Fédération CGT des Cheminots


GOUVERNEMENT ET PATRONAT À L’OFFENSIVE POUR À NOUVEAU RACKETTER LES RETRAITÉS !

Abattement 10%

| Retraités UFR

Depuis quelques jours, les retraité·es sont à nouveau la cible des membres du gouvernement, du patronat et de pseudo-experts ou économistes. Tous se succèdent dans les médias pour, à nouveau, opposer les retraité·e·s au reste de la population. 

Le Premier ministre accuse les retraité·e·s d’être responsables de la moitié du déficit de la France. La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, prodigue des arguments pour défendre la suppression de l’abattement fiscal de 10 % octroyé aux retraité·e·s, abattement en vigueur depuis 1978 qui visait à neutraliser les réformes du calcul de l’impôt sur le revenu et à atténuer, en partie, la perte de revenu au passage à la retraite. Cet abattement n’a aucun lien avec la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, contrairement aux propos tenus par le président du Conseil d’orientation des retraites et par celui du Medef. 

Cette mesure avait déjà été envisagée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025. La mobilisation des retraité·e·s avait contraint le gouvernement de l’époque à faire machine arrière. Sous couvert de l’objectif de faire 40 milliards d’euros d’économies dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement 2026, c’est à nouveau sur le PLFSS qu’on veut faire des économies en ressortant le projet des cartons, ce qui permettrait de récupérer, sur le dos des contribuables retraité·e·s, 4,5 milliards d’euros. Si cette mesure était mise en oeuvre, elle impacterait plus de 11 millions de retraité·e·s, qui verraient leur taux d’imposition augmenter, et plus de 500 000 retraité·e·s deviendraient imposables, une nouvelle attaque contre le niveau de vie des retraité·e·s avec des impacts au-delà du niveau d’imposition. En effet, l’augmentation du revenu fiscal de référence aura des conséquences sur le taux de CSG, l’accès à certaines aides, allocations ou accès au logement social soumis à conditions de ressources. Décidemment, pour E. Macron et ses gouvernements successifs, les retraité·e·s sont dans le viseur (CSG, désindexation des pensions…). Cette mesure toucherait plus fortement les retraité·e·s aux pensions les plus modestes. 

65 % des retraité·es cheminots de droit direct et 42 % de droit dérivé seraient impactés par cette mesure, si elle voyait le jour. À quoi, il faut ajouter les risques d’augmentation des cotisations des mutuelles cheminotes avec la mise en place de la complémentaire santé obligatoire pour tous les cheminots actifs mettant, à nouveau, en berne le pouvoir d’achat des retraité·es. 

Plutôt que de s’attaquer aux plus modestes et stigmatiser une partie de la population, le gouvernement serait plus inspiré de regarder du côté des aides publiques accordées aux entreprises sans conditions ni contrôle, des exonérations de cotisations sociales. Ce sont des centaines de milliards d’euros qui échappent au financement de notre protection sociale et à la solidarité. 

L’UFR CHEMINOTS APPELLE LES RETRAITÉ·E·S À RESTER VIGILANTS ET À SE MOBILISER MASSIVEMENT LE 1ER MAI ET LE 5 JUIN 2025 ! 

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TGV-M : M POUR « MOBILISATION » !

Restauration ferroviaire

| Trains

La nouvelle architecture du TGV-M présentée en grande pompe par la SNCF (sauf à la corporation et ses représentants) a provoqué la sidération au sein des cheminots de la restauration ferroviaire. 

Ce nouveau concept, certes avec beaucoup de style, supprime purement et simplement la notion de restauration qui est considérée au demeurant comme l’accompagnement nécessaire au voyage des usagers. 

Salariés de la restauration ferroviaire, pendant que NEWREST, main dans la main avec la filiale de la SNCF (CRM- Services), avance, la division syndicale ne nous aide pas et risque de faire reculer nos droits. 

L’appel de la CGT a été ignoré pour l’instant. 

En effet, face aux incertitudes et aux défis affichés par l’arrivée imminente du TGV-M, les représentants du SAB et du SAT de la CGT de la restauration ferroviaire ont proposé à deux reprises à l’ensemble des organisations syndicales de participer à une réunion intersyndicale afin de discuter des problématiques liées à l’arrivée de ce nouveau matériel et d’envisager la mobilisation afin de faire entendre la voix des salariés ! 

Face aux enjeux, le constat est juste surprenant et incompréhensible : 

▪ CFDT et SUD RAIL n’ont pas daigné répondre à notre appel ; 

▪ FO a répondu présent, mais s’interroge sur le bien-fondé d’une journée d’action… 

Pourtant, nous le savons tous, les défis sont énormes : 

Les réunions au sein de Newrest et de Facilit’Rail n’auront aucun effet sur le sujet majeur qui est la conception de l’espace restauration et l’avenir de nos métiers. 

Il est donc essentiel que nous, en tant que représentants des salariés, puissions coordonner les actions nécessaires afin défendre l’intérêt de la profession. 

Rappelez-vous les mobilisations concernant notre intégration dans la branche du ferroviaire alors que gouvernement, patronat voulaient nous intégrer dans la CCN des bars-cafés-restaurants ou des cantinières afin de nous sortir du ferroviaire. 

L’unité des travailleurs est notre force ! 

Il n’est pas trop tard pour les autres OS pour nous rejoindre et mettre en commun nos analyses. À la CGT, nous sommes convaincus qu’une démarche collective auprès de la SNCF permettra à celle-ci de revoir sa copie dans le cadre de son devoir de vigilance et d’imposer des normes en tant que donneuse d’ordre. 

Salariés de la restauration ferroviaire, impliquez-vous pour notre avenir et rejoignez l’appel de la CGT à se rassembler le 12 juin à partir de 12h00 devant le siège de la SNCF Voyageurs Campus Voyageurs, Rue Camille Moke, 93210 Saint-Denis. 

L’appel à la grève permettra de montrer notre détermination à ne rien lâcher sur nos conditions de vie et de travail et dessiner un avenir à notre profession. 

TOUS EN GRÈVE ET AU RASSEMBLEMENT LE 12 JUIN 2025 ! 

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LE 11 JUIN, METTONS LES NÉGOCIATIONS SOUS PRESSION !

Prime ASCT

| Les conditions sociales

Après les deux séquences de grève du 11 avril et du 5 mai derniers et le rassemblement ASCT/ ADC du 27 mai, la Fédération CGT des cheminots appelle les ASCT à poursuivre la mobilisation. Ainsi, à l’occasion de la première réunion spécifique sur la prime de travail, le 11 juin, la CGT appelle tous les ASCT à la grève pour poser les jalons de la victoire. 

 La CGT revendique la refonte et la revalorisation de la prime de travail avec l’élaboration d’un projet spécifique aux ASCT depuis 2021. Le 19 mai 2022, plus de 600 cheminots avaient participé au rassemblement organisé par la CGT pour remettre plus de 4 600 signatures de la pétition CGT. 

Depuis lors et malgré certains désengagements de la Direction, les différentes luttes et négociations ont permis la conquête de droits nouveaux. Pour la CGT, la lutte n’est pas terminée. En effet, la CGT compte remettre au coeur des débats et à l’ordre du jour des prochains rendez-vous avec la Direction la nécessité de renforcement du métier, qui doit impérativement conserver ses 4S et un niveau de formation élevé. 

Les exigences fortes et variées de la part des activités ont alimenté les profondes évolutions de ces dernières années (axes TGV, nouveaux établissements et périmètres, directions de ligne, ouverture à la concurrence et transfert de personnel, accentuation du service, exigence des connaissances et de l’environnement sûreté et juridique, apport puis maîtrise des nouvelles technologies, AUM, en attendant la STI OPE…). Tout cela a considérablement bouleversé le quotidien des ASCT. 

Le 27 mai 2025, plus de 400 ASCT et ADC ont répondu présents à l’appel de la CGT au rassemblement devant la direction de SNCF Voyageurs, à Saint-Denis. Dans ce contexte, la Direction a été contrainte de prendre de nouveaux engagements. À la suite de l’audience du 27 mai, la CGT a obtenu l’engagement d’ouverture de négociations constructives autour des primes de travail. De plus, le lancement officiel de l’audit concernant les commandes du personnel a été annoncé pour le 9 juin. 

Trois tables rondes de négociations sont d’ores et déjà programmées, le 11 juin étant la première date pour les ASCT. C’est une CGT déterminée et offensive qui se rendra à cette première réunion avec comme premier point revendicatif la fusion des éléments 3 et 4 (S1/S2) sur le taux le plus élevé de la prime de travail des ASCT. 

Aussi, la CGT appelle toutes et tous les ASCT, quels que soient leur activité et leur territoire, à mettre sous surveillance cette première réunion. 

C’est la raison pour laquelle la Fédération CGT des cheminots, dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle, appelle à agir massivement le 5 juin prochain par une grève « Toutes et tous cheminots ! » et le 11 juin, dans le cadre du premier groupe de travail Prime de travail ASCT. 

DANS TOUS LES ÉTABLISSEMENTS ET DANS TOUTES LES ENTREPRISES, TOUTES ET TOUS ENSEMBLE CHEMINOTS ! 

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UNE COMMISSION CENTRALE SANTÉ, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL CHEZ HEXAFRET : C’EST INDISPENSABLE !

Communiqué unitaire

| CSE/CCGPF

Les organisations syndicales représentatives d’Hexafret (CGT, SUD-Rail, UNSA et CFDT) portent un projet d’accord de fonctionnement du CSE incluant, de manière indissociable, la mise en place immédiate d’une Commission Centrale Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CCSSCT) et de CL CSSCT de proximité, comme sous le précèdent mandat. 

Lors du CSE O, le 13 mai dernier, les élus du personnel ont présenté à la direction un projet unitaire d’accord de fonctionnement du CSE. Ce projet a pour objectif de garantir une représentation cohérente à la fois aux niveaux national et local, au plus près des réalités des cheminots d’Hexafret, tout en assurant un cadre structuré, durable et transparent pour le dialogue social et la prévention des risques professionnels. 

À ce jour, après des bilatérales lors desquelles la direction a refusé de discuter de notre projet, elle se refuse toujours d’intégrer dans son projet une CCSSCT. Elle propose à la place la mise en place de sept commissions locales (CSSCT) qui se tiendraient tous les 3 mois et conditionne l’existence d’une instance centrale de coordination à l’émergence d’un besoin ponctuel laissé à la main de la direction et sans réel cadre juridique ! 

Cette proposition est le reflet de la pensée de la direction nationale : se débarrasser des sujets sur les usines ! 

La direction nationale nie les réalités de fonctionnement de l’entreprise. Hexafret regroupe plus de 4 000 cheminots répartis sur l’ensemble du territoire, sur plusieurs implantations, métiers et environnements de travail. Même si Hexafret est juridiquement un établissement unique, l’organisation interne correspond, dans les faits, à une structure multisites et multi-activités, répondant pleinement aux critères justifiant d’une commission centrale. 

Cette proposition est contraire à l’esprit du Code du travail. L’article L.2315-36 prévoit expressément la possibilité de mettre en place une CCSSCT dans les entreprises comprenant plusieurs établissements ou unités de travail distinctes, afin de coordonner l’action des commissions locales. 

Le fait même que la direction propose 7 CSSCT usine confirme l’existence d’une segmentation interne. Dans ce cas, l’absence d’une instance centrale constitue une rupture dans l’organisation du dialogue social et une faiblesse structurelle de la politique de prévention. 

La santé et la sécurité des salariés ne peuvent être pilotées de manière fragmentée ni activées en fonction de l’urgence par des usines qui ne cherchent qu’à faire des économies sur la sécurité. La prévention nécessite une structuration permanente, une cohérence globale et une coordination continue. La CCSSCT est l’instance légitime, nécessaire et attendue pour répondre à cet enjeu. 

Sa création permettrait notamment de : 

  •  coordonner les actions des CL SSCT et harmoniser les politiques de prévention à l’échelle de l’entreprise ;
  •  centraliser les données relatives aux risques professionnels, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles ;
  •  garantir une vision globale, unifiée et partagée des conditions de travail ;
  •  construire un dialogue social transverse et structuré sur les questions de santé, sécurité et conditions de travail ;
  •  pouvoir analyser le bilan HSCT, le bilan médical, le PAPRIPACT.

L’absence volontaire de CCSSCT constitue une carence dans l’organisation de la prévention et un renoncement à une politique cohérente de protection de la santé au travail. Le fait est que la direction nationale se calque sur les CSE TER pour promouvoir son projet, alors que ce fonctionnement est déjà défaillant au sein de la SNCF. 

Les organisations syndicales représentatives d’Hexafret réaffirment leur position unanime : la signature d’un accord de fonctionnement du CSE doit impérativement inclure la mise en place d’une Commission Centrale Santé, Sécurité et Conditions de Travail et de ses déclinaisons locales (CL HSSCT) 

Nous appelons la direction à respecter ses obligations. Il n’est pas question de négocier la santé et la sécurité des cheminots d’Hexafret sur l’autel de la pression économique voulue par la direction de la SNCF. 

LA SANTÉ, LA SÉCURITÉ DES SALARIÉS ET DES CIRCULATIONS NE SE FRAGMENTENT PAS. 

ELLES SE STRUCTURENT, SE PILOTENT, SE GARANTISSENT, COLLECTIVEMENT ET DURABLEMENT. 

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DÉVELOPPER LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE C’EST POSSIBLE !

Conférence de financement des infrastructures de transport

| Espace presse

 Le système ferroviaire ne peut s’autofinancer avec la règle d’or imposée à SNCF Réseau (forte limitation d’emprunt) et le versement d’une part conséquente des bénéfices au fonds de concours destiné au réseau par SNCF, comme l’y contraignent les réformes ferroviaires de 2014 et 2018. 

Le réseau doit être entretenu, régénéré et développé pour répondre à un nécessaire réaménagement du territoire, aux besoins de transports croissants, aux ambitions environnementales. Cela doit être envisagé comme un investissement dans le temps. 

Sans installations ferroviaires, sans cheminots, pas de trains ! Sans financement à la hauteur des enjeux, pas de service public, pas de report modal ! Ces évidences placent le financement du train public au centre des débats. 

La Fédération CGT des Cheminots met plusieurs propositions en débat : 

1) Des moyens pour financer le quotidien des cheminots et des usagers 

  • Arrêt des indemnités versées aux candidats non retenus dans le cadre des appels d’offres : entre 50 et 100 M€ d’argent public disponible par an.
  • Arrêt des créations de SPL et les transferts d’actifs (matériel roulant et ateliers de maintenance). Par exemple, la région Nouvelle-Aquitaine avait versé 6 M€ à SNCF Voyageurs dans le cadre du transfert partiel du matériel roulant en 2023, la Région Sud avait versé près de 22 M€ pour 4 ateliers de maintenance en 2021…

Si ces ressources sont, pour la CGT, amenées à disparaître dans le cadre d’un retour à une entreprise unique et intégrée : « la SNCF », il n’en demeure pas moins qu’en l’état, la réorientation de ces dépenses inutiles pourrait financer une partie de la production ferroviaire donc améliorer les conditions de travail des cheminots et les conditions de transport des usagers. 

2) Des moyens pour financer les investissements 

  • Renationalisation des autoroutes : Selon l’ART, en 2023, les sociétés d’autoroute ont réalisé un bénéfice global de 4,4 Mds € (4,1 Mds € de dividendes versés aux actionnaires).
  •  Captation d’une partie des plus-values foncières résultant du déploiement des SERM. On peut imaginer que les investissements dans les SERM, et la hausse de fréquence d’un train desservant une couronne au coeur de la métropole, auront également une répercussion, à la hausse, du prix du logement.
  • Fléchage de la TICPE : Le budget 2025 prévoit une ressource totale de 32,1 Mds € au titre de la TICPE. 
  • Faire appliquer partout le versement mobilité additionnel : Cette ressource pourrait rapporter environ 30 M€ par an par région, soit environ 375 M€ par an au total. 
  • La réorientation des financements de la Société des Grands Projets. 
  • Mise en place de l’écotaxe. 
  • L’arrêt de la remise faite par SNCF Réseau aux concurrents de SNCF Voyageurs sur l’activité grande vitesse qui constitue un autre exemple de dilapidation de ressources via un manque à gagner par le gestionnaire d’infrastructure. 
  • Le retour à une coopération européenne sur la grande vitesse en lieu et place à une concurrence : La concurrence européenne entre les entreprises publiques nationales est génératrice de surcoûts inefficaces, qui pourraient être évités avec un retour à un système de coopérations. 

Développer le rail public c’est répondre aux enjeux d’aménagement du territoire national, environnemental et sociétal qu’il convient de repenser en s’appuyant notamment sur le développement du train public de voyageurs et de marchandises (réouvertures de lignes, de gares, réhabilitation et création d’embranchements). 

Parallèlement, la sécurité ferroviaire doit impérativement être la pierre angulaire du système ferroviaire, sortie de toute équation financière. Elle ne saurait être une variable d’ajustement, une ligne budgétaire compressible. La sécurité des usagers et des cheminots exige un engagement financier inconditionnel et pérenne. 

Il faut donc revoir le financement du système ferroviaire, en créant les conditions pour que l’État retrouve sa place stratégique en la matière. 

Pour se faire, à l’appui de ressources existantes, permettant de financer les besoins en infrastructures sans créer d’impôts ni de taxes supplémentaires, la Fédération CGT des Cheminots propose l’élaboration d’une loi pluriannuelle de financement qui permette d’établir un calendrier, de fixer des priorités et d’avancer sur les investissements nécessaires au développement et à la modernisation du service public ferroviaire. 

DÉVELOPPER LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE C’EST POSSIBLE ET LA CGT A DES PROJETS RÉALISABLES ! 

→ Retrouvez la carte des projets CGT sur l’ensemble du territoire ! 

CONTACT SERVICE PRESSE COMMUNICATION
Cédric ROBERT
Tél : 01 55 82 84 32
com@cheminotcgt.fr 

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LA SÉCURITÉ N’EST PAS UNE OPTION !

Accident de Clacy-Mons

| Espace presse

 Le vendredi 30 mai au matin,  un nouvel accident grave a eu lieu à Clacy-Mons sur la ligne Paris-Laon. 

Les conséquences humaines auraient pu être encore plus dramatiques.

Sans attendre les conclusions de ces enquêtes en cours, la CGT exige de la direction SNCF les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des cheminots et des usagers. 

Sur la ligne Laon-Paris, un automoteur transportant des voyageurs a percuté le godet d’une minipelle, laissé dans l’entrevoie à la restitution de travaux. 

L’automoteur a déraillé côté entrevoie et la première partie du train a pris feu. Il a été éventré par le godet sur plusieurs dizaines de mètres dans la partie voyageurs, 400 mètres de voies endommagés, traverses cassées, 3 ruptures de rail. 

Les voyageurs et le conducteur ont été pris en charge par les secours et, fort heureusement, aucun blessé grave n’est à déplorer. 

La fédération CGT des cheminots salue par ailleurs le professionnalisme de l’agent de conduite et de l’ASCT qui ont fait preuve d’un sang-froid remarquable dans des circonstances exceptionnelles. 

Il s’agit d’un nouvel accident grave à la suite de la restitution de travaux sur un chantier très étendu, réalisé par plusieurs entreprises avec une sous-traitance en cascade, dans un contexte de délitement général de la formation professionnelle. 

Bien-sûr une enquête est nécessaire pour identifier clairement les causes de l’accident dont les circonstances sont similaires à de nombreux autres accidents ou incidents similaires. 

La Fédération CGT des cheminots exige : 

  • L’arrêt immédiat de la politique d’externalisation et la ré-internalisation de l’ensemble de l’activité ;
  • Des mesures immédiates pour renforcer la sécurité de tous les chantiers en cours et programmés ;
  • Des moyens humains et financiers pour l’infrastructure et les travaux ;
  • Un moratoire sur les réorganisations (Résonances…) ;
  • La mise en place de Comités de Proximité Santé, Sécurité et Conditions de Travail ;
  • Un socle de formation professionnelle commun de haut niveau pour tous les cheminots de la SNCF et de la branche ferroviaire.

LA CGT EXIGE QUE LA DIRECTION PRENNE DES MESURES IMMÉDIATES ET METTE EN PLACE LES MOYENS NÉCESSAIRES À LA SÉCURITÉ DES CHEMINOTS, DES VOYAGEURS ET DES CIRCULATIONS. 

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DE NOUVEAUX DROITS À CONQUÉRIR

Formation professionnelle

| Les conditions sociales

Sous la pression des actions engagées ces dernières semaines par la CGT, la direction déclenche les premiers échanges concernant un futur accord sur la formation professionnelle. 

La CGT portera ses revendications durant toute la durée de la négociation pour conquérir de nouveaux droits pour TOUS les cheminots. 

 Pour la CGT, l’accord sur la formation professionnelle, rendu obsolète par la loi de 2018, n’offre pas assez de garanties pour les cheminots. C’est pourquoi nous portons des revendications permettant de gagner de nouveaux droits individuels et collectifs 

La formation professionnelle est un élément essentiel des différents métiers permettant l’appropriation des connaissances nécessaires à leur exercice, et permet aux cheminots de construire leur parcours professionnel en vue d’élever leur niveau de qualification et de s’émanciper. 

NÉCESSITÉ DE FORMER LES CHEMINOTS 

L’emploi est un maillon essentiel afin de garantir de meilleures conditions de travail, accorder les congés. Il est pour autant nécessaire que les cheminots soient bien formés pour assurer une sécurité ferroviaire de haut niveau. Ils doivent donc connaître le système dans lequel ils évoluent ainsi que les risques inhérents. 

Ainsi, une formation socle commune à tous doit être la première étape avant d’accéder à la formation « métier ». L’ensemble de ces formations qualifiantes permettraient ainsi un meilleur parcours professionnel. 

De plus, la formation professionnelle est un investissement permanent contribuant à l’épanouissement, à la consolidation des connaissances professionnelles des cheminots et au développement du service public. 

La CGT revendique donc que 10 % des heures collectivement travaillées soient consacrées à la formation professionnelle. 

DES REVENDICATIONS INTÉGRÉES DANS LE NOUVEAU STATUT DU TRAVAIL CHEMINOT (NSTC) 

Durant toute la négociation, la Fédération CGT des cheminots portera : 

  •  la prise en charge systématique par l’employeur des formations qui répondent aux besoins de l’entreprise (promotions et évolution du métier),
  •  l’interdiction du recours au CPF du salarié pour répondre aux besoins de l’entreprise,
  •  la systématisation de la formation en présentiel et l’interdiction de la formation en e-learning,
  •  la reconnaissance systématique des formations suivies par les cheminots en termes de qualification,
  •  une formation exclusivement sur le temps de travail avec la prise en charge de tous les frais engagés,
  •  avant toute formation aux métiers, une formation socle, commune à l’ensemble des cheminots, doit être le préalable. Elle doit se faire en proximité afin de permettre un accès équitable sans impacter la vie privée,
  •  concernant l’alternance, un engagement de recrutement doit être proposé à l’issue du cursus, la rémunération de l’alternant ne peut être inférieure au SMIC et l’entreprise doit prendre en charge les frais de logement, de bouche et de déplacement. Pour les tuteurs et les maîtres de stage, une reconnaissance salariale et professionnelle de leur tutorat doit être mise en place le temps nécessaire à l’exercice du rôle de tuteur,
  •  des revendications sur les différents dispositifs de la formation (VAE, EP, bilan mi-parcours professionnel,…).

ENSEMBLE, ALLONS GAGNER DE NOUVEAUX DROITS ! 

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CHEMINOTS DE L’ENCADREMENT, RESTONS LIBRES DE NOS OPINIONS

| Maîtrise et cadres UFCM

La direction SNCF tente de faire jouer un rôle qui n’est pas le sien à l’encadrement, en lui demandant de s’improviser le relais des objectifs politiques. 

Au-delà du signal de fébrilité renvoyé par ce genre de procédé, cette tentative d’implication de l’encadrement à marche forcée en dit long sur la (non-)considération de la direction SNCF à l’égard de celles et ceux à qui elle délègue autorité et pouvoirs. Sous-entendre que, parce qu’ils ne sont pas en contact direct avec les voyageurs, une partie de l’encadrement ne comprend pas que le coeur de métier est de faire voyager des personnes, est assez problématique. 

Tout ou partie de nos missions ne concourt pas à la production ferroviaire ? Une partie de notre travail serait-elle accessoire ? Cette instrumentalisation de l’encadrement tend à renforcer une fracture dans le corps social cheminot. 

L’UFCM-CGT refuse que les ICTAM soient utilisés hors de leurs métiers, de leurs compétences, et dévoyés à l’accomplissement de tâches pour compenser des manques d’effectifs ou intervenir lors de mouvements de grève. 

L’UFCM-CGT revendique, de longue date, un statut garantissant la liberté d’opinion de l’encadrement. Être fidèle à l’entreprise SNCF, ce n’est pas subir une politique de la « pensée conforme » sans ne rien avoir à dire. 

L’encadrement mérite mieux qu’un rôle qu’il n’a pas choisi et qui ne lui rapportera rien ! 

La charge de travail des encadrants est de plus en plus difficilement mesurable, étant donné le refus du décompte horaires en tentant d’imposer le forfait-jours. Un véritable décompte horaires permettrait aussi de faire valoir des droits opposables en matière de salaire, et donc de les augmenter. 

Maîtrises et cadres, nous sommes des salariés comme les autres, avec un contrat de travail, avec des droits garantis, même si certains ont un rôle particulier : celui de relayer les orientations de l’employeur. 

L’engagement dans la grève des encadrants, des agents opérationnels et fonctions-support dans un établissement ou dans un siège, est un levier pour être entendus. 

L’ENCADREMENT AUSSI SAIT ET PEUT DIRE NON ! 

Quels que soient nos métiers et nos qualifications, nos employeurs ne nous donnent rien. Ils achètent notre force de travail pour en dégager un profit. 

Lorsque nous sommes en grève, c’est-à-dire non-payés, le patronat décrit une perte de ressources financières qui met à mal l’équilibre économique de notre entreprise ! Stopper le travail est un véritable levier de pression économique, quelle que soit sa fonction ! 

De plus, l’engagement des maîtrises et cadres dans le mouvement par la grève est un signe fort, qui pèse de façon importante dans le rapport de forces. 

Il est primordial que ceux qui travaillent et qui sont salariés mais qui ont des responsabilités différentes, s’unissent. Ensemble, nous devons empêcher les tentatives de dissoudre nos forces. 

LA MANIFESTATION EST UN DES MOYENS D’EXPRESSION DÉMOCRATIQUE, LE DROIT DE GRÈVE EST UN OUTIL DE PRESSION ! 

INGÉNIEURS, CADRES, TECHNICIENS, AGENTS DE MAÎTRISE, CHEMINOTS COMME LES AUTRES, 

TOUTES ET TOUS CHEMINOT·ES ! 

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UN PILLAGE SCANDALEUX !

Action sociale SNCF

| Les conditions sociales

Plusieurs dizaines de millions d’euros détournées des salaires des cheminots, des garanties sociales supprimées et des centaines d’emplois menacés… 

En quelques lignes, ce sont les premières conséquences du pillage social et salarial que tente d’organiser la direction. 

Pour toujours plus de productivité quoi qu’il en coûte pour les cheminots, la direction a signifié son intention de réduire les moyens de l’action sociale SNCF et du FASS (Fonds d’Action Sanitaire et Sociale). 

UNE ESCROQUERIE SALARIALE 

L’action sociale SNCF permet aux cheminots contractuels et statutaires de bénéficier de garanties sociales spécifiques ; une meilleure couverture sociale qui s’appuie sur la solidarité entre les cheminots et la mise en commun d’une part des salaires. 

La direction prépare la suppression de cet élément historique et essentiel du cadre social SNCF pour accaparer l’argent des cheminots. 

Elle distille à longueur de « temps réels », des campagnes de désinformation sur la question des salaires pour tenter de convaincre les cheminots que tout ce qui n’est pas inscrit en bas à droite de la feuille de paye ne leur appartient pas. 

L’argent mis en commun destiné à aider les cheminots statutaires et contractuels ainsi que leurs familles en difficulté, appartient aux cheminots ! Il s’agit de leurs salaires. 

En réduisant les moyens de l’action sociale SNCF et du FASS (passant de 1,1 % à 0.82 % de la masse salariale), la direction tente de faire main basse : 

  •  sur l’argent des cheminots (0,29 % de la masse salariale)
  •  sur un fonds de près de 60 millions d’euros constitué aussi à partir des salaires des cheminots.

UNE LIQUIDATION VIOLENTE DE NOMBREUSES GARANTIES SOCIALES 

En siphonnant le FASS, la direction limite et fera disparaitre à court terme les dispositifs ainsi que la couverture sociale dont bénéficient l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires. Ce sont par exemple l’accompagnement en proximité d’assistants sociaux dans les démarches administratives ou pour l’accès à certains droits, mais encore l’aide de conseillers ou d’éducateurs pour les enfants et des médecins spécialistes, avec des structures d’hébergement disponibles. 

Ce sont également les aides financières pour les plus fragiles ou pour parer aux aléas que nous rencontrons tous dans une vie, qui peuvent aller de l’aide aux règlements de factures, ponctuelle ou plus régulière, à par exemple l’aide à l’achat d’une machine à laver ou à d’autres dépenses courantes. 

DES EMPLOIS RAPIDEMENT MENACÉS 

Cette politique de dé-financement menée par la direction menace l’existence même de l’action sociale SNCF. Privé de moyens, le service et les garanties seront limités et s’éteindront certainement rapidement ! Un pan tout entier de l’entreprise que la direction veut manifestement abandonner pour faire des économies. 

Les emplois de plus de 450 cheminots, professionnels de l’action sociale sur tout le territoire, sont directement menacés. 

La fédération CGT des cheminots a proposé aux autres organisations syndicales de refuser la casse sociale et d’organiser la riposte dans l’unité la plus large. 

LE 5 JUIN, TOUS EN GRÈVE POUR GAGNER DE NOUVEAUX DROITS ! 

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LA CGT CONFIRME SON ANCRAGE À TECHNIS !

| Espace presse

 Du 20 au 27 mai, près de 500 cheminots du FRET étaient appelés à s’exprimer aux premières élections professionnelles à Technis. 

Le constat est clair : la CGT des Cheminots confirme sa position de première organisation syndicale pour porter les luttes et les revendications des cheminots du matériel Fret ! 

 Les cheminots du Fret connaissent une situation difficile, avec la création depuis le 1er janvier de deux nouvelles sociétés, Hexafret et Technis, dans lesquelles ils ont été transférés, devant ainsi faire face à de nombreuses attaques sur leurs droits. 

Dans ce contexte, ils se sont massivement mobilisés lors du 1er scrutin des élections professionnelles du CSE Technis, à hauteur de 80 % dès le premier tour. Ils ont placé la CGT première organisation syndicale avec 29,11 % des voix tous collèges et une avance de près de 4 % sur la deuxième OS (CFDT), près de 5 % sur la troisième (UNSA) et plus de 8 % sur la quatrième (SUD- Rail) ! 

Cela confirme leur volonté de se mobiliser pour améliorer leur quotidien et la production ferroviaire. 

Comparé aux dernières élections du CSE Fret, la CGT confirme sa première place sur le périmètre Fret en progressant en pourcentage et en voix. 

 La CGT des cheminots remercie toutes celles et tous ceux qui lui ont porté leur confiance ! 

Celle-ci honore et oblige les 8 nouveaux élus CGT titulaires et suppléants, ainsi que l’ensemble de notre organisation, à poursuivre et renforcer l’action menée par la CGT pour sauvegarder et développer le service public ferroviaire du transport de marchandises. 

Dès les prochaines semaines, les premières négociations d’accords lors de la mise en place du CSE Technis donneront lieu à la réaffirmation, par la CGT des Cheminots, de la nécessité d’un haut niveau de droits pour tous les salariés concernés. Cela passera notamment par la prolongation, pour une durée indéterminée, des accords de maintien des droits sociaux initialement arrachés pour 36 mois, par le rapport de forces amorcé en novembre 2024. 

La force donnée par les cheminots à notre organisation syndicale appuiera également nos batailles d’intérêt général pour qu’avec eux, nous obtenions : 

  • La possibilité de repositionnement sur les 23 flux Fret cédés au privé, comme première étape de reconquête du service public ferroviaire de marchandises ; 
  • Le financement des projets de développement du service public ferroviaire, portés par la seule CGT avec, par exemple, l’embranchement au RFN des grands ports, MIN et centres industriels ; 
  • Les embauches à la hauteur de la charge de travail, par atelier, notamment par la régularisation des intérimaires et CDD déjà en poste ; 
  • L’obtention d’une organisation du travail améliorant l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, les moyens matériels et de formation pour bien travailler, et ce en toute sécurité. 

Notre reconquête d’un service public ferroviaire de transport de marchandises, répondant à l’intérêt général et aux besoins des chargeurs ne se fera si sans, ni au détriment, des cheminots des ateliers du Fret ! 

Des perspectives et de l’action collective pour concrétiser les espoirs : voilà ce que porte la CGT des Cheminots ! 

AVEC LA CGT,
TOUTES ET TOUS CHEMINOT·ES ! 

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La vraie info - Le JT des cheminots

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23 mai 2025

Matthieu Bolle-Reddat, Conducteur de trains à Paris, Membre du secrétariat du Syndicat CGT des cheminots de Versailles

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