C’est une nouvelle fois par voie de presse que les ASCT ont appris l’application de « Stop Fraude ». Ce dispositif, initié par la loi « Le Roux-Savary » du 22 mars 2016, vise à collecter, via une base de données, l’identité et les coordonnées des voyageurs en cas d’amende.
En effet, les interventions récentes du ministre des transports sur le sujet ont été l’antithèse du profond silence de la direction. Pourtant, les évolutions et les volontés affichées ne sont pas neutres pour les ASCT.
La CGT a été reçue le 29 janvier par la direction de SNCF Voyageurs dans le cadre d’une audience qui portait en partie sur ce sujet qui préoccupe bon nombre d’ASCT.
En effet, plusieurs articles de presse et reportages sont parus ces dernières semaines, faisant la promotion de ce nouveau dispositif censé être une arme redoutable contre la fraude. L’emballement médiatique autour de ce sujet a même incité l’ex-ministre Durovray à communiquer en affirmant que « le dispositif actuel n’était qu’une étape et qu’il évoluerait vers des vérifications à bord ».
Si la direction prétend avoir été prise de court, pour la CGT, entre ce silence de la SNCF et les annonces du ministre, il était urgent d’obtenir des explications !
DISPOSITIF « STOP FRAUDE »
« Stop Fraude » est un outil issu de la loi « Le Roux-Savary » du 22 mars 2016 relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et aux actes terroristes dans les transports collectifs de voyageurs.
Le décret d’application du 03 décembre 2024 paru au Journal officiel concerne à ce jour 6 sociétés de transport, dont la SNCF. Il est censé, selon ses promoteurs, être un outil efficace pour lutter contre la fraude en permettant la vérification des adresses communiquées par les contrevenants lors des procès-verbaux. Cette opération se réalise via le portail de l’administration fiscale.
Pour le moment, ce décret limite strictement les personnes habilitées à accéder à ces données au sein des exploitants de transport, désigne une personne morale et définit l’habilitation des agents rattachés à cette dernière ainsi que leur formation en matière de protection des données à caractère personnel.
GROS COUP DE COM !
Pour le moment, c’est bien de la responsabilité des centres de recouvrement de SNCF Voyageurs de transmettre les informations sur les personnes ayant commis des infractions et dont les adresses peuvent poser problème au gestionnaire.
Cette responsabilité n’incombe donc en aucun cas aux ASCT, du moins à ce jour…
En revanche, il existe bel et bien une volonté de faire évoluer la loi et d’aller vers des vérifications en temps réel. En effet, Philippe Tabarot (devenu depuis ministre des transports du gouvernement Bayrou) a déposé en décembre une proposition de loi « renforcement de la sûreté dans les transports » où figure cette possibilité. Les annonces de l’ex-ministre ne sont donc pas une erreur, mais un gros « coup de pub » fait sur le dos de la SNCF et des ASCT.
POUR LES ASCT, LA VIGILANCE S’IMPOSE !
Derrière les effets d’annonce et le coup de com politique, la mise en œuvre d’un tel dispositif n’a pas d’avenir immédiat, même si la loi le permettait, pour des raisons légales de protection des données, ainsi que pour des raisons pratiques, de formation et de sûreté.
En effet, accéder au portail de l’administration fiscale et y pénétrer nécessite :
En clair, pour le moment, les ASCT n’auront pas la possibilité de vérifier les adresses des contrevenants à bord des trains. D’ailleurs, selon l’aveu même de la direction, les adresses des contrevenants ne seront pas systématiquement vérifiées. Cette procédure ne sera effectuée qu’une fois qu’il y aura eu plusieurs PV retournés avec une mention « n’habite pas à l’adresse indiquée ».
La CGT demeure attentive à l’évolution de ce dossier. Si la lutte contre la fraude est un sujet prépondérant et fait partie des missions des ASCT, son combat ne doit pas occasionner des décisions qui auraient pour conséquence la mise en danger des ASCT. Ce sont des éléments d’ensemble dans le cadre d’une politique cohérente de sûreté qu’il est nécessaire de développer, et pas des « coups politiques ».
Depuis des décennies, la CGT des Cheminots mène le combat pour sauvegarder et développer un transport public de marchandises par rail.
Le scénario de discontinuité, prémédité par la direction SNCF et les gouvernementssuccessifs, a vu la création de 2 entités de droit privé au 1er janvier 2025, dénommées HEXAFRET et TECHNIS. C’est à l’initiative de la Fédération CGT des cheminots et grâce au rapport de forces instauré par les cheminots que 2 accords dits “de transition” ontcependant été gagnés pour une durée de 3 ans afin de garantir la continuité des droitsdes cheminots transférés dans ces 2 entités. Ces accords constituent un “filet de sécurité” dans une situation évidemment complexe.
→ La CGT continuera de contester la liquidation de notre outil public et poursuit d’ores et déjà la bataille pour le retour à un transport de marchandises par fer, dans une entreprise publique unique : la SNCF.
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Ce jour, les cheminots de la surveillance générale sont intervenus en gare de Paris-Austerlitz suite à la présence d’un individu ayant un comportement suspect.
À la vue des agents, l’individu a alors brandi une arme. Après avoir procédé aux injonctions prévues, et face au refus d’obtempérer de ce dernier, les agents ont dû faire usage de leur arme de service dans le cadre de leurs prérogatives et des dispositions prévues par la loi.
Cette situation dramatique met à nouveau en exergue les conditions de travail souvent difficiles dans lesquelles évoluent les cheminots, et notamment ceux chargés d’assurer la protection des personnes et des biens, la sauvegarde du patrimoine SNCF et la continuité du service public ferroviaire.
Les enquêtes en cours devront faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame.
Dans l’attente de ces conclusions, la Fédération CGT invite la direction SNCF à accompagner les agents concernés tant juridiquement que psychologiquement et assure qu’elle se tient résolument aux côtés des cheminotes et des cheminots.
La Direction ne se cache plus derrière ses volontés d’austérité pour tous les métiers.
Le volume de contingents de niveaux attribués cette année à la traction reste très insuffisant.
Si les mobilisations des cheminots, depuis plusieurs années, ont permis d’améliorer les dispositifs existants, et notamment ceux de fin de carrière, le volume de niveaux reste insuffisant.
RÉDUCTION DRASTIQUE DES EFFECTIFS ET RÉFORME DESTRUCTRICE
Au fil des années, et ce de manière constante, la direction diminue les quotas de niveaux attribués aux ADC en raison de la baisse du nombre de cheminots éligibles. La diminution des effectifs, notamment parmi ceux ayant un statut, la liquidation de Fret SNCF avec le transfert imposé des ADC, ainsi que ceux transférés dans des filiales voyageurs, impactent directement les parcours professionnels (niveaux et PR). L’arrêt du recrutement au statut, prévu par la réforme controversée de 2018, a été largement anticipé par les directions ces dernières années, ce qui accélère cette tendance.
LES MESURES D’AMORÇAGE 2025 DES PARCOURS FIN DE CARRIÈRE SUFFISENT POUR LA DIRECTION
Afin d’éliminer les inégalités salariales, la CGT exige l’instauration d’une grille salariale unique et commune pour tous les cheminots. Cette grille doit garantir la reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle, une évolution de carrière avec une progression salariale automatique, l’attribution d’un treizième mois pour tous, ainsi qu’un salaire mensuel de 2 000 euros brut dès le début de carrière, même sans diplôme ni expérience.
LA DIRECTION S’ACHARNE AUSSI SUR LA TRACTION
Le compte n’y est pas ! Le volume de niveaux TB3 pour l’exercice 2025/2026 est de seulement 200, soit une nouvelle baisse de 35 niveaux par rapport à l’an passé. Le volume de niveaux TA2 s’établit, quant à lui, à 22, soit une diminution de 36 niveaux par rapport à 2024.
Les cheminots de la traction sauront apprécier la reconnaissance de leur entreprise ! Ils resteront plus longtemps sur la dernière PR avant de changer de niveau.
La CGT revendique :
Pour consulter le graphique d’évolution des contingents TA et TB, ainsi que la répartition des niveaux TA2 et TB3.
ENSEMBLE,
GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS !
La réunion annuelle pour définir le nombre de niveaux à attribuer aux cheminots statutaires lors de l’exercice de notations 2025-2026 s’est tenue ce 28 janvier.
La Direction fait le choix d’un recul sans précédent pour tous les cheminots !
Dans le même esprit que la NAO (négociation annuelle obligatoire), la Direction opte pour une politique d’austérité envers tous les cheminots. Elle divise les cheminots avec des mesures différentes entre les statutaires et les contractuels.
De plus, elle décide unilatéralement que les cheminots d’Hexafret, de Technis et des filiales Voyageurs ne font pas partie des négociations sur les contingents de niveaux. Une liberté totale est laissée à chaque direction sans assurer aucune garantie pour les cheminots transférés.
DES MESURES SALARIALES TROP BASSES
La Direction s’acharne à réduire beaucoup plus rapidement le volume des contingents de niveaux que la baisse des effectifs. Cette année, les effectifs ont très lourdement chuté. La Direction comptait imposer un volume de contingents de niveaux de 3 798, soit une baisse de près de 1 773 par rapport à l’année précédente !
Pour gommer toutes les inégalités salariales, la CGT revendique la mise en place d’une grille unique commune à tous les cheminots. Elle doit garantir la reconnaissance des diplômes, un déroulement de carrière et une progression salariale automatique, un treizième mois pour tous et un salaire mensuel de début de carrière, sans diplôme et sans expérience, de 2 000 euros brut.
1 000 NIVEAUX EN MOINS POUR 2025
Après plusieurs propositions, le contingent s’établit à 21,2 % des cheminots éligibles au niveau 2, soit un total de 4 372 niveaux à distribuer par classe, alors qu’il était de 24,81 %, avec 5 571 niveaux, en 2024.
UNE ACTION SPÉCIFIQUE ET COLLECTIVE POUR LES CHEMINOTS CONTRACTUELS Les cheminots contractuels ne doivent pas être exclus des dispositifs de reconnaissance de leur qualification. |
B/classe 2 | / |
C / classe 3 | 980 |
D / classe 4 | 1080 |
E / classe 5 | 804 |
F / classe 6 | 650 |
G / classe 7 | 400 |
H / classe 8 | 236 |
TA | 22 |
TB | 200 |
Total | 4372 |
ENSEMBLE, TOUS ET TOUTES CHEMINOT·E·S !
En 2015, les législateurs ont supprimé les Instances Représentatives du Personnel en proximité (DP et CHSCT). 10 ans après, le constat est sans appel : ce sont les cheminots et le service public ferroviaire qui passent à la caisse !
La CGT exige la création de Comités de Proximité Santé-Sécurité-Conditions de Travail avec des prérogatives claires !
Depuis 4 ans, le nombre d’événements graves sur le réseau ferré est en constante augmentation. Pour la seule année 2023, ce sont 195 faits de sécurité de gravité majeure et 278 pannes de signalisation qui ont été comptabilisés.
La détérioration de la sécurité ferroviaire s’accompagne également d’une nette dégradation des conditions de travail des cheminots avec pour conséquences :
L’instauration de la précarité, la polyvalence des emplois et l’insuffisance de formation, sont trois facteurs particulièrement aggravants conduisant les cheminots et particulièrement ceux dits « contractuels » à être deux fois plus exposés à l’accidentologie, notamment sur le taux de gravité.
Aujourd’hui encore, des cheminots sont blessés gravement, voire perdent la vie dans l’exercice de leur profession.
Cette situation est l’une des conséquences des restructurations permanentes effectuées dans le cadre de la mise en oeuvre des réformes ferroviaires de 2014 et 2018.
Si la direction s’obstine à baisser les moyens financiers consacrés aux conditions de travail et à disloquer la prévention des risques entreprise par entreprise, les conséquences pourraient s’avérer dramatiques pour la sécurité ferroviaire et la santé des cheminots.
De nombreuses entreprises publiques ont été confrontées à de tels scénarios, mais pour la Fédération CGT des Cheminots ceci ne doit pas être une fatalité !
Au regard des transformations importantes que subit la SNCF et le monde ferroviaire, la Fédération CGT des Cheminots invite la direction à prendre la voie de la prévention et non de la répression.
À cet effet, la Fédération CGT des Cheminots exige la mise en place d’une Instance Représentative du Personnel, ayant la personnalité morale et remplaçant les instances dites « de prévention » dans les CSE qui ne répondent pas aux attentes quotidiennes des cheminots :
Revendiquons ensemble la création de :
Comités de Proximité Santé-Sécurité-Conditions de Travail (CP-SSCT)
À la SNCF, dans ses filiales et les entreprises ferroviaires de la branche, et ce sur l’ensemble du territoire et à l’échelle des UO, des UP, des regroupements d’unités.
Les CP-SSCT auraient, entres autres, comme prérogatives :
Pour rappel, l’employeur est celui qui crée les risques. Il ne doit pas échapper à ses responsabilités. La prévention s’appuie sur le recensement de tous les risques professionnels et par la mise en place d’une organisation du travail qui les évite. En ce sens cette instance veillera à ce que le document unique constitue un des éléments de la prévention
La Fédération CGT des Cheminots a travaillé un projet complet, réalisable, atteignable et porteur d’améliorations pour tous les cheminots !
Comme pour l’accord CAA/CPA, la CGT, résolument force de propositions dans l’intérêt des cheminots, va s’attacher, AVEC LES CHEMINOTS, à gagner ce dispositif visant à préserver et à améliorer nos conditions de travail, en proximité !
Pour la CGT, l’organisation du travail doit être adaptée au salarié et non l’inverse !
PAS DE SÉCURITÉ, PAS DE TRAVAIL !
ALLONS GAGNER ENSEMBLE LES CP-SSCT !
Lors de la dernière réunion de négociation de l’année 2024 dans la branche ferroviaire, deux sujets étaient repris à l’ordre du jour :
les mesures salariales 2025 pour les cheminots hors statut ;
un point sur les conséquences de la transposition de l’accord Classifications.
Le constat édifiant de l’explosion de la polyvalence pour tous les cheminots qui a été fait s’est alors accompagné d’un gel salarial.
Le patronat ferroviaire (UTPF) s’appuie sur l’accord Classifications et Rémunérations de la CCN pour dégrader les conditions de travail des cheminots et rejeter toute revendication d’augmentation générale des salaires.
LE PIÈGE DE L’ACCORD SE REFERME SUR LES CHEMINOTS.
Alors que dans plusieurs entreprises ferroviaires, notamment à la SNCF, se sont déroulées des négociations salariales complétement stériles, actant un recul des conditions de vie des cheminots, dans la branche ferroviaire, l’UTPF a gelé les salaires des cheminots hors statut (contractuels du GPU SNCF et autres entreprises).
Le patronat a légitimé son refus de mesures d’augmentation générale des salaires sous couvert de l’accord Classifications et Rémunérations, qui ne repend que des seuils minimaux de revenu annuel.
REVENDICATIONS CGT | POSITION PATRONALE |
AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES DE 12 %. | Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations. |
UNE GRILLE SALARIALE UNIQUE POUR TOUS LES CHEMINOTS (hors statut et statutaires) garantissant :
Un salaire mensuel de début de carrière, sans diplôme et sans expérience, de 2 000 euros brut. |
Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui met en place des seuils de rémunération annuelle pour les cheminots hors statut. Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui rejette la reconnaissance systématique des diplômes et le déroulement de carrière automatique. Refus de mesures en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. |
UN 13e MOIS POUR TOUS. | Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui rejette la notion de salaire mensuel. |
AUGMENTATION DES INDEMNITÉS ET ALLOCATIONS EN LIEN AVEC L’ÉVOLUTION DES PRIX Pour la CGT, le travail de nuit doit être compensé en temps de repos. |
Revalorisation de :
|
CPA FERROVIAIRE (dispositif de cessation progressive d’activité pour tous les cheminots de la branche) | REFUS |
LA GRANDE ARNAQUE !
Le patronat propose de revaloriser de 1,8 % les seuils minimaux de rémunération annuelle des cheminots « hors statut ».
Dans les faits, cette revalorisation ne conduira à aucune progression salariale des cheminots, car ces seuils restent très bas et très en dessous de ce qui se pratique à la SNCF et dans toutes les entreprises ferroviaires.
D’ailleurs, l’écart du premier seuil de rémunération annuelle de l’accord Classifications et Rémunérations avec le Smic ne cesse de se réduire (+ 5,6 % en 2022, + 3,5 % en 2025).
DES CONSÉQUENCES EN CASCADE
Le constat de 3 ans d’application de l’accord Classifications est effarant…
Relevé par le patronat lui-même lors de cette réunion, la polyvalence s’est exacerbée dans la plupart des métiers et n’a pas conduit à une progression salariale des cheminots.
Par exemple, l’UTPF indique dans son bilan que les conducteurs de ligne peuvent être tout à la fois conducteur, opérateur fret au sol, opérateur ferroviaire industrie ou manutentionnaire, une polyvalence qui démultiplie les risques sur la santé et constitue une réelle détérioration des conditions de travail.
Pour la CGT, les conditions de vie et de travail des cheminots ne sont pas à vendre.
Certaines organisations syndicales avaient accompagné le patronat et validé l’accord Classifications et Rémunérations de la branche ferroviaire, qui exacerbe les polyvalences et s’oppose à une grille unique, à des augmentations générales des salaires, à un treizième mois…
Il n’est pas trop tard pour exiger ensemble, dans l’unité la plus large, la réouverture du volet Classifications et Rémunérations de la CCN de la branche ferroviaire et imposer nos revendications.
ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA RIPOSTE GLOBALE !
Sous couvert de prendre en considération l’usure professionnelle et de limiter la pénibilité, la direction de SNCF Réseau tente de généraliser des roulements dits innovants sur les postes en 3×8.
Or, ces nouvelles organisations ne répondent en rien à l’amélioration des conditions de travail, de santé des cheminots, ni à un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
Avec l’appui de rapports émis par la médecine du travail et l’agence nationale de la santé, la CGT a identifié de multiples facteurs de risque liés au travail en horaires décalés, et plus particulièrement au travail de nuit :
1. PERTURBATION DES RYTHMES DE SOMMEIL :
2. FATIGUE ACCRUE :
4. IMPACT SUR LA VIE FAMILIALE ET SOCIALE :
Pour diminuer les effets néfastes du travail de nuit, la CGT a des propositions, avec notamment la généralisation des GPT de 2 ou 3 jours et l’attribution d’un repos périodique double après 3 jours de travail. Ainsi, nous revendiquons le retour systématique à une organisation en 5 lignes pour les postes en 3×8, voire en 6 lignes, permettant une réduction du temps de travail à 32 heures.
À l’inverse, les roulements innovants proposés par la direction SNCF Réseau se font à coût constant et n’apportent aucune réduction de la pénibilité, ils ne font que la camoufler.
En effet, certains roulements proposés augmentent significativement le nombre de nuits ou de matinées travaillées ou font perdre 10 RP en passant du régime C au régime B. Dans certains cas, ces roulements sont dérogatoires en ne respectant pas les 52 repos doubles annuels minimums prévus dans l’accord collectif sur l’organisation du temps de travail.
Enfin, le questionnaire individuel envoyé récemment aux agents n’est qu’un leurre et n’aura aucune incidence sur l’amélioration des conditions de travail et la réduction de la pénibilité.
LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE RÉPONSE À LA PÉNIBILITÉ
Des solutions existent, avec la semaine à 32 heures revendiquée par la CGT, seule véritable solution à une réelle amélioration des conditions de travail. Cette réduction du temps de travail permettrait aux agents l’attribution d’au minimum 18 jours de repos supplémentaires annuellement.
La revendication des 32 heures vise à promouvoir une meilleure qualité de vie, à protéger la santé des travailleurs et à favoriser l’équilibre vie professionnelle/ vie personnelle.
La CGT revendique :
POUR GAGNER DE NOUVEAUX DROITS,
RENFORÇONS LA CGT !
On n’abandonne pas l’action et nos revendications !
Ces dernières heures, deux organisations syndicales ont décidé de se retirer du cadre unitaire construit depuis des mois. C’est bien maintenant qu’il ne faut rien lâcher ! A moins d’une semaine des premiers transferts dans des filiales privées voyageurs, les fédérations CGT et SUD-Rail n’ont pas l’intention de baisser les bras !
Notre mobilisation est pour tous les cheminots !
Depuis le début, la direction SNCF et le gouvernement ont voulu faire croire que notre combat était centré exclusivement sur le Fret mais ce n’était qu’un plan de communication pour mieux nous diviser. Le préavis de grève, déposé par les quatre fédérations cheminotes, pose pourtant des revendications centrales qui touchent l’ensemble des cheminotes et cheminots du Groupe Public SNCF.
C’est bien la politique de filialisation/privatisation, accélérée par le PDG de la SNCF qui est coeur de notre combat.
Nous pouvons aller chercher encore des avancées !
Les dernières propositions, concernant les transferts dans des filiales de la SA Voyageurs, sont insuffisantes. Nos deux fédérations exigent une nouvelle rencontre avec la direction SNCF avant ou pendant la grève !
Du côté de la situation gouvernementale, en maintenant une pression forte dans notre champ professionnel, nous aurons plus de capacité à peser sur le futur ministre des transports pour imposer nos revendications concernant le financement du ferroviaire, la liquidation de Fret et l’ouverture à la concurrence.
Ainsi, nous réaffirmons notre volonté d’avancer sur les 3 points du préavis national, à savoir :
À partir du 11 décembre au soir : en grève !
Le Jeudi 12 : dans les Assemblées Générales !
06 février 2025
Tarentaise : la CGT demande le doublement des trains
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