Congrès de la CES
Plus de 800 délégués vont se réunir du 29 septembre au 2 octobre 2015 à la Mutualité à Paris dans le cadre du 13e congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES).
Un congrès est toujours un moment important de démocratie dans la vie d’un syndicat. Celui de la CES revêt une importance particulière, tant pour les 86 confédérations que pour les 12 fédérations et les groupes spécifiques venus de tous les pays d’Europe continentale qui la composent.
Le programme à établir pour les quatre ans à venir y sera débattu et les orientations principales seront rédigées à l’issue du congrès dans un manifeste.
La CGT y portera sa volonté de développer une CES au plus près des préoccupations des salariés et de leurs luttes dans l’ensemble des pays membres, à l’inverse d’un syndicalisme institutionnalisé. Cette nécessaire évolution doit impliquer un fonctionnement syndical plus démocratique et porteur de propositions alternatives pour gagner des avancées sociales. La CGT mettra également en débat la question de la réduction du temps de travail afin que cette exigence rayonne au niveau européen. Dans le cadre du congrès, l’ETF (Fédération européenne des travailleurs des transports) organisera le 30 septembre à 18 h 30 un débat sur le low-cost dans les transports avec des représentants de l’aérien, du transport urbain, du maritime et Gilbert Garrel pour la CGT des cheminots.
Nous devons créer les conditions, avec la CES, de faire intervenir les salariés en convergence au niveau européen pour combattre le dumping social et la déréglementation. De bonnes conditions de travail, un salaire décent, une protection sociale de santé et de retraite de haut niveau, l’exigence d’emplois stables, sont autant de sujets qui doivent être traités sous un angle revendicatif par les syndicats européens.
C’est une première étape pour gagner une autre répartition des richesses créées par le travail.
Les politiques d’austérité menées au pas de charge ces derniers mois partout en Europe, et notamment en Grèce, en Espagne, en Italie, ainsi que l’adoption autoritaire de l’ultralibérale loi Macron en France, enfoncent l’Europe dans la crise économique, sociale et environnementale. Nous avons le devoir de renverser la vapeur en construisant les mobilisations les plus larges possible.
Agir partout, c’est l’affaire de toutes et tous pour l’amélioration de l’emploi et les droits des travailleurs en Europe.
*OSP : obligations de service public.