Fédération CGT des Cheminots


ÉQUIPEMENT : PRENONS LA MAIN SUR NOTRE AVENIR !

| Équipement

Dans un contexte de privatisation de la SNCF et de balkanisation du réseau ferré, SNCF Réseau développe une stratégie de compétitivité basée sur la réduction des coûts poussée à l’extrême.
La baisse des effectifs et l’externalisation des charges de travail sont les principaux leviers de cette politique d’entreprise et impactent fortement l’organisation et l’efficacité de la production.
Pour l’avenir du réseau, l’avenir des métiers de l’Équipement et l’efficacité de la production, une seule voie possible :
LA MOBILISATION !

UN ARSENAL JURIDIQUE AU SERVICE DE LA PRIVATISATION DU SERVICE PUBLIC

Le Plan de Performance

La loi de réforme ferroviaire du 04 août 2014, première pierre à l’édifice de déconstruction du service public ferroviaire, assignait à SNCF Réseau des objectifs financiers et de productivité à travers un plan de performance repris au contrat pluriannuel 2017-2026 conclu avec l’État. Il prévoit notamment de :

« garantir un haut niveau de sécurité des personnes et des biens sur le réseau.

améliorer la qualité de service proposée aux opérateurs de transport, notamment de fret. »

Lui était également assigné l’objectif de réduire ses coûts sous dix ans au moyen d’objectifs industriels, d‘innovation et de productivité.

Nouveau Pacte Ferroviaire

Insatisfaits, Gouvernement et direction de l’entreprise corédigent ensuite la loi pour un « Nouveau Pacte Ferroviaire » de 2018 (un nouveau contrat de performance pluriannuel est depuis en cours de négociation) qui consacre l’ouverture à la concurrence du système ferroviaire français. Il conduit à la transformation des trois EPIC SNCF en cinq Sociétés Anonymes (SA) soumises aux règles du « marché » et à l’arrêt des embauches au Statut. Les dirigeants de la SNCF d’alors affirmaient que le Réseau ne serait pas ouvert à la concurrence. Ce sera un mensonge de plus.

Loi d’orientation des mobilités et loi « 4D »

Ils poursuivent avec la loi d’orientation des mobilités (LOM), dont l’article 172 prévoit la possibilité de transférer aux régions 9 000 km de lignes d’intérêt local ou régional à faible trafic (UIC 7 à 9).

Le projet de loi « 4D » (déconcentration, décentralisation, différenciation, décomplexification) et son article 9 approfondissent les modalités du transfert de gestion d’une ligne ferroviaire ou d’une gare d’intérêt local ou régional, à la demande d’une région.

Il ouvre également la possibilité de transposer la pleine propriété de la ligne à la région pendant 15 ans et lui permet d’opérer un transfert de missions de gestion et de destination (exemple : transformation de la ligne en « voie verte »).

Ces lignes dites « de dessertes fines du territoire » sont donc désormais menacées d’un transfert de gestion ou de propriété, voire de fermeture pure et simple !

À travers cet ensemble de lois, l’État accélère le démantèlement du Réseau Ferré National et permet à la direction de supprimer les emplois cheminots au rythme du transfert de la charge de travail vers le privé (ex : BTP) ou des fermetures de lignes. Il marque ainsi son renoncement au Service Public ferroviaire.

QUELLES CONSÉQUENCES POUR LES CHEMINOTS DE L’ÉQUIPEMENT ?

3 888 emplois supprimés en l’espace de 4 ans

En 2020, le repli des effectifs (- 478) est plus important que celui prévu au budget (- 375). Les recrutements sont bien inférieurs au budget, tandis que les départs augmentent.

Ainsi, pour la troisième année consécutive, les économies visées dans le cadre du contrat de performance, qui s’appuient pour partie sur des suppressions de postes, ont été dépassées.

Depuis 2017, la productivité réalisée représente 495 emplois équivalent temps plein (ETP)/an, l’externalisation 477 ETP/an, soit 3 888 emplois en l’espace de 4 ans.

En 2021, pas mieux ! La direction budgète 914 suppressions d’emplois supplémentaires par rapport au budget 2020 !

La stratégie du dumping social :

La direction tente également de gommer les normes et les garanties sociales existantes, pour mettre en place les préconisations du patronat de la branche ferroviaire en matière de classification et de rémunération des métiers afin d’abaisser les conditions sociales :

  • Alors qu’elle a été contrainte par le rapport de force à réinternaliser 500 emplois sur 3 ans, elle tente à travers ce projet de rouvrir en grand les vannes de l’externalisation pour des milliers d’emplois ;
  • Elle a déclaré à de multiples reprises ne pas avoir l’intention de se positionner dans le cadre de la LOM (lignes transférées) autrement qu’à travers des filiales (exemple : Sféris) ;
  • Elle travaille ouvertement à développer la polyvalence et à déqualifier les métiers, en reportant les missions assurées par les DPX vers les agents de la production, ou encore en autorisant la reprise de gardiennage de passage à niveau par les agents SE et caténaires.
LE PROJET « MAINTENIR DEMAIN » N’EST PAS LA SOLUTION !

La direction s’inscrit totalement dans la démarche de morcellement du réseau et de privatisation de l’entreprise engagée par l’État. Très opportuniste, elle annonçait fin 2020 en pleine crise sanitaire un projet d’évolution de l’organisation de la production dénommé « Maintenir Demain », s’appliquant aux 16 000 agents des Infrapôles travaillant en UP Voie et UP SES.

Sous couvert d’améliorer le management de la sécurité, ce projet vise en réalité à accroître la productivité à tous les niveaux :

  • Digitalisation et grands programmes (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur, surveillance et supervision, système informations travaux, etc.)
    La digitalisation est présentée comme la solution à de nombreux problèmes de production.
    Pour la CGT, si le recensement informatique du patrimoine peut aider à améliorer la programmation des interventions de maintenance et travaux, la priorité est le niveau d’emplois pour les réaliser. 50 % des opérations programmées sont actuellement décalées, essentiellement par manque de personnel.
  • Abaissement du centre de gravité (suppression des DPX)
    La direction indique que la productivité se ferait uniquement sur les postes d’organisation (encadrement) à hauteur de 5 %, mais au prix du transfert de leurs responsabilités managériales et juridiques vers les agents à la production. C’est la mise en place des « petits collectifs » déjà connus au Transilien.
  • Simplification des organisations
    Pour les collectifs et les brigades, les fusions vont certes constituer des collectifs de travail plus importants, mais ils vont engendrer aussi un allongement des parcours, d’autant que la direction annonce poursuivre les fermetures de brigades.

Le danger est double :

  • Affaiblissement de notre capacité à absorber la charge de travail croissante tout en favorisant le recours à la sous-traitance et à l’externalisation ;
  • Spécialisation des cheminots à un parcours. Ils ne se verraient formés qu’aux seules particularités de leur périmètre. Quid donc du respect des métiers, des parcours professionnels… ?

Les UP Travaux, Asti, EALE, UP Log ne seraient pas concernés, mais la direction est habituée à séquencer ses dossiers pour mieux diviser les cheminots.

Sur fond de concurrence, de transferts de lignes, d’objectifs de productivité et de suppressions d’emplois, le plan de performance interne intitulé « Tous ambition Réseau 2025 », dont « Maintenir demain » est l’un des pans, n’a pas vocation à améliorer la production, les organisations du travail et encore moins les conditions de vie et de travail des cheminots de l’Équipement.

Il répond à une logique purement financière et est la manifestation d’une idéologie. Pour eux c’est : « Tout, sauf SNCF ! »

Pour la CGT, il est urgent d’augmenter l’emploi pour répondre aux défis de développement, tant voyageur que fret.

Dans le Temps réel n°18 sur les comptes de résultats du GPU pour 2020, la direction admet que malgré la crise sanitaire, « le groupe démontre sa résilience et conserve sa solidité financière ». Avec « une trésorerie préservée à hauteur de 6,3 Milliards d’euros, cela autorise le groupe à se projeter vers l’avenir en s’appuyant sur des capacités de financement intactes ».

Pour la CGT, les activités externalisées peuvent et doivent donc être réintégrées avec le triple objectif de :

  • Mettre fin au surcoût de la sous-traitance ;
  • Améliorer les conditions de travail et le statut social des cheminots ;
  • Regagner la maîtrise complète de la production pour en assurer la qualité et la sécurité sur la totalité du Réseau.

La CGT place l’emploi cheminot et l’organisation du travail au coeur de la production :

  • En redonnant du sens au travail : la sécurité et le respect des règles de travail doivent être au centre de l’organisation ;
  • En mettant fin au cloisonnement par activités ;
  • En réactivant une véritable coopération opérationnelle entre les cheminots et en proximité.
LA CGT REVENDIQUE
  • L’arrêt de la sous-traitance de la maintenance préventive et corrective, des études et des travaux hors régénération et la ré-internalisation de toutes les charges indispensables à la production dans sa globalité ;
  • Une ligne hiérarchique claire aux responsabilités formellement identifiées : compétences, moyens et autorité. Elle doit avoir les moyens d’agir et être sortie de la gestion bureaucratique, contractuelle et juridique de la sous-traitance ;
  • La pérennisation et le développement dans les établissements et UP des savoirs et savoir-faire, par :
    • Des pôles d’appui d’aide à la programmation, à la commande des approvisionnements, à la gestion de la sécurité et de la réglementation et RH, ainsi que l’ensemble des pôles des fonctions transverses ;
    • Des ingénieries en proximité, qui doivent connaître les infrastructures des territoires ;
    • Une formation des agents sur tous les types d’installations de leur métier, organisée à partir des besoins exprimés par les cheminots et de ceux liés aux impératifs de maintien permanent de la sécurité et des connaissances techniques ;
    • Le maintien en l’état des examens EV7 et EV9 et l’amélioration des parcours professionnels pour l’ensemble des métiers de l’équipement ;
  • Une mise en service des nouvelles installations et des essais sous la responsabilité des cheminots de la SNCF ;
  • Un retour à des parcours à taille humaine :
    • Tenant compte de la spécificité des métiers et de la diversité technique du Réseau ;
    • Dotés de collectifs par métiers adaptés à une charge de travail bien définie (exemple : nombre d’installations) et à une parfaite maîtrise technique des installations ;
    • Permettant une intervention rapide en cas d’incidents.
  • Un plan d’urgence de recrutement massif dans tous les métiers, avec l’embauche de 4 430 cheminots dans un premier temps.

Notre avenir nous appartient !

La Fédération CGT appelle les cheminots à se rassembler à Saint-Denis le 22 juin prochain, devant la direction générale du GPU.

La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots de tous les services à se tenir prêts à agir, y compris par la grève !

POUR NOS SALAIRES, L’EMPLOI, NOS MÉTIERS, LE SERVICE PUBLIC SNCF… HAUSSONS LE TON !

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CPA : LA CGT BOUSCULE LE PATRONAT FERROVIAIRE !

CPA ferroviaire

| Fédération

La CGT revendique de nouveaux droits pour tous et toutes les cheminot·e·s.
Elle a interpellé le patronat (UTP) pour exiger des dispositifs de fin de carrière et de Cessation Progressive d’Activité pour tous les cheminots de la branche ferroviaire !

Si la Convention Collective Nationale (CCN) est généralement utilisée par l’UTP pour abaisser les conditions de vie et de travail des cheminots, la CGT compte bien changer la donne !

Le volet de la CCN relatif à la classification et aux rémunérations que seule la CGT a combattu est la parfaite illustration de l’effacement des droits des cheminots en termes de rémunération et de conditions de travail.

Il a laissé la place à une jungle sociale à la main des employeurs qui organisent la concurrence entre cheminots.

À rebours, la CGT propose de construire un cadre social de haut niveau pour tous les cheminots.

À la SNCF, les mobilisations et les initiatives locales ou nationales à l’appel de la CGT ont permis de gagner l’amélioration des dispositifs de fin de carrière existants pour les cheminots statutaires et contractuels.

C’est une première victoire à la SNCF qui en appelle une autre plus large pour tous les cheminots de toutes les entreprises ferroviaires.

Tous les cheminots quel que soit leur entreprise ferroviaire ou leur statut subissent une réforme des retraites injuste et injustifiée que la CGT continue de combattre.

Ils se sont massivement mobilisés contre cette réforme. Ils ont ainsi contraint le gouvernement à enjoindre les employeurs d’ouvrir des négociations sur les fins de carrière. La Fédération CGT des cheminots a, par courrier en date du 17 avril 2024, exigé de l’UTP de mettre en place des mesures de fin de carrière et de cessation anticipée d’activité pour tous les cheminots.

La CGT porte la revendication d’un dispositif CPA (Cessation Progressive d’Activité) pour tous les cheminots et une réelle reconnaissance de la pénibilité.

TOUS ET TOUTES CHEMINOT-E-S
AVEC LA CGT
POUR DE NOUVEAUX DROITS !

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FACILITÉS DE CIRCULATION : ON NE LÂCHE RIEN !

| Fédération

La Fédération et son UFR ont été reçues dans la cadre d’une audience le 9 avril pour aborder le sujet des facilités de circulation et de leur dématérialisation.

Depuis de nombreux mois, la Fédération et son UFR ont multiplié les audiences et DCI sur le sujet des facilités de circulation, et tout particulièrement concernant la dématérialisation à marche forcée pour les ayants droit des retraités.

Après avoir obtenu l’édition de près de 25 000 cartes papier, valables 3 ans et utilisables avec les fichets papier pour les ayants droit retraités, la direction annonce et s’engage sur :

  • La réédition de cartes papier lorsque les cartes valables 3 ans arriveront au terme de leur validité ;
  • La possibilité d’émettre de nouvelles cartes valables 1 an, sur simple demande en remplissant le formulaire accompagné d’une photo d’identité pour les ayants droit en difficulté avec les outils numériques ;
  • Confirmation que tous les guichets et le 3635 sont en capacité de délivrer des titres aux cheminots et aux ayants droit ;
  • Absence de contingentement pour les tarifs cheminots en dehors d’Eurostar/Thalys ;
  • Pour les ayants droit atteignant l’âge de 21 ans, une alerte par mail sera émise 3 mois avant (actuellement, les droits sont coupés sans préavis).

Au-delà du seul sujet de la dématérialisation, la Fédération a rappelé les nombreux sujets et revendications qui restent sans réponse satisfaisante, à savoir :

  • L’édition de contremarques pour l’accès aux gares, tout particulièrement en Île-de-France pour les ayants droit ;
  • La non-fiscalisation des FC pour les retraités ;
  • L’accès à tous les moyens de substitution ;
  • Le retour à la gratuité totale pour tous les trains ;
  • L’accès aux facilités internationales (FIP) pour tous les opérateurs.
  • Concernant la mise en place de l’organisme de gestion opérationnelle des FC institué par l’accord classifications/rémunérations piloté par l’UTP au niveau de la Branche, la direction de l’entreprise nous indique que le sujet est au point mort …

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS ET SON UFR PRENNENT ACTE DE CES AVANCÉES POUR MAINTENIR L’ACCÈS AUX FACILITÉS DE CIRCULATION DES AYANTS DROIT, ET ENTENDENT POURSUIVRE LES ACTIONS ET MOBILISATIONS DES ACTIFS ET RETRAITÉS POUR ARRACHER DE NOUVELLES MESURES.

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CPA : LA CGT FAIT BOUGER LES LIGNES !

| Fédération
AVANT LES NÉGOS APRÈS LES NÉGOS
  • 12 mois pour tous
    Rémunération : 60 % sur l’ensemble de la période. Non prise en charge des cotisations retraites sur la partie non travaillée.
  • 18 mois pour tous
    Rémunération :
    75 % sur les périodes travaillées et non travaillées. Prise en charge totale des cotisations patronales et salariales retraite correspondant à la part non travaillée.
  • 12 à 15 mois
    (Avec au moins 20 ans d’exercice d’un métier à pénibilité avérée).
    Rémunération :
    75 % sur l’ensemble de la période.
  • Jusqu’ à 24 mois maxi (Avec au moins 20 ans d’exercice d’un métier à pénibilité avérée).
    Rémunération :
    100 % période travaillée
    75 % période non travaillée.
  • 12 à 18 mois
    (avec au moins 25 ans d’exercice d’un métier à pénibilité avérée).
    Rémunération :
    75 % sur l’ensemble de la période.
  • Jusqu’à 30 mois maxi
    (avec au moins 25 ans d’exercice d’un métier à pénibilité avérée).
    Rémunération :
    100 % période travaillée
    75 % période non travaillée.
  • 24 mois maxi pour les ASCT
    (avec au moins 12 ans d’exercice avec RHR).
    Rémunération :
    75 % sur l’ensemble de la période.
  • 36 mois maxi ASCT
    (avec au moins 12 ans d’exercice avec RHR).
    Rémunération :
    100 % période travaillée
    75 % période non travaillée.
  • TEMPS PARTIEL DE FIN DE CARRIÈRE
    Avoir dépassé l’âge d’ouverture des droits au début du temps partiel et accord de la direction : 91,4% du temps de travail
    Rémunération : au prorata du temps de travail
  • TEMPS PARTIEL DE FIN DE CARRIÈRE
    Sur une durée de 12 ou 24 mois pour tous. Jusqu’à 36 mois si emploi a pénibilité pendant au moins 20 ans entre 50 et 80 % du temps de travail.
    Conditions : liquider sa retraite à l’issue du temps partiel et ne pas être roulant.

    Majoration salariale de 10 %.

LES ÉVOLUTIONS PAR RAPPORT AUX DISPOSITIFS ACTUELS

L’ensemble des dispositifs du projet d’accord est ouvert aux cheminots contractuels et statutaires.
Le champ d’application du projet d’accord intègre les 5 sociétés composant le GPU SNCF, le GIE SNCF OPTIM.
Les salariés des filiales SNCF Voyageurs, créées en réponse aux appels d’offres dans le cadre de l’ouverture à la concurrence détenues majoritairement par SNCF Voyageurs, bénéficient des dispositions de l’accord. Une filiale n’entrant pas dans le champ d’application peut demander à relever de l’accord.

LES DÉTAILS DE LA NÉGO

POUR LES ADC :

  • Jusqu’à 24 mois maxi si l’agent statutaire occupe ou a occupé un poste d’ADC pendant au moins 20 ans.
  • Jusqu’à 30 mois maxi si l’agent statutaire occupe ou aoccupé un poste d’ADC pendant au moins 25 ans.
  • Jusqu’à 30 mois maxi si l’agent contractuel occupe ou a occupé un poste d’ADC à la SNCF pendant au moins 12 ans.

⇒ Rémunération : 100 % période travaillée/75% période non travaillée.

Pour l’ensemble des dispositifs :
Prise en charge totale des cotisations patronales et salariales retraite correspondant à la part non travaillée.

DE NOUVEL LES MESURES SALARIALES POUR LES CHEMINOTS

Le projet d’accord inclut des mesures salariales notamment pour les cheminots en « fin de carrière ».

a) Sur l’ancienneté
  • Pour les cheminots statutaires :
    → Création d’un échelon 12 d’ancienneté pour les cheminots sédentaires et ASCT après 3 ans sur l’échelon 11.
    → Création d’un échelon 10 d’ancienneté pour les ADC après 3 ans sur l’échelon 9.
  •  Pour les cheminots contractuels :
    → Création d’un niveau d’ancienneté supplémentaire à 36 ans d’ancienneté, majoration 21,6 % (au lieu de 19,8 % à 33 ans) pour les classes 1 à 6 et majoration à 10,8 % pour les classes 7 à 8 (au lieu de 9,9 % à 33 ans).

 

b) Sur l’évolution salariale en fin de parcours professionnel
  • Pour les cheminots statutaires :
    → Création d’un niveau supplémentaire (avec 2 PR) pour les classes 3 à 7 et TA, TB.
    → Déroulement soumis à condition :

    • Pas d’objection du service ;
    • Être âgé d’au moins 50 ans (45 ans pour les ADC) ;
    • Être positionné sur la dernière PR du dernier niveau depuis 4 ans.

→ Le passage sur les PR des niveaux de fin de parcours est automatique avec un délai de séjour de 4 ans sur la PR précédente. Il est traité lors des commissions de notation.

  • Pour les cheminots contractuels :
    → Augmentation individuelle spécifique de 3 % l’année de leurs 60 ans.

 

c) Parcours professionnels vers des emplois à moindre pénibilité

Afin d’accompagner les cheminots dans une mobilité choisie d’un métier à pénibilité vers un métier à moindre pénibilité, le projet d’accord reprend un seuil d’indemnité fixe dégressif sur 3 ans. (3 000 euros la première année, 2 520 euros la deuxième année, 2000 euros la troisième année) et répartie mensuellement.

À condition :

  • d’avoir été sur un emploi à pénibilité avérée durant au moins 20 ans ;
  • et de subir une perte d’EVS liée à ce métier à pénibilité avérée.

Les sociétés composant le GPU SNCF ou GIE peuvent majorer les indemnités ou/et modifier les conditions ou le périmètre d’éligibilité à l’avantage des
cheminots.

La Fédération CGT des Cheminots porte depuis plusieurs mois, et souvent bien seule, des propositions concrètes permettant ainsi de rouvrir des négociations qui n’étaient pas prévues. Elle estime que les mesures négociées au cours de cette table ronde vont dans le sens de l’amélioration des dispositifs existants et apportent de nouveaux droits.

C’est bien le rapport de force construit par la CGT et ses syndicats depuis des mois en proximité, dans les Etablissements et dans les métiers, qui permettent ces avancées.

C’est sur la base de ces négociations que la Fédération CGT des cheminots et sa Commission Exécutive Fédérale, se prononceront sur les annonces formulées et décideront des suites à donner à cet accord.

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CADRE SOCIAL DES FILIALES : COPIE À REVOIR !

Accord filiales

| Fédération

La direction a convoqué une table-ronde nationale Groupe qui se voulait conclusive sur le futur cadre social des filiales le 25 mars 2024.
Face à un projet unitaire complet et aux échanges nourris, la direction a annoncé se donner quelques jours de réflexion pour décider des suites à donner aux discussions.

L’ouverture de cette négociation par une déclaration unitaire de toutes les fédérations a donné le ton des premiers échanges. Quelques jours avant, un courrier unitaire accompagné de propositions de réécriture d’accords existants et du Statut avait été transmis à la direction.

Ce projet unitaire permet de garantir tous les droits repris dans l’ensemble des accords collectifs, mais aussi de revenir sur les récentes évolutions du Statut visant à réduire les capacités d’intervention des cheminots dans un contexte de remise en cause de leurs droits.

MAINTENIR LES DROITS DE TOUS LES CHEMINOTS !

La direction entendait circonscrire les discussions aux seules filiales créées en réponse aux appels d’offres. Pour autant, l’ensemble des fédérations a porté la nécessité d’élargir le périmètre des discussions.

À 9 mois du transfert annoncé des cheminots de Fret dans deux filiales, le refus de l’inclure dans le périmètre de l’accord est inacceptable, et ce alors que Gouvernement et direction s’obstinent à décliner le plan de discontinuité et la liquidation de Fret SNCF.

De la même manière, les propositions unitaires qui ont été portées permettent de garantir la continuité des droits des cheminots dans les groupements d’entreprises, mais aussi plus largement dans les filiales que pourrait créer la SNCF, comme OUIGO Vitesse classique, ou encore d’autres activités.

L’UNITÉ SOCIALE DES CHEMINOTS

Les propositions portées par l’intersyndicale garantissent la pérennité du Comité Central du Groupe Public Ferroviaire dans l’ensemble de ses prérogatives, y compris pour les activités sociales à caractère national, mais aussi nos activités sociales de proximité proposées par les CASI.
Pour la CGT, cette table-ronde, annoncée comme conclusive, n’a pas permis d’acter des avancées sur l’ensemble des sujets portés unitairement, à savoir le champ d’application, la garantie de l’application de l’ensemble du Statut, le maintien des accords Groupe et référentiels RH d’entreprise ou métiers. Les débats ont aussi montré les manques ou incohérences d’un texte ne garantissant pas la continuité des droits des cheminots.

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS ENTEND POURSUIVRE ET INTENSIFIER LA BATAILLE CONTRE LA CONCURRENCE ENGAGÉE DEPUIS 2018, NOTAMMENT PAR LE MAINTIEN DES DROITS DE TOUS LES CHEMINOTS.

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APRÈS LE 8 MARS, LA LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES DOIT CONTINUER…

Égalité/Mixité

| Fédération

Suite aux audiences déposées, la CGT a été reçue par l’UTP (union des patrons du ferroviaire) et la direction SNCF pour rappeler l’importance des droits des femmes. Patrons et Direction affichent un féminisme de façade, pendant que les cheminotes subissent les restructurations et les désorganisations du travail.

La politique d’égalité entre les femmes et les hommes s’inscrit dans une logique de communication et non dans une réelle transformation de l’entreprise. Entre les inégalités salariales et la dégradation des conditions de travail, la réalité au travail est beaucoup moins prometteuse…

DES INÉGALITÉS SALARIALES CACHÉES

Les bilans sociaux, les rapports de situation comparée ne permettent pas d’établir les réelles inégalités salariales. Les statistiques et les chiffres avancés par la Direction ne sont pas suffisamment exploitables pour permettre un examen comparatif de salaires entre les femmes et les hommes sur des postes équivalents. De plus, les chiffres fournis sont souvent pondérés. Pour le dire autrement, les éléments qui démontrent des discriminations objectives sont neutralisés dans la construction des statistiques.

La CGT a demandé notamment que soit reprise l’ancienneté des agents en plus du genre et de la classe par CSE dans le rapport de situation comparée. Les dérives constatées nécessitent un contrôle social.

Depuis la mise en place de la transposition de l’accord ClassificationsRémunérations dans l’entreprise, l’opacité s’intensifie sur les rémunérations pour les contractuels. Les remontées des contrats de travail des cheminotes et des cheminots mettent en exergue les différences de salaire entre les femmes et les hommes. Chez les jeunes cadres, les différences sont aussi très marquées.

Sur l’index égalité 2023, les scores affichés par la direction SNCF atteignent 94 points sur 100. Pour la CGT, ces résultats ne reflètent évidemment pas la réalité que les cheminotes et les cheminots vivent dans leur quotidien. Dans de nombreuses entreprises du ferroviaire (y compris à la SNCF), les scores sont très honorables, alors que le quotidien des femmes est un enfer.

L’ORGANISATION DU TRAVAIL DÉPASSÉE

La multiplication des restructurations et l’augmentation de la productivité continuent d’aggraver le quotidien des cheminots. Le travail de nuit et les roulements des conducteurs collés à celui des rames ne font que dégrader les conditions de travail.

Les organisations du travail n’évoluent pas : absence de toilettes, de vestiaires, de vêtements de travail… Sur certains chantiers, il faut marcher plus de 15 minutes pour atteindre les toilettes pour femmes.

L’ensemble des obstacles limitent grandement la mixité. Dans certains métiers (ASCT par exemple) où la parité avait été atteinte, un recul net de la mixité s’est opéré.

LA CGT REVENDIQUE :

  • la modification de l’index égalité pour permettre une mesure plus juste sans tolérance d’écarts et la mise en place d’une grille unique des salaires qui permettrait de gommer les inégalités ;
  • l’amélioration des conditions de travail. En 2024, de nombreux cheminots n’ont pas accès à des toilettes (aux facilités essentielles) équipées d’un lavabo dans le cadre de leur journée de travail ou n’ont pas non plus le temps pour s’y rendre ;
  • la limitation du travail de nuit s’il n’est pas d’une extrême nécessité (continuité du service public). Selon l’Inserm, le travail de nuit (défini comme un travail d’au moins trois heures entre minuit et 5 heures du matin) augmente de 26 % le risque de cancer du sein ;
  • l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle par la réduction du temps de travail et la mise en place des 32 heures sans perte de salaire. Baisser le temps de travail hebdomadaire annuel, c’est permettre à tous de travailler à temps plein tout en assumant la parentalité ;
  • des moyens pour répondre aux besoins des cheminots en matière de garde d’enfants ;
  • la conquête de droits nouveaux, notamment en matière de parentalité pour les femmes et les hommes, d’articulation de temps de vie personnelle-professionnelle, de lutte contre les inégalités de rémunération, contre le sexisme, les violences sexistes et sexuelles au travail, pour la mixité professionnelle et contre la ségrégation professionnelle.
  • une réelle ouverture de l’ensemble des métiers à la mixité.
  • l’atteinte d’une parité femmes-hommes à l’embauche. L’objectif d’égalité et de mixité doit être également atteint sur l’alternance, tant sur les recrutements dans les dispositifs de formation que sur les embauches en CDI à l’issue de ceux-ci.

JE SUIS POUR…

…JE VOTE CGT AUX ÉLECTIONS CA DU 28 MARS AU 4 AVRIL 2024 !

 

Retrouvez toutes les informations et le développement de nos revendications sur
www.renforcement-cheminotcgt.fr

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LA DIRECTION N’ENTEND RIEN !

Table ronde groupe du 5 mars 2024

| Fédération

La table-ronde nationale « conditions d’exercice des métiers » s’est tenue le 5 mars.
La direction n’a donc rien compris à la colère exprimée par les cheminots depuis plusieurs semaines dans les actions locales et les actions métiers.

Au cours de cette table-ronde, la CGT a rappelé :

  • La nécessité de rouvrir des négociations salariales pour acter des augmentations générales des salaires, rattraper le contentieux salarial accumulé et, de manière urgente, annoncer une refonte/revalorisation des primes de travail pour reconnaître la technicité de nos métiers et le juste paiement du travail.
  • La nécessité d’aborder la question de l’emploi en quantité et en qualité, la réduction du temps de travail à 32h, et la nécessité de décliner dans tous les territoires les 7 300 emplois inscrits au budget 2024 et les 1 100 emplois supplémentaires pour permettre aux collectifs de travail d’assurer la production dans de bonnes conditions.
  • La nécessité d’améliorer les dispositifs de CPA existants, avec une CPA de 48 mois pour tous, 66 mois pour les cheminots ayant exercé des métiers à pénibilité avérée durant 20 ans, 72 mois pour 25 ans et une CPA spécifique ASCT pouvant aller jusqu’à 78 mois.

SUR CES TROIS POINTS, LA DIRECTION N’A APPORTÉ AUCUNE RÉPONSE CONCRÈTE ET MESURABLE.

À partir d’échanges et de différents GT ou « groupes miroirs », tenus notamment en direct avec les agents en-dehors des revendications exprimées par les organisations syndicales, et singulièrement la CGT, la direction du Groupe a identifié 4 axes de travail :

  • Conditions de travail, environnement physique, digital ;
  • Rythmes de travail ;
  • Organisation du travail ;
  • Parcours professionnels.

Pour autant, les premières réflexions des SA semblent plus axées sur l’accompagnement de leurs politiques et objectifs de productivité, ou au mieux de proposer des mesures cosmétiques et diverses expérimentations.

LA DIRECTION EST HORS SOL !

Face au mépris de la direction, la Fédération CGT appelle les cheminots à renforcer les actions locales et métiers à venir et à envisager une riposte plus large à caractère national.

JE SUIS POUR…

… JE VOTE CGT AUX ÉLECTIONS CA
DU 28 MARS AU 04 AVRIL 2024 !

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ÉLECTIONS CA : Salariés GEODIS ou salariés KEOLIS

Avec la CGT, on a tout à gagner !

| Fédération

Les dossiers présentés dans les CA ont des conséquences directes pour les cheminots, mais aussi l’ensemble des salariés du Groupe SNCF et ses filiales. Ce sont près de 35 000 salariés qui sont appelés à voter pour ces élections.

Si nous ne voulons plus subir les politiques libérales du groupe SNCF, il est indispensable de renforcer la présence de la CGT au sein du Conseil d’administration de la SNCF.

Télécharger ci-dessous : les deux tracts Geodis et Keolis édités conjointement par notre fédération et la Fédération des Transports.

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DROIT DE RETRAIT : LA SNCF CONDAMNÉE

Accident ferroviaire de Boulzicourt

| Fédération

Le 16 octobre 2019, un TER percutait un convoi exceptionnel sur un passage à niveau au niveau de Boulzicourt (Champagne-Ardenne). Ce train était conduit par un agent de conduite, seul agent SNCF à bord.
En réponse, un droit de retrait a été exercé par de nombreux agents sur tout le territoire. La justice leur donne raison !

Avec l’appui de la CGT et de ses structures, ce sont plus de 450 cheminots qui avaient saisi le Conseil de prud’hommes de Bobigny (93) afin de faire valoir leurs droits suite aux retenues sur salaire opérées par la SNCF aux agents ayant exercé leur droit de retrait.
Le Conseil de prud’hommes a confirmé, par la mise à disposition des jugements, que l’exercice par les cheminots de leur droit de retrait est légitime, et condamne la SNCF aux rappels de salaire en annulant les retenues illicites opérées.

Les jugements qui ont été mis à disposition mettent en évidence dans leur rédaction :

  • « qu’il est patent dans le cas d’espèce que les demandeurs, qui occupent la fonction de conducteur de ligne et d’agent de service commercial, ayant exercé leur droit de retrait avaient un motif raisonnable de penser que leur situation de travail présentait un danger grave et imminent pour leur vie et leur santé eu égard à la défectuosité constatée et persistante des systèmes de protection. Les agents SNCF, lorsqu’ils ont usé de leur droit de retrait, faisaient, incontestablement, face à un danger imminent. » ;
  • « que la situation est inhabituelle puisqu’elle résulte du cumul de la persistance des défauts et irrégularités du matériel roulant ferroviaire Régio2N et du travail en EAS dont les preuves de dangerosité se répètent.».

Les condamnations portent sur :

  • Rappel de salaire ;
  • Congés payés sur rappel de salaire ;
  • Remise d’un bulletin de salaire conforme

La Fédération CGT des cheminots continuera à œuvrer et à agir pour que la sécurité ferroviaire ne soit pas une option et pour que toutes les mesures soient prises pour garantir à la fois la sécurité des circulations, mais aussi des personnels, dont les métiers sont par nature dangereux.

Elle sera attentive aux différents recours qui pourraient être engagés par la SNCF et se tiendra aux côtés des agents pour enfoncer le clou si nécessaire !

LA DIRECTION TENTE UN NOUVEAU COUP DE RABOT !

FASS/action sociale

| Fédération

Différents scénarios d’évolution des aides financières et d’accompagnement pour la garde d’enfants de cheminots de moins de 3 ans sont projetés par la Direction. Ils visent essentiellement à réduire les droits des cheminots.
La CGT revendique de nouveaux droits avec un accompagnement beaucoup plus important de la parentalité.
Sur vos sites, rejoignez les syndicats CGT pour connaître vos droits et en gagner de nouveaux.

La Direction tente d’accaparer l’argent des cheminots destiné à la garde de leurs enfants.
De nombreux cheminots bénéficient de l’Igam (indemnité de garde assistante maternelle) délivrée par le Fass (fonds d’action sanitaire et sociale) via l’Action sociale SNCF. Ce fonds est financé par le travail des cheminots, leurs salaires socialisés (cotisation sociale de 1,1 % collectée par l’employeur). C’est donc un droit pour tous !
Cette aide spécifique vient en complément de toutes les aides, notamment celles de la CAF. Elle est aujourd’hui forfaitaire (100 euros par mois), universelle et n’est donc pas soumise à conditions de ressources. Les travailleurs sociaux de l’Action sociale SNCF accompagnent les cheminots dans leurs démarches.

La Direction souhaite remettre en cause les droits actuels avec la fin de l’universalité de l’aide financière.
En mettant en place un système de tranches ou de plafonnement en fonction des ressources du foyer, elle vise à réduire les aides pour 4 200 enfants et à les supprimer totalement pour plus de deux tiers des cheminots. Elle compte également externaliser et abaisser les missions d’accompagnement des cheminots réalisées aujourd’hui par l’Action sociale SNCF pour ne pas recruter de travailleurs sociaux.

Il est temps de réorienter les politiques publiques de la petite enfance avec des moyens humains et financiers, en commençant par augmenter les salaires.

La CGT revendique :

  • la création de crèches d’entreprise ;
  • de nouveaux droits avec des aides financières et l’accompagnement par l’Action sociale SNCF ;
  • le maintien de l’universalité de la prestation Igam.

AVEC LA CGT, GAGNONS DE NOUVEAUX DROITS !

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20 décembre 2023

Fret SNCF : comment la libéralisation a accéléré le déclin du rail

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