Fédération CGT des Cheminots


ArchivesAoût 2023

LA DIRECTION DOIT PAYER LES CONDUCTEURS !

Dysfonctionnements application Sirius

| Services communs

Suite aux nombreux bugs sur Sirius en mai et juin 2023, la CGT a déposé une demande d’audience.

Non seulement la sécurité des circulations a été mise à mal, mais les conducteurs n’ont pas été rémunérés suite au travail réalisé.

Depuis le début de l’année, l’application Sirius a connu de nombreux bugs. Ceux des mois de mai et juin ont été beaucoup plus importants et ont mis à mal la sécurité ferroviaire mais également la rémunération des conducteurs.

LA SÉCURITÉ DES CIRCULATIONS MENACÉE

Les dysfonctionnements liés à l’application Sirius ont de réelles incidences sur la sécurité des circulations puisque les informations nécessaires à la conduite des trains ne sont pas disponibles.

Même si un mode dégradé avec impression des documents de sécurité est repris dans la réglementation, il est de plus en plus compliqué de le mettre en oeuvre tant la suppression et la réorganisation des services est conséquente.

La Direction en est bien consciente puisqu’elle réfléchit à la création d’une nouvelle application, ADC Secours, pour pallier les différents dysfonctionnements que les conducteurs ont rencontrés ces derniers temps.

La CGT a vivement réagi face à la création de cette nouvelle application. En effet, cette dernière ne peut pas remplacer la présence humaine dans les cellules d’appui ou dans les bureaux de commande.

De plus, la lecture des documents dans une nouvelle application amène les conducteurs à sortir du « mode conduite », ce qui est lourdement sanctionné aujourd’hui par la Direction préférant la politique du bâton plutôt que la prévention.

LA RÉMUNÉRATION DES CONDUCTEURS AMPUTÉE

La Direction, qui externalise nos métiers et recourt massivement à la sous-traitance, est aujourd’hui incapable de nous dire quel système d’information (SI) gère le site « Interface salariés ».

Elle explique qu’aucun message d’alerte ne lui est parvenu de la part du site interface salariés et qu’il lui était impossible de corriger immédiatement les erreurs de l’outil Sirius. Il aura fallu que plusieurs conducteurs constatent des erreurs sur l’outil et en informe leur N+1 pour que la Direction soit alertée de la panne de l’outil.

Ce système gère, entre autres, l’accès au service Administration-Paie, les notes de frais, les RDV Action sociale. Les bugs à répétition de l’outil Sirius et le manque de contrôle et de visibilité de la part de la Direction sur l’application Interface salariés, ne permettent pas de garantir la rémunération des cheminots et le respect du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Cette situation est inacceptable. La CGT dénonce et s’oppose depuis plusieurs années à la casse des SI dans le groupe public unifié.

Après de nombreuses années de réorganisation, de suppression de postes, d’externalisation de notre travail et d’accroissement de la polyvalence, le résultat est là : la Direction ne sait plus qui gère quoi.

La CGT rappelle que les coûts d’un service externalisé chez un prestataire s’additionnent avec le travail induit et gratuit effectué par les cheminot·e·s, qui doivent ensuite reprendre et corriger les erreurs.

Après avoir échangé avec la direction de la Traction, cette dernière s’engage à régulariser par mandat les oublis d’EVS et de prime de traction suite aux bugs de l’outil Sirius de mai et juin 2023. Chaque conducteur devra contrôler le calcul de sa prime traction et de ses états 31/32.

La Fédération CGT des cheminots veillera au bon déroulement du processus de rémunération des ADC. Faites remonter immédiatement tout problème à vos délégué·e·s CGT !

LA CGT ET SES MILITANTS RESTENT VIGILANTS ET DISPONIBLES POUR DÉFENDRE VOS CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL !

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FAISONS RESPECTER NOS DROITS !

Pénibilité

| Trains

Depuis plusieurs mois, les ASCT constatent de nombreux « oublis » dans l’attribution des majorations de prime de travail pénibilité. La CGT invite les ASCT à la vigilance et à faire respecter leurs droits !

À l’instar de nombreux emplois cheminots, le métier d’ASCT est reconnu à pénibilité avéré et est éligible aux dispositifs pénibilité. Ceux-ci datent de 2008 et ont été arrachés grâce à la puissante grève de novembre 2007.

S’appuyant sur un rapport de force de haut niveau durant ce conflit « Tous cheminots ! », les ASCT ont obtenu une mesure supplémentaire spécifique avec une cessation progressive d’activité (CPA) portée à 24 mois.

UN DISPOSITIF DE RECONNAISSANCE

Ce dispositif est censé reconnaître par l’application de mesures spécifiques la dureté du travail, les risques encourus et les incidences sur la santé des agents. S’il est plus complet que celui du régime général, il nécessite encore d’être amélioré. Néanmoins, il permet à chaque cheminot, qu’il soit statutaire ou contractuel et quelle que soit l’activité à laquelle il est rattaché, d’en bénéficier, si l’emploi qu’il occupe est repris dans la liste des 81 métiers reconnus à pénibilité avérée.

Il se décompose en deux parties (P1/P2) et doit s’enclencher automatiquement après 20 ans et 25 ans de tenue d’un poste à pénibilité avérée. Le versement est mensuel et le montant est différencié selon l’ancienneté du cheminot et son taux d’utilisation (temps partiel au prorata).

Son intitulé sur le bulletin de salaire est « Maj. fixe prime de travail pénibilité ».
Au bout de 20 ans : 16,13 €.
Au bout de 25 ans : 26,88 €.

Le versement de cette majoration, qui devrait être une formalité, devient par l’éclatement des établissements la mise en plaques des services administratifs et la perte de proximité, un véritable casse-tête pour de nombreux collègues. En effet, de nombreux cas d’oubli ont été constatés sur le territoire. Alertés, les militants CGT sont régulièrement intervenus pour rétablir les ASCT concernés dans leur droit.

Sous couvert de réduire ses frais de fonctionnement, la Direction est pleinement responsable de ces manques et de leurs désastreuses conséquences pour le quotidien des cheminots. Pour la CGT, il est urgent de régulariser au plus vite ces situations intolérables.

Au moindre doute, rapprochez-vous de votre syndicat CGT de site. Avec ses 283 syndicats cheminots répartis sur tout le territoire, la CGT a fait le choix de la proximité afin que chaque cheminot puisse être accompagné.

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INTERCITÉS : PAS DE CLIM, PAS DE VOYAGE !

| Espace presse

Face aux pics de chaleur et à la vétusté des trains Corail, la direction d’Intercités a décidé de fermer à la vente les axes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont et Toulouse-Marseille-Grand Sud, au moins jusqu’à la fin de la semaine.

Pour la CGT, cette décision inacceptable résulte avant tout d’un déficit d’investissement dans la maintenance de ces matériels !

Alors que l’été bat son plein et que la période est propice à un taux d’occupation des trains très important, la direction d’Intercités, qui traîne depuis des années le boulet d’un matériel roulant à bout de souffle, a de nouveau décidé, pour cause de forte chaleur, de bloquer un contingent de places à bord de ses trains.

Cette procédure dénommée « Caping » consiste à limiter le nombre de places à la vente sur chaque train privant de fait les usagers de places pourtant disponibles.

À bord et au sol, les pannes répétées signalées sur ce matériel sont traitées tant bien que mal avec le peu de personnel présent aujourd’hui dans les ateliers suite aux coupes drastiques de la Direction. De plus, avec l’insuffisance de matériel de réserve viable et la rotation effrénée des rames, leur entretien ne peut s’effectuer qu’a minima.

La colère monte au niveau des usagers. Les mesures prises par la Direction, qui a décidé de doter les ASCT de bons cafés, de boissons fraîches et autres éventails à offrir aux voyageurs ayant subi de l’inconfort, ne régleront pas la situation.

Or, en attendant la livraison des nouvelles rames prévue pour fin 2025, se profilent encore des mois et des années compliquées avec ce matériel. Des mesures urgentes sont donc à prendre. La CGT revendique le recrutement immédiat d’agents de maintenance afin d’en assurer l’entretien constant.

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DIRECTION ET GOUVERNEMENT METTENT LEUR PLAN À EXÉCUTION !

Communiqué / Fret SNCF

| Espace presse

Après les annonces ministérielles du 23 mai annonçant la liquidation de Fret-SNCF, main dans la main Direction et Gouvernement mettent leur plan à exécution.

Le processus de désengagement des 23 flux est lancé, y compris le train des primeurs !

Transfert du public au privé et report vers la route, telle est leur feuille de route.

La direction de Fret SNCF obéit le doigt sur la couture aux injonctions du Gouvernement, en faisant partir les courriers de désengagement des 23 flux faisant partie du plan de discontinuité travaillé de concert et avec préméditation, depuis au moins 2020, soit avant même le lancement de la procédure européenne pour aides d’État illégales contre Fret SNCF.

➔ Leur véritable plan c’est le transfert au privé !

En réalité, le tandem aux manettes de cette liquidation s’est saisi de l’opportunité que représentait cette procédure européenne, pour accélérer la privatisation du rail français. Ces 23 flux vont donc soit être repris par d’autres opérateurs, soit remis sur la route ! Comble de l’opération, DB Cargo France (ex-ECR), filiale de la DB pourrait être le grand bénéficiaire de l’opération en se positionnant sur ces flux. Pourtant cette entreprise est elle-même visée par une procédure similaire de la commission, mais ne semble pas vouloir liquider sa filiale fret en Allemagne.

➔ Le train des primeurs sabordé !

Même le train des primeurs Perpignan-Rungis, couvert par un appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le Gouvernement a été sabordé. Comme pour les 23 autres flux, le désengagement au 31/12/23 a été acté par un courrier au chargeur. Cette circulation pourrait donc s’arrêter en fin d’année !

Pour rappel, la reprise du train des primeurs avait été actée en septembre 2021 avec date de remise en circulation le 22 octobre 2021 et un contrat d’une durée de trois ans. Celui-ci devait être prolongé d’une année mais l’avenant n’a jamais été signé.

➔ Un bricolage de dernière minute, mais pour le privé !

Conscient du risque de report sur la route, le Gouvernement a bricolé à la hâte un nouvel AMI et publié au bulletin officiel le 28 juillet 2023. La Direction de FRET SNCF, n’entend pas pour l’heure postuler à cet AMI, considérant que cela remettrait en cause le deal passé entre la commission et le Gouvernement pour liquider et privatiser Fret SNCF. Ce même Gouvernement ne fait rien concernant la destruction imminente de wagons frigorifiques conventionnels, qui pourraient permettre la relance d’un second train.

Commission d’enquête parlementaire : les masques tombent ! Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale doit commencer ses travaux début septembre. Ce Gouvernement n’a même pas la décence de respecter ce temps parlementaire avant de mettre en œuvre son funeste plan.

NOUS NE LAISSERONS PAS LIQUIDER FRET SNCF !
D’ores et déjà la CGT appelle à une journée de grève nationale, tous services, le mardi 26 septembre 2023.

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