Fédération CGT des Cheminots


ArchivesAvril 2023

Fret SNCF : nous ne laisserons pas faire !

Communiqué unitaire

| Espace presse

Le 18 janvier dernier, la Commission européenne a quand même décidé de lancer une enquête approfondie contre Fret SNCF.
Bruxelles lance une nouvelle offensive libérale afin de liquider définitivement l’opérateur historique et public de fret ferroviaire en France, au moment où la loi européenne sur le climat fait une obligation légale de réduire les émissions de l’UE d’au moins 55 % d’ici à 2030.
En pleine crise écologique et sociale, les fédérations cheminotes condamnent et rejettent avec force cette politique de terre brûlée.
Elles s’engagent à mettre toutes leurs forces, dans cette lutte, face à la Commission européenne, au gouvernement français et à la direction SNCF !

Malgré toutes les restructurations et plans sociaux de ces vingt dernières années, l’activité Fret SNCF regroupe toujours 5 000 cheminot·es et reste le premier opérateur en France, ainsi que le troisième en Europe en termes de chiffres d’affaires. Cette situation n’a pas l’air de satisfaire la Commission européenne, obnubilée par ses objectifs de rentabilité et antisociaux.

Affichant qu’il n’y a pas de hiérarchie dans les traités entre la concurrence et l’environnement, la Commission Européenne, sous couvert des États membres, a lancé une procédure technocratique pouvant conduire à une faillite du transport ferroviaire de marchandises en France. L’urgence climatique et écologique nous impose de disposer d’un outil de production efficace pour piloter une transition énergétique très exigeante. En liquidant Fret SNCF, cela sera impossible !

L’urgence est donc de favoriser le report modal de la route vers le rail, avec un outil public à même de répondre aux besoins de la nation.

L’UE et l’État français doivent mettre fin immédiatement à cette procédure !

Nos organisations syndicales exigent que le fret ferroviaire soit sorti des marchés de la concurrence, qui ne revitalisent jamais un secteur, mais provoquent son naufrage. Le fret ferroviaire ne peut plus être une simple alternative dans notre société, mais il doit tout simplement être incontournable.

Les fédérations CGT – UNSA – SUD-Rail – CFDT viennent d’interpeller les Ministres de la Transition Écologique et des Transports afin d’exiger la tenue rapide d’une réunion tripartite. Nous avons des revendications concrètes et réalistes pour maintenir la pérennité du modèle de Fret SNCF, préserver des emplois et un haut niveau social dans cette activité du Groupe et mettre sur les rails une réelle stratégie pour le développement du fret ferroviaire public.

Nous refuserons le chantage de la direction !

Choisissant de ne pas contester la décision d’ouverture de cette enquête, la direction SNCF a, par contre, commencé à anticiper une décision défavorable. Suppression massive d’emplois, ouverture du capital au privé, création de filiales, abandon de trafics, etc., elle travaille sur plusieurs scénarios pour faciliter la liquidation de Fret SNCF. Nous dénonçons cette attitude qui ne protège pas les cheminots concernés et fragilisera incontestablement la possibilité de mettre plus de marchandises sur les trains.

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VERS UN RETOUR DU TRAIN DES PRIMEURS

Train des primeurs « Perpignan-Rungis »

| Espace presse

Le mercredi 19 avril, la CGT apprenait la suspension de la circulation du train des primeurs « Perpignan-Rungis ».

Celui-ci pourrait être de retour début mai.

C’est grâce à la mobilisation sans faille des militants locaux et régionaux de la CGT Cheminots, que direction SNCF et chargeur ont été contraints de reconsidérer la suspension du « Perpignan-Rungis ».

OUI, la lutte paye !

Encore une fois, c’est l’engagement à toute épreuve de la CGT des Cheminots vis-à-vis du transport public de marchandises qui permet de maintenir une circulation utile à l’intérêt général.

Ainsi, la direction SNCF annonce, ce jour, la remise en circulation du « Perpignan-Rungis » à compter du 2 mai !

La Fédération CGT des Cheminots, ses militantes et militants locaux resteront vigilants quant à l’exécution concrète de cette annonce.

Nous réaffirmons que nous ne lâcherons rien sur le développement du service public ferroviaire tant voyageurs que marchandises, dans le cadre d’une entreprise publique unique : La SNCF !

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EN MAI, LUTTE COMME IL TE PLAÎT !

Info luttes n°41

| RÉFORME DES RETRAITES

Le 1er Mai prochain sera une nouvelle étape de la bataille engagée contre la réforme des retraites.

Faisons de cette journée un moment inédit du mouvement social !

LA TEMPÊTE AVANT LE NAUFRAGE !

Pas un jour ne passe sans que le Président ou l’un de ses ministres ne soient empêchés de mener à bien leurs sorties sur le territoire.

En pleine tempête, l’Exécutif tente de tenir le cap avec une boussole cassée.

La fracture avec les citoyens s’aggrave de jour en jour et, pourtant, E. Macron et ses acolytes font comme si de rien n’était.

Cela ne peut pas durer !

Les derniers sondages d’opinion sont sans appel !

D’après le dernier baromètre ODOXA, réalisé pour Public Sénat :

  • 70 % des Français jugent qu’E. Macron est un « mauvais président » ;
  • 65 % d’entre eux le trouvent « brutal » ;
  • 80 % pensent qu’il n’est « pas ouvert au dialogue » ;
  • 82 % pensent qu’il n’est « pas proche des préoccupations des Français ».

N’en jetez plus ! Assumer de ne pas être populaire est une chose, pratiquer la stratégie du « crash test » en est une autre !

100 JOURS DE BOUILLONNEMENT ET D’ACTIONS !

Les 100 jours d’apaisement souhaités par le Président doivent être 100 jours de bouillonnement revendicatif !

Il faut continuer à secouer !

C’est pourquoi ce 1er Mai unitaire et populaire doit être un marqueur fort et sans appel de la bataille entamée le 19 janvier !

Après 12 journées interprofessionnelles et unitaires, après une grève reconductible entamée le 7 mars, après une adaptation des modalités de grève pour tenir dans la durée, après un 20 avril qui, grâce à l’appel unitaire lancé par les cheminots, a permis des initiatives sur l’ensemble du territoire, il convient maintenant de taper fort par la grève et les manifestations le 1er Mai, tout en participant à toutes les actions qui pourront se tenir d’ici là et notamment le 28 avril !

Allons chercher le point de rupture !

Le 1er Mai, engageons-nous, un brin de muguet dans une main, et le drapeau de la CGT cheminots fièrement levé dans l’autre !

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UNE DÉFERLANTE JEUNES CHEMINOTS POUR UN 1ER MAI HISTORIQUE !

Collectif Jeunes

| Espace jeunes

« Ce vote m’oblige pour les années à venir » disait Emmanuel Macron au soir du 2nd tour des élections présidentielles de 2022. Alors qu’il n’a convaincu que 20 % des électeurs au premier tour, il veut aujourd’hui légitimer un programme politique auquel la majorité de l’électorat français n’a pas adhéré.

L’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ à la retraite n’est ni une obligation budgétaire, ni une priorité :

  • inflation galopante sur les produits de première nécessité, sur l’essence, l’électricité, etc. ;
  • conflit armé en cours aux portes de l’Europe ;
  • urgence climatique et prévisions de dérèglements affolants à court terme,…

À cela, le Gouvernement choisit de répondre par une réforme des retraites injuste, injustifiée et de bafouer les principes démocratiques en muselant le débat parlementaire et en refusant les négociations avec les organisations syndicales.

La jeunesse n’en est pas moins déterminée à lutter pour des revendications de progrès social et environnemental : depuis le 19 janvier, lycéens, étudiants, jeunes salariés, dont beaucoup de jeunes cheminots, expriment leur colère à travers la grève, la manifestation et des actions locales.

Le groupe SNCF suit, sur de nombreux points, les méthodes gouvernementales de passage en force et de mépris des salariés : revalorisation salariale en-deçà de l’inflation, mise en concurrence des cheminots par la privatisation et filialisation de plusieurs secteurs d’activité, décisions unilatérales affectant les droits des cheminots, processus managériaux agressifs, explosion des collectifs de travail,…
Ces attaques ont donné lieu à de nombreuses luttes locales et nationales, dans lesquelles les jeunes cheminots ont pris toute leur place.

Le 1er mai 2023 doit être l’un des points d’orgue de ces luttes : partout, la jeunesse cheminote doit s’emparer de cette date, boussole historique de grandes revendications sociales, qui revêt un caractère particulier dans ce contexte de censure de la démocratie, de casse des droits des salariés et d’attaque contre le peuple.

Emmanuel Macron ne trouve pas de légitimité à la foule ? Le peuple ne lui en trouve aucune non plus.

La promulgation de la réforme des retraites en catimini dans la nuit du 14 avril ne sonne en rien le coup d’arrêt de la lutte : le retrait est toujours possible et reste notre objectif !

Répondons-lui par un coup d’arrêt de notre production et une présence massive de la jeunesse dans toutes les manifestations du territoire.

L’avenir est à nous, pas aux politiques ultralibérales au service des fonds de pension, des actionnaires et des grands patrons !

TOUS DANS LA RUE LE 1er MAI POUR EXIGER :

  • Le retrait de la réforme Macron des retraites !
  • Une augmentation générale des salaires au moins au niveau de l’inflation !
  • La retraite à 60 ans avec un départ plus tôt pour les métiers pénibles, 50 et 55 ans pour les cheminots !
  • Des conditions sociales et de travail a minima au niveau du statut, pour tous les cheminots !
  • L’arrêt de la privatisation du service public ferroviaire !

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LE TRAIN DES PRIMEURS À NOUVEAU SUSPENDU !

"Perpignan-Rungis"

| Espace presse

C’est avec stupéfaction que nous avons appris la suspension du désormais célèbre train des primeurs dit « Perpignan-Rungis » ! Cette décision est scandaleuse et nécessite une réponse revendicative à la hauteur des enjeux du développement du Fret ferroviaire public et, plus généralement, du développement durable en faveur d’un report modal.

Le syndicat CGT des cheminots de Perpignan a appris mercredi 19 avril, que PRIMEVER, unique chargeur du train des primeurs, suspendait cette circulation en raison de son arrivée jugée trop tardive à Rungis. C’est donc, une nouvelle fois, le choix de la route qui est fait au détriment du chemin de fer.

Pour rappel, c’est le 21 octobre 2021, après trois ans de luttes menées par la CGT, que cette circulation redevenait effective. Cette annonce est donc un nouveau coup porté à l’Entreprise Publique et donc au Fret SNCF.

De 2002 à 2018, les volumes transportés par le train sont passés de 50 milliards de tonnes.km (GTK) à seulement 33 GTK. Pour chaque tonne abandonnée ou perdue par la SNCF, la moitié est allée directement à la route. En effet, une distorsion de concurrence persiste avec le mode routier qui fait supporter ses coûts à la collectivité (infrastructures, pollution, etc.) et qui conduit les marchés à choisir le moins-disant social et environnemental.

La part modale du transport ferroviaire sur l’ensemble des marchandises transportées en France est passée de 14,6 % en 2002 à 10,7 % en 2021, Fret SNCF ayant perdu plus de 10 000 emplois sur la même période !

Après 15 ans de libéralisation du Fret ferroviaire, le verdict est sans appel : les marchés ont choisi le transport routier !

Pour la Fédération CGT des Cheminots, cette situation est inacceptable et les attaques contre l’opérateur public Fret SNCF doivent prendre fin immédiatement !

La Fédération CGT des Cheminots a remis début 2017 un rapport au Premier ministre intitulé « Ensemble pour le fer* », qui portait notamment l’ambition de doubler la part modale du trafic ferroviaire de marchandises d’ici à 2030.

La CGT propose également un objectif de 25 % de part modale pour le ferroviaire en 2050, en se basant sur les perspectives de hausses du trafic des marchandises projetées par le Gouvernement.

Nous ne sommes pas les seuls à considérer que cela est non seulement possible, mais également indispensable !

L’État ne peut définitivement pas abandonner le Fret SNCF et laisser le secteur entre les mains du marché.

Aussi, pour rompre avec des mesures déjà éculées, la CGT Cheminots a travaillé une série de 13 « révolutions » pour développer le fret ferroviaire, qui nécessite une action publique forte pour sortir de la « rentabilité immédiate ».

Cela passe préalablement par un engagement massif de l’entreprise publique, qui doit être protégée des aléas et du court-termisme de marché, ainsi que par des mesures sérieuses pour la relance du transport de petits lots (« wagons isolés »), avec une prise en compte des territoires dans les arbitrages liés aux transports et notamment une impulsion de la puissance publique pour relier les infrastructures stratégiques (MIN, ports, etc.) avec des solutions ferroviaires. Le Fret SNCF est d’utilité publique et doit se développer pour répondre à l’intérêt général !

C’est pourquoi la Fédération CGT des Cheminots exige la remise immédiate de ce train des primeurs sur les rails. Pour rappel, le trafic de ce train est largement subventionné par l’État. La direction de la SNCF doit donc tout mettre en oeuvre pour assurer et développer cette liaison !

La grève massive en cours, s’agissant de la réforme des retraites, ne saurait servir de prétexte à la suspension de cette circulation, aussi, la Fédération CGT des Cheminots est déterminée à engager de nouvelles batailles pour la sauvegarde du « Perpignan-Rungis », de même qu’elle entend bien lancer une offensive sur la sauvegarde, le développement et la pérennité du transport de marchandises par rail, dans le cadre d’une entreprise publique, unique et intégrée : LA SNCF !

Télécharger le rapport Ensemble pour le fer

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UN 1er MAI UNITAIRE ET POPULAIRE !

Communiqué unitaire

| RÉFORME DES RETRAITES

L’intersyndicale, toujours unie contre la réforme des retraites, mobilise pour faire du 1er mai une journée de grève et de manifestations réussie partout dans le pays. Le Gouvernement doit entendre la colère et retirer cette réforme des retraites.

L’interfédérale cheminote appelle tous les cheminots à rejoindre les manifestations du 1er mai 2023 sur l’ensemble du territoire.

Alors que la colère des salariés ne faiblit pas contre la réforme des retraites, le président de la République continue de jeter de l’huile sur le feu par ses propos et en promulguant la loi en catimini.

Dans ce contexte de déni démocratique, les organisations syndicales restent unies et déterminées !

TOUS UNIS CONTRE CETTE LOI !

L’intersyndicale appelle l’ensemble des salariés, jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire, contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.

CETTE RÉFORME EST ANTI-DÉMOCRATIQUE ! ON NE TOURNERA PAS LA PAGE !

En rejetant la proposition de referendum d’initiative partagé (RIP), le Conseil constitutionnel a également fermé la voie à une consultation citoyenne sur une réforme pourtant largement contestée par les travailleurs et la population en général, notamment s’agissant de l’âge légal de départ en retraite. Une seconde proposition a cependant été déposée. La décision devrait intervenir le 3 mai prochain.

Après les nombreuses mobilisations et actions du 20 avril, journée unitaire de la colère cheminote, nos organisations syndicales entendent rester mobilisées contre cette réforme injuste et injustifiée.

Nous appelons l’ensemble des salariés du ferroviaire à se mobiliser pour réussir ce 1er mai unitaire et faire entendre leur mécontentement par la grève et les manifestations.

TOUS ENSEMBLE POUR GAGNER CONTRE CETTE RÉFORME DES RETRAITES !

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ÇA S’ENLISE À L’ÉLYSÉE !

Info luttes n°40

| RÉFORME DES RETRAITES

Ce 20 avril aura été une nouvelle démonstration de l’opposition définitive à la réforme des retraites, singulièrement chez les cheminots qui ont exprimé avec force leur colère.

Maintenant, cap sur le 1er Mai !

UN RAZ DE MARÉE POPULAIRE !

Après ce 20 avril qui a vu des rassemblements cheminots et interprofessionnels s’organiser sur l’ensemble du territoire, la détermination demeure intacte après près de quatre mois d’action.

Le cynisme du président de la République, l’inconséquence de Matignon et la méthode Coué des porte-serviettes de l’Exécutif n’y changent rien. Nous ne passerons pas à autre chose !

C’est pourquoi les organisations syndicales, toujours unies, ne désarmeront pas et engagent déjà toutes leurs forces pour réussir un 1er Mai énorme ! Nous ne capitulerons pas !

LES CHEMINOTS NE SONT PAS À VENDRE !

La peur au ventre, l’Exécutif et la direction SNCF cherchent tous les subterfuges pour faire taire les contestations.

Ainsi, un article récemment paru dans un quotidien national fait état de la volonté de créer une « prime d’assiduité » pour les cheminots qui seraient « sages » et s’engageraient à être « disponibles » au cours des prochains rendez-vous sportifs notamment.

En clair, « ne faites pas grève et vous serez récompensés ! »

Les cheminots ne tomberont pas dans ce piège !

Dans ce même article, la Direction dit avoir rencontré les organisations syndicales cheminotes représentatives la semaine passée sur ce sujet ! Ce qui est sûr, c’est que la CGT n’y était pas !

Évidemment, la carotte s’accompagne du bâton ! Ainsi, l’article fait également état d’une réflexion sur une nouvelle restriction du droit de grève qui viserait à interdire l’exercice de ce droit constitutionnel lors de « grands » événements ou des grands départs !

Nous ne laisserons pas faire !

Pour l’heure, la Fédération CGT appelle les cheminotes et les cheminots à continuer la bataille contre les retraites, à s’engager dans toutes les initiatives interprofessionnelles et à ne rien lâcher !

Elle appelle également à faire du 1er Mai prochain une journée puissante de grève et de manifestations et à jouer la gagne !

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LES CHEMINOTS INTÉRESSÉS PAR LEUR SALAIRE !

Salaires / intéressement

| Les conditions sociales

La Fédération CGT des cheminots conteste le recours à l’intéressement, qui est une mauvaise et dangereuse réponse à un véritable problème de pouvoir d’achat des cheminots et de reconnaissance par le salaire de leur travail qualifié.

INTÉRESSEMENT : QUI Y A INTÉRÊT ?

La mise en oeuvre des accords d’intéressement vise à diviser les cheminots, à les amener à adhérer aux orientations de l’entreprise et à effacer la notion de salaire.

L’intéressement est calculé par rapport à la marge opérationnelle (MOP), qui correspond au rapport entre les bénéfices et le chiffre d’affaires. Cet indicateur est habituellement utilisé par les actionnaires pour mesurer la rentabilité financière d’une entreprise et non son utilité. Pour que la MOP soit élevée, l’emploi et les salaires doivent être bas.

Depuis 2015, année de mise en place à la SNCF de l’intéressement négocié dans le dos de la CGT, l’intéressement s’est accompagné de 7 années de gel de salaire et de plus de 15 000 emplois supprimés.

L’intéressement est soumis à impôt sur le revenu pour le salarié mais est déductible des cotisations sociales pour l’employeur. L’impact se ressent à la fois sur le système collectif mais également sur les droits individuels.

Ainsi, du fait de l’augmentation massive des éléments de rémunération non liquidables, la part des salaires prise en compte dans le calcul de la pension de retraite du régime spécial est passée de 88,8 % en 2010 à 82,3 % en 2021, soit une baisse de plus de 6,5 points en 11 années, constituant une baisse identique des pensions à liquider.

L’intéressement n’entre pas davantage dans le calcul du salaire servant à déterminer la pension des cheminots affiliés au régime général.

INTÉRESSEMENT 2023 : INIQUE ET CYNIQUE !

L’intéressement 2023 est sur le point d’être versé aux cheminots pour un montant total avoisinant les 90 millions d’euros. Les montants varient fortement selon les sociétés dans lesquelles les cheminots ont été placés, allant par exemple de 477 euros brut à Fret à 1 213 euros à Gares et Connexions, en passant par 805 euros à la SA holding SNCF.

La production ferroviaire est pourtant une production intégrée nécessitant l’ensemble des métiers cheminots. Les résultats excédentaires du groupe SNCF sont donc le fruit du travail de TOUS LES CHEMINOTS !

L’intéressement est à la fois dangereux et injuste ; il doit céder sa place à l’augmentation générale des salaires.

DES DIFFICULTÉS CROISSANTES POUR LES CHEMINOTS !

La hausse des prix se poursuit. Selon l’Insee, l’inflation en février 2023 serait de 8,5 % par rapport à l’année précédente.

Les prix de l’énergie ont augmenté de près de 14 % en février 2023 et devraient augmenter davantage avec la diminution du pansement « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement.

Les prix de l’alimentation ont augmenté de plus de 16 % et devraient encore bondir de 10 à 12 % selon le patronat de la grande distribution. Les jus de fruits, par exemple, devraient augmenter de 20 % prochainement.

Ces hausses ne sont pas directement liées à la hausse du coût de l’énergie ou des matières premières mais principalement à la hausse des profits des entreprises.

Le taux de marge de l’industrie agro-alimentaire est supérieur à la période avant crise sanitaire, et, selon l’Insee, 40 % des hausses des prix alimentent les profits des industriels.

De manière générale, la hausse des matières premières, de l’énergie et les augmentations générales des salaires représentent moins de 50 % des hausses des prix.

Pour permettre aux salariés de continuer à vivre dignement et de profiter du fruit de leur travail, il est aujourd’hui plus que nécessaire de mieux répartir les richesses créées et d’augmenter les salaires !

LES MOYENS EXISTENT POUR AUGMENTER LES SALAIRES.

En 2022, le groupe SNCF a généré un chiffre d’affaires de plus de 40 milliards d’euros, dont 70 % générés par le transport ferroviaire en France.

Après déduction de l’ensemble des dépenses, y compris les salaires et les augmentations générales gagnées par les cheminots, le Groupe a généré un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros !

Ces bénéfices n’ont pas donné lieu à des investissements, ils ont été versés directement dans la trésorerie, qui représentait déjà plus de 10 milliards d’euros. Il y a donc aujourd’hui plus de 13 milliards d’euros de trésorerie dormante pour augmenter les salaires des cheminots !

La Fédération CGT des cheminots exige l’ouverture immédiate de négociations pour des augmentations générales de salaire permettant de répondre aux besoins des cheminots et de vivre dignement de leur travail !

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BIENVENUE !

Collectif Jeunes

| Espace jeunes

Cher·e collègue,

Tu viens de rejoindre la grande famille des cheminot·e·s, très heureuse de t’accueillir.

Au sein de celle-ci, tu bénéficieras de nombreuses expériences et expertises, tu découvriras les valeurs d’entraide et le sens de l’engagement individuel et collectif au service de l’intérêt général : tout ce qui garantit un service public sûr et de qualité rendu aux usager·e·s.

Car les cheminot·e·s, dans leur majorité, ont la volonté de résister aux projets d’éclatement de l’entreprise historique SNCF, qui ne peuvent que dégrader le service ferroviaire.

Fermetures de lignes, sous-traitance, attaques sur les droits et les conquis sociaux : c’est pour contrer cette pression libérale que les cheminot·e·s ont de nouveau élu la CGT comme leur première organisation syndicale lors des élections professionnelles de 2022.

Cette CGT Cheminots, qui peut être aussi la tienne, a un principe de fonctionnement inébranlable : la construction des revendications avec et pour les salarié·e·s grâce à sa structuration de proximité, au plus près de chaque site de travail.

La CGT Cheminots porte également un réel projet de transformation de la société : la reconstruction des services publics, le vivre ensemble, l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleur·se·s.

C’est ainsi que, depuis 1917, la CGT Cheminots lutte pour les droits des salarié·e·s du rail, contre leur mise en concurrence et contre la libéralisation du ferroviaire.

De plus, dans ses valeurs humaines et émancipatrices, la CGT te facilitera l’accès à tout ce que ses structures mettent en place :

  • L’information libre via divers canaux (écrits, presse, images, applications, sites web, archives).
  • Des activités sportives, culturelles et sociales.
  • Le droit aux vacances pour les salarié·e·s et leurs familles.
  • Les activités syndicales spécifiques « jeunes » et « maîtrises et cadres ».
  • Ses dispositifs de formation, dont la journée d’accueil constitue la première étape.

Lorsque localement ou nationalement, les cheminot·e·s avec la CGT ont pu imposer un rapport de forces en faveur des salarié·e·s, des victoires ont été obtenues : nouvelles embauches, améliorations des conditions de travail, hausses salariales, …

Quels que soient ton métier, ton service, ton collège, ton lieu de travail, ton type de contrat : des militant·e·s CGT sont présent·e·s et disponibles pour prendre en compte tes aspirations, construire ensemble nos revendications et t’accompagner dans ton parcours professionnel.

Pour davantage de précisions, sollicite les militant·e·s CGT de proximité !

 

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INFO LUTTES N°39

FACE AU MÉPRIS : LA GRÈVE !

| RÉFORME DES RETRAITES

Le président a promulgué la loi dans la nuit de vendredi à samedi. Cela ne la rend pas plus acceptable. Dès à présent, organisons la riposte !

MACRON APPELLE À AMPLIFIER LA GRÈVE ! 

C’est donc par effraction, en pleine nuit, que le forcené de l’Élysée a promulgué la loi après que le Conseil constitutionnel soit venu à son secours pour tenter de sauver ce qu’il reste de la Macronie.

Cet homme déteste ses concitoyens, les méprise, tente coup de force sur coup de force.

La validation de la loi par le Conseil constitutionnel et sa promulgation ne rendent pas ce texte plus acceptable !

Cette loi demeure illégitime !

L’Exécutif ne semble pas entendre les bruits de la rue et la colère des grévistes. Faisons-lui entendre l’assourdissant silence d’une production à l’arrêt !

C’est pourquoi, la Fédération CGT appelle ses militantes et ses militants à aller à la rencontre des cheminots et à organiser des AG dans les prochaines heures et les prochains jours afin de poursuivre la mobilisation partout !

Elle les invite également à organiser et à participer à toutes les initiatives en territoire et ce dès à présent.

Les cheminotes et cheminots, en responsabilité, décideront en AG, des suites à donner à cette action engagée depuis le 19 janvier et qui entre aujourd’hui dans une nouvelle phase !

C’est pourquoi, les fédérations cheminotes réunies ce samedi appellent, en préparation d’un 1er mai puissant, à faire du 20 avril « une journée d’expression de colère cheminote », organisée et ancrée dans tous les territoires et dans chaque site ferroviaire.

Promulgation ne vaut pas application, encore moins acceptation !
En tous cas, pas capitulation !
La riposte : c’est la grève !

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