Fédération CGT des Cheminots


UNE SIGNATURE LOURDE DE CONSÉQUENCES À L’ÉQUIPEMENT 

Classification

| Équipement

La direction du GPU a entrepris de transposer à la SNCF le volet « Classifications » de l’accord de branche validé par l’Unsa, Sud-Rail et la CFDT. Pour les cheminots de l’Équipement, cette mise en oeuvre va engendrer de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière, les parcours professionnels. Elle consacre l’ultra-polyvalence et le cumul des missions. Au-delà des recours individuels, la Fédération CGT des cheminots propose d’agir collectivement pour contrer cette casse sociale.

Chaque cheminot a reçu un courrier lui indiquant son rattachement à un nouvel emploi type ainsi que sa classe (qualification).

Le morcellement de la filière Équipement

Seulement 24 emplois types de la filière Équipement sont désormais répertoriés et rattachés à la famille « Maintenance, ingénierie et travaux du réseau ferré ».

Plusieurs emplois en sont sortis et référencés :

  • dans la famille « Gestion foncière et immobilière », à l’exemple des agents du GREE, ils ne sont plus repris en tant qu’opérateurs de maintenance et de travaux des systèmes électriques mais en tant qu’opérateurs patrimoine.
  • dans la famille « Fonctions transverses », c’est par exemple le cas des « agents techniques voie SEG télécom ».

Ces deux exemples (non exhaustifs) démontrent que la Direction procède à un véritable morcellement de la filière Équipement, mettant ainsi en péril les parcours professionnels et le déroulement de carrière des agents concernés.

La polyvalence au fondement des réorganisations

Les emplois types sont ultragénériques et décrivent de manière très sommaire les tâches à accomplir. Cette imprécision permet au patronat de multiplier les polyvalences, l’accumulation de missions, des habilitations ou de tâches nouvelles, au gré des objectifs de productivité, entraînant notamment des impacts sur la sécurité mais aussi sur l’emploi.

Chaque emploi type reprend plusieurs tâches et missions qui relèvent de métiers très différents, tels que « garde-barrière » ou bien encore « signalisation mécanique ».

Ainsi, sur la région de Strasbourg, la Direction souhaite par exemple soumettre les caténairistes à une nouvelle formation afin de leur ajouter des missions supplémentaires, telles que le réglage et les mesures de contrôle d’installations. Celles-ci sont aujourd’hui réalisées par les cheminots du pôle Ingénierie régional.

La Direction avance également ses pions en termes d’organisation de la production. En créant 4 nouveaux emplois de « technicien de production REQ », elle normalise Maintenir demain et marque sa volonté d’augmenter la polyvalence en reportant de nouvelles responsabilités vers ces cheminots.

Tous ces indicateurs témoignent que la Direction fait de la polyvalence le socle de l’organisation de la production au sein des établissements de l’Équipement.

Déclassification des métiers et déroulements de carrière limités

Dans le cadre de cette transposition, de nombreux techniciens des métiers de l’Équipement (chef de brigade, technicien d’appui et chef de surveillance des installations électriques) se sont vus déclassés et se retrouvent désormais classés comme opérateurs (classes 2 à 4).

Par ailleurs, les déroulements de carrière sont désormais établis au gré des postes à pourvoir et de la stratégie économique de la Direction, sans aucun mécanisme ou règle écrite de progression en classe. En l’absence de critères formels et de contrôle, notamment concernant les conditions d’accès à la classe supérieure (examen, concours, expérience…), ils n’ont plus de perspective d’évolution.

Pour la CGT, ces agents doivent être repris comme techniciens sur l’emploi type « technicien/technicienne de maintenance et travaux de l’infrastructure » (classes 4 à 6).

Enfin, le positionnement des responsables d’équipe (REQ) sur la classe 4 démontre la volonté de la Direction, dans les projets qu’elle porte (Maintenir demain), de déclasser les métiers.

Des inégalités érigées en normes

Les inégalités entre les statutaires et les contractuels vont s’accentuer, créant des gouffres entre cheminots. Les statutaires ont été assimilés aux différentes classes selon leur grade et leur position de rémunération. Les contractuels sont classés selon l’emploi qu’ils occupent (poste tenu). Ainsi la Direction a déclassé de nombreux emplois pour in fine déclasser les cheminots contractuels.

D’autre part, en transposant cet accord à la SNCF, la Direction n’a plus l’obligation de reconnaître les diplômes à l’embauche ou en cours de carrière. Les cheminots sont tous recrutés à la classe 1, quel que soit leur métier ou leur diplôme, jusqu’à la validation de leur formation « 1er emploi » et l’obtention des habilitations ou autorisations nécessaires. C’est également le cas pour les alternants.

La Fédération CGT des cheminots revendique une grille unique reconnaissant les diplômes et qualifications pour TOUS les cheminots.

Parcours professionnels : le fait du prince

Sous couvert de la transposition de l’accord de branche, la Direction s’est empressée d’effacer tous les parcours professionnels qui étaient possibles et formalisés entre les métiers de l’Équipement.

Les dangers sont bien réels pour l’ensemble des cheminots de l’Équipement, notamment ceux dont les emplois ont été rattachés aux familles « Gestion foncière et immobilière » et « Fonctions transverses ».

Il n’y a plus de parcours professionnels entre les emplois types au sein d’une même famille professionnelle ou de règles collectives d’accès à des emplois types de familles professionnelles distinctes. C’est la Direction qui détermine arbitrairement les parcours professionnels des cheminots contractuels et statutaires.

La Fédération CGT des cheminots exige des parcours professionnels formalisés pour les cheminots des métiers de l’Équipement avec des garanties collectives et individuelles valorisantes.

Une remise en cause de la reconnaissance de la pénibilité

La modification des emplois repères, donc des contours des métiers, va impacter négativement certains acquis, comme la reconnaissance de la pénibilité des 81 métiers qui ouvrent notamment droit à la CPA.

Dans la nouvelle classification, « opérateur de production ouvrage d’art » disparaît de la liste des emplois types et repères. À défaut d’être repris sur un autre emploi type reconnu à pénibilité avérée, les agents concernés pourraient donc perdre cet acquis.

Les mêmes conséquences pourraient s’appliquer pour les agents repris dans les 4 emplois créés (technicien/ne de production caténaire REQ, voie REQ, SM REQ, signalisation/énergie REQ) puisque ces emplois repères ne sont pas référencés en l’état dans la liste des métiers à pénibilité avérée.

FACE À CETTE CASSE SOCIALE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À CONTACTER RAPIDEMENT LES SYNDICATS LOCAUX ET LEURS REPRÉSENTANTS CGT POUR CONTRECARRER COLLECTIVEMENT LES VELLÉITÉS PATRONALES !

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT !

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CEUX QUI LUTTENT COLLECTIVEMENT ONT RAISON !

Bilatérale métier SE

| Équipement

La situation dans les chantiers SEG et la multiplication des actions de grève en territoires ont contraint la direction de SNCF Réseau à convoquer des réunions bilatérales au niveau national.
La Fédération CGT des cheminots a été reçue mardi 14 octobre. À cette occasion, elle a porté les revendications du terrain et exigé des engagements face à une direction qui n’avait rien de concret à proposer.

Depuis cet été, la Fédération CGT des cheminots n’a de cesse d’interpeller la Direction. Une première audience était déposée le 9 juillet concernant la non-reconnaissance de la technicité des agents du service électrique. Les cheminots ont donné suite à cette première interpellation. Les agents du service électrique, avec leur syndicat de site, ont entrepris des mobilisations locales. Ces conflits massivement suivis ont permis de faire bouger les lignes. Aujourd’hui, les réponses apportées par la direction de SNCF Réseau sont loin de nous satisfaire.

Revendication CGT Position de la Direction
Reconnaissance de la technicité sur le salaire de base en créant une prime de base garantie pour les statutaires et les contractuels :

  • accès à la classe 3 dès la validation des habilitations ;
  • accélération du passage à la classe 4 en augmentant leur nombre dans les collectifs ;
  • accès à la PR 22 pour chaque agent en fin de carrière ;
  • requalification des postes de REQ à la classe 5, avec la possibilité d’être nommé sur leur poste.

 

Aucun engagement pris

Homogénéisation de l’accès à la classe 3
Aucun engagement pris
Aucun engagement pris
Aucun engagement pris

 

Astreinte :

  • maintien des périmètres actuels d’astreinte sans augmenter ceux-ci ;
  • revalorisation des taux A et B et du repos supplémentaire ;
  • revalorisation de la prime de sortie d’astreinte ;
  • intégration des primes d’astreinte dans le calcul de la retraite ;
  • reconnaissance de la pénibilité avérée pour tous les agents assurant l’astreinte, y compris pour les dirigeants.

 

Aucun engagement pris
Aucun engagement pris
Aucun engagement pris
Aucun engagement pris
Aucun engagement pris

Emploi :

  • toutes les embauches notifiées en 2025 réalisées ;
  • pour 2026, au minimum 1 embauche pour chaque départ ;
  • 9 000 recrutements à l’Équipement pour 2026 ;
  • recréation des équipes RR là où elles ont disparu, et les renforcer là où elles existent, tout en réinternalisant la charge de travail, et réaliser toute la MPC.

 

Recrutements 2025 pas réalisés, comme pour 2024
Aucun engagement pris

Aucun engagement pris
Aucun engagement pris

Formation :

  • amélioration du cursus de formation initiale en le réinternalisant ;
  • recréation des stages de perfectionnement en école et en établissement, y compris avec des monitorats sur le terrain ;
  • abandon des formations en e-learning ;
  • mise en place des techniciens patrimoine au plus proche des agents, soit un technicien minimum par parcours d’astreinte pour assurer un appui technique de qualité.

 

Aucun engagement pris

Aucun engagement pris

Aucun engagement pris

Aucun engagement pris

Pour la CGT, la Direction doit entendre les légitimes revendications des cheminots. Aujourd’hui, l’emploi, la reconnaissance des métiers, les déroulements de carrière, l’astreinte et la formation ne correspondent plus aux attentes et aux besoins du terrain et de la production.

La CGT appelle les cheminots des services électriques à poursuivre et amplifier les mobilisations et interpellations locales. Sans engagement rapide de la Direction, la CGT créera les conditions d’une action nationale coordonnée afin de faire aboutir les revendications.

LE COMBAT NE FAIT QUE COMMENCER !

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SERVICE ÉLECTRIQUE GÉNÉRAL :

Élevons le rapport de force !

| Équipement

Depuis maintenant plusieurs mois, les cheminots du service électrique dénoncent la non-reconnaissance de leur métier dans un contexte de tension extrême sur les effectifs.
Alors que des conflits sont engagés dans plusieurs régions, la Direction doit maintenant répondre aux revendications !

Sous-effectifs, allongement de parcours, nouvelles technologies, manque de formation, formations externalisées, absence de reconnaissance des qualifications…, ces sujets ont été clairement identifiés et portés par la CGT à la direction de SNCF Réseau en juin, lors d’une audience nationale.

Le conflit lancé par la CGT cet été sur la région de Lyon, avec une grève de l’astreinte suivie majoritairement, reflète parfaitement la situation dans les équipes. Ce mouvement local, qui a duré plusieurs semaines, aura permis d’obtenir des embauches supplémentaires et le doublement des sorties d’astreinte malgré les méthodes employées par la Direction pour faire taire la contestation.

Ce mouvement est en train de faire tache d’huile puisque, les 10 et 18 septembre, 5 collectifs de travail SE de la région de Nantes étaient en grève à 100 %, et 1 sur 2 l’était sur la région de Montpellier, et bien d’autres encore.

Ailleurs, les cheminots s’organisent et préparent la grève sur les régions de Paris Rive Gauche, Montpellier, Bordeaux, dans les Alpes et à Limoges. Partout, les cheminots réclament des moyens, la reconnaissance de leurs savoir-faire et l’amélioration de leurs conditions de travail.

La CGT porte des revendications et exige l’ouverture urgente de négociations pour gagner :

  • le recrutement de 500 agents ;
  • une augmentation du nombre de postes du collège maîtrise dans les collectifs ;
  • une meilleure prise en compte de la technicité avec des parcours professionnels accélérés (classe 3 dès la fin de la formation, classe 4 dans un délai court) ;
  • des formations comportant tous les modules et permettant à un agent du SEG de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
  • l’arrêt de l’externalisation des formations SE ;
  • la réalisation annuelle de formations de perfectionnement ;
  • le respect des périodicités d’astreinte ;
  • une astreinte montée en double, avec un nouvel embauché, afin de pourvoir à sa formation et de favoriser le transfert des compétences.

Dans le cadre du mouvement engagé contre l’ensemble des budgets d’austérité, la CGT appelle l’ensemble des cheminots des services électriques à poursuivre et amplifier les mobilisations locales pour gagner de réelles avancées.

AUJOURD’HUI, LES CHEMINOTS DU SEG ATTENDENT DE LA DIRECTION DES ACTES FORTS !

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LA RÉINTERNALISATION EST LA SOLUTION !

Sous-traitance

| Équipement

Le 10 juillet 2025, le Tribunal de Bobigny a ordonné à SNCF Réseau de transmettre au CSE Central Réseau toutes les informations sur les sous-traitants intervenant dans l’entreprise, sous peine d’astreinte de 1 000 € par jour.

En 2O24, suite à plusieurs accidents qui auraient pu avoir des conséquences graves, la CGT a constaté que plusieurs entreprises sous-traitantes sous-traitaient en cascade.
Face aux risques encourus en termes de sécurité ferroviaire et des personnels, la CGT a donc demandé au CSE Central Réseau la communication de la liste des entreprises sous-traitantes travaillant pour SNCF.

L’OMERTA EST LEVÉE !

Malgré l’insistance de la CGT et de ses élu·e·s, la direction persistait dans sa position afin de ne pas donner des informations dans le cadre du marché juteux et généralisé de la sous-traitance qu’elle a mis en place de manière industrielle.
En effet, depuis trop longtemps, la direction refuse de dire QUI fait QUOI, POUR QUEL PRIX et DANS QUELLES CONDITIONS au sein de notre entreprise.
La CGT rappelle qu’il y a quelques années, dans le cadre de l’expertise sur la sous-traitance menée par le CE Maintenance et Travaux, le rapport mettait déjà en lumière que les entreprises privées coûtaient 10 % plus cher que les cheminots !

 

La sous-traitance, c’est :

  • la dégradation des conditions de travail,
  • la perte de compétences internes,
  • une menace sur la sécurité des circulations et des personnels,
  • le dumping social organisé.

Et maintenant ?

Le CGT entend poursuivre le combat pour exiger :

  • La réinternalisation des charges de travail,
  • L’emploi nécessaire pour faire face à la charge de travail,
  • Le maintien et le renforcement des compétences en interne.

ENSEMBLE, ORGANISONS LA RIPOSTE !

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UNE NON-RECONNAISSANCE QUI PASSE MAL !

Télécoms

| Équipement

La mise en place à marche forcée des ESTI et une prise en charge du GSMR catastrophique participent à tendre les collectifs encore un peu plus. Les cheminots des services télécoms, avec la CGT, demandent des emplois, les moyens de travailler et une reconnaissance de leur métier !

La réorganisation récente des établissements télécoms avec la mise en place des ESTI a été mal ordonnancée, et l’organisation de la production mise à mal. Avec la reprise en exploitation du GSMR, la charge de travail a explosée avec une forte augmentation des dérangements liés à des installations en mauvais état et des stocks faibles voire inexistants de pièces.

LOIN DU COMPTE !
Ces manques chroniques de moyens engendrent des renoncements avec des installations défectueuses laissées en voie, notamment dans les tunnels. La maintenance ne se fait plus, ce qui impacte la sécurité.
Les manques d’effectifs engendrent une augmentation des périmètres d’astreinte et des difficultés à assurer ces dernières dans les conditions prévues réglementairement. En effet, la sollicitation de l’astreinte est quasi continue, avec parfois 7 à 8 sorties par semaine. Celle-ci devient très chronophage à cause des délais d’intervention et de l’implantation des lieux de stockage du matériel, qui sont très mal répartis.
La mise en place du travail de nuit sur certains sites se conjugue avec un outillage, des accès et des véhicules inadaptés au regard des interventions à réaliser.
La sécurité est dangereusement impactée avec une baisse drastique des pôles d’appui et un non-suivi des habilitations. La formation devient également un point noir avec des agents exécution, maîtrises ou cadres non formés sur les installations nouvellement reprises. La disparition des GATI, qui étaient des points d’appui indispensables, est incompréhensible.

IMPOSSIBLE D’EN RESTER LÀ !
Pour la CGT, cette situation ne peut perdurer plus longtemps. Elle a alerté la Direction et exigé qu’elle prenne rapidement des mesures afin de répondre aux revendications des cheminots des télécoms.
Des négociations concernant l’évolution de la liste des emplois repères à pénibilité avérée (ERPA) doivent s’ouvrir afin que les métiers des télécoms soient enfin reconnus. Pour la CGT, il n’est plus concevable qu’ils soient laissés pour compte et qu’aucune négociation ne soit annoncée.
Alors que les salaires de base sont trop bas, les variations et multiplications des EVS aléatoires sont utilisées par les directions pour faire accepter la détérioration des conditions de travail. Concernant les parcours professionnels, ils sont trop restreints, avec une évolution de carrière volontairement rallongée par les directions et un savoir-faire insuffisamment reconnu.

LA CGT REVENDIQUE :

  • 150 recrutements immédiats dans les ESTI ;
  • des effectifs supplémentaires, notamment pour faire respecter des cycles d’astreinte garantissant les temps de repos ;
  • l’extension de la liste des métiers à pénibilité avérée ;
  • une amélioration du déroulement de carrière, une meilleure prise en compte de la technicité (classe 3 pour tous les agents devant monter l’astreinte et classe 4 dans un délai court) ;
  • des formations comportant tous les modules permettant à un agent des télécoms de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
  • des moyens matériels et une organisation de la production en adéquation avec les charges de travail.

Au vu de ces éléments, il convient aujourd’hui de contraindre la Direction à revoir sa copie.

SEUL UN RAPPORT DE FORCE CONSÉQUENT POUSSERA LA DIRECTION À SE METTRE À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS !
LA VOIE EST TOUTE TRACÉE !

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SERVICE ÉLECTRIQUE GÉNÉRAL : LES SIGNAUX SONT AU ROUGE !

| Équipement

Sous-effectifs, allongement de parcours, nouvelles technologies, manque de formation, absence de reconnaissance des qualifications, les cheminot·e·s des services électriques subissent de plein fouet la politique d’austérité de SNCF Réseau.

La CGT alerte la Direction avant que la situation ne dégénère.

ASSURER LA SÉCURITÉ DES INSTALLATIONS ET DES CIRCULATIONS

Les agents du service électrique sont en charge de la surveillance, de l’entretien et de la modernisation des installations de signalisation électrique et de l’énergie. Ils sont les garants de la sécurité des installations et des circulations ferroviaires.
Pour être opérationnels ces cheminot·e·s doivent suivre un long cursus de formation et maîtriser un nombre important de technologies différentes en fonction de l’âge des installations.

UNE PRODUCTION MISE À MAL

Du fait de leur charge de travail, l’étendue des parcours et la diminution des effectifs, la maintenance prévue, à laquelle il convient de rajouter beaucoup de maintenance corrective, peine à être finalisée en fin de mois. Cela concerne aussi les lots dits « critiques ». Et pour cause, des équipes tentent de fonctionner, alors qu’elles sont à 50 % de leurs effectifs initiaux sur certains sites.
L’optimisation de la maintenance a eu pour conséquence une augmentation du nombre d’installations sans personnel supplémentaire. Les sorties d’astreinte se font souvent en agent seul, au détriment de la sécurité. Enfin, l’évolution de la technicité fait que, aujourd’hui, bon nombre d’agents du SEG ont en maintenance préventive et corrective des installations des années 1960 jusqu’aux postes informatiques de dernière génération.

LA FORMATION EN PANNE

Alors que de nouvelles technologies telles qu’Argos sont déployées, les formations, y compris pour le perfectionnement, ne sont toujours pas à la hauteur. De plus, les stages sous-traités à la filiale Sferis sont de mauvaise qualité et ne répondent pas aux attentes.
Ce manque de formation entraîne un manque de maîtrise et des difficultés pour les cheminots lors des interventions. Ces difficultés se reportent aussi sur l’encadrement dans son rôle d’appui technique lors d’interventions complexes. Pour la CGT, la Direction doit mettre les moyens pour que les cheminots ne rencontrent aucunes difficultés dans l’exercice de leur métier.

RECONNAÎTRE LE SAVOIR-FAIRE ET LES QUALIFICATIONS

Face à ce constat, les cheminots du service électrique dénoncent l’absence de prise en compte de la technicité de leur métier. Alors qu’ils débutent leur carrière à la classe 2, après une formation initiale d’un an, certains sont bloqués pendant des années sur la classe 3 avant d’évoluer sur la classe 4.

Face à cette situation dégradée dans les services électriques, la CGT est force de proposition et revendique :

  • le recrutement de 400 agents ;
  • une augmentation du nombre de postes du collège maîtrise dans les collectifs ;
  • une meilleure prise en compte de la technicité avec des parcours professionnels accélérés (classe 3 dès la fin de la formation, classe 4 dans un délai court) ;
  • des formations comportant tous les modules et permettant à un agent du SEG de maîtriser l’ensemble des techniques, tant en maintenance préventive que corrective ;
  • la réalisation annuelle de formations de perfectionnement ;
  • le respect des périodicités d’astreinte minimales : l’astreinte ne peut être en deçà d’une semaine sur trois ;
  • une astreinte montée en double, avec un nouvel embauché, afin de pourvoir à sa formation et de favoriser le transfert des compétences.

 

Aujourd’hui, si la Direction ne devait prendre aucunes mesures concrètes afin de répondre aux nombreuses tensions, elle devra affronter la colère des cheminots.

AUJOURD’HUI,
LES CHEMINOTS DU SEG
ATTENDENT DE LA DIRECTION
DES ACTES FORTS !

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LE FINANCEMENT DU RÉSEAU A UN IMPACT DIRECT SUR NOTRE TRAVAIL !

Appel au rassemblement du 23 juin 2025

| Équipement

La conférence de financement lancée par le gouvernement le 5 mai dernier est censée trouver des solutions pour régénérer le réseau ferroviaire existant. Dans le même temps, la situation des cheminots en charge de la maintenance et des travaux devient extrêmement difficile. La CGT a des propositions et appelle au rassemblement le 23 juin prochain, devant le ministère des Transports !

UN CONSTAT SANS APPEL !

Alors que les audits de 2005 et 2011 confirmaient le désengagement de l’État entraînant la fermeture de 8 000 kilomètres de lignes en 17 ans, les premiers constats de cette conférence ne sont pas si différents puisqu’ils mettent en évidence que, en l’absence de solution, le réseau ferroviaire pourrait être amputé de 4 000 kilomètres de lignes supplémentaires d’ici à 2030.

En effet, malgré des efforts d’investissements générés grâce à la productivité des cheminot·e·s ces dernières années, une grande partie du réseau continue de se dégrader. Sa consistance et son unicité ont également été fragilisées par une vente à la découpe rendue possible, entre autres, grâce à la loi LOM.

Cette situation dramatique du réseau ferroviaire, les cheminot·e·s de l’Équipement ne la connaissent que trop bien. Ils et elles subissent depuis des années l’austérité budgétaire et les réductions des effectifs et de la formation, l’élargissement de leur périmètre d’intervention et la dégradation de leurs conditions de travail.

Sous couvert de recherche de « gains de productivité », l’augmentation de la sous-traitance, qui a évolué vers une logique d’externalisation « clefs en main », apporte moins de sécurité, moins de qualité et un surcoût conséquent.

IMPOSONS D’AUTRES SOLUTIONS !

La Fédération CGT des cheminots n’a de cesse de porter la question du finance-ment du ferroviaire, et ce depuis des années. C’est d’ailleurs une nouvelle réforme que nous demandons. Elle doit permettre le retour à une entreprise publique et intégrée.

La politique du renoncement de maintenance et des insuffisances d’investis-sements entraîne une augmentation des ralentissements, avec parfois des fermetures de lignes et le report modal sur la route.

L’augmentation de la sous-traitance et la baisse des moyens humains et financiers ne permettent plus la réactivité nécessaire en cas d’incidents ou d’accidents.

C’est en ce sens que la Fédération CGT des cheminots exige :

  • la maîtrise publique de l’infrastructure ferroviaire ;
  • un financement public national des infrastructures par un pôle Financier public et des subventions publiques ;
  • la fin de la règle d’or, issue des réformes de 2014 et 2018 ;
  • le recrutement de 9 000 cheminots de tous métiers.

La Fédération CGT des cheminots appelle à participer massivement au rassemblement unitaire de l’ensemble des fédérations le 23 juin prochain, devant le ministère des Transports.

Les cheminots de l’Équipement doivent prendre toute la place qui leur revient pour aller chercher un autre financement du système ferroviaire, mais également remettre sur le devant de la scène l’avenir du transport de marchandises par rail et public.

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LES CHEMINOTS TIRENT LE SIGNAL D’ALARME

| Équipement

Le 25 mars 2025, après 15 ans de partenariat public-privé, SNCF Réseau annonçait la reprise en gestion du réseau de communication ferroviaire français GSM-R.

Quelques jours plus tard, les cheminots constatent l’ampleur des dégâts, et la CGT dépose une DCI à la direction de SNCF Réseau.

INFO DE DERNIÈRE MINUTE
Suite à des droits d’alerte, interpellations et actions des cheminots des ESTI avec la CGT, la Direction annonce 32 recrutements. Si ces premières annonces sont insuffisantes au regard des besoins estimés à 150 par la CGT, c’est un bon début. Ne lâchons rien !

Pour rappel, le GSM-R est une norme de radiocommunication mobile conçue pour l’exploitation ferroviaire. Il permet une communication sécurisée entre les équipes de train, les centres circulation et les équipes au sol.

La transition effectuée le 25 mars dernier a mis fin à un contrat de 1,5 milliard d’euros passé sur 15 ans avec la société Synerail (consortium mené par Vinci et SFR). Dans un entretien réalisé le 31 mars dernier, le président Chabanel expliquait que cette reprise de gestion avait été anticipée soigneusement. La réappropriation de 4 000 installations, tant au niveau des compétences que des ressources à internaliser, devait donc se réaliser dans de fortes mesures.

Après cette communication volontairement optimiste du directeur général de SNCF Réseau sur cette reprise en main d’un outil majeur dans l’exploitation et la sécurité du réseau, la réalité sur l’état des installations est tout autre. En effet, en annonçant que seulement 50 % des installations avaient été visitées, on se fait vite à l’idée de ce qu’est une gestion soigneusement anticipée. À ce titre, la CGT était reçue dans le cadre d’une demande de concertation immédiate le 15 avril 2025.

Un démarrage dans la douleur

Au moment de la prise de possession des lieux, les cheminots découvrent des installations en piteux état, des sites mal entretenus, des branchements et connectiques qui ne sont pas toujours aux normes. À cela s’ajoute un manque de suivi des documents (DOE). Les cheminots sont mis devant le fait accompli avec des maintenances mal réalisées.

Le problème du manque de pièces à disposition est également à solutionner rapidement puisque les cheminots se retrouvent contraints de prélever du matériel sur des installations en bon état pour réparer celles qui ne fonctionnent pas. Les agents télécoms repartent quasiment d’une page blanche.

Des raisons de rester vigilants et de se faire entendre !

Si la CGT est favorable à la réinternalisation de cette charge de travail et à la reprise en main par l’entreprise publique de cet outil stratégique, elle dénonce l’absence d’état des lieux complet de ces installations avant leur reprise. En effet, après les incidents survenus le 30 juin 2024, qui avaient coupé toute communication entre les trains et les postes pendant une journée complète, nous exigeons une remise à niveau de ces installations et un suivi rigoureux de celles-ci.

Les échanges qui ont eu lieu lors de la concertation du 15 avril ne nous ont pas rassurés. Le manque d’anticipation est bien réel. Il est à mettre en parallèle avec les effectifs supplémentaires qu’une telle augmentation de la charge de travail doit engendrer et qui sont pour le moment très insuffisants. En effet, pour ne pas embaucher plus, la Direction annonce avoir revu à la baisse certaines périodicités d’entretien. Pire, elle anticipe déjà de nouvelles baisses d’effectif d’ici quelques années !

Concernant les sorties d’astreinte intempestives, la Direction annonce avoir réglé le problème. Les cheminots ne devraient plus être appelés pour rien ! À la demande de la CGT de créer des réserves sécurité sur les parcours, la Direction annonce que celles-ci seront multi-parcours. Pour la CGT, les cheminots ne doivent pas subir cette nouvelle charge de travail, et de nouvelles économies ne doivent pas être faites au détriment des cheminots et de ces installations indispensables pour la sécurité ferroviaire.

Pour la CGT, ce mauvais départ nécessite que la Direction mette rapidement à disposition des cheminots des ESTI les moyens humains, matériels et de formation demandés. Elle appelle les cheminots de ces services à faire entendre leurs revendications tant en termes d’emploi que de conditions de travail et de reconnaissance de la pénibilité.

 

 

 

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EXTENSION DES MESURES DE PÉNIBILITÉ : RIEN POUR LES CHEMINOTS DE L’ÉQUIPEMENT !

| Équipement

Suite à une audience avec le GPU SNCF, le 17 février dernier, et dans le but de rouvrir les discussions sur le dossier pénibilité et fin de carrière, la CGT a déposé une DCI à la direction de SNCF Réseau le 7 avril 2025.

Dans ce cadre, une délégation était reçue le 9 avril pour exiger, entre autres, une meilleure reconnaissance de la pénibilité subie par les cheminots de l’Équipement, des recrutements ou encore des mesures interdisant le travail agent seul.

Pour la CGT, l’ouverture faite le 17 février à certains métiers du Matériel, tels qu’assistant DUO de maintenance, assistant DPX de maintenance et technicien projet, ou encore la prise en compte des années de formation pour les métiers de la Traction sont des éléments positifs qui doivent trouver des prolongements à SNCF Réseau.

En effet, hormis l’emploi repère de technicien de maintenance (ER720), qui a été rajouté à l’issue de négociations en 2024, la CGT revendique encore l’ajout de 49 métiers à la liste des emplois repères à pénibilité avérée (ERPA), dont une majorité concerne l’Équipement. Rappelons que la seule CGT est à l’origine du nouvel accord (CAA/CPA) et de l’amélioration des dispositifs de reconnaissance et de réparation de la pénibilité.

Les cheminots de l’Équipement laissés sur le bord de la voie !
Aujourd’hui, la Direction fait le choix de ne reconnaître aucun des métiers de l’Équipement que nous lui avons soumis, du fait notamment de la transposition de l’accord Classifications-Rémunérations.

Pourtant, pour la CGT, les métiers de DPX et d’assistant DPX tout comme la totalité des métiers soumis à l’astreinte doivent être repris comme métiers à pénibilité avérée. En effet, ces derniers ne bénéficient d’aucune prise en compte, alors même qu’ils subissent des contraintes importantes.

De plus, en manipulant les mécanismes des décomptes de durée d’exposition à la pénibilité, la Direction rogne sur ces droits. Enfin, une meilleure reconnaissance de la pénibilité subie par les cheminots ainsi que de meilleures mesures de prévention et de réparation ne doivent pas se réduire à une campagne de communication comme cela a été le cas lors des rencontres sur les conditions d’exercice des métiers en fin d’année dernière.

La mobilisation comme seul remède
Pour la CGT, protéger la santé des cheminots et améliorer les conditions de travail, sont des impératifs incontournables qui se travaillent au plus près des chantiers. Aussi, la CGT porte la création de comités de proximité en charge des questions de santé, de sécurité et de conditions de travail (CPSST) sur le périmètre de chaque UO.

S’agissant de l’amélioration des conditions de travail et des fins de carrière, nous revendiquons :

  • la réduction du temps de travail à 32 heures maximum ;
  • le travail en 4 nuits maximum, tout en évitant dans la mesure du possible le travail des samedis, dimanches et fêtes ;
  • la possibilité, sur demande de l’agent, de ne plus tenir d’astreinte à partir de 50 ans ;
  • toujours pour les agents ayant atteint 50 ans et sans préjudice pour leur déroulement de carrière, la possibilité de pouvoir être exemptés de travail de nuit ;
  • pour les agents en fin de carrière, la création de postes de référent tech-nique en proximité des équipes.

Face à une direction attentive mais ne répondant à rien, il convient aujourd’hui de faire monter le niveau du rapport de force pour gagner ces revendications et améliorer durablement les conditions de vie et de travail des cheminots de l’Équipement. Dans ce cadre, la CGT agira avec les cheminots dans les prochaines semaines.

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TOUT N’EST PAS RÉGLÉ !

EALE

| Équipement

Le processus revendicatif initié maintenant depuis plus de 2 ans par la CGT, appuyé par deux préavis nationaux, a fait bouger certaines lignes.
Reçus en audience, nous ne pouvons qu’affirmer que tout n’est cependant pas réglé aujourd’hui !

Dans un premier temps, la direction a validé le fait que notre démarche était porteuse d’avancées pour les cheminots des EALE avec, par exemple, plusieurs évolutions positives concernant les RSS. Ils ne sont pas les seuls gagnants. À compter de l’exercice de notations 2025-2026, le repositionnement sur un emploi de classe 3 de tous les agents intégrés dans un cycle d’astreinte a également été acté. Une revendication que nous avons portée tout au cours de ce processus.

L’AVENIR DES EALE

Pourtant, l’inquiétude des cheminots concernant l’avenir des EALE avec le projet Résonnances est bien réelle. Et pour cause, sa mise en place rapide va remanier en profondeur le fonctionnement de la SA. En effet, c’est avec un maillage en 3 dimensions (interrégionale, régionale et nationale), que SNCF Réseau devra combiner. Le maillage national se concentrera sur la définition de stratégie et de politique et de standards techniques.

Ce projet est la fin d’un édifice qui permettra, le cas échéant, de mettre SNCF Réseau sur le chemin de l’ouverture à la concurrence comme l’ont vécu FRET SNCF et l’activité Voyageurs. Comme à son habitude, rien ne change pour la direction. Attitude irresponsable au regard des enjeux !

Nous avons rappelé également que, pour les cheminots, l’ensemble de la ligne managériale doit être composée par des agents issus des EALE. La spécificité des métiers impose des connaissances et des analyses ne se trouvant qu’à la SNCF. C’est également un gage de haute sécurité.

L’EMPLOI TOUJOURS EN TENSION !

La direction n’apporte aucune garantie concernant le maintien d’une dynamique dans les recrutements. Pour preuve, ces dernières années, les recrutements ne permettent toujours pas de combler l’ensemble des postes vacants. 58 techniciens et opérateurs EALE et 41 RSS sont annoncés pour 2025.

Pour la CGT, augmenter le nombre de cheminots dans la logistique nationale n’est pas la solution. Ce sont bien des emplois pérennes en nombre qui feront que la sécurité sera réellement prise en compte.

La CGT restera vigilante. Les tensions, que la direction reconnaît, doivent également être réglées rapidement.

POUR LA CGT, LA DIRECTION DOIT ALLER PLUS LOIN :

  • la couverture et l’augmentation des cadres d’organisation dans les EALE ;
  • un parcours garanti à la classe 6 pour les RSS classe 5 désirant demeurer en poste ;
  • la création de postes à la classe 4 dans toutes les équipes ;
  • des formations en adéquation avec la mise en œuvre de nouvelles technologies ;
  • un nombre d’agents permettant d’assurer l’astreinte dans des conditions garantissant les temps de repos ;
  • le décloisonnement des agents de régulation avec possibilité de sortir de la régulation au bout de 5 ans.

SEUL LE RAPPORT DE FORCE FAIT BOUGER LES LIGNES !

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