INFO LUTTES N°9
La victoire ? Il faut aller la chercher !
Au huitième jour de grève, un·e cheminot·e sur quatre était dans l’action débutée le 5 décembre 2019.
Il faut élever ce rapport de forces tous les jours et faire du 17 décembre prochain une journée confédérale de très haut niveau !
RAPPORT DE FORCES
INTERPROFESSIONNEL
- Reconduction RATP.
- Énergie : reconduction de la grève, notamment dans les centrales. Coupures d’électricité et de gaz ciblées à Béziers, La Rochelle, l’Île de Ré, Chambéry ou Rouen.
- Sanofi Elbeuf en reconduction depuis le 5 décembre et au moins jusqu’au 15.
- Débrayages organisés chez Kiabi, Pimkie, Castorama, Leroy Merlin, But, Leclerc, Casino, la Fnac, etc.
La Confédération CGT et ses Fédérations ont décidé de ne pas se rendre dans les négociations qui pourraient être organisées par branche sur la question des retraites.
SNCF
9 019 cheminot·e·s étaient présents dans les AG ce 12 décembre. Bonne remontée, chiffre équivalent au vendredi 6.
Au huitième jour de grève, la mobilisation reste forte, notamment chez les ADC et les ASCT, sous la forme reconductible par période de 24h. Il convient de réaffirmer que cette forme doit s’étendre à nouveau à l’ensemble des cheminot·e·s si nous voulons faire reculer le Gouvernement et l’entreprise.
Cela ne doit toutefois pas nous empêcher d’accentuer le niveau des grévistes dans les temps forts interprofessionnels.
« Promis, on a changé ! » C’était le message que la direction SNCF portait la main sur le cœur.
La preuve devait être donnée, dans ce conflit, par des négociations sincères sur les revendications d’entreprise, quelle que soit la durée ou l’issue du conflit sur la réforme des retraites, pour répondre aux cheminot·e·s et améliorer l’ambiance dans l’entreprise.
Après avoir repoussé l’échéance du lundi 9 décembre au jeudi 12 décembre, la direction a donc fini par recevoir les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire et SUD-Rail sur le préavis unitaire.
Au lieu d’engager des négociations comme annoncé lors de l’audience sur la DCI, le DRH a tenté de faire le Service Après-Vente du discours du Premier ministre.
Il s’appuie sur le prétendu contenu des Assemblées Générales et affirme que les cheminot·e·s ne parlent que retraites. Selon lui, l’entreprise n’a pas besoin d’apporter des réponses à des problèmes qui n’existent pas !
La CGT le réaffirme : nous voulons une autre réforme des retraites pour améliorer le système actuel ET nous voulons une autre politique sociale de la direction SNCF pour assurer notre avenir dans l’entreprise au-delà du 1er janvier 2020.
Les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire et SUD-Rail ont quitté la réunion.
Après cette colère des OS, la direction n’est pas sereine : elle a lancé un sondage téléphonique auprès des cheminot·e·s pour savoir si leur engagement est motivé par les sujets d’entreprise ou par la retraite.
Agissons tous ensemble pour lui envoyer un message clair : nous exigeons le retrait de la retraite par points, l’élargissement de notre régime spécial à la branche, et des réponses à toutes nos revendications !!!
Le Gouvernement veut passer en force son projet, faisant fi du désaccord profond exprimé par les grévistes et tous ceux qui se mobilisent sous différentes formes.
Il use de tous les leviers à sa disposition pour détourner les salariés du fond des enjeux, à savoir un projet de réforme qui nous amènerait à travailler plus longtemps en percevant une pension moindre.
Chez les cheminot·e·s, la suppression de notre régime spécial ne passe pas, d’autant que le Gouvernement n’hésite pas à tenter la division des salariés au sein même de la SNCF.
La Fédération CGT des cheminot·e·s appelle l’ensemble des cheminot·e·s de la SNCF, ainsi que des entreprises ferroviaires privées, à taper fort les jours qui viennent afin de construire une journée de lutte convergente des salariés du public et du privé le 17 décembre prochain.
Tous ensemble actifs et retraités pour que vive la solidarité intergénérationnelle.
127 cheminot·e·s ont rejoint la CGT depuis le début du conflit.