Info Luttes n° 44
NOTRE FORCE : LUCIDES ET RASSEMBLÉ·E·S !
Depuis le 5 décembre, les cheminots mènent, dans le cadre d’un mouvement revendicatif interprofessionnel, une lutte exemplaire et déterminante pour sauvegarder notre régime de retraite solidaire.
Face à cette situation conflictuelle historique, le Gouvernement, avec l’aide, souvent militante, de nombreux médias, manie le mensonge, la répression, la division. Mais rien n’y fait, le dernier épisode avec le feuilleton « Retrait de l’âge pivot », réalisé par le Président de la République, le Medef, la CFDT et l’UNSA, n’a pas entamé l’engagement des grévistes et manifestants.
Le relai médiatique de cette fumisterie n’a pas non plus fait bouger l’avis de nos concitoyens, qui restent contre cette réforme et en demandent le retrait à 67 %.
C’est bien cette situation favorable au mouvement social qui doit guider notre activité pour gagner et faire tomber cette réforme.
Pour ce faire, il nous faut élargir le rapport de force ces prochains jours et créer les conditions d’un raz-de-marée le 24 janvier !
- Elargir la grève reconductible à la SNCF dans tous les services, en rencontrant les cheminots non-grévistes pour qu’ils s’engagent et/ou se réengagent dans cette mobilisation capitale pour l’avenir de nos retraites ;
- Elargir la grève dans le pays en rencontrant, avec les organisations syndicales interprofessionnelles, les salariés des autres entreprises, pour qu’ils passent d’un soutien à la grève à une participation active et visible ;
- Elargir la participation des retraités et de la jeunesse pour qu’ils agissent massivement afin de pérenniser les systèmes actuels, et donc leurs droits ;
- Poursuivre et accentuer la solidarité financière pour aider les grévistes.
La détermination de la CGT, la communication à votre disposition pour vous déployer ces prochains jours, peuvent permettre d’atteindre ces objectifs.
Oui, tous ensemble, nous pouvons gagner le retrait de cette réforme !
La caisse de solidarité qu’a mis en place la CGT doit permettre d’apporter une aide aux grévistes. Elle ne peut, et ce n’est pas son objectif, annuler la perte de salaire, souvent conséquente, que vont avoir de nombreux cheminots sur leur feuille de paie.
La CGT le redit, la meilleure solidarité, c’est de s’engager dans le mouvement social pour élever le rapport de force, et donc créer les conditions de la gagne.
A ce jour, la caisse de solidarité, qui comptabilise 429 651 €, va répartir cette somme sur 5 066 grévistes qui ont fait une demande et qui représentent 92 500 jours de grève.
La CGT remercie encore tous les donateurs et distribuera cette solidarité sur ces bases à la fin du mois de janvier.
Alors que la mobilisation ne faiblit pas contre la réforme des retraites à points du Gouvernement, toujours soutenue par plus de 60 % des Français, le Gouvernement tente d’écrire la dernière page de ce conflit, qui est loin d’être terminé.
Après avoir retiré temporairement son âge pivot, autour d’une opération orchestrée, il veut, avec l’aide de la plupart des médias, passer des messages incessants de fin de conflit. Mais la répétition n’est pas toujours pédagogique !
C’est avec cet état d’esprit que le secrétaire d’Etat aux transports a voulu, le vendredi 17 janvier, s’offrir une balade au technicentre de Saint-Pierre-des-Corps.
Apprenant cette nouvelle, les cheminots du technicentre ont décidé d’arrêter le travail pour interpeller ce responsable aux Transports du Gouvernement sur l’avenir de leur retraite et de leur entreprise.
Pas courageux, il a décliné l’invitation à cet échange démocratique, pourtant exercice auquel il se revendique régulièrement dans les médias, qui lui sont largement ouverts.
Par ailleurs, la direction du technicentre de Bischheim a organisé un événement pour fêter la sortie de la rame 262, le 17 janvier 2020.
Sur les 909 cheminots de l’établissement, seulement environ 300 avaient fait le déplacement.
La CGT a décidé de contrer une direction qui tente de faire croire au repli du conflit. Elle a envahi la scène et pris la parole pour inviter les cheminots à nous rejoindre dans la lutte, en insistant sur le 24 janvier, prochain temps fort de l’action de grève confédérale.
La CGT a rappelé nos revendications salariales et d’embauches de cheminots formés, qualifiés et installés dans les meilleures dispositions possibles dans l’emploi, c’est-à-dire au Statut !
Les applaudissements nourris des cheminots ont démontré qu’ils étaient toujours disponibles pour agir.
Et oui, Mesdames et Messieurs, le conflit n’est pas terminé.
Une belle leçon de réalisme ! Félicitations aux cheminots de Saint-Pierre-des-Corps et de Bischheim !