SERVICE ÉLECTRIQUE GÉNÉRAL : LES SIGNAUX SONT AU ROUGE !
Sous-effectifs, allongement de parcours, nouvelles technologies, manque de formation, absence de reconnaissance des qualifications, les cheminot·e·s des services électriques subissent de plein fouet la politique d’austérité de SNCF Réseau.
La CGT alerte la Direction avant que la situation ne dégénère.
ASSURER LA SÉCURITÉ DES INSTALLATIONS ET DES CIRCULATIONS
Les agents du service électrique sont en charge de la surveillance, de l’entretien et de la modernisation des installations de signalisation électrique et de l’énergie. Ils sont les garants de la sécurité des installations et des circulations ferroviaires.
Pour être opérationnels ces cheminot·e·s doivent suivre un long cursus de formation et maîtriser un nombre important de technologies différentes en fonction de l’âge des installations.
UNE PRODUCTION MISE À MAL
Du fait de leur charge de travail, l’étendue des parcours et la diminution des effectifs, la maintenance prévue, à laquelle il convient de rajouter beaucoup de maintenance corrective, peine à être finalisée en fin de mois. Cela concerne aussi les lots dits « critiques ». Et pour cause, des équipes tentent de fonctionner, alors qu’elles sont à 50 % de leurs effectifs initiaux sur certains sites.
L’optimisation de la maintenance a eu pour conséquence une augmentation du nombre d’installations sans personnel supplémentaire. Les sorties d’astreinte se font souvent en agent seul, au détriment de la sécurité. Enfin, l’évolution de la technicité fait que, aujourd’hui, bon nombre d’agents du SEG ont en maintenance préventive et corrective des installations des années 1960 jusqu’aux postes informatiques de dernière génération.
LA FORMATION EN PANNE
Alors que de nouvelles technologies telles qu’Argos sont déployées, les formations, y compris pour le perfectionnement, ne sont toujours pas à la hauteur. De plus, les stages sous-traités à la filiale Sferis sont de mauvaise qualité et ne répondent pas aux attentes.
Ce manque de formation entraîne un manque de maîtrise et des difficultés pour les cheminots lors des interventions. Ces difficultés se reportent aussi sur l’encadrement dans son rôle d’appui technique lors d’interventions complexes. Pour la CGT, la Direction doit mettre les moyens pour que les cheminots ne rencontrent aucunes difficultés dans l’exercice de leur métier.
RECONNAÎTRE LE SAVOIR-FAIRE ET LES QUALIFICATIONS
Face à ce constat, les cheminots du service électrique dénoncent l’absence de prise en compte de la technicité de leur métier. Alors qu’ils débutent leur carrière à la classe 2, après une formation initiale d’un an, certains sont bloqués pendant des années sur la classe 3 avant d’évoluer sur la classe 4.
Face à cette situation dégradée dans les services électriques, la CGT est force de proposition et revendique :
- le recrutement de 400 agents ;
- une augmentation du nombre de postes du collège maîtrise dans les collectifs ;
- une meilleure prise en compte de la technicité avec des parcours professionnels accélérés (classe 3 dès la fin de la formation, classe 4 dans un délai court) ;
- des formations comportant tous les modules et permettant à un agent du SEG de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
- la réalisation annuelle de formations de perfectionnement ;
- le respect des périodicités d’astreinte minimales : l’astreinte ne peut être en deçà d’une semaine sur trois ;
- une astreinte montée en double, avec un nouvel embauché, afin de pourvoir à sa formation et de favoriser le transfert des compétences.
Aujourd’hui, si la Direction ne devait prendre aucunes mesures concrètes afin de répondre aux nombreuses tensions, elle devra affronter la colère des cheminots.
AUJOURD’HUI,
LES CHEMINOTS DU SEG
ATTENDENT DE LA DIRECTION
DES ACTES FORTS !