ÉLEVONS LE RAPPORT DE FORCES POUR GAGNER !
Réforme du ferroviaire
Le 07 mai, le Premier Ministre recevait les organisations syndicales en bilatérales. Sans surprise, ce gouvernement reste sourd. A nous de tout mettre en oeuvre pour élargir le conflit. S’il entre dans son second mois, l’impact sur la production et les conséquences sur l’entretien et les travaux commence à très clairement faire jour. Ces seuls faits démontrent que gouvernement et direction ne pourront pas rester campés sur leurs positions libérales.
La direction ne cesse, depuis le début du conflit, de tout faire pour que les cheminots sortent du conflit. De nombreuses communications de l’entreprise inondent les boîtes mail. D’un autre côté, elle masque, avec une décomplexion déconcertante, la vérité aux cheminots de peur qu’ils prennent conscience des dangers que représente cette énième réforme sur leur avenir.
La direction ne s’épargne aucun mensonge. Elle explique notamment que la SNCF n’a jamais autant recruté au cours d’une Demande de Concertation Immédiate, et écrit dans les documents fournis au CE « Maintenance et Travaux » que l’année 2017 est une année record en termes de cessations de fonctions.
Les effectifs disponibles sont donc en baisse de 1,8% par rapport à 2016 ! Voilà l’unique vérité !
Pour la CGT, les recrutements au statut sont insuffisants. Ils ne couvrent plus les départs. Il y a urgence à inverser cette donne. Les faits sont pourtant évidents. Gouvernement et direction vident de concert nos collectifs de travail. Cette nouvelle réforme leur permettra de les brader !
C’est bien la vente au plus offrant qu’ils comptent organiser !
La sous-traitance est pourtant plus coûteuse car souvent inefficace. L’externalisation toujours plus massive se fait aux dépens de l’emploi à statut ! A Réseau, on fait la réforme avant la réforme !
Quand la CGT écrit que les cheminots ont leur avenir entre leurs mains, ce ne sont pas que des vains mots ! La transformation de la SNCF telle que les technocrates la rêvent, n’apportera aucune garantie future aux cheminots, en termes de rémunération, de sécurité, de formation, de conditions de travail.
Les cheminots, tout au long de l’année, voient une part toujours plus conséquente de leurs tâches livrées aux appétits du privé.
C’est un constat pourtant très réel. Les cheminots de l’équipement sont, par leur expérience, leur nombre, leur formation, essentiels au bon fonctionnement. Alors pourquoi s’obstiner à les remplacer, à confier toujours plus de missions au privé ? Pour la CGT, la direction fait fausse route.
Concernant l’ouverture à la concurrence
Elle existe déjà. Il suffit juste de porter un regard sur ses effets. Dans les EIV, une concurrence existe entre la production « cheminote » et celle réalisée par le privé. L’emploi devient alors une variable d’ajustement. Cette concurrence offre également la possibilité à la direction de mettre la pression sur les cheminots pour toujours plus de production, moins de « grèves » …
Nous la connaissons dans les C2IM où c’est la concurrence qui occupe nos locaux. La direction, dans la période, ne se prive pas de confirmer ces restructurations voire pire, d’externaliser des pans entiers de nos collectifs. Dernier exemple, l’externalisation de magasins SE.
Cette information doit être confirmée, mais la direction a bien dans l’idée de tout externaliser, de ne rien laisser ! Le danger est bien là, une perte totale de notre charge de travail et la disparition programmée de nos métiers.
Les cheminots de l’équipement ne regarderont pas passer le train de cette nouvelle réforme !
Un rapport de forces conséquent, l’action paiera !
Pourtant, l’action a débuté le 02 avril. Les impacts sur la production se font sentir, en voici quelques exemples précis :
- Sur la région Lorraine, c’est un RVB qui ne pourra pas aller à son terme (11 kilomètres ne seront pas réalisés) ;
- Sur la région de Montpellier, ce sont 8 TIR caténaires qui sont d’ores et déjà annulés. Le train « meuleur » a été immobilisé 2 jours ;
- Sur la région de Lyon, c’est un GOP qui a été annulé ;
- Sur Toulouse, c’est un chantier caténaire qui a été annulé…
Ces faits sont directement à mettre au crédit des cheminots de l’équipement qui, en participant à ce conflit, impactent la production qui ne se fait donc plus ou pas dans son intégralité. La grève à l’équipement se voit. Faisons en sorte qu’elle soit incontournable ! L’exemple des cheminots de l’EALE de la région de Marseille, où 96% d’agents du collège maîtrise et 100% du collège cadre étaient en grève sur la séquence 7, en est la parfaite illustration !
Pour la CGT, les cheminots de l’équipement doivent plus encore peser
dans ce mouvement !
Dans un écrit datant du 03 mai, la direction communique sur des travaux qu’elle entend réaliser en pleine période de grève. La direction est mobilisée pour tenir les échéances. Les sommes engagées sont telles, qu’elle ne peut se résoudre à décaler les travaux, prenant le risque de prendre du retard, voire être purement et simplement reportés. Les communications de l’entreprise tentent à démontrer que ce conflit est indolore.
C’est par la mobilisation massive des cheminots de l’équipement, que nous apporterons un démenti cinglant à la direction et au gouvernement !
Rejoignez massivement le mouvement, votre avenir en dépend !
Et plus que jamais :
LA SNCF, CERTAINS VEULENT LA DESCENDRE …
NOUS ON LA DÉFEND !
LES 13 ET 14 MAI, TOUS EN GRÈVE !