LA BATAILLE DE L’EMPLOI !
Le 4 avril 2022, s’est tenu un comité de suivi concernant la réinternalisation à l’Équipement correspondant, selon les annonces de la Direction, à 500 postes sur 3 ans. Au-delà de ces emplois arrachés, la CGT a de nouveau interpellé la Direction sur sa politique dévastatrice en termes d’emplois.
Les orientations de la Direction se traduisent par une recherche effrénée de rentabilité. Le volume d’emplois n’est plus envisagé comme un moyen indispensable à la production mais comme un facteur comptable à réduire sans cesse. Les investissements sont insuffisants, la qualité de la production s’affaisse par conséquent, mais les objectifs financiers sont tenus.
L’Équipement n’est donc pas épargné et paie le prix fort. En 2021, la direction de Réseau a détruit 231 emplois à la voie, 82 au service électrique, 14 au caténaire, 19 conducteurs Équipement, 14 au télécom… Ce qu’elle donne d’une main, elle le retire de l’autre !
LA DIRECTION FREINE, DONNONS-LUI DE L’ÉLAN !
Pourtant, une négociation s’était engagée en mars 2020, laissant penser qu’une amélioration était possible en réorientant certains choix stratégiques de la direction SNCF. La perspective de remettre nos savoir-faire et l’emploi cheminot au coeur du développement du transport ferroviaire en réinternalisant des charges de travail sous-traitées avait été actée.
L’idée même de reconnaître, à travers la revalorisation des primes de travail, les évolutions de la technicité des métiers, notamment le développement du digital, n’était plus rejetée en bloc.
Aujourd’hui, la direction de SNCF Réseau entraîne les cheminots dans une nouvelle organisation de la production au rabais : Maintenir demain. Jamais, en effet, l’emploi n’est abordé, et pour cause !
Comment qualitativement produire mieux en étant moins ? Comment garantir la sécurité des circulations, des personnels alors que les effectifs organisés fondent d’année en année ?
DES EMPLOIS POUR BIEN FAIRE SON TRAVAIL !
Pour la CGT, les cheminots ont besoin d’avoir les moyens de bien faire leur travail. Or, lorsque la Direction n’est même pas capable de tenir ses propres cadres d’organisation, nous pouvons considérer qu’on en est loin. Le recours à l’intérim, la dégradation des conditions de travail ou la non-réalisation du travail sont des soupapes inacceptables pour les cheminots.
Une année sans suppression d’emplois serait non seulement un signe positif mais aussi un véritable bouleversement qui montrerait que nos emplois ne sont plus de simples variables d’ajustement budgétaire. Aussi, nous revendiquons 4 430 emplois supplémentaires.
RÉINTERNALISER : UNE NÉCESSITÉ !
L’accroissement de la réinternalisation de charges de travail, impliquant des créations de poste et des embauches, prouverait concrètement que les cheminots sont bien au coeur de la stratégie de l’entreprise.
L’organisation de la production doit notamment prendre en considération les préoccupations des cheminots, leur niveau de technicité et de qualification. Les moyens humains et matériels doivent être en adéquation avec les installations. Pourquoi faire faire alors que l’on peut faire, et bien faire !
Les manques d’effectifs ne peuvent plus servir de prétexte pour recourir à la sous-traitance. Ne plus externaliser de charges de travail que les cheminots peuvent réaliser est une nécessité tant en matière de maîtrise d’oeuvre, de sécurité ferroviaire, que de qualité de la production.
PAR LA MOBILISATION COLLECTIVE, CA BOUGE !
Les cheminots de l’Équipement de Toulouse l’ont d’ailleurs pleinement démontré. Le rapport de forces engagé en 2021 a pris, le 17 février dernier, une autre dimension. La direction de l’infrapôle Midi-Pyrénées devait répondre aux légitimes revendications des cheminots en termes d’emplois. Ils seront au nombre de 82 (13 opérateurs SE, 29 opérateurs Voie, 1 soudeur, 4 opérateurs Caténaire, 6 opérateurs SM, 4 régulateurs Sous-station, 1 opérateur EALE, 1 opérateur LT, 1 TAM et 1 opérateur Télécom, 1 attaché TS Télécom, 4 attachés TS Voie et 2 attachés TS SE, 7 jeunes cadres Voie, 7 jeunes cadres SE).
Cet exemple d’action collective est à étendre partout afin de contraindre la Direction à satisfaire les besoins d’une production efficace, le service public et les cheminots !
La CGT revendique :
- des parcours à taille humaine maintenable par le recrutement de 4 430 agents permettant de réaliser l’ensemble des missions de sécurité effectuées en interne ;
- la réinternalisation de l’ensemble des Moso ;
- une pleine maîtrise de la production ;
- des moyens nécessaires (draisines, camions équipés de grue, etc.) mis à disposition des cheminots ;
- a dotation d’outillages adaptés et modernes permettant l’entretien du réseau ferroviaire et l’amélioration des conditions de travail des agents.
La bataille de l’emploi doit être menée partout. Si la Direction se vante d’avoir réinternalisé 800 emplois à l’Informatique et 500 à l’Équipement, elle n’est toujours pas en capacité de nous présenter les 400 emplois supplémentaires annoncés par la DRH du GPU SNCF, le 6 juillet 2021. Allons les chercher !
ENSEMBLE POUR NOS EMPLOIS, MAINTENANT ET DEMAIN !