LA REPRISE DE LA PRODUCTION DOIT TENIR COMPTE DU CONTEXTE
Lutte contre le coronavirus
Le redémarrage de la production ferroviaire doit se faire sereinement, en toute sécurité pour les cheminots et les usagers.
Pas question de s’affranchir des consignes strictes par rapport au virus.
Suite aux annonces du Président de la République sur la sortie de confinement le 11 mai, l’encadrement est sollicité pour organiser le retour à la production. Face aux incertitudes, alors que nous ne sommes ni médecin, ni virologue, les informations imprécises, l’isolement laissant une grande marge d’appréciation individuelle, sont à bannir.
Il ne doit pas y avoir de place pour les antagonismes entre appliquer les directives gouvernementales suite à la crise sanitaire, gérer les situations urgentes, et assurer la production tout en donnant les moyens à leurs équipes de travailler en sécurité et dans de bonnes conditions.
Nous ne revivrons pas les approximations de fin mars. Pas de protections efficaces, pas d’organisation du travail adaptée : Pas de travail !
La CGT a demandé la désignation d’un coordinateur unique par bassin d’emploi, proche du terrain, compétent pour prendre les décisions s’appliquant à toutes les SA et activités.
Cette organisation doit permettre une meilleure réactivité, de l’expertise et de la clarté, particulièrement concernant la protection sanitaire des cheminots face aux discours confus et contradictoires.
Tous les cheminots exigent de la transparence et du dialogue.
L’organisation de réunions régulières avec les représentants syndicaux et le coordinateur territorial est nécessaire.
La direction dit être favorable à une mise en place de ce dispositif. Néanmoins, les directions nationales des activités, éloignées du lieu de production, continuent à se focaliser sur leurs objectifs financiers. Ils mettent une pression latente aux dirigeants de proximité, sans donner l’ensemble des moyens.
Quels que soient le service, la SA ou le grade, les cheminots ont besoin d’unicité et de cohésion. En l’absence d’assurance de protections efficaces, tous les cheminots devront exercer leur droit de retrait.
REDONNONS DU SENS COMMUN À NOS MODÈLES ÉCONOMIQUES
Le service public revêt, face à cette épreuve, toute sa valeur. Il est et sera à la hauteur de ses responsabilités. Le rôle de l’encadrement sera essentiel pour relancer la production en tenant compte du contexte. Il faudra mettre des priorités pour assurer la sécurité ferroviaire et des circulations. La sortie du confinement sera un défi.
Tous les objectifs managériaux ne pourront pas être réalisés, nos procédures devront tenir compte des mesures de protection contre le virus.
L’ensemble des cheminots de l’encadrement opérationnel a eu un comportement exemplaire, ils doivent être entendus. L’UFCM-CGT ne se contentera pas de bonnes intentions et d’incantations.
Forcément, la production subira des répercussions, et cela va nécessiter de revoir en partie l’organisation. L’UFCM-CGT sera à vos côtés pour refuser des objectifs inatteignables.
INTELLIGENCE COLLECTIVE ET RAISON POUR SORTIR DE LA CRISE
L’unité du pays est nécessaire face à une épidémie, mais nous n’oublions pas que la facture des crises est souvent payée par les salariés, y compris ceux de l’encadrement. Nous devrons être vigilants pour que la solidarité contre le coronavirus ne soit pas interprétée comme une validation de nouveaux reculs sociaux.
Nous devrons aussi également nous opposer à toute tentative de réduction de l’offre ferroviaire sous couvert d’austérité.
Les milliards d’euros annoncés par le Gouvernement doivent impérativement aider aussi au renforcement du service public ferroviaire, à la protection de ses salariés et à la préservation réelle de l’emploi. L’indécence des dividendes aux actionnaires devra cesser pour une répartition des richesses vers l’intérêt général.
Plusieurs métiers, plusieurs fonctions, une seule profession : CHEMINOT !