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usagers, cheminots, agissons ensemble !

La situation de transport dégradée que nous connaissons aujourd’hui est la résultante d’une stratégie à long terme décidée conjointement par l’État, RFF et la SNCF et encouragée par les politiques dogmatiques, de libéralisation de l’Union Européenne.

Les responsabilités de l’État et des gouvernements sont multiples :

  • abandon de la modernisation de la ligne en 2002 ;
  • transfert des budgets à la route ;
  • réduction drastique des investissements liés au ferroviaire ;
  • désengagement financier et tentative de transfert des infrastructures aux collectivités locales et régionales.

Ces décisions politiques, lourdes de sens, se sont traduites par un creusement des inégalités entre les différents territoires, une accélération des dégâts causés à l’environnement et une suite de catastrophes sanitaires, sociales et financières.

Responsabilité conjointe de RFF

RFF, qui mène partout un lobbying effréné auprès des régions pour leur transférer une partie des infrastructures ferroviaires avec comme conséquence la remise en cause de l’égalité de traitement des citoyens sur le territoire national, se trouve endetté à hauteur de 28 milliards d’euros. Cette situation conduit RFF à augmenter de façon exponentielle les péages (triplés en 10 ans - 30 % du prix du billet).
De ce point de vue, l’appel de RFF à des investisseurs privés au travers du concept anglo-saxon des Partenariats Public Privé (PPP) notamment pour les lignes TGV mais aussi pour la régénération du réseau, est assez éloquent. On doit continuer à combattre ce concept et lui opposer d’autres modes de financements par le biais notamment d’un Pôle Public Financier (PPF).

Ainsi l’État et RFF, oubliant le mauvais exemple britannique, entrouvrent la porte aux intérêts privés et tentent ainsi d’interrompre plus de sept décennies de tradition publique de construction de chemin de fer.

De plus le projet de convention de gestion qui est en train d’être renégocié entre la SNCF et RFF n’est pas de nature à nous rassurer. En effet, dans ce dernier, les lignes à moins de dix trains par jour sont, comme en 1995, à nouveau menacées.

Responsabilités de la SNCF en tant qu’entreprise publique

Responsabilité au niveau du fret avec les dégâts des plans successifs Fret depuis 2003, reconnus et assumés par la direction.

Désorganisation, contraction de l’appareil de production, suppression de plus de 10 000 cheminots, fermeture de plus de 500 gares fret au wagon isolé, de triages, anticipation de l’ouverture à la concurrence, autant de décisions qui ont conduit à la situation catastrophique de cette activité.

Les prévisions pour 2011, avec 22 milliards de tonnes/km, alors que la SNCF transportait 56 milliards de Tonnes/km en 2000, annonce la mort prochaine de cette activité. On sonne l’hallali, avant la mise à mort !

Rappelons que l’ouverture à la concurrence du trafic fret ferroviaire qui remonte déjà à cinq ans en France n’a non seulement pas permis de développer l’activité mais l’a au contraire fragilisée, atrophiée, puisque le trafic fret ferroviaire a été divisé par deux en dix ans.

Les mêmes recettes pourraient nous être servies concernant le transport de voyageurs, et notamment les trains express régionaux (TER).

On mesure bien les écarts existants entre le discours empreint de bonne volonté mis en avant par la SNCF et la réalité d’une politique du moindre coût imposée, au détriment des moyens nécessaires au développement du transport ferroviaire, dans le cadre de l’aménagement du territoire et de la préservation de l’environnement.

Cette politique de la SNCF est incompatible avec le principe d’un service public de qualité, répondant aux besoins des usagers et de la population.

D’ici là, les cheminots avec la CGT et les usagers avec leurs associations devront s’inviter dans le débat et agir pour que le train reste un mode de transport accessible à tous, dans les principes du service public. Ce sont d’autres choix politiques et stratégiques qui doivent s’exprimer, au travers d’engagements concrets et d’initiatives que nous devrons mener tous ensemble.
De ce point de vue, signalons la décision de partis politiques, d’associations, de collectifs, de la CGT d’organiser la coordination des luttes sociales et citoyennes qui se développent sur le territoire pour conserver et développer un service public ferroviaire de qualité.

Cela doit contraindre les pouvoirs publics à privilégier le rail et aussi à faire payer les coûts réels aux transporteurs routiers et aux bénéficiaires des transports collectifs publics, comme l’entretien des infrastructures routières et autoroutières.

C’est bien l’action conjointe des cheminots, des usagers, des populations, des élus politiques progressistes qui nous permettra d’enrayer cette spirale du déclin.
De ce point de vue, il nous faut disposer d’un rapport de force encore plus conséquent.

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