Fédération CGT des Cheminots


URGENCE !

Salaires

| Les conditions sociales

Des négociations annuelles obligatoires sur les salaires vont s’ouvrir durant la première quinzaine d’octobre 2021. Rappel des enjeux…

LE SALAIRE : UNE DOUBLE FINALITÉ

Le salaire doit garantir les moyens nécessaires à l’existence et permettre l’épanouissement des salariés par l’élévation de leur niveau de vie en dehors de tout autre élément de rémunération, par nature variable, et qui ne permettrait pas la réponse évolutive aux besoins.

En ce sens, le salaire comporte une partie de salaire direct (le net) pour le mois, et une partie de salaire socialisé (les cotisations) pour la vie. Cela permet au salarié de continuer à percevoir un revenu en retraite, lorsqu’il sera malade, privé d’emploi…

Les 2 rôles sont intimement liés car répondre aux besoins collectifs de Sécurité Sociale, c’est éviter les dépenses individuelles nécessaires à la réponse aux besoins (hôpital, remboursements maladie, pensions de retraite…).

Les diverses formes déviantes de rétribution, telles que la prime « Macron », la GIR, l’intéressement… ne constituent pas du salaire.

 

LE SALAIRE, CONTREPARTIE DU TRAVAIL ET DONC DE LA QUALIFICATION

Le niveau du salaire dépend de la qualification du salarié qui s’acquiert avec les diplômes, les formations qualifiantes et la technicité et l’expérience acquises.

Le patronat, bien que profitant invariablement de l’augmentation des qualifications de ses salariés, soit au travers l’expérience acquise, soit les formations, s’attache sans cesse à remettre en cause leur reconnaissance par le salaire, préférant user et abuser des éléments de rémunération liés à l’utilisation, tels que les EVS qui représentent environ 15 % de la rémunération des cheminots et disparaissent en cas de maladie ou en retraite.

Seule une grille de rémunération unique, avec une progression automatique permet la reconnaissance des qualifications des cheminots et le paiement de leur juste salaire à partir de l’embauche et pour toute la carrière.

LE SALAIRE AUGMENTE SOUS 2 EFFETS

Le salaire est susceptible de progresser sous l’effet :

  • De l’augmentation de la qualification individuelle, par la formation ou l’expérience ;
  • Des augmentations générales de salaire qui permettent notamment de compenser les augmentations du coût de la vie.

En l’absence d’augmentations générales des salaires, ce sont les gains de compétences (formation, changement de poste, avancement en grade…) et l’expérience acquise (dont l’employeur profite et qu’il qualifie de glissement vieillesse-technicité) qui servent à compenser les augmentations du coût de la vie.

C’est le cas des cheminots depuis 2014 ! À la SNCF, les qualifications cheminotes sont donc de moins en moins reconnues et rémunérées.

INFLATION : UN INDICE INSEE DEVENU OUTIL DU PATRONAT

L’indice INSEE, jadis mesure statistique de l’évolution réelle des prix pondérée par les budgets de consommation des ménages, ne mesure plus l’augmentation réelle du coût de la vie subie par les salariés.

Il est désormais élaboré à partir des prix de référentiels d’articles établis par les agences marketing de la grande distribution, donc par le patronat, puis passés à la moulinette d’algorithmes obscurs.

L’indice INSEE est devenu un outil politique pour refuser les augmentations des salaires et des pensions, au travers un abaissement fictif tel que l’indice « hors-tabac », qui sous-estime largement l’augmentation réelle du coût de la vie.

Plusieurs études évaluent cette sous-estimation à 1 point par an, portant l’inflation pour 2020 à 3 fois le taux officiel constaté.
Selon les chiffres officiels, l’inflation cumulée s’élèverait à 6,1 % depuis 2014.

LES SALAIRES DES CHEMINOTS GELÉS DEPUIS 2014

Si les salaires des cheminots avaient été augmentés ne serait-ce qu’à la hauteur du niveau officiel de l’inflation, les cheminots percevraient aujourd’hui en moyenne près de 200 euros supplémentaires par mois !

➔ Cumulés depuis 2014, ce sont 2 500 euros en moyenne que la direction doit à chaque cheminot, ne serait-ce que pour compenser l’augmentation officielle du coût de la vie.
Cette extorsion moyenne cache, en outre, d’importantes disparités salariales.

LE SALAIRE MOYEN : UN AUTRE INDICE PATRONAL

Pour justifier le gel des salaires qu’elle impose aux cheminots, la direction de l’entreprise invoque des « moyennes » de salaires qui seraient comparables, voire supérieures aux autres entreprises.

Or, le principe de la moyenne est qu’elle peut être fortement influencée par les très hauts salaires.

Le salaire brut moyen des cheminots affiché par la direction est de 3 295€. La rémunération moyenne des 10 plus hauts dirigeants de l’entreprise (hors jetons de présence des différents conseils d’administration de filiales) s’élevait en 2019 à 31 043 € (+ 4% en deux ans) par mois, soit 9.5 fois le salaire moyen des cheminots.

Le salaire MEDIAN est un indice de mesure plus fiable des politiques salariales. Il s’agit du montant de salaire pour lequel il y a autant de salariés au-dessus et en-dessous.

Le salaire médian à la SNCF s’élève à environ 2 800 € brut, soit un différentiel de plus de 15 % avec le salaire moyen, qui traduit une forte concentration des salaires vers le bas.

103 200 cheminots ont un salaire mensuel inférieur au salaire moyen affiché par la direction SNCF.

C’est d’ailleurs ce qui justifie les mesures « bas salaires » régulièrement proposées par la direction pour les premières positions de la grille.

Pour la CGT, puisque la direction reconnaît que les premières positions sont sous-payées, il faut promouvoir sans délai les cheminots aux positions supérieures au lieu de leur donner des compléments ponctuels.

À LA SNCF : UNE BAISSE CONSTANTE DE LA PART DES SALAIRES DANS LES RICHESSES PRODUITES PAR LES CHEMINOTS

Les bilans sociaux des dernières années, édités par la direction d’entreprise, font apparaître une augmentation constante des richesses produites par les cheminots et une stagnation de la masse salariale.

Si on écarte l’année 2020 dont les données sont faussées par la crise sanitaire et le recours massif au chômage partiel :

Les richesses produites par les cheminots (=valeur ajoutée) ont augmenté de 8% entre 2016 et 2019. Dans le même temps, la part dédiée aux salaires dans les richesses produites par les cheminots a diminué de 5.5 points.

LES CHEMINOTS À LA DIÈTE PENDANT QUE LE PATRONAT SE GAVE

Alors que le patronat à la tête de la SNCF refuse de payer à son juste prix le travail des cheminots depuis de nombreuses années, il engrange continuellement des profits :

  • 117 millions d’euros de cotisations sociales du Régime Spécial exonérées dans le cadre de l’activité partielle au titre de l’année 2020 ;
  • 360 millions d’euros d’aides de l’Etat perçues en 2020 au titre du chômage partiel dans le cadre des aides « Covid » ;
  • Exonérations de 6 points de cotisations sociales maladie pour tous les salaires inférieurs à 2.5 fois le SMIC (soit environ 127 000 cheminots), ce qui représente environ 25 millions d’euros ;
  • Non-paiement des heures de travail accomplies par les cheminots en forfait-jours ;
  • Hébergement de l’entreprise par les salariés en télétravail…
La Fédération CGT des cheminots exige des augmentations générales des salaires et la mise en place d’une grille des salaires au niveau de la branche, regroupant l’ensemble des cheminots, cadre permanent, contractuels et cheminots des entreprises privées, les cadres supérieurs et les agents de conduite avec une première position à 2 000 € brut.

La CGT appelle les cheminots à s’emparer de la question salariale !

La Fédération CGT des Cheminots appelle à agir massivement par la grève le 5 octobre prochain !

Feuilletez le 4 pages spécial SALAIRES

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À LA TRACTION : AGIR ENSEMBLE POUR GAGNER !

Actions de juin

| Traction

La séquence de grève débutée le 5 mai, qui a été marquée par une importante mobilisation, a permis d’arracher l’ouverture d’une première table ronde de négociation le 4 juin prochain sur la prime de traction.

Nous devons la mettre sous pression par la grève.

POUR LA REFONTE DE LA PRIME DE TRACTION, ON AMPLIFIE LA PRESSION LE 4 JUIN !

À la SNCF, la prime de traction des agents de conduite, en place depuis 1973, est un sujet central mais trop longtemps laissé à l’abandon. Obsolète, inéquitable, injuste : son mode de calcul ne répond plus aux réalités actuelles.

Pourtant, cette prime reste essentielle pour reconnaître les spécificités techniques du métier d’agent de conduite et valoriser le savoir-faire. La CGT fait de la refonte des primes de traction une priorité depuis plusieurs années.

La CGT porte un projet clair, lisible et ambitieux, qui revalorise l’ensemble des primes de traction tout en réduisant les écarts. Ce projet efface les problématiques actuelles, permet une meilleure reconnaissance du métier et améliore le financement de notre protection sociale et de nos retraites.

Le 4 juin prochain, une table ronde à la traction est prévue pour aborder la question de la prime de traction. La CGT revendique de revoir intégralement le calcul de la prime. Pour la CGT, cette réunion doit fixer les fondations d’une réelle négociation sur ces sujets. C’est pourquoi la CGT appelle les cheminots de la traction à agir par la grève ce jour-là.

La CGT propose d’organiser ces rencontres à partir des 3 thèmes structurants de son projet :

  1. Prime de base garantie : la CGT revendique 32,63 € par jour versés y compris en cas d’absence pour maladie, inaptitude, inutilisation. À titre d’exemple, un SU est actuellement rémunéré 15,46 €.
  2. Prime de technicité : pour reconnaître les compétences spécifiques du métier (Service Train, TGV, Interopérabilité, Fret, etc.).
  3. Prime de production : comprenant le temps de travail effectif, le temps en tête de train et le travail de nuit.

LE 5 JUIN, UNE AUTRE ÉTAPE DE GRÈVE POUR GAGNER, TOUTES ET TOUS MOBILISÉS !

La stratégie de la CGT a renforcé la nécessité de se mobiliser toutes et tous ensemble pour gagner.

Pour la CGT, le nouvel agenda social issu de la mobilisation de ces dernières semaines doit permettre d’engranger des revendications portées et partagées depuis plusieurs années.

La CGT appelle tous les cheminots à une journée de grève tous services le 5 juin 2025 pour gagner notamment :

  • l’ouverture d’une véritable NAO salaires en 2025,
  • la refonte/revalorisation des primes de travail,
  • l’instauration d’une grille unique des salaires pour les cheminots statutaires et contractuels,
  • l’amélioration des dispositifs de CAA existants.

 

ALORS QUE CHACUN A PU FAIRE SON CALCUL GRÂCE AU SIMULATEUR CGT  : Utiliser le simulateur

LE MOMENT EST VENU D’IMPOSER NOS CHOIX !

INFORMEZ-VOUS DANS VOS SYNDICATS DE SITE CGT
ET REJOIGNEZ-NOUS !

LE 4 JUIN : EN GRÈVE POUR NOTRE MÉTIER !
LE 5 JUIN : EN GRÈVE PARCE QUE TOUS CHEMINOTS.

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ASCT : AGIR ENSEMBLE POUR GAGNER !

Actions de juin

| Trains

Après la séquence de grève conjointe avec les ADC débutée le 5 mai dernier, la direction est contrainte d’ouvrir des négociations sur l’organisation du travail, la prime de travail des ASCT et annonce un rendez-vous salarial en septembre.

D’ores et déjà, la CGT appelle les ASCT à mettre ces prochaines échéances sous la pression de la grève le 11 juin prochain !

LE 11 JUIN, EN GRÈVE POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS SPÉCIFIQUES MÉTIER !

Alors que la direction entend vider et remettre en cause le métier d’ASCT, la CGT entend, elle, remettre au centre des débats une conception transverse du métier, avec comme élément central les 4S quelle que soit l’activité.

La stratégie de la CGT appelant les ASCT et les ADC à la convergence d’action a conduit la direction de la SNCF à faire des annonces :

  • Sur l’organisation du travail, une première réunion s’est déroulée le 29 avril en vue de lancer un audit sur le respect des roulements et de la règlementation du travail. La Fédération CGT, avec ses militants, réalise d’ores et déjà son propre audit en associant les cheminots des bureaux de commande.
  • Concernant la prime de travail, la direction s’est engagée par écrit à réunir3 tables rondes de négociations, dont une première dès le 11 juin.

Le 11 juin, la CGT portera la fusion des éléments 3 et 4 de la prime de travail actuelle avec un alignement sur le taux le plus élevé.

Les 2 rencontres qui suivront seront l’occasion d’avancer sur la visibilité et la reconnaissance de la technicité du métier à travers la création d’un nouveau pilier de notre prime de travail.

La ligne de conduite de la CGT est claire et sans ambiguïté, elle s’inscrit dans les suites de la pétition remise à la direction le 19 mai 2022 avec plus de 4 000 signatures.

La stratégie de la CGT a renforcé la nécessité d’une mobilisation de tous les cheminots, ensemble, pour gagner.

La CGT appelle à une journée de grève « toutes et tous cheminots » le 5 juin 2025 pour gagner notamment sur :

  • l’ouverture d’une véritable NAO salaires en 2025,
  • la refonte/revalorisation des primes de travail,
  • l’instauration d’une grille unique des salaires pour les cheminots statutaires et contractuels,
  • l’amélioration des dispositifs de CAA existants.

LE 11 JUIN : EN GRÈVE POUR NOTRE MÉTIER !
LE 5 JUIN : EN GRÈVE PARCE QUE TOUS CHEMINOTS !

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LES SALAIRES, C’EST MAINTENANT ET ENSEMBLE !

| Les conditions sociales

Si, comme nous, tu veux un meilleur salaire avec :

  • la reconnaissance de tes formations, de tes diplômes et de ton ancienneté,
  • un déroulement de carrière automatique soustrait à l’arbitraire patronal et aux discriminations qui te permet au minimum de doubler ton salaire sur une carrière (sans changer d’emploi et sans formation supplémentaire),
  • la valorisation de ton expérience, de ton savoir et de ton savoir-faire, de ton métier,
  • l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
  • la réduction de la pénibilité avec un départ anticipé avec de meilleures conditions de rémunérations à la retraite.

Si comme nous, tu as la conviction que, statutaires ou contractuels, nous sommes « TOUTES ET TOUS CHEMINOTS », alors fais comme des milliers de cheminots, informe-toi dans les syndicats de site CGT et rejoins-nous pour porter :

la grille unique des salaires pour tous les cheminots

Viens calculer ton salaire CGT en cliquant iciimage tel avec calcul salaire

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LES CHEMINOTS BOUSCULENT LA DIRECTION !

Aux cheminots des filières Trains et Traction

| Traction

C’est grâce à la stratégie CGT permettant de faire agir ensemble les deux filières Traction et Trains que la direction de SNCF Voyageurs a réuni deux groupes de travail (28 et 29 avril) sur les questions des commandes du personnel. Elle programme également deux rencontres sur les primes métiers (4 et 11 juin).

Alors que la direction fermait la porte à toutes discussions tant sur l’organisation du travail que sur les primes métiers, la pression des cheminots fait bouger les curseurs.

Rencontres des 28 et 29 avril sur la commande du personnel.

Pour la CGT, ces réunions techniques ne sont pas encore à la hauteur. Par ailleurs, la direction annonce faire appel à un cabinet extérieur pour identifier les problématiques rencontrées par les cheminots (planning, gestion des congés, commandes des roulants, IMC, métier GM).

Nul besoin d’avoir recours à un cabinet extérieur alors que nous portons tant nationalement que localement, tous les jours et ce depuis des mois l’ensemble de ces sujets.

Nos revendications permettent d’améliorer les conditions de travail et de vie, notamment sur les conceptions roulement et le volume en emploi nécessaire pour assurer la charge de travail.

Les experts du chemin de fer, ce sont les cheminots ! La CGT va poursuivre le travail en proximité afin de construire les revendications sur l’organisation du travail, au plus près, dans les résidences, dépôts et collectivement.

La CGT exige dans un premier temps :

  • La prise en compte du niveau d’effectifs nécessaire pour assurer la charge de travail,
  • La prise en compte des revendications des cheminots en charge de la programmation notamment en matière de formation initiale et continue,
  • La prise en compte des temps de parcours (pied, taxi, bus, etc…) en temps de travail pour se rendre sur les lieux d’hébergement en RHR,
  • Le respect des temps de repos à domicile et hors résidence,
  • La non modification des JS commandées en respect de l’accord d’entreprise,

Primes métiers, après le blocage de la Direction : exigeons des avancées !

La CGT revendique la refonte et revalorisation des primes de travail dans tous les métiers depuis des années. Nous porterons donc lors des rencontres des 4 et 11 juin, les revendications spécifiques des filières Traction et Trains. La CGT a bâti des projets concrets qui nourriront de véritables négociations qui doivent s’ouvrir.
La Direction annonce vouloir avancer sur ce sujet dans le cadre des prochaines NAO de janvier 2026. Elle est cependant contrainte d’annoncer des discussions Groupe sur la rémunération dans les prochaines semaines et en septembre. La CGT continue d’exiger, avec les cheminotes et les cheminots, l’ouverture de NAO dès 2025.

La Fédération CGT des Cheminots appelle les cheminots de la Traction et des Trains :
À élever le rapport de force à partir du 5 mai,
À mettre sous pression de la grève les tables rondes « primes métiers » des 4 juin (filière Traction) et 11 juin (filière Trains),
À s’inscrire dans l’action de grève « Toutes et tous cheminots » du 5 juin 2025.

Plusieurs métiers, une seule profession : CHEMINOTS !

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GOUVERNEMENT ET PATRONAT À L’OFFENSIVE POUR À NOUVEAU RACKETTER LES RETRAITÉS !

Abattement 10 %

| Retraités UFR

Depuis quelques jours, les retraité·es sont à nouveau la cible des membres du gouvernement, du patronat et de pseudo-experts ou économistes. Tous se succèdent dans les médias pour, à nouveau, opposer les retraité·es au reste de la population.

Le Premier ministre accuse les retraité·es d’être responsables de la moitié du déficit de la France. La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, prodigue des arguments pour défendre la suppression de l’abattement fiscal de 10 % octroyé aux retraité·es, abattement en vigueur depuis 1978 qui visait à neutraliser les réformes du calcul de l’impôt sur le revenu et à atténuer, en partie, la perte de revenu au passage à la retraite. Cet abattement n’a aucun lien avec la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, contrairement aux propos tenus par le président du Conseil d’orientation des retraites et par celui du Medef.

Cette mesure avait déjà été envisagée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025. La mobilisation des retraité·e·s avait contraint le gouvernement de l’époque à faire machine arrière. Sous couvert de l’objectif de faire 40 milliards d’euros d’économies dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement 2026, c’est à nouveau sur le PLFSS qu’on veut faire des économies en ressortant le projet des cartons, ce qui permettrait de récupérer, sur le dos des contribuables retraité·e·s, 4,5 milliards d’euros. Si cette mesure était mise en oeuvre, elle impacterait plus de 11 millions de retraité·e·s, qui verraient leur taux d’imposition augmenter, et plus de 500 000 retraité·e·s deviendraient imposables, une nouvelle attaque contre le niveau de vie des retraité·e·s avec des impacts au-delà du niveau d’imposition. En effet, l’augmentation du revenu fiscal de référence aura des conséquences sur le taux de CSG, l’accès à certaines aides, allocations ou accès au logement social soumis à conditions de ressources. Décidemment, pour E. Macron et ses gouvernements successifs, les retraité·e·s sont dans le viseur (CSG, désindexation des pensions…). Cette mesure toucherait plus fortement les retraité·e·s aux pensions les plus modestes.

65 % des retraité·es cheminots de droit direct et 42 % de droit dérivé seraient impactés par cette mesure, si elle voyait le jour. À quoi, il faut ajouter les risques d’augmentation des cotisations des mutuelles cheminotes avec la mise en place de la complémentaire santé obligatoire pour tous les cheminots actifs mettant, à nouveau, en berne le pouvoir d’achat des retraité·es.

Plutôt que de s’attaquer aux plus modestes et stigmatiser une partie de la population, le gouvernement serait plus inspiré de regarder du côté des aides publiques accordées aux entreprises sans conditions ni contrôle, des exonérations de cotisations sociales. Ce sont des centaines de milliards d’euros qui échappent au financement de notre protection sociale et à la solidarité.

L’UFR CHEMINOTS APPELLE LES RETRAITÉ·ES
À RESTER VIGILANTS ET À SE MOBILISER
MASSIVEMENT LE 1ER MAI ET LE 5 JUIN 2025 !

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LA CGT AU CŒUR DU COMBAT POUR LE FRET PUBLIC !

| Espace presse

La Fédération CGT des cheminots se bat depuis toujours pour le développement de Fret SNCF, les droits des cheminots et l’amélioration de leurs conditions de travail.

De nombreuses batailles ont été menées sur le territoire sous l’impulsion de la CGT pour préserver les triages, les trafics, l’emploi cheminot.

Déjà fortement impacté par les politiques libérales, le transport ferré de marchandises a vu sa part modale s’affaiblir pour atteindre 10 % aujourd’hui, ce qui constitue une hérésie au regard des enjeux environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

Gouvernement et Direction SNCF ont co-élaboré un plan de discontinuité pour répondre aux injonctions de la Commission européenne. La mise en place de ce plan a conduit à la liquidation de Fret SNCF.

Le choc a été violent pour les cheminots du Fret, pour autant la CGT des cheminots reste à leurs côtés. D’ailleurs, les cheminots de l’entité Hexafret ne s’y sont pas trompés en plaçant la CGT 1ère OS avec une progression de 2,3 % lors des dernières élections CSE qui se sont tenues du 10 au 17 avril.

La Fédération CGT a interpellé le ministre des Transports ainsi que la commissaire européenne chargée des transports pour exiger que l’entité Hexafret, nouvellement créée, puisse se repositionner sur l’ensemble des trafics dédiés sans délai.

Ceci permettrait de regagner des trafics, de l’activité et mettrait en perspective des recrutements supplémentaires au Fret.

La Fédération a interpellé récemment des forces politiques pour remettre le sujet du Fret sur la table.

C’est ainsi que le groupe CRCE-K au Sénat a obtenu l’organisation d’un débat sur ce sujet le 28 avril prochain.

Ce moment constituera un nouveau rendez-vous pour poursuivre la bataille pour l’avenir du Fret ferroviaire.

La CGT le réaffirme : elle ne laissera pas tomber la bataille sur le FRET PUBLIC SNCF pas plus qu’elle n’abandonnera le combat sur le retour à une entreprise publique, unique et intégrée : la SNCF.

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DÉCRYPTAGE DU DISPOSITIF, TOME 2

CAA ASCT

| Trains

Après avoir présenté, dans un tract précédent, les conditions de l’application de l’accord CAA, voici un éclairage concernant les revendications portées par la CGT dans le cadre de l’amélioration des mesures spécifiques pour les ASCT.

Pour la CGT, la CAA demeure une avancée sociale de haut niveau pour les cheminots. Le résultat de cet accord est à mettre à l’actif des luttes menées et de la pertinence des revendications proposées par la CGT.
Pour les ASCT, elle s’illustre par des nouveaux droits :

  • la CPA, devenue CAA, passe de 24 à 36 mois ;
  • elle est rémunérée à 100 % (CPA 75 %) sur la partie travaillée et 75 % sur la partie non travaillée ;
  • des droits identiques pour les contractuels comme pour les statutaires ;
  • des cotisations prises en charge par la Direction ;
  • la création d’un 12e échelon ;
  • la création d’un troisième niveau sur les classes 3 et 4 ;
  • la création de 2 PR supplémentaires sur les classes 3 et 4 ;
  • la transposition des droits d’accès à la CAA vers des filiales en cas de transfert.

Pour autant, pour la CGT, la lutte se poursuit. Ainsi, après avoir interpellé par écrit l’UTP (patronat du ferroviaire) afin que cette conquête sociale soit ouverte et partagée à tous les cheminots de la branche, la CGT entend faire aboutir toutes ses revendications, à commencer par gagner la prolongation de la durée du dispositif.

Alors qu’au niveau interprofessionnel, la CGT se bat pour faire abroger la réforme de 2023 et prépare de nouveaux rendez-vous de grève et de manifestation dans les semaines à venir, au niveau des cheminots, la CGT est résolue à récupérer le temps confisqué aux ASCT par les différentes réformes rétrogrades. Aussi, l’adoption d’une CAA ASCT de 78 mois demeure notre objectif.

→ Télécharger le tract pour voir le décryptage du mécanisme en approfondissant les 4 exemples repris dans le tract tome 1.

À COMPTER DU 5 MAI, LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS APPELLE LES ASCT À AGIR PAR LA GRÈVE CONJOINTEMENT AVEC LES ADC !

PRÉAVIS CGT ASCT : PRV 250410 05 1 01 X – Pacific 28298.

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LES CHEMINOTS TIRENT LE SIGNAL D’ALARME

| Équipement

Le 25 mars 2025, après 15 ans de partenariat public-privé, SNCF Réseau annonçait la reprise en gestion du réseau de communication ferroviaire français GSM-R.

Quelques jours plus tard, les cheminots constatent l’ampleur des dégâts, et la CGT dépose une DCI à la direction de SNCF Réseau.

INFO DE DERNIÈRE MINUTE
Suite à des droits d’alerte, interpellations et actions des cheminots des ESTI avec la CGT, la Direction annonce 32 recrutements. Si ces premières annonces sont insuffisantes au regard des besoins estimés à 150 par la CGT, c’est un bon début. Ne lâchons rien !

Pour rappel, le GSM-R est une norme de radiocommunication mobile conçue pour l’exploitation ferroviaire. Il permet une communication sécurisée entre les équipes de train, les centres circulation et les équipes au sol.

La transition effectuée le 25 mars dernier a mis fin à un contrat de 1,5 milliard d’euros passé sur 15 ans avec la société Synerail (consortium mené par Vinci et SFR). Dans un entretien réalisé le 31 mars dernier, le président Chabanel expliquait que cette reprise de gestion avait été anticipée soigneusement. La réappropriation de 4 000 installations, tant au niveau des compétences que des ressources à internaliser, devait donc se réaliser dans de fortes mesures.

Après cette communication volontairement optimiste du directeur général de SNCF Réseau sur cette reprise en main d’un outil majeur dans l’exploitation et la sécurité du réseau, la réalité sur l’état des installations est tout autre. En effet, en annonçant que seulement 50 % des installations avaient été visitées, on se fait vite à l’idée de ce qu’est une gestion soigneusement anticipée. À ce titre, la CGT était reçue dans le cadre d’une demande de concertation immédiate le 15 avril 2025.

Un démarrage dans la douleur

Au moment de la prise de possession des lieux, les cheminots découvrent des installations en piteux état, des sites mal entretenus, des branchements et connectiques qui ne sont pas toujours aux normes. À cela s’ajoute un manque de suivi des documents (DOE). Les cheminots sont mis devant le fait accompli avec des maintenances mal réalisées.

Le problème du manque de pièces à disposition est également à solutionner rapidement puisque les cheminots se retrouvent contraints de prélever du matériel sur des installations en bon état pour réparer celles qui ne fonctionnent pas. Les agents télécoms repartent quasiment d’une page blanche.

Des raisons de rester vigilants et de se faire entendre !

Si la CGT est favorable à la réinternalisation de cette charge de travail et à la reprise en main par l’entreprise publique de cet outil stratégique, elle dénonce l’absence d’état des lieux complet de ces installations avant leur reprise. En effet, après les incidents survenus le 30 juin 2024, qui avaient coupé toute communication entre les trains et les postes pendant une journée complète, nous exigeons une remise à niveau de ces installations et un suivi rigoureux de celles-ci.

Les échanges qui ont eu lieu lors de la concertation du 15 avril ne nous ont pas rassurés. Le manque d’anticipation est bien réel. Il est à mettre en parallèle avec les effectifs supplémentaires qu’une telle augmentation de la charge de travail doit engendrer et qui sont pour le moment très insuffisants. En effet, pour ne pas embaucher plus, la Direction annonce avoir revu à la baisse certaines périodicités d’entretien. Pire, elle anticipe déjà de nouvelles baisses d’effectif d’ici quelques années !

Concernant les sorties d’astreinte intempestives, la Direction annonce avoir réglé le problème. Les cheminots ne devraient plus être appelés pour rien ! À la demande de la CGT de créer des réserves sécurité sur les parcours, la Direction annonce que celles-ci seront multi-parcours. Pour la CGT, les cheminots ne doivent pas subir cette nouvelle charge de travail, et de nouvelles économies ne doivent pas être faites au détriment des cheminots et de ces installations indispensables pour la sécurité ferroviaire.

Pour la CGT, ce mauvais départ nécessite que la Direction mette rapidement à disposition des cheminots des ESTI les moyens humains, matériels et de formation demandés. Elle appelle les cheminots de ces services à faire entendre leurs revendications tant en termes d’emploi que de conditions de travail et de reconnaissance de la pénibilité.

 

 

 

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ILS ORGANISENT LA SOUFFRANCE, ORGANISONS LA RIPOSTE !

Sécurité et Santé

| Les conditions sociales

Afin de coller à leur trajectoire économique, les directions des entreprises ferroviaires, et notamment de la SNCF, sacrifient la sécurité et la santé des cheminots.

La CGT appelle l’ensemble des cheminots à s’organiser dans ses syndicats pour que plus personne ne risque sa vie en la gagnant !

Le constat en matière de santé et de sécurité pour les cheminots est édifiant !

Tous les jours, des cheminots sont exposés au risque amiante et au risque chimique, parfois sans même le savoir.

À la SNCF, en 23 ans, 780 cheminots sont morts suite à leur exposition à l’amiante lors de l’exercice de leur métier (chiffre au 30 septembre 2024).

Combien d’autres cheminots sont décédés sans que leur exposition à l’amiante soit formellement reconnue ou même déclarée ? Certainement des centaines malgré le déni des directions.

En novembre 2024, les directions des SA et GIE de la SNCF n’avaient pas réalisé les DTA 2024 (Diagnostic Technique Amiante pour 2024) de plus de 70 % des bâtiments dans lesquels travaillent ou circulent des cheminots. Pourtant, aucune mesure de prévention et de de préservation de la santé de ces cheminots n’a été mise en place par les directions.

De la même manière, dans les métiers du Matériel et de l’Équipement, les mesures de protection individuelle mises en place ne constituent pas une politique d’éradication de l’amiante. Elles sont insuffisantes et renvoient aux cheminots la responsabilité des directions.

Tous les jours, des cheminots sont en souffrance physique et psychologique au travail.

Réorganisations incessantes, stratégies d’individualisation, d’isolement et de perte de sens au travail, éclatement de l’entreprise et des collectifs de travail, nouvelle organisation du travail (flex office…), absence de reconnaissance, déclassement, … sont autant de leviers utilisés par les directions pour créer un climat de résignation propice à un abaissement des conditions sociales.

Ils conduisent à une explosion de la souffrance au travail dont les conséquences et l’expression sont de plus en plus graves et multiples.

Une politique d’entreprise au coût humain exorbitant mais complétement assumée par les directions. Une réalité que les baromètres « C’est à Vous » ou autres statistiques bidons ne peuvent pas sérieusement dissimuler.
Tous les jours, des cheminots exercent leur métier dans des conditions de plus en plus dangereuses.

En 2024, le nombre d’accidents de travail (avec et sans arrêt) à la SNCF a augmenté de plus de 8 %. C’est la conséquence directe de la dégradation des conditions de travail, des sous-effectifs, du manque de moyens et de formation, du morcellement de l’entreprise, de la dérèglementation en matière de sécurité…

Là encore, combien d’accidents de travail n’ont pas été déclarés (et donc pas comptabilisés) sous la pression de « challenges » conditionnant une part de la rémunération des membres d’un collectif de travail au nombre de déclarations ? Des centaines, des milliers… ?

Nous portons l’exigence de la protection de la santé et de la sécurité des cheminots avec des mesures locales concrètes avec des instances de proximité (CP SSCT : comités de proximité SSCT) pour améliorer les conditions de travail.

Nous revendiquons un nouveau statut pour tous les cheminots de la branche ferroviaire avec de nouvelles garanties individuelles et collectives en matière de de conditions de vie et de travail.

Le lundi 28 avril, journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, PARTICIPONS AUX INITIATIVES LOCALES, INVERSONS LA VAPEUR !

Informez-vous et construisez la riposte dans les syndicats de site CGT

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Ligne ferroviaire Limoux – Quillan : la CGT présente les conclusions de l’expertise vendredi 16 mai à Limoux

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