Fédération CGT des Cheminots


La concurrence et la dette tuent la SNCF et ALSTOM !

ALSTOM BELFORT

| Le transport de marchandises

Le gouvernement vient d’annoncer un plan dont les solutions sont on ne peut plus artificielles. Il répond à l’annonce de la fermeture de l’usine de Belfort par la direction d’ALSTOM.
Le problème qui touche l’industrie ferroviaire est plus global : malgré les bonnes intentions affichées par la COP21 sur le développement durable, il n’y a pas de politique de soutien au mode ferroviaire en France. Et cela pèse lourdement sur l’avenir de la filière industrielle.

LE TRANSPORT DE MARCHANDISES JETÉ EN PÂTURE :
Alors qu’en 2000, la SNCF transportait, seule, 55 milliards de tonnes par kilomètres, en 2015 l’ensemble des compagnies ferroviaires ont transporté 33,1 milliards de tonnes par kilomètre (dont 19,9 pour la SNCF), soit une baisse de 40 %, au profit du mode routier. L’ouverture à la concurrence n’a eu pour effet que de réduire l’activité et de recentrer le transport ferroviaire sur les segments les plus rentables.

Résultat : les commandes de locomotives pour le transport de marchandises ont baissé. Le gouvernement annonce désormais que le transport de voyageurs va suivre le même chemin avec des expérimentations d’appels d’offres pour les TER. Un véritable non-sens !

La concurrence, c’est aussi les appels d’offres pour la fourniture du matériel. La plupart des trains privés sont tractés par des locomotives produites à l’étranger. Même la SNCF s’y met puisqu’elle a commandé à une société Allemande 44 locomotives FRET en 2016 pour un montant de 140 millions d’euros. Autant d’activités délocalisées alors que ce matériel sera utilisé en France. C’est incompréhensible !

LA DETTE DU SYSTÈME FERROVIAIRE :
L’Etat a décidé, depuis le début des années 90, la construction de grandes infrastructures, notamment les LGV, dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire. Mais le financement a été supporté dès le début par la SNCF, il constitue aujourd’hui une large partie de la dette du système ferroviaire qui s’élève à 52 milliards d’euros et génère 1,7 milliard de frais financiers. Celle-ci pèse chaque année sur la capacité de financement de l’actuel GPF.

Tout le monde reconnaît que cette dette est une dette d’Etat, y compris l’Union Européenne, mais le gouvernement refuse de l’assumer.

Les péages d’infrastructures ont donc explosé ces dernières années pour tenter d’équilibrer les comptes. La loi du 04 août 2014 issue de la réforme du système ferroviaire n’a, contrairement à ce que les promoteurs annonçaient (gouvernement, direction SNCF, l’UNSA et la CFDT), rien réglé concernant le financement du service public ferroviaire.

Le GPF continu donc d’assumer seul le coût des travaux de régénération du réseau et la poursuite des investissements décidés par l’Etat (4 nouvelles LGV). Le poids de cette dette étouffe le potentiel de développement du mode ferroviaire.

Résultat : les TGV sont moins rentables, certaines liaisons ont été supprimées, les trains d’équilibre du territoire sont menacés d’abandon, et même les TER sont touchés, notamment par les annonces de fermetures pures et simples de certaines lignes ferroviaires. Dans ce contexte, les commandes de matériel roulant sont freinées et l’industrie souffre.
Dans de nombreux pays Européens, les gouvernements ont désendetté leurs entreprises ferroviaires historiques. En Allemagne, la dette de 41 milliards d’euros de la Deutsche Bahn (DB) a été effacée en 1994. Cela permet à l’entreprise d’investir. D’ailleurs, Alstom produira prochainement un train à hydrogène dans l’usine de Salzgitter qui emploie 2500 salariés, car la DB a déjà passé des commandes.

POLITIQUE INDUSTRIELLE CONTRE POLITIQUE FINANCIÈRE :
Lorsqu’Alstom décroche des contrats pharaoniques avec les Etats-Unis (2 milliards d’euros) ou Dubaï (2,6 milliards d’euros), cela ne profite pas à l’emploi en France car ces contrats prévoient des productions sur place. Le développement international n’alimente donc que les actionnaires.

En revanche, la production de 60 à 70 % du matériel Alstom destinée à la France est désormais délocalisée au Kazakhstan ou ailleurs. Dans ces conditions, les commandes publiques, donc l’argent public, ne créent pas ou peu d’emplois dans notre pays. C’est inacceptable !

Pour « conforter le leadership technologique » comme le dit le gouvernement, il faut une véritable politique d’implantation de la recherche, de l’ingénierie et de la production industrielle en France.

Une partie de l’activité liée aux commandes internationales doit être assurée en France, ainsi que la totalité de l’activité destinée au marché Français.

Au lieu de cela, le gouvernement se réjouit de la création d’un centre de maintenance à Belfort. Mais cette maintenance est actuellement assurée par la SNCF. Les emplois préservés d’un côté seront donc supprimés de l’autre… une curieuse manière de lutter contre le chômage !

Il y a une véritable logique à ce que la maintenance soit assurée par la SNCF puisque c’est elle qui exploite les matériels. Elle est la mieux placée pour détecter leurs défaillances, ce qui en facilite la correction. La SNCF doit donc conserver la maintenance du matériel.

Guillaume Pépy, le président de SNCF Mobilités, a annoncé la suppression de 4000 emplois par an à la SNCF pendant les 7 prochaines années, soit près de 20 % du total des effectifs, quel que soit le collège !

Des trains sont remplacés par des cars, des lignes ferroviaires et des gares sont fermées, l’entretien est sous-traité…

Ce n’est pas en détruisant le savoir-faire et l’outil de production de l’entreprise publique ferroviaire que le gouvernement assurera la pérennité de la filière industrielle.

La CGT revendique le désendettement du système ferroviaire pour redonner les moyens à l’entreprise publique de développer le service rendu attendu par les citoyens.

La CGT a également formulé des propositions pour relancer le transport ferroviaire public de marchandises, les trains d’équilibre du territoire ou les TER.

Ensemble, créons les conditions par le débat et l’action de maintenir et développer le service public ferroviaire ainsi que le savoir et savoir-faire des cheminots.

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LA SÉCURITÉ AVANT TOUT !

Flash-info matériel

| Matériel

Suite à la rupture d’un disque de frein, le 16 mai 2025, sur un matériel Z24500 de la région Aura, la CGT interpelle la Direction et pose un droit d’alerte en demandant à la Direction de s’expliquer lors d’une DCI.

Des lots de disques de frein de la marque Ibre, fabriqués en 2010 et 2013, sont concernés par un défaut de conception. Les événements sont connus depuis 2018, puisqu’un même incident avait eu lieu dans la région des Hauts-de-France. Mais les lots incriminés circulent encore dans les technicentres, et des mesures s’imposent pour éviter toute dérive.
Au-delà de l’urgence et de la vigilance, l’entreprise a fait évoluer les règles de maintenance et s’est engagée à retirer les lots incriminés. La direction du Matériel se donne trois mois pour réaliser la totalité de l’inventaire et assurer qu’il n’y a plus de risques.

Depuis l’intervention de la CGT, Alstom, qui a racheté la marque Ibre, demande à la SNCF de lui faire un audit qualité…

Pour la CGT, la sécurité des matériels est primordiale. Des mesures correctrices sont possibles en remettant les cheminots au centre des préoccupations techniques. Nous revendiquons une formation accrue des cheminots de la maintenance dans tous les secteurs de production et en particulier la mécanique et les essieux.

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LA RÉINTERNALISATION EST LA SOLUTION !

Sous-traitance

| Équipement

Le 10 juillet 2025, le Tribunal de Bobigny a ordonné à SNCF Réseau de transmettre au CSE Central Réseau toutes les informations sur les sous-traitants intervenant dans l’entreprise, sous peine d’astreinte de 1 000 € par jour.

En 2O24, suite à plusieurs accidents qui auraient pu avoir des conséquences graves, la CGT a constaté que plusieurs entreprises sous-traitantes sous-traitaient en cascade.
Face aux risques encourus en termes de sécurité ferroviaire et des personnels, la CGT a donc demandé au CSE Central Réseau la communication de la liste des entreprises sous-traitantes travaillant pour SNCF.

L’OMERTA EST LEVÉE !

Malgré l’insistance de la CGT et de ses élu·e·s, la direction persistait dans sa position afin de ne pas donner des informations dans le cadre du marché juteux et généralisé de la sous-traitance qu’elle a mis en place de manière industrielle.
En effet, depuis trop longtemps, la direction refuse de dire QUI fait QUOI, POUR QUEL PRIX et DANS QUELLES CONDITIONS au sein de notre entreprise.
La CGT rappelle qu’il y a quelques années, dans le cadre de l’expertise sur la sous-traitance menée par le CE Maintenance et Travaux, le rapport mettait déjà en lumière que les entreprises privées coûtaient 10 % plus cher que les cheminots !

 

La sous-traitance, c’est :

  • la dégradation des conditions de travail,
  • la perte de compétences internes,
  • une menace sur la sécurité des circulations et des personnels,
  • le dumping social organisé.

Et maintenant ?

Le CGT entend poursuivre le combat pour exiger :

  • La réinternalisation des charges de travail,
  • L’emploi nécessaire pour faire face à la charge de travail,
  • Le maintien et le renforcement des compétences en interne.

ENSEMBLE, ORGANISONS LA RIPOSTE !

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LA DIRECTION RECONNAÎT SES MANQUEMENTS !

Droit à la déconnexion

| Maîtrise et cadres UFCM

Dans le prolongement du GT Encadrement initié l’année dernière sous l’impulsion de la CGT, faisant suite à une longue série de bilatérales consécutives aux NAO 2024, une délégation de l’UFCM-CGT a été reçue par la DRH Groupe le 15 juillet 2025 sur le sujet du droit à la déconnexion. Sans surprise, la Direction affiche une volonté de façade mais botte en touche dès que de réelles revendications dans l’intérêt des cheminot·e·s lui sont proposées !

Depuis la mise en place des accords néfastes sur le forfait jours en 2016 et sur le télétravail en 2017, que la CGT n’a pas signés, l’UFCM-CGT n’a eu de cesse d’alerter la Direction sur la dégradation des conditions de vie et de travail subie par les cheminot·e·s du GPU SNCF. Explosion du temps de travail, déséquilibre vie professionnelle-vie personnelle, augmentation de la charge mentale, déni de reconnaissance de la pénibilité pour une majorité de métiers de l’encadrement, souffrance, stress au travail, suppression de postes…, telles sont les conséquences des politiques d’éclatement de l’entreprise et de casse du service public mises en oeuvre par les directions et gouvernements successifs !

Une UFCM-CGT force de propositions !

L’UFCM-CGT a insisté sur la nécessité de négociation d’un accord de haut niveau ouvrant des droits aux salarié·e·s, notamment par la mise en œuvre d’outils et de moyens coercitifs sous la responsabilité de l’employeur en lieu et place de simples chartes d’affichage, teintées au mieux de campagnes d’information et de sensibilisation servant d’habillage cosmétique. Il a été annoncé au plus haut niveau du GPU, notamment via le Comex, une prise de conscience collective et une volonté de s’emparer du sujet : dont acte ! L’UFCM-CGT rappelle que l’accord Forfait jours prévoyait pourtant, dans son article 15, l’ouverture d’une négociation sur le droit à la déconnexion, sujet qui, semble-t-il, est toujours en suspens…

La direction du GPU reconnaît « ne pas être complétement dans les clous » !

L’UFCM-CGT a ouvert une brèche : il est désormais nécessaire d’élever le rapport de force pour nous permettre de conquérir des droits nouveaux préservant la santé physique et la charge mentale de l’ensemble des cheminot·e·s ! La prochaine bilatérale, prévue fin septembre-début octobre, sera un point d’étape crucial pour faire mesurer à la direction du GPU l’urgence de répondre à nos revendications légitimes !

La CGT et son UFCM vont continuer à porter la revendication d’un accord collectif et opposable de haut niveau pour l’ensemble du GPU SNCF et de ses filiales, celles de SNCF Voyageurs ainsi que Hexafret et Technis, en y incluant les salarié·e·s d’entreprises prestataires ou mis à disposition et travaillant dans les locaux SNCF !

Nos revendications UFCM-CGT sur le droit à la déconnexion 

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DES COMBATS À MENER !

| Actions

Face à la concurrence et à la filialisation, la CGT aux avant postes !

Le syndicalisme CGT, c’est agir tous les jours sur les questions/problèmes du quotidien. C’est débattre et mobiliser sur les sujets plus généraux (abrogation de la réforme des retraites, financement et prestations en matière de protection sociale, service public, enjeux environnementaux…)

La Fédération CGT des cheminots est mobilisée contre l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire qui ne vise qu’à instaurer la rentabilité financière dans notre secteur.

A l’instar d’autres pays en Europe, ce choix impacte les conditions de vie et de travail de tous les cheminots, la qualité du service rendu, les tarifs pour les usagers et la sécurité des circulations.

Au moment où la France accélère le processus de privatisation du rail, nos voisins anglais reviennent en arrière.

Après trente ans de privatisation en Angleterre, le nouveau gouvernement britannique a décidé de renationaliser ses chemins de fer. Ce changement d’orientation politique s’appuie sur la baisse de la fréquentation du train dû à des tarifs trop élevés, une recrudescence des accidents ferroviaires graves, une baisse des effectifs de cheminots et la dégradation de leurs conditions sociales et de travail. Aussi, des pans entiers du territoire britannique n’étaitent plus desservis par le train.
Ce changement donne de l’espoir et de la motivation pour continuer le combat contre la concurrence.

La CGT est engagée dans plus de 65 batailles locales de sauvegarde et de développement de guichets, gares, lignes, triages, embranchements fret. Redynamiser l’activité ferroviaire dans les endroits qui en sont aujourd’hui dépourvus, c’est bon pour l’activité économique, industrielle et touristique, mais aussi pour l’emploi cheminot.
C’est le sens de notre démarche pour le Développement du Service Public Ferroviaire.

La CGT mène aussi la bataille pour gagner des droits et des conditions de travail similaires et de haut niveau, pour tous les cheminots.

La CGT travaille à la création d’un Nouveau Statut du Travail Cheminot qui repose sur des droits transverses (grille unique des salaires, formation professionnelle tout au long de la vie, contenu des métiers…) pour tous les cheminots, quelle que soit l’entreprise.
Implantés partout sur le territoire sur près de 300 sites ferroviaires, nous sommes en “Alerte Production” tout au long de l’été pour de hautes conditions de travail et de sécurité !

Mener la bataille de l’emploi, partout, en proximité !

L’emploi est le maillon essentiel afin d’améliorer les conditions de travail de tous les cheminots. Il permet également d’assurer la sécurité ferroviaire et d’améliorer le service rendu aux usagers.

De l’emploi, il en faut… Après une année 2024 avec 8493 recrutements, le budget 2025 se réduit considérablement.

Dans tous les chantiers, la CGT est dans l’action pour obtenir l’amélioration des conditions de travail en pointant notamment les postes non tenus, les bilans désastreux sur la sécurité ferroviaire et les problèmes liés à la sous-traitance.

Le manque d’adaptation des roulements, le refus des congés, les modifications de commande… sont les conséquences d’un trop faible niveau d’embauches.

L’emploi en quantité répond à un besoin !
Mais il doit aussi être de qualité…

La formation professionnelle est un droit !
Ce droit doit permettre de construire une continuité entre la formation au premier emploi et la formation continue tout au long de sa vie. La première doit avoir des bases solides et la seconde doit permettre des parcours professionnels adaptés.

 FORMATION « MÉTIERS »
(premier emploi et reconversion)
La CGT REVENDIQUE :

  • Un socle de connaissances commun permettant la compréhension du fonctionnement général du système ferroviaire et la maitrise des risques.
  • L’intégration d’une formation découverte de l’entreprise sur la réglementation du personnel ainsi que d’une journée dédiée pour que les Organisations Syndicales se présentent.
  • La mise en œuvre de centres de formation SNCF en proximité permettant de garantir un accès équitable sans impacter la vie privée des cheminots.

FORMATION
TOUT AU LONG DE SA VIE
La CGT revendique :

  • La prise en charge systématique par l’employeur des formations nécessaires aux parcours professionnels des cheminots.
  • L’interdiction du recours au CPF du salarié pour répondre aux besoins de l’entreprise.
  • La reconnaissance systématique en qualification des formations suivies par les cheminots.
  • La formation doit se faire exclusivement sur le temps de travail, en présentiel, avec prise en charge de frais de repas et de déplacement.

Des salaires à portée de mobilisations !

Les mesures salariales insuffisantes aggravent les pertes de pouvoir d’achat des cheminots.
En 10 ans, l’indice salarial n’a progressé que de 5,28% alors que les prix à la consommation ont augmenté de plus de 19%. De plus, avec la fin du recrutement au statut, la grille salariale statutaire ne permet plus une progression suffisante.
Les cheminots hors statut ne bénéficient ni d’une grille salariale ni de garanties de progression.
La part des éléments variables et aléatoires de rémunération a augmenté au détriment des salaires (40% dans certains métiers).
Les cheminots mesurent, lors d’un arrêt de travail ou à la retraite, les conséquences de cette rémunération non pérenne. Cela permet aux directions de ne plus garantir la reconnaissance de la technicité.

Les mobilisations à l’appel de la CGT ont contraint la direction à ouvrir des discussions dès la rentrée.

LA CGT REVENDIQUE

  • de réelles augmentations générales des salaires,
  • l’égalité entre les femmes et les hommes,
  • l’annualisation de l’ancienneté,
  • une grille unique avec la reconnaissance des savoir-faire, des diplômes, des formations et une progression automatique pour tous·tes les cheminot·es.
  • Un 13e mois pour tous·tes.

Retraité·es :
des convergences revendicatives indispensables avec les actifs !

L’organisation de l’entreprise et le refus des filiales de droit privé de verser une dotation équivalente à 1,721% de la masse salariale pour financer les Activités Sociales et Culturelles (ASC) met ces dernières en péril.
Cette situation sert de prétexte à certains CASI non gérés par la CGT pour interdire aux retraité·es l’accès aux ASC.

L’entreprise veut faire du logement un outil à son seul service. Les conséquences sont dramatiques pour les retraité·es. Certain·es sont contraint·es de quitter leur logement au départ à la retraite, pouvant aller jusqu’à l’expulsion.
La multiplication des primes en tout genre en lieu et place d’augmentations générales des salaires se paie cash à la retraite avec un faible niveau de pension.

Le suivi médical post-professionnel, le droit à la santé des retraité·es, sont entravés par les fermetures des cabinets médicaux SNCF, le manque de personnel médical et paramédical.
De leur embauche à la fin de leur vie, les cheminot·es doivent bénéficier des prestations du régime spécial de prévoyance.

Activités Sociales et Culturelles, logement, montant des loyers, salaires/ niveau des pensions, accès aux cabinets médicaux SNCF, sont des sujets revendicatifs qui concernent l’ensemble des cheminot·es en activité ou retraité·es, statutaires ou contractuel·les.
Alerte production !

Si la période estivale est l’occasion de prendre des congés payés bien mérités par toutes et tous, elle doit cependant être placée sous le signe d’une vigilance accrue, notamment sur les conditions de travail.
Nous sommes attachés au service public ferroviaire et à sa qualité d’exécution. Il n’en demeure pas moins que les destructurations portées par la direction, la baisse des moyens humains et matériels, le manque d’entretien du réseau, les conditions climatiques parfois extrêmes, ont des conséquences sur nos capacités de production, sur les conditions de voyage des usagers du chemin de fer et donc sur les conditions de travail des cheminots !

« L’Alerte production ! » : c’est nous tenir prêts à agir dès les premières difficultés rencontrées, partout, quels que soient les métiers, les sites, les régions !

C’est pourquoi la Fédération CGT des cheminots avec ses 294 syndicats locaux, déclenche cette veille active en proximité, dans les lieux de travail pour intervenir immédiatement auprès des directions locales, régionales et nationales ! il faudra agir dès lors que cela semblera nécessaire, en portant les revendications décidées collectivement dans chacun de nos chantiers !

Cette période estivale ne suspend pas la nécessité d’agir localement en décidant ensemble des modalités d’interpellation et d’action !

Préservons et améliorons nos conditions de travail tout en assurant un service public ferroviaire à la hauteur des exigences légitimes des usagers !

Les cheminots, avec la CGT, sont les seuls véritables experts du chemin de fer ! Nous sommes donc légitimes à exiger des moyens pour mieux travailler et mieux « faire du train ».

Que nous exercions en zone urbaine ou en zone rurale, nous devons continuer d’exiger une égalité de traitement quel que soit le territoire.
Nous devons également continuer d’exiger que nous, cheminotes et cheminots, ne soyons pas la variable d’ajustement d’une stratégie patronale qui tourne le dos à l’intérêt général !

Alerte production au quotidien ?
Oui parce que, plus que jamais,
nous sommes et demeurerons une CGT tout-terrain !

AVEC VOUS

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1E CLASSE DES ADC : LA DIRECTION RETROUVE LA RAISON

Flash-info

| Traction

La Fédération CGT des cheminots a été reçue en audience le 9 juillet concernant l’octroi de la première classe à tous les conducteurs remplissant les conditions d’éligibilité au GRH00400.
La direction acte un premier recul avec la pleine application du référentiel.

Depuis des mois, la Fédération CGT des cheminots était alertée par des refus d’octroi de la première classe aux agents de conduite positionnés sur le grade TB et atteignant l’âge de 49 ans.

Cela faisait suite à un subterfuge qu’avait trouvé la direction pour contourner le GRH00400 à travers l’accord de branche classifications et rémunérations. Les effets sont déjà réels avec les premiers transferts vers Transdev, dont les cheminots se verront appliquer des dispositions de branche plus restrictives pour l’accès à la première classe.

La Fédération CGT a obtenu gain de cause pour que toutes les demandes en attente et celles à venir soient régularisées. La direction s’engage à se rapprocher d’Optim’Services dans les prochains jours afin de faire appliquer les conditions d’éligibilité du GRH00400 actuel.

Cependant, la Direction ne cache pas son intention de réécrire le GRH00400 en modifiant les règles d’attribution des FC de 1re classe pour en limiter l’accès dans sa logique de rentabilité.

Elle envisage d’introduire une notion d’exercice de 15 ans sur un emploi conducteur de ligne dans l’entreprise, alors que le règlement n’imposait que d’être sur un grade TB et âgé de 49 ans.

Cette volonté de réécriture dans le sens d’une harmonisation vers l’accord de branche vise en réalité une extinction progressive du droit. L’ancienneté de branche prévue pour la rémunération ne s’appliquerait pas pour les FC branche… Avec plus de 50 lots ouverts à la concurrence, 15 ans sur l’emploi-type conducteur de ligne dans l’entreprise pourrait devenir inatteignable pour la grande majorité des agents de conduite !

La Fédération CGT des cheminots restera attentive à la réécriture du GRH00400 pour tous les cheminots et appelle les agents de conduite à se tenir prêts à agir pour contrer les coups de rabot sur nos facilités de circulation.

PLUS QUE JAMAIS, L’EXTENSION DES FC À TOUS LES CHEMINOTS DE LA BRANCHE S’IMPOSE !

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1ER MAI, FÊTE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES, PAS DU CAPITAL !

| Maîtrise et cadres UFCM

Le 3 juillet 2025 marque une nouvelle attaque contre l’ensemble du salariat, portée par un patronat toujours plus cynique, décomplexé, et appuyé avec zèle par le pouvoir en place : une proposition de loi permettant l’ouverture des commerces le 1er mai a été votée au Sénat !

Alors que les salarié·e·s aspirent à une amélioration de leurs conditions de travail, de leur salaire et à une protection sociale de haut niveau, le gouvernement, épaulé par une majorité sénatoriale réactionnaire, a choisi de faire passer en procédure accélérée une proposition de loi pour faire travailler les salarié·e·s le 1e mai, seul jour férié chômé et payé conquis par la lutte !

QUAND LE GOUVERNEMENT LÉGALISE LA RÉGRESSION SOCIALE !

Cette mesure, vieux serpent de mer du capital et des conservateurs, rentre en pleine convergence avec les attaques menées à l’encontre du salariat : recul de l’âge de départ à la retraite, régression de la protection sociale, stagnation salariale, explosion des accidents de travail, casse des services publics… Donner un chèque en blanc au patronat, dans une logique de dumping social et d’amenuisement des droits des salarié·e·s, va aggraver une situation déjà exsangue !

SE RASSEMBLER ET LUTTER AVEC LA CGT ET SON UFCM : UNE NÉCESSITÉ !

Méfaits du forfait-jours engendrant une explosion du temps de travail et de la charge mentale, déséquilibre vie pro / vie perso qui s’accentue, refus de reconnaissance de la pénibilité notamment à un grand nombre de métiers de l’encadrement, … ; dans un contexte de dégradation générale de nos conditions de vie et de travail, la remise en cause du 1e mai en tant que jour férié, chômé et payé, est également une attaque brutale contre notre droit fondamental au temps de repos !

LE 1ER MAI N’EST PAS UN JOUR COMME LES AUTRES !

Il est l’héritage de plus d’un siècle de luttes, depuis le massacre de Chicago en 1886 et la fusillade de Fourmies en 1891, jusqu’aux combats contemporains pour une société humaine, sociale, solidaire et contre les idées d’extrême-droite, larbin tout-désigné du capital. Y toucher, c’est fouler aux pieds la mémoire de celles et ceux qui se sont battu·e·s et qui se sont sacrifié·e·s pour que l’on ne perde plus notre vie à la gagner !

Dans la continuité des luttes passées, la CGT et son UFCM revendiquent un Nouveau Statut du Travail Cheminot (NSTC) portant notamment :

  • la durée du temps de travail à 32h/semaine ;
  • une grille unique des salaires ;
  • un élargissement de la liste des emplois-repère à pénibilité avérée et des dispositifs de Cessation Anticipée d’Activité (CAA) ;
  • un accord contraignant la direction à garantir un réel droit à la déconnexion.

AVEC LA CGT ET SON UFCM POUR GAGNER DES DROITS NOUVEAUX, COLLECTIFS ET OPPOSABLES !

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UNE NON-RECONNAISSANCE QUI PASSE MAL !

Télécoms

| Équipement

La mise en place à marche forcée des ESTI et une prise en charge du GSMR catastrophique participent à tendre les collectifs encore un peu plus. Les cheminots des services télécoms, avec la CGT, demandent des emplois, les moyens de travailler et une reconnaissance de leur métier !

La réorganisation récente des établissements télécoms avec la mise en place des ESTI a été mal ordonnancée, et l’organisation de la production mise à mal. Avec la reprise en exploitation du GSMR, la charge de travail a explosée avec une forte augmentation des dérangements liés à des installations en mauvais état et des stocks faibles voire inexistants de pièces.

LOIN DU COMPTE !
Ces manques chroniques de moyens engendrent des renoncements avec des installations défectueuses laissées en voie, notamment dans les tunnels. La maintenance ne se fait plus, ce qui impacte la sécurité.
Les manques d’effectifs engendrent une augmentation des périmètres d’astreinte et des difficultés à assurer ces dernières dans les conditions prévues réglementairement. En effet, la sollicitation de l’astreinte est quasi continue, avec parfois 7 à 8 sorties par semaine. Celle-ci devient très chronophage à cause des délais d’intervention et de l’implantation des lieux de stockage du matériel, qui sont très mal répartis.
La mise en place du travail de nuit sur certains sites se conjugue avec un outillage, des accès et des véhicules inadaptés au regard des interventions à réaliser.
La sécurité est dangereusement impactée avec une baisse drastique des pôles d’appui et un non-suivi des habilitations. La formation devient également un point noir avec des agents exécution, maîtrises ou cadres non formés sur les installations nouvellement reprises. La disparition des GATI, qui étaient des points d’appui indispensables, est incompréhensible.

IMPOSSIBLE D’EN RESTER LÀ !
Pour la CGT, cette situation ne peut perdurer plus longtemps. Elle a alerté la Direction et exigé qu’elle prenne rapidement des mesures afin de répondre aux revendications des cheminots des télécoms.
Des négociations concernant l’évolution de la liste des emplois repères à pénibilité avérée (ERPA) doivent s’ouvrir afin que les métiers des télécoms soient enfin reconnus. Pour la CGT, il n’est plus concevable qu’ils soient laissés pour compte et qu’aucune négociation ne soit annoncée.
Alors que les salaires de base sont trop bas, les variations et multiplications des EVS aléatoires sont utilisées par les directions pour faire accepter la détérioration des conditions de travail. Concernant les parcours professionnels, ils sont trop restreints, avec une évolution de carrière volontairement rallongée par les directions et un savoir-faire insuffisamment reconnu.

LA CGT REVENDIQUE :

  • 150 recrutements immédiats dans les ESTI ;
  • des effectifs supplémentaires, notamment pour faire respecter des cycles d’astreinte garantissant les temps de repos ;
  • l’extension de la liste des métiers à pénibilité avérée ;
  • une amélioration du déroulement de carrière, une meilleure prise en compte de la technicité (classe 3 pour tous les agents devant monter l’astreinte et classe 4 dans un délai court) ;
  • des formations comportant tous les modules permettant à un agent des télécoms de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
  • des moyens matériels et une organisation de la production en adéquation avec les charges de travail.

Au vu de ces éléments, il convient aujourd’hui de contraindre la Direction à revoir sa copie.

SEUL UN RAPPORT DE FORCE CONSÉQUENT POUSSERA LA DIRECTION À SE METTRE À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS !
LA VOIE EST TOUTE TRACÉE !

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DE LA PRÉVENTION… PAS DE LA RÉPRESSION !

Outils numériques

| Traction

En réponse aux nombreux événements sécurité conduite de ces derniers mois, la Direction fait le choix de sanctionner les conducteurs en vérifiant l’utilisation des téléphones professionnels lors de la conduite.
Pour la Fédération CGT des cheminots, cette pratique est intolérable !

Plutôt que de faire de la prévention sur l’utilisation des outils numériques dans le milieu ferroviaire, la Direction fait le choix de vouloir vérifier l’utilisation des téléphones professionnels des conducteur·trice·s pendant la phase conduite.

Le déploiement des outils numériques mené à marche forcée ces dernières années s’est fait sans véritable formation professionnelle. Pour la CGT, l’utilisation des tablettes et téléphones doit faire l’objet d’une prévention sur leur utilisation afin de renforcer la sécurité ferroviaire. Se dédouaner comme le fait la Direction en faisant signer une charte n’est pas suffisant. Il ne faut pas occulter la responsabilité d’une direction qui a fait le choix d’aller vers le tout-numérique et qui continue sur cette voie sans écouter les représentants du personnel.

Certaines modifications réglementaires comme la mise en place d’Odiceo, qui doit remplacer les ordres ou instructions papier, obligeront les ADC à de nombreuses manipulations sur l’outil pour gérer la sécurité des circulations en ligne. Les réorganisations incessantes avec la suppression de nombreux postes de cheminots font que très souvent l’ADC se retrouve seul à l’arrivée de son train. Comble de l’ironie, certaines directions de ligne demandent à l’ADC d’appeler le poste pour demander la procédure à suivre. Parfois, ce sont même des consignes téléphoniques qui sont affichées à l’entrée des dépôts.

Pour la CGT, les outils numériques ne doivent en aucun cas être des outils de management et de répression. Aujourd’hui, ce sont des journées de formation à la Traction (JF) peu à peu vidées de leur contenu à la solde des activités qui lorgnent sur les profits au détriment de la formation professionnelle. Ce sont ces mêmes activités qui, tous les jours, appellent les ADC pour des modifications de journée, pour les lieux de garage ou de changement de matériel. L’ADC se retrouve à faire des choix entre la production et le règlement.
Une journée de formation sur le numérique et ses dangers plutôt que le bâton ! L’empilement des sources numériques lors de la conduite des trains ne doit pas être une contrainte pour le conducteur·trice. Entre activation GSM-GFU et/ou mode pro, radio GSM-R, saisie Atess, Sirius Next…, avec un temps de plus en plus court lors de la préparation d’un train au profit d’une productivité de plus en plus accrue, le risque ferroviaire s’accroît…

Il est facile de mener une politique répressive d’une main et de l’autre de généraliser et d’intensifier l’utilisation d’outils numériques. Au contraire, il est plus compliqué de prendre ses responsabilités et de mettre en place une organisation humaine, fiable et garante de la sécurité des circulations.

La Fédération CGT des cheminots revendique :

  • que chaque conducteur·trice soit formé sur l’utilisation et les dangers liés au numérique ;
  • la mise en place de CP-SSCT ;
  • 5 journées de formation par an.

DISONS NON À LA RÉPRESSION,
OUI À LA FORMATION PROFESSIONNELLE !

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FORTES CHALEURS, LA DIRECTION DOIT Y RÉPONDRE !

| Trains

Les épisodes caniculaires sont de plus en plus précoces et intenses. Ces pics de fortes chaleurs ont des conséquences sur les conditions de travail et de repos. Pour y faire face, les mesures prises par la Direction ne sont pas à la hauteur des situations. Elles laissent les ASCT en plein désarroi pour assurer leurs missions, gérer les situations perturbées et pouvoir prendre un repos réparateur en RHR. Ce qui était possible lors des JOP 2024 l’est encore !

Les récentes séquences caniculaires ont une fois de plus mis en exergue la fragilité du matériel en circulation. Jusqu’à présent, Intercités ainsi que certaines rames TER (73500…) et, à un degré moindre, Ouigo étaient régulièrement visées par des articles peu élogieux relatant des conditions de voyage épouvantables. En effet, les constats faits ces derniers jours, lors de la dernière période de canicule, ont démontré que toutes les circulations étaient concernées.

Les chaleurs intenses mettent à rude épreuve les installations ferroviaires. Les limites du matériel Corail sont connues depuis l’été 2003… Certaines rames TER ne climatisent pas, elles réfrigèrent tout au mieux, et à condition de ne pas avoir une forte affluence. Enfin, les difficultés rencontrées dans les technicentres, principalement en raison des manques d’effectifs et des process d’organisation du travail contestables, mettent à mal le service rendu.
Alors, dès lors qu’il y a des craintes de panne de climatisation, la Direction supprime les circulations (Intercités bat des records, cette année…). Pourtant, lorsqu’elle s’en donne les moyens, la Direction améliore la situation. Lors de la période JOP 2024, avec des pics de chaleur similaires, très peu de cas ont été relevés… Ainsi, c’est bien une question d’investissements en personnels et d’anticipation qui fait la différence.
Selon une étude récente de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), il est difficile de travailler au-delà de 28 °C pour un travail physique et de 30 °C pour un travail sédentaire. Dans plusieurs rames, il a été constaté des températures bien plus élevées…

La CGT rappelle que le décret du 25 mai 2025 impose plusieurs mesures aux employeurs :

  • augmentation de la quantité d’eau ;
  • choix d’équipements de travail adaptés (la direction TGV Atlantique interdit aux ASCT le port des polos réglementaires…) ;
  • fourniture d’équipements de protection individuelle ;
  • adaptation des organisations du travail, avec des pauses complémentaires éventuelles.

Ce décret est un point d’appui pour imposer à la Direction des mesures énergiques et durables pour les ASCT et les usagers.

Les événements climatiques intenses ont d’autres conséquences pour le personnel roulant. Plusieurs structures Orféa ont connu des défaillances de climatisation, quand d’autres ont pris la décision contestable de régler la température des chambres et espaces communs à une température de 26 °C.

Parfois, des relogements vers des hôtels à plusieurs dizaines de minutes des gares accroissent le temps d’acheminement et réduisent le repos récupérateur. La Direction est responsable de la qualité des repos hors résidence. Il en va des capacités de chacun de pouvoir remplir ses missions, notamment de sécurité, en toute sérénité.

La CGT a interpellé la direction de SNCF Voyageurs et d’Orféa afin de les mettre face à leurs responsabilités et permettre ainsi aux ASCT de travailler et de prendre leurs repos dans des conditions optimales.

AVEC LA CGT, JE NE SUBIS PAS, JE GAGNE DES DROITS !

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