POUR L’EXTENSION DU RÉGIME SPÉCIAL DE PRÉVOYANCE !
Protection sociale complémentaire obligatoire
Des négociations de branche sont en cours visant à imposer aux cheminots la vente forcée d’une protection sociale complémentaire obligatoire. La Fédération CGT des Cheminots est opposée à ce projet hautement néfaste, rejointe dans sa démarche par plus de 300 militants mutualistes cheminots.
Les négociations de branche qui se sont ouvertes autour de la protection sociale complémentaire des cheminots, ne visent pas l’amélioration des droits des cheminots de la branche. Le niveau de prestations envisagé par le patronat est inférieur à l’ensemble des dispositifs existant dans les accords d’entreprise de la branche.
Cette négociation de branche concerne paradoxalement uniquement la SNCF. Le seul objectif est d’imposer une assurance privée obligatoire aux personnels du Cadre Permanent alors même que ceux-ci, qui bénéficient des droits statutaires et du Régime Spécial, sont préservés de cette obligation par une exception prévue par le code du travail pour les salariés « soumis à un statut particulier ».
La mise en place d’une protection sociale complémentaire obligatoire pour les personnels statutaires menace :
- Le Régime Spécial : la direction d’entreprise s’oppose à la pérennisation de prestations du régime en vue de les renvoyer vers la protection sociale complémentaire plus coûteuse pour les cheminots (1 € de cotisation au régime spécial = 12 € de prestations contre 0.37 € de prestations pour 1 € pour un cheminot contractuel avec complémentaire-santé obligatoire).
- Le budget des cheminots statutaires : 20 % des cheminots ont fait le choix de ne pas adhérer à une complémentaire-santé. Ceux-là y seraient contraints. Les cheminots statutaires cotisent à hauteur de 0.15 % de leur salaire pour le Régime Spécial. Le renvoi vers une complémentaire-santé sera plus coûteux. Enfin, les actifs devraient assumer les conséquences immédiates et lourdes pour les retraités actuels du Cadre Permanent.
- Le budget des 180 000 cheminots retraités : la suppression des cheminots actifs des mutuelles cheminotes engendrera une suppression de la solidarité intergénérationnelle et conséquemment une hausse des cotisations mutualistes des retraités de l’ordre de 20 % dès la première année, soit en moyenne 20 € pour un retraité et 40 € pour un couple.
- Le budget des cheminots actifs de manière générale : le dédommagement de la casse engendrée sur les retraités serait assumé par l’ensemble des affiliés actifs. Cette solidarité intergénérationnelle imposée par ce mauvais projet représenterait entre 26 et 30 € par mois de sur-cotisation pour l’ensemble des cheminots actifs, contractuels et statutaires.
TRIBUNE LIBRES des mutualistes CHEMINOTS
Le mouvement mutualiste, refusant de rester observateur du recul social, fait sienne et relaie très largement l’alerte de la Fédération CGT des Cheminots dans une récente tribune d’alerte rédigée et signée par 322 militants mutualistes cheminots issus de l’ensemble des mutuelles, de l’ensemble des territoires et de l’ensemble des organisations syndicales.
Ignorer cette nouvelle alerte, se refuser à mesurer les conséquences de ce projet irréfléchi et dispendieux, ne pas envisager les dommages certains et graves pour ne pas les éviter, relèverait de toute évidence d’une irresponsabilité dogmatique, tant de la part du patronat que de ceux qui prétendraient oeuvrer pour le bien des cheminots.
Cliquer sur l’image pour agrandir et lire la Tribune libre de mutualistes cheminots
Le Régime Spécial de Prévoyance des cheminots, conjugué à l’accès à la médecine de soins généraliste et spécialiste, apportent indéniablement une meilleure réponse aux besoins de santé, basée sur la prise en compte des contraintes professionnelles spécifiques et financée à partir de cotisations spécifiques.
C’est pourquoi, la Fédération CGT des Cheminots exige l’abandon du projet de vente forcée d’une assurance privée aux cheminots statutaires !
La CGT revendique ensuite :
- Pour les personnels contractuels :
- La réouverture du Statut et du Régime Spécial ;
- Leur extension à l’ensemble des cheminots de la branche, pour une protection sociale de haut niveau, la défense du pouvoir d’achat des cheminots et une plus grande unité des droits ;
- L’accès à la médecine de soins généraliste, spécialiste et aux laboratoires, financé par l’employeur pour tous les cheminots et leurs ayants-droit.
- Pour les personnels statutaires :
- La suppression de la limite à 184 jours de l’indemnisation des arrêts maladie prévue par le chapitre 12 ;
- L’intégration des primes de travail et de traction dans l’assiette du maintien de salaire en cas de maladie.
La Fédération CGT des Cheminots a, en ce sens, adressé un courrier au président Farandou en date du 24 juin dernier pour porter ces exigences !
Pour sauvegarder et renforcer notre régime de protection sociale :
VOTEZ CGT DU 17 AU 24 NOVEMBRE 2022 !
Vous pouvez télécharger ou feuilleter ce 4 pages spécial.