Fédération CGT des Cheminots


ArchivesSeptembre 2015

LE 08 OCTOBRE 2015, ON A TOUTES LES RAISONS D’AGIR !

APPEL À LA GRÈVE

| La réforme du système ferroviaire

La réforme du ferroviaire, qui ne devait rien changer, apporte chaque jour son lot de réécritures des accords, du statut en attendant l’attaque frontale sur les conditions de vie et de travail, la grille des salaires, le déroulement de carrière… au travers de la future CCN.
Cette réforme est maintenant alourdie par les lois : «MACRON» et «REBSAMEN».
Dans cette tempête libérale, seul le rapport de forces freinera ces velléités.

A chaque annonce gouvernementale sur les sujets économiques et sociaux, le MEDEF jubile ! La Direction de la SNCF n’est pas en reste avec la mise en oeuvre de la réforme. Les premiers effets se font sentir en proximité avec leur lot de restructurations et de régressions sociales.
Les cheminots doivent donc, avec les autres salariés, se rassembler pour défendre et améliorer les conquis sociaux.

Sur l’Emploi et les Conditions de Travail :

L’étude DEGEST, concernant les effets de la réforme, remise au CCE ne souffre pas d’ambiguïté. La stratégie de l’entreprise vise à supprimer près de 15 000 emplois d’ici 2020. Depuis 2007, ce sont 7 emplois de cheminots par jour qui sont supprimés, mais c’est aussi un recours accru à la sous-traitance et aux contrats précaires. La Direction crée des « externalisateurs » rémunérés pour livrer nos charges de travail au privé !
La casse de l’emploi et les réorganisations incessantes ont un effet immédiat sur les conditions de travail des cheminots, quel que soit leur collège. L’instabilité des organisations du travail contraint les cheminots de l’encadrement et de l’exécution à s’adapter en permanence.

Sur les salaires :

Le gel annoncé par la Direction pour l’année 2015 a de lourdes conséquences sur le quotidien des cheminots. Pourtant, les moyens permettant une augmentation générale des salaires existent dans l’entreprise :
La Direction a dépensé 3 millions d’euros dans une campagne publicitaire à une heure de grande écoute, elle a perçu près de 200 millions d’euros au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi en 2015, elle a versé 200 millions de dividendes à l’État et a budgété une enveloppe de 60 millions d’euros minimum pour l’intéressement, soit près de 2 % de la masse salariale brute !

Sur la Sécurité Ferroviaire :

La réforme met à mal la sécurité de l’exploitation ferroviaire et du personnel. A cela s’ajoutent les projets qui priorisent des baisses sur les coûts de la maintenance de l’infrastructure et du matériel roulant.
Les tensions dans l’organisation du travail sont palpables au regard des orientations prises par l’entreprise pour « rentabiliser » la sécurité.
Les textes référentiels concernant la sécurité du personnel et des circulations sont journellement bafoués. La simplification des règlements et procédures n’est en fait qu’une recherche de productivité.
De même, il faut prendre le temps de la formation afin de garantir la compréhension et l’assimilation des gestes métier. Il est temps, sur ce sujet, de reconsidérer cette formation comme un investissement et non comme un coût.
La dérive de la sécurité prend par ailleurs ses racines dans la volonté d’instaurer la polyvalence en vidant le contenu des métiers. Les questions des effectifs, de la formation, de l’intégration, de la réinternalisation et les solidarités entre services, restent les éléments fondamentaux pour assurer un service public de qualité et de sécurité.
La Fédération CGT des cheminots a déposé un préavis de grève à partir du mercredi 07 octobre 2015 19h00 au vendredi 09 octobre 2015 08h00.
Il couvre l’ensemble des personnels et ceux amenés à les remplacer.
Les cheminots avec la CGT exigeront :

  • L’ouverture immédiate de négociations salariales,
  • Le respect des Cadres d’Organisation,
  • Une véritable négociation sur la production et la sécurité ferroviaire.

TOUS ENSEMBLE LE 08 OCTOBRE 2015 POUR CHANGER LA DONNE !

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3 BONNES RAISONS DE VOTER CGT

ELECTIONS : CADRES ET MAITRISES

| Maîtrise et cadres UFCM

Année après année, nous constatons un décrochage de plus en plus grand entre notre implication dans nos missions et notre niveau de salaire. Le gel du point, le creux de grille et le développement de l’individualisation des rémunérations mettent à mal le paiement de nos qualifications et compétences. Le manque de perspectives d’évolution professionnelle est une réalité de plus en plus prégnante.

AGIR POUR LA RECONNAISSANCE DE L’ENCADREMENT

L’Union Fédérale des Cadres et agents de Maîtrise agit pour :

  • lutter contre les formes de précarisation des emplois (intérim, CDD, stages, RH0254…).
  • le développement des recrutements par la voie de l’alternance et de l’embauchage à l’issue des contrats.
  • reconnaître les qualifications et les responsabilités sur la base : BAC+2 (régularisation à E-2-21), Bac+3 (régularisation à F-1-22), Bac+4 (régularisation à G-1-26), Bac+5 (régularisation à H-1-30).
  • la réduction à un an maximum de la période d’essai précédant le commissionnement pour tous les jeunes cadres.
  • un salaire brut de 2 880 € pour la 1ère position du collège Maîtrise et de 4 240 € pour la 1ère position du collège Cadre.
  • garantir l’égalité femmes/hommes et combattre toutes les discriminations.
  • le respect de l’équilibre vie privée et vie professionnelle (interdiction des réunions après 18h et droit à la déconnexion).
  • le décompte de toutes les heures travaillées pour paiement ou récupération des dépassements (la réelle application du RH0077).
  • le droit à la formation tout au long de la vie professionnelle.

AGIR AU QUOTIDIEN POUR DONNER DU SENS AU TRAVAIL

Garantir les missions de service public et développer l’emploi public

  • un plan pluriannuel de recrutements pour répondre aux besoins et l’arrêt des destructions d’emplois liées au non remplacement des salariés partant en retraite.
  • un développement des services respectant l’usager (la CGT porte une contre-proposition de réforme du ferroviaire privilégiant les besoins des usagers et les ambitions de développement durable).
  • des investissements sur les outils de production et un désendettement pour nous développer et assurer l’avenir du service public au service des populations, des chargeurs et pour concourir à la ré industrialisation du pays.

Promouvoir un management socialement responsable

Les modes de gestion du privé (basés sur la seule financiarisation) nous ont été imposés (des objectifs déconnectés de nos missions et dénués de sens). Nous revendiquons une vraie gestion des personnels et nous refusons la gestion arbitraire qui ne prend pas en compte nos aspirations et nos attentes.

Il est urgent de mettre en place un management approprié à la gestion du ferroviaire public au service de la Nation, qui donne du sens à ce que nous faisons et prenne en compte les aspirations de chacun en répondant à nos souhaits d’évolution professionnelle.

Favoriser le rôle contributif des cadres et maîtrises

L’encadrement doit pouvoir :

  • faire valoir ses analyses et propositions pour traiter les dysfonctionnements et améliorer la qualité du travail réalisé.
  • remplir son rôle d’appui et d’animation des collectifs de travail dont il a la charge.
  • favoriser l’expression de ses équipes sur les conditions d’exercice des métiers afin d’améliorer la qualité du travail effectué.

AVEC NOS CANDIDATES ET CANDIDATS

Pourquoi choisir nos candidat-e-s ?

La CGT agit avec responsabilité depuis plus de 100 ans, elle a joué un rôle central dans les conquêtes sociales et la défense du pays. La CGT est la première organisation syndicale en France et à la SNCF. Elle est la plus présente sur l’ensemble du territoire. Elle est l’interlocutrice incontournable pour la direction. Elle travaille sur tous les dossiers. Elle fait systématiquement, et sur tous les sujets, des propositions. C’est elle qui signe le plus d’accords au niveau national. C’est elle qui a le plus d’influence lors des négociations. C’est elle qui veut rassembler l’ensemble des salarié-e-s et organisations syndicales pour peser plus afin de faire aboutir leurs revendications.

Engagements et transparence

  • c’est l’assurance d’avoir des représentant-e-s utiles, accessibles et solidaires qui savent défendre vos intérêts en toute indépendance vis-à-vis de la direction et du gouvernement,
  • c’est l’assurance d’avoir des informations régulières sur la vie de la SNCF, les choix de gestion, le contenu des négociations…
  • c’est l’assurance d’être consultés et de voir vos attentes et vos revendications relayées dans les négociations,
  • c’est l’assurance d’une activité syndicale fidèle, jusque dans les négociations, à des valeurs et aux engagements pris.

Des élu-e-s formé-e-s et compétent-e-s

Les élu-e-s CGT bénéficient de l’apport de l’ensemble de l’organisation CGT. En son sein se trouvent des experts économistes, financiers, commerciaux, juristes, managers, ingénieurs, chercheurs, ils ont participé à l’élaboration du projet alternatif CGT pour le ferroviaire public (la seule contre-proposition syndicale) et toutes et tous sont motivés pour soutenir la voix des cadres et agents de maîtrise.

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Le 29 octobre 2015, à Paris, amplifions la mobilisation.

| Retraités UFR

Face à l’intransigeance du Gouvernement et au non-respect de ses engagements, nos Organisations ont décidé de lancer une pétition sur 5 revendications permettant de préserver et d’améliorer les droits du régime spécial de protection sociale des cheminots :

  • La non promulgation du décret fixant la mensualisation des pensions au 1er janvier 2016. Cette décision du Gouvernement a pour objectif de poursuivre sa démarche d’un alignement des droits du régime spécial sur le régime général dans la perspective d’une réforme globale des retraites de l’ensemble des salariés. La violence d’un décret n’engage aucunement notre volonté et notre exigence de maintenir le versement trimestriel des pensions à échoir sans fractionnement.
  • L’arrêt du gel des pensions et l’amélioration du pouvoir d’achat. Cette situation inadmissible dégrade les conditions de vie d’un grand nombre de retraités et de veufs/veuves et entraine certains d’entre eux vers la misère. Il est urgent de décider d’une augmentation générale des pensions.
  • Le groupe de travail concernant les basses pensions de réversion doit être mis en place. Le Gouvernement doit tenir ses engagements et ses promesses sur le sujet.
  • La reconnaissance des trimestres d’apprentissage pour le calcul de la pension. Au delà du Gouvernement, la Direction de la SNCF doit financer les trimestres manquants afin que l’ensemble des ex-apprentis ne soit pas injustement pénalisé.
  • Le maintien des prestations non pérennes de notre régime d’assurance maladie (exemple : le forfait optique à 100 €).

L’ensemble de ces revendications est juste et doit être satisfait par une autre répartition des richesses. Celles-ci, au-delà de préserver et d’améliorer les droits et les conditions de vie des retraités, permettraient une relance économique dans notre pays.

Malgré plusieurs courriers de nos Organisations à ce jour, le Gouvernement ne daigne même pas nous répondre. Il y a urgence à agir massivement en signant la pétition unitaire au niveau des retraités mais également des actifs qui sont pleinement concernés par l’ensemble de ces revendications touchant à l’avenir de notre régime spécial.

Le 29 octobre 2015, mettons le Gouvernement au pied du mur. Soyons nombreux pour imposer de véritables négociations sur nos justes exigences.

MANIFESTATION NATIONALE LE 29 OCTOBRE 2015
Les Unions Fédérales des Retraités CGT – SUD-Rail et FGRCF vous donnent rendez-vous à partir de 12 h 30 place Raoul Dautry (Gare Montparnasse) à Paris, pour se rendre au Ministère des Affaires Sociales et de la Santé.

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POUR L’ÉGALITÉ DE TRAITEMENT

Décision prud'hommes Chibanis

| Espace presse

Le 23 mars dernier, s’est ouvert le procès concernant plus de 800 cheminots de nationalité marocaine pour discrimination durant leur carrière à la SNCF.
Le verdict vient de tomber aujourd’hui, lundi 21 septembre 2015, la SNCF est condamnée à hauteur de 170 Millions d’euros de dommages et intérêts.

Embauchés dans les années 1970 comme contractuels, c’est-à-dire avec un CDI de droit privé, ces cheminots, agents à la retraite, ou proches de l’être, ne relèvent pour la plupart pas du statut des cheminots du fait de leur nationalité, tel qu’écrit dans la loi française.

Depuis la création du statut de cheminots dans les années 1950, la CGT n’a eu de cesse de revendiquer l’embauche au statut de cheminots pour des milliers de travailleurs qu’ils soient Maliens, Ivoiriens, Algériens, Tunisiens, Marocains mais également français. Or, notre revendication n’a jamais été entendue, ils ont été embauchés sous un statut, dit : «contractuel».

La Fédération CGT des Cheminots s’est toujours engagée auprès de ces cheminots pour aligner leurs droits sur ceux des cheminots à statut. De nombreuses initiatives collectives ont notamment été initiées pour exiger de la direction de la SNCF l’ouverture de négociations afin de supprimer un des verrous majeurs de cette discrimination avérée, la clause de nationalité pour les cheminots étrangers, originaires du. Maghreb et particulièrement les Marocains, comme cela s’est fait à la RATP.

Des négociations sur la situation de l’ensemble des contractuels se sont tenues dans la période des négociations sur les 35h à la SNCF, ainsi qu’en 2004. La direction n’a pas souhaité poursuivre les négociations sur le sujet avec les organisations syndicales et notamment la CGT.

La Fédération CGT des cheminots acte la décision du tribunal des prud’hommes et revendique plus que jamais la suppression de la clause de nationalité. La CGT des cheminots souhaite que cette décision juridique permette de freiner les velléités de la direction SNCF, qui aujourd’hui recrute plus de 25% des cheminots hors statut du cadre permanent.

La CGT reste fermement attachée et déterminée pour créer toutes les conditions de luttes collectives et convergentes pour la revendication globale d’accès au statut de cheminots au cadre permanent.

CONTACTER LE SERVICE PRESSE

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20 ans de réformes du secteur ferroviaire

Et maintenant ?!

| La réforme du système ferroviaire

Depuis des décennies, les fausses solutions d’un vrai problème se répètent. Le système ferroviaire souffre d’un manque chronique de moyens financiers pour l’entretien, la rénovation et le développement du réseau. Le 28 novembre 2001, le Conseil Supérieur du Service Public Ferroviaire chargé d’évaluer la réforme de 1997 concluait son avis par : « une réforme qui n’a en rien réglé les problèmes dont souffre le système ferroviaire français mais qui a affecté l’efficacité organisationnelle et technique du système ».

 Il aura fallu attendre une quinzaine d’années ponctuées de colloques, rapports, missions parlementaires et autres assises du ferroviaire pour aboutir à une nouvelle réforme ferroviaire. Mais elle ne règle pas le problème crucial du financement, encore moins celui de l’efficacité organisationnelle et technique puisque la séparation entre le rail et le train est renforcée par la création d’entreprises indépendantes. Ce sont ces errements qui maintiennent le mode ferroviaire dans la spirale du déclin. Économiquement étouffé, le GI (hier RFF, aujourd’hui SNCF Réseau) est contraint de peser sur son principal client (hier la SNCF, aujourd’hui SNCF Mobilités) mais aussi sur les travaux d’entretien et de renouvellement. De restructurations en restructurations, de suppressions d’emplois en suppressions d’emplois, le réseau continue à se dégrader, l’offre ferroviaire et le service public se réduisent. Des lignes ont été fermées car la sécurité ne peut plus être assurée, des milliers de Kms sont limités en vitesse…, l’horizon est dégagé pour les camions et les cars.

La CGT a toujours combattu ces politiques en étant persuadée que rien de durable ne peut se
construire dans le domaine du ferroviaire sans un État qui assume pleinement ses responsabilités au
plan stratégique, organisationnel et financier.

En premier lieu, il convient de désendetter le système ferroviaire. Pour cela, la CGT a proposé de créer une Caisse d’Amortissement de la DEtte Ferroviaire de l’Etat (CADEFE) dont les ressources reposeraient sur l’activité économique de transport avec une politique incitative en matière de report modal. Le système bénéficierait immédiatement de près de 2 Mds€ par an correspondant aux intérêts bancaires de la dette portés par la CADEFE. Cette proposition a été en partie reprise lors du débat sur la loi ferroviaire à l’Assemblée Nationale. L’amendement porté par le rapporteur de la commission des finances n’a pas été adopté mais la loi a prévu un rapport dans les deux ans. Par ailleurs, la Confédération CGT propose que les transports et l’aménagement du territoire, droits humains et sociaux fondamentaux, soient financés sous maîtrise publique par un Pôle Financier Public.

En second lieu, notre conception du Service Public ferroviaire repose sur une organisation intégrée de la production. Dans un mode de transport guidé, la maîtrise simultanée des composantes fixes (infrastructure) et mobiles (trains) participe à l’efficacité opérationnelle. La réunification du Gestionnaire d’Infrastructure est un premier pas mais ne suffit pas en elle-même à restaurer l’efficacité globale du système ferroviaire. Celleci répond à des enjeux plus vastes de qualité des interfaces de la production dans son ensemble. La « voie du service public », projet CGT présenté dans le cadre de la loi du 4 août 2014, propose des organisations plus réactives, plus économes et plus efficaces grâce à la mutualisation des moyens et la continuité des pratiques professionnelles dans différents domaines.

Dans le document complet téléchargeable ci-dessous :

  • Les dégradations subies durant ces 20 dernières années.
  • Les propositions de l’UFCM-CGT.

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Nouvelle publication : Enjeux environnementaux & transport

| Le transport de marchandises

L’autre manière d’en parler. Une autre façon d’agir.

De quoi parle-t-on ? Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires. 19 des 20 dernières années figurent au palmarès des 20 années les plus chaudes depuis 1850.

Il est extrêmement probable que l’influence humaine soit la cause principale du réchauffement observé depuis 1950.

Et les transports dans tout ça ?

Pour en savoir plus, Consulter notre nouvelle brochure.

 

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L’ENTREPRISE N’EST PAS UNE ZONE DE NON-DROIT !

LIBERTÉS SYNDICALES : DROIT D’EXPRESSION EN ENTREPRISE

| Maîtrise et cadres UFCM

Depuis 20 ans, le patronat français, appuyé par tous les gouvernements, tente de se débarrasser des protections construites par les mouvements sociaux pour amortir voire contrecarrer les effets du lien de subordination.

C’est tout le sens des attaques récurrentes menées contre le Droit du Travail.

Loin de considérations techniques de simplification, d’allègement du Code du Travail ou de revitalisation d’un dialogue social que les représentants patronaux bafouent régulièrement dans leurs entreprises, l’objectif recherché est la mise sous contrainte des salarié(e)s et la mise au pas de leurs représentants syndicaux.

Car, pour ces représentants patronaux et leurs technostructures managériales qui bénéficient de la complicité des pouvoirs politiques en place, l’exercice de la citoyenneté et la démocratie doivent rester à la porte des entreprises.

Or, le principe démocratique repose sur la liberté de chaque citoyen d’exprimer ses idées, ses opinions. La démocratie exige donc que chacun tente de convaincre les autres, échange avec les autres, et s’exprime avec les autres.

Cette liberté d’expression est garantie par l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et par l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Elle est parallèlement limitée à l’absence de trouble à l’ordre public.

L’ajout de qualificatifs ambigus à cette notion d’ordre public dans les rapports récemment publiés sur la réforme du Droit du Travail, ne fait que traduire cette volonté patronale de contraindre la liberté d’expression et la démocratie dans les entreprises.

Les attaques récurrentes contre les salarié(e)s en résistance et les représentants syndicaux en lutte sont des manifestations brutales de cette intolérance patronale et managériale.

Le monde cheminot n’est pas situé hors du champ de ces répressions. Les représentants syndicaux en sont les premières victimes. L’UFCM-CGT ne compte plus les tentatives de discriminations et de répressions à l’encontre de ses militants ; « placardisations », blocage du déroulement de carrière, entorses réglementaires, enquêtes à charge réalisées par une Direction de l’Ethique à la solde du Directoire, sanctions sans fondement, voire sur dénonciations …

Des initiatives que l’UFCM-CGT combat avec fermeté et conviction.

De son côté, l’encadrement intermédiaire est lui aussi directement exposé à ces répressions.

Dans son interview au Financial Times du 16 août 2015, Guillaume Pépy juge d’ailleurs sévèrement l’action de cet encadrement intermédiaire, les cols blancs, « coupables » de ne pas permettre la transformation du Groupe Public Ferroviaire selon les formes qu’il a unilatéralement et solitairement définies.

Pour l’UFCM-CGT, cette remise en cause de la liberté d’expression, du fait syndical, de l’exercice de la citoyenneté dans l’entreprise est inacceptable.

L’UFCM-CGT condamne fermement toutes les stratégies managériales conduisant à ces voies de fait.

Dès lors, l’Union Fédérale des Cadres et agents de Maîtrise CGT (UFCM-CGT) :

  • revendique que les cheminots, cadres et agents de maîtrise, puissent s’exprimer librement au sein de leur entreprise, qu’ils puissent s’approprier les débats sur la responsabilité sociale, environnementale du Groupe Public Ferroviaire, sur ses stratégies de développement ainsi que sur leur travail, leur métier, et les moyens qui leur sont octroyés pour réaliser leurs missions ;
  • exige la mise en place d’un dispositif d’alerte indépendant des directions et lignes managériales et la protection dans l’emploi et le déroulement de carrière des utilisateurs ;
  • exige la formalisation d’un véritable contradictoire pour toute procédure d’enquête, qu’elle soit initiée par la Direction de l’Ethique ou toute autre Direction ;
  • condamne toutes les tentatives et les faits de discriminations et de répressions à l’encontre des militants syndicaux et des représentants du personnel ;
  • Demande l’ouverture d’une négociation par la mise en place d’un dispositif de veille sur les parcours professionnels des cheminotes et des cheminots qui assurent des responsabilités syndicales.

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La DIRECCTE prend une décision politique contre les cheminots !

Périmètre des comités d'établissement de GPF SNCF

| La réforme du système ferroviaire

La CGT, comme d’autres organisations syndicales représentatives à la SNCF, a engagé un recours à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), pour contester les périmètres des Comités d’Etablissement proposés par la Direction SNCF dans le cadre de l’éclatement en 3 EPIC distincts imposé par la loi du 4 août 2014.

La décision prise par la DIRECCTE nous est parvenue après validation ministérielle.
Elle est un acte politique qui confirme les choix de la Direction SNCF !

Cette sentence s’inscrit dans la continuité des conséquences de la création du Groupe Public Ferroviaire que les cheminots ont combattue avec la CGT. Ceux qui prétendaient que la loi du 4 août 2014 ne changerait rien sont contraints aujourd’hui de mesurer qu’elle transforme tout ce qui fait la vie au travail des cheminots, dont les Comités d’Etablissement de proximité.

Nous sommes bien loin du caractère solidaire et indissociable que cette loi devait garantir. Contrairement à l’argumentaire porté par la CGT, la DIRECCTE place les Comités d’Etablissement sur des périmètres totalement différents selon les EPIC. L’EPIC Mobilités serait organisé en 22 CE Régionaux – faisant disparaître le CER de Chambéry – 1 CE Fret, 1 CE Gares & Connexions et 1 CE Siège. L’EPIC Réseau serait structuré en 5 CE, dont 3 par activité (Maintenance et Travaux, Ingénierie et Projets et Gestion des Circulations), 1 multi-activités pour l’Ile de France et 1 CE Siège. Enfin, l’EPIC de tête ne disposerait que d’1 CE national pour des agents disséminés sur tout le territoire.

Au-delà de l’incohérence de ces propositions, c’est la perte de la dimension locale des activités économiques qui est posée (emploi, formation, logement, égalité femmes/hommes, santé, etc.) mais aussi la question importante de l’égalité d’accès aux Activités Sociales et Culturelles pour l’ensemble des cheminots travaillant sur un même site géographique.

Cette décision est très politique puisqu’elle se place dans la continuité de la loi du 16 juin 2013 (suite à l’ANI du 13 janvier 2013 plébiscité, entre autres, par la CFDT et l’UNSA), de la loi Macron (passée sans vote par l’article 49.3) dans sa dimension juridique sur les droits des salariés et de la loi Rebsamen qui remet en cause les prérogatives des IRP.

Nous sommes bien dans une démarche qui vise à séparer les cheminots, à les éloigner de leurs représentants par des instances nationales et à créer des inégalités de traitement pour mieux les mettre en concurrence, voire en opposition. La Fédération CGT des cheminots est déterminée à ne pas permettre l’éclatement de la famille cheminote, un abaissement de leurs droits sociaux et une inégalité de traitement entre agents SNCF.

D’ores et déjà, la CGT s’engage à poursuivre les recours pour s’opposer à ces décisions injustes portées par la Direction et le gouvernement. La démarche de la Fédération CGT des cheminots se fera à l’appui de leur mobilisation pour défendre leurs acquis sociaux et en conquérir de nouveaux.

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Quel mépris de la part de la SNCF !!!

Restauration ferroviaire

| Le transport de voyageurs

En date du 21 août 2015, le bureau de la Fédération CGT des Cheminots formulait une demande d’audience auprès de la Direction de SNCF Voyage afin d’échanger sur la décision incompréhensible d’abandonner le service Pro Première. 
La Direction SNCF et le gouvernement poursuivent une politique libérale très dangereuse pour tous les salariés ! 

En effet, ce choix remet en cause les objectifs fixés dans le contrat :

  • La restauration à bord doit être un élément clé de la différenciation par rapport aux autres transporteurs,
  • Son rôle est majeur pour améliorer la satisfaction globale des voyageurs.

L’audience fixée au 10 septembre 2015 n’a pu se tenir car la Direction SNCF voulait faire le choix de ses interlocuteurs en refusant de recevoir les représentants CGT des sociétés NEWREST et AVIRAIL présents dans notre délégation.

Notre Fédération, contrairement à d’autres organisations syndicales, a estimé inconcevable d’assister à une réunion sans les représentants concernés et impactés par cette décision unilatérale de la SNCF.

La SNCF refuse d’assumer ses responsabilités de donneur d’ordre en laissant le soin aux prestataires d’annoncer eux-mêmes, au sein de leurs propres instances, les conséquences néfastes de leur choix.

Ce comportement irrespectueux et intolérable vis-à-vis des représentants des prestataires n’est pas digne d’une entreprise publique.

D’ores et déjà la CGT interpellera au plus haut niveau de la SNCF et le Ministère sur la manière dont l’entreprise publique met en pratique les conditions du dialogue social.

Hélas, cette attitude nous conforte sur l’appréciation globale que nous avons de ce dossier, à savoir, la réduction des coûts de la Restauration Ferroviaire, avec comme variable d’ajustement, les salariés qui y travaillent.

Dans ce contexte, il est clair que la mobilisation sera nécessaire sur un sujet qui impact l’avenir du métier, de ses salariés mais également l’image de la SNCF.

La CGT ne se résout à l’abandon de cette prestation qui répond à l’attente des usagers.

Cette logique d’équilibre des comptes prônée par CRM Services, stratégie s’inscrivant dans la politique Low-Cost qu’initie la SNCF va engendrer la spirale du déclin pour notre profession.

Ne laissons pas faire et mobilisons-nous car demain ce sera les Bars jugés non rentables qui risquent de passer à la trappe.

En ce sens, nous appelons les salariés à être massivement dans l’action le 08 octobre 2015. 

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UN RÉSEAU DE FEMMES POUR QUELS OBJECTIFS ?

ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE : SNCF AU FÉMININ CHEZ SNCF RÉSEAU

| Maîtrise et cadres UFCM

L’UFCM-CGT se réjouit que la nouvelle direction de SNCF Réseau s’intéresse à la place des femmes dans l’entreprise. Pourtant, nous nous interrogeons sur la pertinence de la création d’un sous réseau à SNCF Réseau pour plusieurs raisons. Quel bilan tire la direction du premier réseau créé début 2012 ? Quel lien avec l’accord égalité professionnelle du GPF ? Quelle indépendance de ce réseau par rapport à la direction (notamment en termes de financement) ? Quels objectifs ?

La CGT est depuis toujours engagée aux côtés des femmes pour faire valoir leur droit au respect, à l’égalité de traitement et promouvoir l’amélioration de tous les aspects de la vie au travail : qualité des conditions d’exercice des métiers, perspectives d’évolution professionnelle, équilibre de la vie privée et professionnelle. C’est dans cet esprit et au vu des mesures discutées et portant engagement de la direction de l’entreprise que la CGT a signé le dernier accord (applicable à l’ensemble du GPF) en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Cependant, les réserves accompagnant cette signature, et les déclarations des dirigeants de l’entreprise, consécutives notamment au dernier « séminaire » à Deauville du réseau SNCF au féminin justifient de rester vigilants. Des avancées ont été obtenues à l’occasion de la négociation de cet accord, notamment une forme de reconnaissance des écarts de salaire persistants ainsi que des effets dits de « plafond de verre » et de « paroi de verre » dans la mesure où la direction du GPF a accepté de conduire des études sur ces sujets à partir de cahiers des charges qui devront être élaborés en commun avec les organisations syndicales signataires.

Mais de nombreux points nécessitent, a minima, des éclaircissements. Ainsi, au chapitre du recrutement, l’affichage d’une meilleure considération des compétences universitaires ne garantit nullement qu’à diplôme égal ou équivalent les conditions de recrutement soient les mêmes pour les femmes et les hommes. Car dans ce cas notamment, les discriminations à l’encontre des femmes s’ajoutent à d’autres formes d’inégalités sociales structurellement lourdes (la survalorisation des grandes écoles, centres de reproduction des « élites » se traduisant dans l’entreprise par leur classification)… Le texte de l’accord, auquel nous vous renvoyons, est de bonne tenue. Il donne toutefois lieu dans les expressions de la direction sur « SNCF au féminin » à quelques… extrapolations surprenantes ; ainsi la mesure 5 du « manifeste » des hauts dirigeants de l’entreprise, « concevoir une carrière type adaptée aux besoins des femmes ». Le fait d’être une femme nécessite-il une carrière spéciale ? De quoi parle-t-on ? De la parentalité ? Si oui, les hommes sont aussi concernés !

Au cours du « séminaire de Deauville » du réseau SNCF au féminin, les membres du COMEX ont publié leur manifeste pour la féminisation de l’entreprise. Chacun des signataires de ce manifeste se serait engagé au suivi de deux des mesures annoncées. On s’en réjouit. Notre bonheur sera complet quand ils afficheront la même détermination à faire vivre l’accord qu’ils ont signé, encore plus à SNCF Réseau marqué par une surreprésentation de la gente masculine, autant au niveau de la mixité des recrutements, que de celle des déroulements de carrière en passant par la féminisation des plus hautes sphères de l’entreprise.

La CGT revendique :

  • Une réelle égalité entre hommes et femmes en matière de salaire et de déroulement de carrière ;
  • Des critères d’évaluation moins « masculins » (par exemple « la disponibilité », « l’engagement dans le travail » et « l’investissement » impliquent trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, que les femmes en arrêt maternité et/ou enceinte ne sont tout simplement pas évaluées).
  • Un congé maternité de 24 semaines ;
  • Un congé paternité d’un mois ;
  • Le congé parental partagé entre les parents, indemnisé à 80 % du salaire ;
  • Davantage de droits aux congés en cas de maladie de l’enfant ;
  • Des négociations sur la durée et l’organisation du temps de travail ;
  • La fin de la précarité sous toutes ses formes (intérim, faux stages, CDD…) ;
  • Un droit à l’accueil pour tous les enfants à l’issue du congé de maternité, dans un service public dédié.

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