Fédération CGT des Cheminots


LA DIRECTION SNCF SORT SON 49-3* !

Appel à la grève

| La réforme du système ferroviaire

Le président du CCE vient, par lettres recommandées, de signifier aux élus que la plénière extraordinaire concernant la consultation sur la réforme du ferroviaire se tiendrait le 10 mars 2015. 

L’expertise commanditée par l’ensemble des élus au CCE, actant 9 000 suppressions d’emplois en 5 exercices budgétaires, des milliers de km de lignes supprimés, le gel des salaires et la réduction des déroulements de carrière, sera présentée à cette occasion. 

Ce passage en force n’est pas qu’une histoire de calendrier. Il permet au gouvernement, à la direction et aux organisations syndicales qui partagent le contenu de la réforme du ferroviaire, de consulter les élus en confisquant aux cheminots tous droits d’intervention, mais aussi d’information. Cette accélération a pour objectif de cacher aux cheminots les effets concrets de la réforme sur leur quotidien jusqu’aux élections pour ne pas avoir de compte à leur rendre.

Ils ne vous le diront pas !

Les questions de la dette et son financement étaient et restent au cœur de la réforme !

Faute de financement, le système ferroviaire va s’endetter de 3 milliards d’euros par an. Ce sont les cheminots et les usagers qui règlent la note par l’externalisation des services transverses, la généralisation de l’EAS, la fermeture de gares, de guichets, la suppression de 10 000 emplois à Mobilités d’ici 2020. La désertification de nombreuses régions sur le territoire va s’amplifier avec les prévisions de dessertes par bus en substitution des TER, TET, voire certains TGV. Le tout sur fond de 7 500 à 15 800 km de lignes supprimés qui précipiteraient la mort du fret.

Et pendant ce temps-là, ils osent vous dire que rien ne change et pourtant… !

  • Un sondage téléphoné, organisé par la direction SNCF envers les cheminots posait la question : « la réforme ferroviaire va influer sur votre statut et votre réglementation : qu’êtes-vous prêts à négocier ? »
  • Certains chantiers de l’équipement et du matériel seraient hors champ d’application de la CCN. Pour gagner en productivité, la direction rêve d’une négociation de la future CCN au rabais (passage de 132/126 RP à 104 par exemple).
  • L’avenir de la filière 26 et du métier ASCT sont posés dans le cadre d’une polyvalence accrue.
  • Des nouvelles circonscriptions de notations vont voir le jour dès 2016 : sur quelles bases ? Avec quels objectifs ?
  • La refonte des règlements de sécurité est exigée par l’EPSF. Chaque EPIC ayant sa propre réglementation.
  • L’UTP vise l’abandon du dictionnaire des filières.

L’expertise commanditée par le CCE dérange !!

L’ex-ministre lui-même s’est permis de mentir le 26 février 2015 sur France Info en disant que celle-ci a été commanditée par une seule organisation syndicale alors que les élus de toutes les organisations syndicales ont voté cette expertise à l’unanimité !!

Les limites de l’accompagnement patronal

Plutôt qu’une véritable augmentation de salaire, c’est un dividende de 100 euros que nous nous payons largement au travers de notre productivité, soit un peu plus de 7 euros par mois et non pérenne (contrairement aux annonces de la CFDT) qui nous sera versé pour 2015.

En lieu et place des activités sociales (nationales et de proximité), la direction, avec le soutien actif de l’UNSA et de la CFDT, propose :

  • des chèques restaurant en omettant de dire aux cheminots que c’est la fin des paniers, des défraiements repas…et autres EVS.
  • des chèques vacances sans dire aux cheminots qu’il faut abonder mais surtout que seuls 10% des agents les toucheront, ce qui ramène à un chèque vacances tous les 10 ans.

La Fédération CGT souhaite tout mettre dans les mains des cheminots afin qu’ils soient acteurs et décideurs de leur avenir !

C’est pourquoi, la CGT appelle à la mobilisation le 10 mars, jour du CCE extraordinaire de consultation sur la réforme du ferroviaire. La CGT appelle également à un rassemblement national unitaire à Paris (retraités et actifs) le 12 mars pour la défense de notre régime spécial de retraite.

Faire vivre la démocratie !

Ce sont les cheminots les vrais experts pour un service public de qualité : aussi c’est bien sur leur expérience et leur professionnalisme qu’il faut s’appuyer pour une organisation de la production efficace et en toute sécurité dans les territoires.

Pour éviter le débat, le président Pépy ligue les cheminots les uns contre les autres et les stigmatise envers les usagers. Sa dernière interview est une véritable déclaration de guerre pour instaurer le dumping social. N’hésitons pas à rappeler qu’en 10 ans la direction SNCF a supprimé 25 000 emplois, la productivité des cheminots a augmenté de 30% et malgré cela, le prix du billet de train n’a jamais baissé, au contraire.

Nous voulons que vous puissiez intervenir sur vos conditions de vie et de travail, l’avenir de votre métier, de votre déroulement de carrière et c’est cela que tous les partisans de la réforme veulent vous enlever.

Ce n’est pas tolérable !

La Fédération CGT appelle les cheminots à se mobiliser par la grève le 10 mars 2015, jour de consultation du CCE sur le projet de la direction SNCF. La CGT exige une véritable démocratie sociale dans le cadre de la mise en oeuvre de cette réforme, respectueuse des cheminots, de leur travail pour un service public SNCF fret et voyageurs de qualité et sûr.
Dans la suite de la DCI nationale déposée avec SUD-Rail,

la Fédération CGT des Cheminots le regrette mais dépose seule un préavis national de grève couvrant tous les personnels de la SNCF du lundi 9 mars 2015 à 19h00 au mercredi 11 mars 2015 à 08h00.

*49-3 : Article de la Constitution Française permettant au gouvernement de ne pas consulter le Parlement National pour l’adoption d’une loi.

Dossiers associés

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LE FONDS D’ACTION SANITAIRE ET SOCIALE EST ATTAQUÉ !

Pétition unitaire

| Actions

 

MOBILISONS-NOUS POUR LE CONSERVER !
MOBILISONS-NOUS POUR DÉVELOPPER L’ACTION SOCIALE !
SIGNONS LA PÉTITION !

 

La Direction a décidé de réduire le financement de l’Action Sociale en faisant baisser la cotisation au FASS due par les SA du Groupe SNCF. Ce sont les services sociaux et les prestations sociales de tous les cheminots au statut, contractuels et retraités, ainsi que leur famille qui seront touchés par cette décision.

CONCRÈTEMENT, CE QUI EST MENACÉ :

  • l’accompagnement en proximité par des assistants sociaux dans les démarches administratives ou pour l’accès à certains droits ;
  • l’aide de conseillers ou d’éducateurs pour les enfants et des médecins spécialistes avec des structures adaptées ;
  • les aides financières pour les plus fragiles ou pour parer aux aléas de la vie, qui peuvent aller de l’aide aux règlements de factures, ponctuelle ou plus régulière par exemple, à d’autres dépenses courantes ;
  • les emplois des professionnels de l’action sociale SNCF.

LA CGT CHEMINOTS, L’UNSA FERROVIAIRE ET SUD-RAIL PROPOSENT DE DÉVELOPPER L’ACTION SOCIALE SNCF, AVEC NOTAMMENT :

  • Des prestations et des services qui répondent aux nouveaux besoins des cheminots actifs et retraités ainsi que leur famille ;
  • Le recrutement massif et l’augmentation des effectifs des professionnels de l’action sociale SNCF ;
  • La proximité avec le maintien des centres d’action sociale existants et la création de structures ;
  • L’amélioration de l’information des cheminots par la mise en place des fonctions RH en proximité.

ENSEMBLE, GAGNONS DE NOUVEAUX DROITS !

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LES GCIF SONT DES ASCT ESSENTIELS AUX TRANSPORTS EN IDF !

Transilien

| Trains

Depuis plusieurs années, la direction de Transilien place les ASCT en situation inconfortable.
En leur retirant progressivement les habilitations sécurité et en axant leur rémunération principalement sur les EVS, la Direction a délibérément fragilisé leur métier et leur situation.
L’harmonisation tarifaire Métro-RER et les conséquences à venir d’une application malveillante des règles européennes (STI OPE) accentuent cette réalité.
La CGT propose au contraire de renforcer le contenu métier et une revalorisation salariale juste et pérenne.

Disparition des opérations de départ, suppression du CAF (aujourd’hui ECP), perte d’habilitation sécurité…, la direction Transilien a toujours été un laboratoire particulièrement actif pour dégrader le contenu du métier d’ASCT. Dans ce schéma, les conséquences à venir de l’application du règlement européen STI OPE, qui favorise la concurrence, génèrent les plus grandes inquiétudes. En effet, le passage de TES (tâches essentielles de sécurité) à TCS (tâches critiques de sécurité) n’est pas qu’un changement d’appellation. Il impacte directement la sécurité ferroviaire et ses personnels. Malgré plusieurs interpellations de la CGT, la Direction avance masquée vis-à-vis de l’application de ces nouvelles règles qui sont à la main des opérateurs ferroviaires pour favoriser l’émergence de nouveaux entrants.

Pour la CGT, elles ne doivent en aucun cas conduire à la disparition du contenu de formation et des missions sécurité en même temps que l’aptitude. Cet abandon des notions sécurité et de la formation pourrait remettre en cause le code prime 24 (montant de la prime de travail divisé par deux), la réglementation sur le temps de travail (titres 1 et 2) et la possibilité d’obtenir une CAA spécifique ASCT de 36 mois (au regard des conditions d’éligibilité).

Pour la CGT, ces situations ne sont pas inéluctables, elles nécessitent l’intervention de tous les ASCT afin de conserver un socle de savoir-faire permettant de consolider leurs acquis et la sécurité des circulations et des usagers.

Concernant les salaires, l’instauration du tarif unique Métro-RER voulue par l’exécutif régional avec la complicité de la direction Transilien a mis en lumière le danger de concentrer la rémunération sur les EVS. Cette nouvelle donne a soulevé de nombreuses questions, tant sur la sûreté que sur les conditions de travail et de rémunération des GCIF. Si la Direction a entrepris la mise en oeuvre d’une compensation de 20 % suite aux interpellations de la CGT, celle-ci n’a été versée seulement qu’en février et septembre 2025.

Lors de la DCI du 2 avril 2025, la CGT a proposé une revendication visant à modifier et revaloriser l’indemnité journalière Transilien tout en la sécurisant. Si la Direction n’a pas pris de décision à l’instant T, elle a cependant écouté nos arguments. La CGT a laissé 2 mois à la Direction pour étudier notre demande.

Aussi, la CGT interpelle la direction Transilien et propose aux ASCT Transilien une pétition.

La CGT revendique :

  • la refonte et la revalorisation de la prime de travail des ASCT ;
  • le maintien du contenu sécurité du métier ;
  • la revalorisation de l’indemnité Transilien ;
  • une grille unique des salaires pour tous les cheminot·e·s, statutaires et contractuels.

LA CGT INVITE TOUS LES ASCT GCIF À SIGNER LA PÉTITION CGT !

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FACILITÉS DE CIRCULATION, PAS DE COUP DE RABOT !

| Actions

Sous l’impulsion de la SA Voyageurs, cherchant par tous les moyens à augmenter la rentabilité des TGV, un certain nombre d’agents de conduite se sont vu refuser l’accès à la première classe, pourtant prévue par le référentiel d’entreprise sur les facilités de circulation.

La CGT s’oppose fermement à toute remise en cause des droits des ADC, au nom du tout business.

Alertée par les refus de délivrance de FC 1 e classe aux agents de conduite positionnés sur un grade TB et atteignant l’âge de 49 ans, la Fédération CGT des cheminots a déposé une demande d’audience le 10 juin dernier.

Pour toute réponse, la DRH a notifié son intention de réécrire le GRH0400 pour restreindre les possibilités d’accès à la 1e classe en introduisant une notion de durée d’exercice de 15 ans sur un emploi de conducteur de ligne, alors que le règlement n’imposait que d’être sur un grade TB et âgé de 49 ans, sauf objection motivée du service. Si une condition de durée de service existe bien pour un ex-conducteur, l’exigence est de 20 années de service « à la conduite », tous grades confondus….

D’OÙ PART LE COUP ?

Dans sa course effrénée aux profits, la SA Voyageurs a cru bon de pouvoir s’appuyer sur l’accord de branche sur les classifications, signé et avalisé par l’UNSA, CFDT et SUD-Rail, lequel prévoit dans une annexe que les FC 1e classe sont accordées à l’âge de 49 ans pour un ADC ayant été affecté à un poste relevant de l’emploi type « conducteur de ligne » durant 20 ans. C’est donc une régression manifeste par rapport au droit existant !

Pour rappel, c’est ce même accord qui a avalisé la catégorisation d’avantage en nature et la soumission à cotisations sociales et à la fiscalité pour tous les cheminots.
C’est aussi ce même accord qui prévoit le contingentement des FC par :

  • une ouverture progressive des réservations sur les trains à réservation obligatoire pour les bénéficiaires de facilités de circulation à partir de la date d’ouverture des réservations aux voyageurs ;
  • une limitation des places réservables sur les trains à réservation obligatoire pour les bénéficiaires de facilités de circulation ;
  • des règles d’acceptation des crédits de Dispense de Paiement de Réservation (DPR) pour les bénéficiaires de facilités de circulation.

Pour autant, lors de la transposition des classifications dans l’entreprise, sous l’impulsion de la CGT, il était prévu que la transposition de cet accord ne remette pas en cause les droits aux FC dans l’entreprise. Cet engagement est aujourd’hui bafoué !

La Fédération CGT des cheminots a nouvellement interpellé la direction SNCF et appelle les agents de conduite, et plus largement tous les cheminots, à se tenir prêts à agir pour défendre leurs droits !

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RÉSONANCES, LA JUSTICE CONFIRME LES ALERTES DE LA CGT !

| Actions

À l’initiative de la CGT, le CSE de la ZP Nord-Est Normandie a saisi la justice en référé le 11 juin dernier.
La décision du tribunal confirme les interventions de la CGT dans toutes les instances sur la non-prise en compte par la direction des impacts sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux.

Depuis plusieurs mois, la direction tente de passer en force son projet « Résonances ». Ce projet a pour ambition de refondre l’organisation et les systèmes de décision de SNCF Réseau.

Durant tout le processus d’information des représentants du personnel, la CGT a dénoncé le défaut d’information tant sur les données économiques que sur les aspects Santé, Sécurité et Conditions de Travail.

LA CGT AVAIT RAISON !

Le tribunal de Bobigny, le 30 juin 2025, relève qu’« au vu des éléments, la mise en œuvre à compter du 1er juillet 2025 du projet « Résonances », alors que les conséquences sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux apparaissent à ce stade insuffisamment analysées, constitue un risque pour la santé et la sécurité des salariés ».

Au regard de ces éléments, la CGT a interpellé la direction de SNCF Réseau, lui rappelant ses obligations d’employeur et exigeant une analyse des risques au plus près du terrain dans le cadre de ce projet d’envergure nationale.

Nous exigeons, suite à cette décision juridique, la suspension immédiate du projet sur l’ensemble du territoire.
Cette suspension doit permettre une réelle évaluation de l’impact sur les conditions de travail et risques psycho-sociaux dans toutes les Commissions SSCT cédantes et surtout prenantes.

Nous réaffirmons par ailleurs notre opposition de fond au projet « Résonances ».

Dans l’intérêt de tous les cheminots, les militantes et militants de la CGT restent vigilants et mobilisés !

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SANS DÉCONNEXION, PAS D’ÉMANCIPATION !

| Maîtrise et cadres UFCM

Pour l’UFCM-CGT, la sanctuarisation du droit à la déconnexion est un sujet crucial. Cependant, ce dernier reste cantonné à une simple déclaration d’intention de la Direction, sans effet concret pour les cheminot·e·s. Il ne protège, à l’heure actuelle, ni leur santé, ni leur vie personnelle, ni leur temps de repos. Il est temps d’agir !

L’accroissement des heures de travail accomplies avant ou après les horaires habituels de travail, avec un outil connecté ou non, génère un mal-être croissant et abîme la santé physique et mentale des cheminot·e·s. L’hyperconnexion brouille les frontières entre vie professionnelle et vie privée, prolonge de manière pernicieuse la journée de travail et dégrade considérablement les conditions de travail.

L’augmentation de la charge de travail et les objectifs professionnels de moins en moins réalisables dans des délais imposés et restreints, combinés aux suppressions de postes, conduisent les salariés à travailler en moyenne plus de 40 heures par semaine (et plus de 46 heures pour les cadres).

Pour l’UFCM-CGT, exiger un accord collectif contraignant la Direction sur la question du droit à la déconnexion, c’est imposer des droits opposables pour les cheminot·e·s. Cela doit passer par une évaluation et une mesure réelle de la charge et du temps de travail, permettant mécaniquement de créer les emplois nécessaires à une organisation du travail de qualité, tout en préservant la santé des cheminot·e·s, en allégeant leur charge mentale et en garantissant leurs temps de repos.

Face à l’aliénation au numérique et à la surcharge de travail,
revendiquons l’émancipation collective !

Les progrès technologiques, l’intelligence artificielle et les outils informatiques ayant augmenté la productivité font que les salarié·e·s sont en mesure de produire davantage que par le passé, et ce en moins de temps. Partager les gains de productivité doit donc se traduire pour les cheminot·e·s par travailler mieux et moins longtemps, réduire l’intensité du travail, préserver leur santé physique et mentale, et partir en retraite en bonne santé ! Ceci a aussi pour but de gagner du temps pour sa vie en dehors du cadre professionnel et répondre aux besoins sociaux : parentalité ; accès à la culture, aux loisirs, au sport, renforcer le tissu associatif…

Cependant, la digitalisation des services a aussi accéléré et amplifié le transfert du travail en dehors du temps et du lieu de travail. Les cheminot·e·s sont insidieusement incités par l’entreprise à rester sous tension numérique constante : de la rémunération au miroitement d’un meilleur déroulement de carrière, la pression managériale conduit les ingénieur·e·s, cadres, technicien·ne·s et agent·e·s de maîtrise (ICTAM) à cette connexion permanente. Cela accentue l’isolement mais aussi une forme de souffrance, un stress continu sans réelle déconnexion du travail.

Cet état de fait est un élément constitutif du « management par la terreur » subi par un nombre croissant de cheminotes et cheminots aujourd’hui au sein du GPU SNCF et dans la branche.

Humains, solidaires, respectueux de chacun·e et protégeant la santé mentale des salarié·e·s, mobilisons-nous pour gagner le service public ferroviaire de demain !

Pour l’UFCM-CGT, il est urgent de gagner des mesures protectrices en regard de l’usage par les cheminot·e·s des outils connectés en dehors de leurs horaires habituels de travail.

Le véritable droit à la déconnexion, c’est quand le temps de travail est suspendu !

Afin de garantir un réel droit à la déconnexion et des temps en dehors du travail réellement dégagés de toute contrainte professionnelle, l’UFCM-CGT revendique que :

  • aucun·e salarié·e ne puisse être destinataire d’une sollicitation professionnelle en dehors de son temps de travail ou d’astreinte ;
  • il soit instauré des périodes de trêve de messages électroniques, de messagerie instantanée, de téléphonie, de connexion VPN et d’accès aux serveurs de l’entreprise (hors astreinte, cellule de crise, horaires décalés, continuité de service…) en dehors des horaires habituels de travail (l’UFCM-CGT préconise la période entre 19 heures et 7 heures) ;
  • la Direction ait l’obligation, en cas de surcharge de travail, d’heures supplémentaires récurrentes constatées ou de non-respect des durées maximales de travail et minimales de repos, de prendre des mesures immédiates, sous contrôle des CP-SSCT (comités de proximité Santé, Sécurité et Conditions de Travail), pour faire cesser la dérive afin de garantir la santé des salarié·e·s concernés ;
  • il soit mis en place une organisation du travail permettant de lutter contre le culte du présentéisme et les réunions avant 9 heures et après 17 heures ;
  • il soit instauré une négociation annuelle obligatoire spécifique portant uniquement sur le droit à la déconnexion et l’utilisation des outils numériques ;
  • il soit créé un nouveau Statut du travail cheminot (NSTC), portant notamment la durée du temps de travail à 32 heures par semaine, et une grille unique des salaires.

Se rassembler avec l’UFCM-CGT,
c’est revendiquer une organisation du travail plaçant l’humain au cœur d’un service public ferroviaire de qualité
qui préserve la santé des cheminot·e·s, allège leur charge mentale et génère de l’emploi !

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CAA ET PRIME DE TRAVAIL : DES REVENDICATIONS POUR LES RET

Métiers de l'encadrement de la filière trains

| Trains

Ces dernières années, du fait des réorganisations et des évolutions de SNCF Voyageurs, le métier de RET (responsable d’équipe train) s’est transformé, et son niveau d’exigence et de technicité a progressé.
Afin de reconnaître ces spécificités, la CGT revendique une reconnaissance de ce métier à la pénibilité et une revalorisation de la prime de travail pour ces cheminot·e·s.

En 2008, à la suite du conflit des retraites, le rapport de force exercé par tous les cheminots avait permis la signature d’un accord par la CGT, la CFDT, la CFTC, l’Unsa et le SNCS permettant la mise en place d’un dispositif de cessation progressive d’activité, d’une durée de 12 à 24 mois selon les métiers et la reconnaissance de la pénibilité. L’important conflit contre la réforme des retraites du début d’année 2023 et les revendications portées par la CGT dans le cadre de cette grève et les mois qui ont suivi ont conduit à l’amélioration de ces mesures.

Le 10 avril 2024, après plusieurs mois de négociations, l’accord collectif relatif aux dispositifs d’accompagnement de fin de carrière a été conclu. Pour la CGT, qui est à l’origine de cet accord, celui-ci a permis, avec l’amélioration des mesures de départ anticipé, la conquête de nouveaux droits pour l’ensemble des cheminot·e·s.

→ La CPA, devenue CAA, passe de 12 à 36 mois, rémunérée de 75 à 100 % (75 % jusqu’alors) sur la partie travaillée et 75 % sur la partie non travaillée.

  • Des droits identiques pour les contractuels et pour les statutaires.
  • Des cotisations prises en charge par l’entreprise.
  • La création d’un 12e échelon.
  • La création d’un 3e niveau sur les classes 3, 4, 5, 6 et 7.
  • La création de 2 PR supplémentaires sur les classes 3 et 4.
  • La transposition des droits à la CAA vers des filiales en cas de transfert.

Depuis, la CGT poursuit ses revendications sur la reconnaissance de la pénibilité et l’élargissement du nombre de métiers éligibles. Ceci conduirait à l’obtention de droits pénibilité supplémentaires dans le cadre de la CAA (jusqu’à 30 mois). Dans le même temps, la CGT agit toujours pour la refonte et la revalorisation de la prime de travail des RET : cette revendication s’inscrit dans la proposition CGT qui a permis d’en finir avec l’injustice que constituait le blocage de la grille au-delà de la PR 18 en 2023.
Toutefois, le projet CGT pour l’encadrement doit connaître de nouveaux développements et tracer des perspectives nouvelles : pour la CGT et son UFCM, il est urgent de réajuster le montant du code prime 25, compte tenu des responsabilités, des connaissances et des contraintes de l’emploi de responsable d’équipe train. Au regard du niveau de connaissances techniques, technologiques, sécurité et juridiques des RET pour répondre aux questions et besoins des ASCT et assurer les missions d’encadrement (suivi ASCT, reporting…), une revoyure du montant du code prime 25 au niveau du code prime 24 est largement justifiée, de même que reconnaître le métier de RET en emploi repère à pénibilité avérée (ERPA), ouvrant droit à une CAA spécifique !

Ces deux axes revendicatifs combinés permettraient une reconnaissance majeure du métier de RET et de ses contraintes !

La CGT décrypte le mécanisme à travers l’exemple ci-dessous.*

 

Prénom, âge, statut Classe, niveau, PR, rémunération Fin de carrière avec projection de rémunération. Projection pension Revendication CGT CAA
72 mois (36+36)
Projection rémunération fin de carrière avec intégration prime de travail CGT
Lucie,
45 ans, RET statutaire,
22 ans d’ancienneté
Classe 5, niveau 2, PR 23, échelon 8,
45 265 €
(traitement + prime de travail + indemnité de résidence)
Ouverture des droits à 59 ans.
Départ à 62 ans, CPA 18 mois, partie non travaillée à 61 ans et 3 mois,
classe 6, PR 27, échelon 11.
56 114 € annuel
2 855 € net, pension SNCF avec 39 ans de cotisations à la caisse de prévoyance Départ à la retraite 62 ans, débutant à 56 ans, partie non travaillée à 59 ans 58 640 € annuel brut,
soit + 25 % prime de travail
et obtention P3

 

 

* Cette projection est calculée sur les bases salariales de 2024, elle est donc susceptible d’évoluer au regard notamment de l’augmentation du salaire liquidable. Cependant, elle fournit une idée générale.

La preuve par du concret, la CGT demeure le syndicat de la fiche de paye !

POUR GAGNER UNE PRIME DE TRAVAIL RÉÉVALUÉE,
UNE CAA ÉLARGIE ET UNE MEILLEURE RECONNAISSANCE DU MÉTIER DE RET,
C’EST AVEC LA CGT ET SON UFCM QUE ÇA SE PASSE !

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SERVICE ÉLECTRIQUE GÉNÉRAL : LES SIGNAUX SONT AU ROUGE !

| Équipement

Sous-effectifs, allongement de parcours, nouvelles technologies, manque de formation, absence de reconnaissance des qualifications, les cheminot·e·s des services électriques subissent de plein fouet la politique d’austérité de SNCF Réseau.

La CGT alerte la Direction avant que la situation ne dégénère.

ASSURER LA SÉCURITÉ DES INSTALLATIONS ET DES CIRCULATIONS

Les agents du service électrique sont en charge de la surveillance, de l’entretien et de la modernisation des installations de signalisation électrique et de l’énergie. Ils sont les garants de la sécurité des installations et des circulations ferroviaires.
Pour être opérationnels ces cheminot·e·s doivent suivre un long cursus de formation et maîtriser un nombre important de technologies différentes en fonction de l’âge des installations.

UNE PRODUCTION MISE À MAL

Du fait de leur charge de travail, l’étendue des parcours et la diminution des effectifs, la maintenance prévue, à laquelle il convient de rajouter beaucoup de maintenance corrective, peine à être finalisée en fin de mois. Cela concerne aussi les lots dits « critiques ». Et pour cause, des équipes tentent de fonctionner, alors qu’elles sont à 50 % de leurs effectifs initiaux sur certains sites.
L’optimisation de la maintenance a eu pour conséquence une augmentation du nombre d’installations sans personnel supplémentaire. Les sorties d’astreinte se font souvent en agent seul, au détriment de la sécurité. Enfin, l’évolution de la technicité fait que, aujourd’hui, bon nombre d’agents du SEG ont en maintenance préventive et corrective des installations des années 1960 jusqu’aux postes informatiques de dernière génération.

LA FORMATION EN PANNE

Alors que de nouvelles technologies telles qu’Argos sont déployées, les formations, y compris pour le perfectionnement, ne sont toujours pas à la hauteur. De plus, les stages sous-traités à la filiale Sferis sont de mauvaise qualité et ne répondent pas aux attentes.
Ce manque de formation entraîne un manque de maîtrise et des difficultés pour les cheminots lors des interventions. Ces difficultés se reportent aussi sur l’encadrement dans son rôle d’appui technique lors d’interventions complexes. Pour la CGT, la Direction doit mettre les moyens pour que les cheminots ne rencontrent aucunes difficultés dans l’exercice de leur métier.

RECONNAÎTRE LE SAVOIR-FAIRE ET LES QUALIFICATIONS

Face à ce constat, les cheminots du service électrique dénoncent l’absence de prise en compte de la technicité de leur métier. Alors qu’ils débutent leur carrière à la classe 2, après une formation initiale d’un an, certains sont bloqués pendant des années sur la classe 3 avant d’évoluer sur la classe 4.

Face à cette situation dégradée dans les services électriques, la CGT est force de proposition et revendique :

  • le recrutement de 400 agents ;
  • une augmentation du nombre de postes du collège maîtrise dans les collectifs ;
  • une meilleure prise en compte de la technicité avec des parcours professionnels accélérés (classe 3 dès la fin de la formation, classe 4 dans un délai court) ;
  • des formations comportant tous les modules et permettant à un agent du SEG de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
  • la réalisation annuelle de formations de perfectionnement ;
  • le respect des périodicités d’astreinte minimales : l’astreinte ne peut être en deçà d’une semaine sur trois ;
  • une astreinte montée en double, avec un nouvel embauché, afin de pourvoir à sa formation et de favoriser le transfert des compétences.

 

Aujourd’hui, si la Direction ne devait prendre aucunes mesures concrètes afin de répondre aux nombreuses tensions, elle devra affronter la colère des cheminots.

AUJOURD’HUI,
LES CHEMINOTS DU SEG
ATTENDENT DE LA DIRECTION
DES ACTES FORTS !

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FORTES CHALEURS : DES MESURES IMMÉDIATES DOIVENT ÊTRE PRISES !

| Actions

Les périodes de fortes chaleurs ont débuté.
L’exposition des cheminots à celles-ci peut entraîner de graves conséquences pour leur santé.
La CGT met en demeure la direction !
Elle lui rappelle son obligation de prévention afin de protéger les cheminots.
Elle invite l’ensemble des cheminots à refuser d’être exposés à ce risque et à rapidement contacter leur syndicat CGT.

Toutes les études s’accordent pour affirmer que l’exposition à la chaleur est dangereuse.

Pourtant, certaines directions ne prennent pas les mesures nécessaires pour protéger les cheminots.

DES RISQUES POUR LA SANTÉ ET POUR LA SÉCURITÉ

Les risques principaux sont le coup de chaleur et la déshydratation.

Mais la chaleur peut également agir comme déclencheur ou facteur aggravant de pathologies cardiorespiratoires, rénales, endocriniennes…

De plus, la dégradation des conditions de travail pèse sur la sécurité des circulations et des cheminots (perte de vigilance, fatigue accrue…). Elle peut donc être à l’origine d’accident de travail et/ou ferroviaire.

DES OBLIGATIONS RENFORCÉES

Pour la CGT, la prévention la plus efficace consiste à éviter ou du moins à limiter l’exposition à la chaleur.

La direction doit modifier et adapter l’organisation du travail, les locaux et les matériels (augmentation de la fréquence des pauses, limitation du travail physique, rotation des tâches, organisation des horaires, zones de repos climatisées, ventilation, équipement engins moteurs …).

Un nouveau décret du 27 mai 2025 sur la protection des travailleurs face à la chaleur renforce cette obligation.

La CGT revendique également la création de Comités de Proximité Santé-Sécurité et Conditions de Travail (CP-SSCT) afin de définir les risques et la mise en place de véritables mesures de prévention.

DES MOYENS POUR AGIR ET SE PROTÉGER Si la direction ne prend pas les mesures nécessaires pour préserver leur santé, les cheminots peuvent et doivent :

  •  Exercer leur droit de retrait : lorsqu’un cheminot estime être confronté à un « danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé », il peut se retirer de son poste sans crainte de sanction.
  • Contacter le syndicat de site CGT qui les conseillera et les accompagnera dans les démarches à réaliser.

Comme des milliers de cheminots, informez-vous dans les syndicats de site CGT et rejoignez-nous pour défendre vos droits et en gagner de nouveaux !

Le 23 juin 2025 devant le ministère des transports à 12h30, tous mobilisés pour le service public ferroviaire.

 

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ODICEO L’OUTIL NUMÉRIQUE DE TROP ?

| Traction

Le 12 juin dernier a eu lieu un premier groupe de travail sur ODICEO.
Ce projet de SNCF Réseau vise à dématérialiser les ordres transmis chaque jour entre les agents circulation et les conducteurs sur RFN (35 000 ordres par an).
Ce projet qui date de 2018 n’a jamais vu le jour pour des raisons techniques et de fiabilité.
Les nouvelles règles européennes (STI) imposent désormais cette dématérialisation pour faciliter l’interopérabilité entre pays membres à partir de juin 2026.

→ ODICEO sous le vernis de la technologie

La Direction s’appuie sur une expérimentation inachevée dans des régions tests avec un échantillon de seulement 24 ordres transmis numériquement en opérationnel pour déployer son outil.

Pour la CGT, si la probabilité d’erreur semble être infime lors de la transcription de l’ordre numérique, des zones de fragilité persistent notamment dans les modalités de transmission avec la réception d’un code d’activation ou lors de relèves de conducteurs avec un ordre en cours.

L’absence de couverture réseau, la panne GSMR et autres faillites du réseau doivent également être prises en compte. La Direction assure qu’elle lèvera toutes ces zones d’ombre.

À partir de juin 2026, ODICEO sera déployé sur Sirius Next, espérons que celui-ci fonctionne de manière optimum ! Une version ODICEO mobile via l’application ARES sera également mise en oeuvre comme solution de secours.

→ ODICEO un outil de surveillance sous couvert d’assistance

Pour la CGT, ODICEO est un système de surveillance continue. Chaque utilisation de l’outil par le conducteur sera enregistrée : vitesse, temps de réponse, respect des recommandations, comportement de conduite.

Pour la CGT, c’est une boîte noire permanente au service d’une logique managériale fondée sur le pilotage par les données.

→ ODICEO c’est la déqualification du métier et la standardisation des compétences

En retranscrivant l’ordre reçu directement sur la courbe de vitesse de SIRUS NEXT, l’outil finit par se substituer à la prise de décision humaine et à la mise en oeuvre de geste métier. Ce n’est plus le conducteur qui maîtrise son train, c’est l’algorithme qui dicte le comportement. Pour la CGT, le conducteur est progressivement dépossédé de ses savoir-faire.

On passe d’un métier fondé sur la responsabilité, la vigilance et l’expertise, à une fonction d’opérateur exécutant, bridé et surveillé.

ODICEO ajoute une couche d’interactions numériques à la conduite

En rajoutant des notifications en temps réel, des consignes à valider, des graphiques et courbes à interpréter, cette application crée une charge cognitive supplémentaire qui accroît le stress et nuit à la sécurité ferroviaire.

La CGT alerte sur les risques psychosociaux liés à l’accumulation d’outils numériques. ODICEO repose sur des supports numériques mobiles et des logiques complexes.

Aussi, la CGT a demandé à l’issue de ce groupe de travail la mise en place d’une formation adaptée, volontaire et valorisée.

Pour la CGT, le numérique doit être vecteur de progrès social et d’émancipation et non une source de contraintes. Le cheminot doit être formé et informé de son utilisation.

La CGT revendique 5 journées de formation continue par an.

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23 mai 2025

Matthieu Bolle-Reddat, Conducteur de trains à Paris, Membre du secrétariat du Syndicat CGT des cheminots de Versailles

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