Fédération CGT des Cheminots


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ANGLAIS : LA LANGUE DU FUTUR DANS LE MONDE FERROVIAIRE ?

Niveau de langue

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En France, l’anglais pourrait devenir la langue commune parlée entre les conducteurs de locomotives européens et les agents dans les postes d’aiguillage.
La communication se ferait par mots clés via des aides technologiques à la traduction. Instrument de dumping social, cet affaiblissement des standards de langue met surtout en danger la sécurité ferroviaire.

Depuis 2007, c’est le point 8 de l’annexe VI de la directive européenne 2007/59/CE qui définit les normes minimales pour les exigences linguistiques. Pour conduire un train sur le réseau européen, un mécanicien doit posséder un niveau B1 de compétences linguistiques dans chaque pays où il conduit.

Suite à l’effondrement du tunnel de Rastatt (Allemagne) en 2017, le patronat européen du rail a été traumatisé par l’impossibilité de faire circuler les trains suite à l’absence de conducteurs Allemands parlant Français. Il fait pression sur la Commission Européenne (CE) pour assouplir cette norme en avançant des conditions de concurrence inégales avec la route.

Cette dernière invite donc le secteur du rail « à se lancer dans l’expérimentation de solutions linguistiques et/ou technologiques alternatives ».

En effet, deux projets sont en cours d’expérimentation en Europe permettant de traduire directement les communications entre les agents à bord des trains et les agents dans les postes d’aiguillage.

L’Union internationale des chemins de fer (UIC) qui s’occupe de normes au niveau mondial collabore avec les gestionnaires d’infrastructure de RailNetEurope (RNE), sur le projet Translate4Rail. « Un ensemble complet de messages standardisés prédéfinis » permettra « au conducteur et au contrôleur de se comprendre, même s’ils parlent chacun dans leur langue maternelle » via un prototype d’outil informatique. ÖBB Infra, RFI, Mercitalia, DB Cargo et RCG testent ce prototype entre l’Autriche et l’Italie. Une phase dynamique de tests de l’outil linguistique sur le terrain sera réalisée au 2e trimestre 2021.

L’autre projet porté par SNCF Réseau et DB en partenariat avec Microsoft est en cours de développement. La traduction se fait instantanément via la GSM-R quand les opérateurs sont en communication.

Mais la Fédération CGT des Cheminots considère que ces projets sont une atteinte à la sécurité et favorisent le dumping social. Le but du patronat avec cette dégradation des compétences de langues, est d’abaisser le niveau des salaires en déqualifiant le métier. Le niveau des langues est un verrou qu’il entend faire sauter pour accélérer la libéralisation du rail. Associé à la directive des travailleurs détachés, il favoriserait une exploitation immonde des travailleurs du rail, comme c’est le cas avec les routiers.

Une nouvelle atteinte à la sécurité

L’autre problème, c’est le niveau de sécurité. En cas d’accident, sans une maîtrise parfaite de la langue, les conséquences peuvent être graves avec les trains qui arrivent en face. Les communications entre les conducteurs et les agents circulation sont primordiales pour arrêter les circulations, mais également pour expliquer les problématiques rencontrées (voies, caténaires, aiguilles, …). Les agents de conduite sont souvent les « yeux » des aiguilleurs et permettent de résoudre les anomalies à pied d’œuvre.

La Fédération CGT des Cheminots a interpellé la Présidente de la Commission Transports du Parlement Européen, qui a rédigé un courrier à la Commissaire Européenne sur les dangers du développement d’un tel projet en reprenant nos arguments.

Mais elle a également interpellé l’EPSF qui n’avait pas eu connaissance de ce projet.

Pour la CGT, il est primordial que les cheminots parlent la même langue et se comprennent pour appliquer les procédures dans les meilleures conditions. Avec l’ETF (le syndicat Européen), la CGT revendique le niveau B2 dans la langue du pays où le conducteur circule.

Le danger est bien présent et la Fédération CGT des Cheminots ne laissera pas une direction peu scrupuleuse développer ces projets nauséabonds avec des conséquences sur la sécurité des circulations. La Fédération CGT des Cheminots revendique un service public fiable exercé par des agents formés, qualifiés et justement rémunérés.

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ESCALE / VENTE : AGISSONS POUR NOS MÉTIERS !

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La CGT a été reçue par la direction des ressources humaines de SNCF Voyageurs le 5 septembre 2023 sur les thèmes de l’emploi et de l’exercice des métiers.

Elle a rappelé ses revendications.

Si la direction annonce une meilleure qualité de la production cet été que l’année précédente, les différents dispositifs « Robustesse » n’auront, malgré tout, pas empêché les plans de transports adaptés, les suppressions de trains, les compositions non-conformes et autres fermetures de places à la vente pour prévenir des défaillances de matériel.

Le manque de personnel, malgré des annonces de réalisation d’embauches supérieures aux années précédentes, ne permet pas d’assurer un service de qualité aux voyageurs de plus en plus nombreux.

Ce volume d’embauches dépasse à peine le nombre de départs et ne permet pas d’améliorer concrètement les conditions de travail.

L’EMPLOI

En gare, les cheminots sont confrontés à la perte du sens du travail, liée aux multiples réorganisations vidant les missions des services commerciaux gare.

Il est désormais urgent de redonner de la valeur au service public SNCF par l’arrêt de la casse des emplois. La CGT revendique la création de 3 000 emplois dans les gares et au commercial afin de réhumaniser les gares pour assurer l’information, l’orientation des voyageurs, la prise en charge des PMR et PSH et la vente des titres de transport dans de bonnes conditions.

LA FORMATION

Il faut arrêter la formation limitant l’exercice du métier au seul poste de travail et proscrire le e-learning !

La CGT porte l’exigence d’un haut niveau de formation et de qualification, permettant à la fois de garantir une maîtrise des logiciels et outils de vente, et répondre aux exigences de la production ferroviaire dans les meilleures conditions.

Concernant la progression professionnelle, la CGT exige la fin des dispositifs de sélection par la seule voie hiérarchique, où les risques de discrimination sont majeurs.

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

Les agents commerciaux gare souffrent dans les nouveaux espaces de vente, tout comme les agents d’escale dans les souterrains ou sur les quais, avec une conception et une organisation du travail qui fait la part belle aux longues séances de travail en station debout prolongée ! Pour la CGT, c’est bien l’organisation du travail et la réduction du temps de travail qu’il faut porter pour améliorer notre quotidien au travail !

Enfin, la CGT exige une réelle définition des contours métiers afin d’éviter les dérives de l’accord classifications-rémunérations, véritable offrande au dumping social par la polyvalence à l’excès !

LA RÉMUNÉRATION

Les cheminots des gares exercent des missions au service des usagers qui nécessitent une véritable reconnaissance de la technicité des métiers par des revalorisations générales des salaires et l’augmentation pérenne des primes de travail et équivalent pour les cheminots contractuels.

POUR GAGNER DE NOUVEAUX DROITS,
POUR EXIGER LA RÉHUMANISATION DES GARES,
POUR UNE MEILLEURE RÉMUNÉRATION DES QUALIFICATIONS,
TOUS EN GRÈVE LE 26 SEPTEMBRE 2023 !

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POUR LA DIRECTION, LE PROGRÈS NE VAUT QUE S’IL LUI RAPPORTE !

Programme PROGRES

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À l’ordre du jour de plusieurs CSE, la présentation des outils liés au programme PROGRES (programme d’optimisation de la gestion des ressources) avant leur déploiement.

SCORE (TGV), OSCAR (TER) ou POGS (TRANSILIEN) ont tous un même objectif : rationalisation des ressources et réduction des coûts d’exploitation.

Pour la CGT, ces innovations technologiques à la sauce « IA » sont une mauvaise nouvelle pour l’emploi et les conditions de travail.

Depuis la présentation des prémices du projet PROGRES en 2019, la CGT a fait part de sa forte inquiétude sur les conséquences du déploiement d’outils informatiques visant la généralisation de nouvelles technologies pour la gestion du personnel. Au fil des avancées du projet, ces craintes se sont renforcées, notamment pour le niveau des effectifs des bureaux de la commande du personnel et des fonctions supports ainsi que sur les conditions d’exercice de ces métiers cruciaux dans la production et la gestion des effectifs en temps réel.

Pour les agents CPS, SCORE aura un impact réel, ils deviendront des opérateurs gestionnaires de moyens et non plus des opérateurs CPS. Au final, ces outils remplacent le métier de programmeur en CPS. Ce programme est le bras armé pour effectuer des nouvelles casses de l’emploi, peu importe l’activité. Dans le cadre des objectifs de la direction, ce sont bien des déqualifications qui s’opèrent en lien avec la mise en place des emplois type définis dans l’accord classifications et rémunérations, risquant au final d’entraîner une baisse de la rémunération.

Le dénominateur commun de ces trois outils est la commande par voie dématérialisée qui risque, à terme, de détruire le droit à la déconnexion des cheminots et de leur faire porter la responsabilité en cas de défaillance. Les risques portent également sur une programmation des cheminots à la tâche, confirmant la mise en place de la polyvalence.

Si la direction prétend chercher à améliorer la production, force est de constater, dans le même temps, qu’elle poursuit la casse de l’emploi. Ces outils ne résoudront pas le dilemme de la surcharge de travail des cheminots pris entre les nécessités de service et leur équilibre vie personnelle et professionnelle. La direction souhaite amplifier l’utilisation des outils nomades, au risque d’aliéner les cheminots avec, en ligne de mire, les droits collectifs, notamment le temps de travail et la remise en causes des 35 heures, mais également contourner la réglementation du travail (temps de travail, délai de prévenance, etc.).

L’arrivée des nouvelles technologies ne doit pas réduire les droits des salariés. En effet, ce programme a avant tout pour but de modifier l’organisation du temps de travail et de restreindre les droits des cheminots, en modifiant les conditions de commande des agents en service du sol et du bord par des sollicitations à outrance pour le seul bien du service.

Le déploiement d’outils type SCORE ne permet plus d’avoir les besoins en renfort en fonction du plan de transport à venir, les agents CPS sont donc dans l’impossibilité d’anticiper les besoins, entraînant un manque de réactivité, en raison notamment des multiples suppressions de postes. Enfin, l’ensemble des logiciels actuels, comme Pacific, disparaitront au profit d’outils favorisant la productivité et les suppressions de postes massives, toutes fonctions confondues.

Pour la CGT, les nouvelles technologies doivent rimer avec amélioration des conditions de vie et de travail, et pas avec suppression, détérioration et incertitude !

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POLYVALENCE ET MOINDRE COÛT POUR SEULE RÉPONSE !

PRR (Rail Passengers’ Rights Regulation) PSH/PMR

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Suite à une révision de la réglementation européenne concernant l’accessibilité et la prise en charge des personnes à mobilité réduite dans les transports, la Direction met en oeuvre un plan d’adaptation des gestes métiers du personnel sol et bord aux conséquences multiples. Pour la Fédération CGT des cheminots, d’autres choix s’imposent.

Les obligations qui incombent désormais aux ASCT sont définies sur le principe deffectuer cette mission en labsence de personnel au sol.

Or, la Direction transforme les gares en PANG, plaçant ainsi les voyageurs et particulièrement les PSH et PMR en situation délicate, devenant ainsi les laissés-pour-compte de la déshumanisation ! À rebours, la CGT porte des exigences en matière de service public ferroviaire pour répondre aux besoins des usagers, en matière daccessibilité notamment.

Il est donc nécessaire de stopper la casse des emplois des cheminot·e·s en contact avec les usagers. Dans ce cadre, la réinternalisation des missions de prise en charge des voyageurs PSH/PMR doit être une priorité pour la direction de SNCF Voyageurs. La Fédération CGT des cheminots invite la Direction à prendre en compte le rapport de la défenseure des droits : « […] La défenseure des droits recommande dabord à la SNCF et à sa filiale Gares et Connexions, dans le cadre des obligations lui incombant au titre de larticle L. 2101.1 du Code des transports, de maintenir des guichets ouverts dans lensemble des gares de voyageurs, dinterrompre la fermeture des gares sur le réseau TER dans le but de transformer celles-ci en PANG […] ».

DES GESTES MÉTIERS QUI ÉVOLUENT

La Direction profite de l’évolution réglementaire pour élargir les missions des ASCT par la prise en charge des personnes en situation de handicap et/ou à mobilité réduite. La Fédération CGT des cheminots affirme que les conditions dexercice des métiers ne doivent pas évoluer au fil des réorganisations et des possibilités offertes par la mise en place de laccord Classifications-Rémunérations, qui, en supprimant les filières et en effaçant les contours métiers, fait la part belle à la polyvalence…

DES GARES VOYAGEURS AUX PANG, LA NÉCESSITÉ D UN VÉRITABLE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE !

Si permettre l’accessibilité pour tous marque une réelle avancée, lemploi demeure au coeur de cet enjeu. Les cheminot·e·s sont des acteurs essentiels pour garantir le traitement et la réalisation dune production de qualité en sécurité. Il est donc urgent de remettre la formation au centre du parcours professionnel afin que les cheminot·e·s soient formés tout au long de leur carrière pour travailler en toute maîtrise de leurs gestes et obligations. Redonnons du sens au travail par une formation de qualité et un parcours professionnel dans un cadre social de haut niveau !

L’accessibilité est un enjeu essentiel du service public ferroviaire. Aussi, cela exige des moyens conséquents et non pas du bricolage ! Cest à ce prix que les voyageurs en situation de handicap pourront voyager en train dans des conditions optimales. Il y a nécessité de mettre aux normes les quais, laccès aux gares et l’équipement des matériels roulants pour donner plus dautonomie face au handicap, visible ou invisible !

Aussi la Fédération CGT des cheminots exige :

  • la réhumanisation des gares et l’arrêt de leur transformation en PANG ;
  • l’ouverture des gares du premier au dernier train ;
  • la réhumanisation des trains en mettant fin à l’EAS/ANS.

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ON PROGRESSE QUAND ? DÉCIDONS… MAINTENANT !

Déroulement de carrière à la Vente

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Dans sa redéfinition des parcours professionnels, la direction confirme son intention de ne pas reconnaître les métiers du commercial.

À l’opposé, la CGT exige de nouveaux droits pour les vendeurs et les télévendeurs, garantissant de meilleurs déroulements de carrière.

La direction méprise les cheminots pour définir les parcours professionnels.

PARCOURS SANS ISSUE ET CARRIÈRE AU POINT MORT

Les parcours professionnels et les déroulements de carrière des vendeurs et télévendeurs se sont réduits au rythme des fermetures des guichets et de l’externalisation de la vente à distance.

De plus, par ignorance, par mépris ou par intérêt économique, la direction ne reconnaît pas à leur juste valeur les métiers du commercial, alors même qu’ils sont à l’origine du trajet pour le voyageur, et donc de la production ferroviaire.

Elle vise également à déqualifier les postes en les automatisant, sans même considérer les voyageurs. Par exemple, SOLAR n’a fait que dégrader le service.

VERS UNE MAINMISE DE LA DIRECTION ?

Un accord « classifications » a permis à la direction d’effacer les droits et les garanties en matière de déroulement de carrière et de parcours professionnel.

Elle compte à nouveau s’appuyer sur cet accord pour réécrire rapidement des référentiels et réduire les possibilités de progresser.

CHANGEONS LA DONNE

Pour la CGT, les diplômes et les formations professionnelles des vendeurs et des télévendeurs doivent être réellement reconnus.

Cela passe, évidemment, par une reconnaissance salariale et des promotions, mais aussi des postes en adéquation.

Les métiers du commercial doivent permettre un véritable déroulement de carrière automatique avec un véritable parcours professionnel.

Dans ce cadre, il convient de développer le réseau de vente en gare et dans les RCAD ainsi que de stopper toutes velléités de suppression de poste ou d’externalisation.

NE LAISSONS PAS LA DIRECTION DÉCIDER POUR NOUS,
AGISSONS AVEC LA CGT !

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LES DIRECTIONS DOIVENT CRACHER AU BASSINET !

Circulation

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Le programme Circul’action engagé par les directions des EIC censé améliorer les conditions de vie et de travail est une vaste campagne d’enfumage.

Pour la CGT, les directions doivent respecter tant sur le fond que sur la forme les engagements qu’elles ont pris.

En 2022, les mobilisations en régions des cheminots de la circulation avaient fait plier la direction de SNCF Réseau, contrainte de prendre des engagements pour répondre à la colère articulée autour de :

  • l’amélioration des conditions de travail dégradées par suite du sous-effectif chronique ;
  • la reconnaissance des temps de prise et de remise de service ;
  • la reconnaissance de la technicité de nos métiers notamment sur le plan salarial ;
  • la création de postes et de parcours professionnels en lien avec la pénibilité de nos métiers.

LE COMPTE N’Y EST PAS !

1er ENGAGEMENT : un plan de recrutement « ambitieux », NON TENU

La Direction devait augmenter le nombre de recrutements pour 2022 de 520 à 720. Au 31 décembre 2022, 662 avaient été réalisés.

À ce rythme, nos conditions de travail continueront de se dégrader. D’autant plus que le nombre d’échecs ou de démissions au cours de la formation est important (plus de 30 %).

2e ENGAGEMENT : la reconnaissance du temps de prise et remise de service, NON TENU CAR TOUS LES CHEMINOTS DES POSTES N’EN BÉNÉFICIENT PAS

Un temps de 10 minutes a été obtenu par la mobilisation des cheminots.

Les modalités utilisées par les directions avec l’incrémentation du compteur TQ rendent la mesure inopérante pour beaucoup de cheminots.

La CGT dénonce cette mise en oeuvre.

Nous revendiquons une prise en compte de 15 minutes ainsi que l’arrêt du siphonnage des compteurs TQ.

3e ENGAGEMENT : la reconnaissance de nos métiers, NON TENU

L’indemnité circulation de 60 euros par mois obtenue reste insuffisante au regard de la technicité de nos métiers.

La CGT revendique de la revalorisation de la prime de travail et l’équivalent pour les cheminots contractuels.

4e ENGAGEMENT : les parcours professionnels et postes à moindre pénibilité, NON TENU

Aucune mesure concrète n’a été prise par les directions d’établissement alors que la Direction nationale s’était engagée sur le sujet.

La CGT exige la création de postes en horaires de journée, en nombre suffisant pour améliorer les conditions de travail des cheminots.

LA PATATE CHAUDE POUR JOUER LA MONTRE

Les directions d’établissement et la Direction nationale ne cessent de se renvoyer les responsabilités des manquements aux engagements.

Conscientes de la capacité de mobilisation des cheminots de la circulation pour gagner sur leurs revendications, elles tentent de noyer le poisson… de fuir, de gagner du temps.

Les directions d’établissement, en régions, renvoient les sujets à l’arbitrage de la Direction nationale prétextant qu’elles sont de simples et dociles exécutantes de consignes.

STOP À L’ENFUMAGE… TOUTES RESPONSABLES !

Dans les faits,

  • ce sont les directions d’établissement qui définissent les besoins en effectifs et donc les recrutements nécessaires (engagement no 1) ;
  • ce sont les directions d’établissement qui définissent l’utilisation des cheminots et le siphonnage de leurs compteurs TQ pour annihiler la prise en compte du temps de remise de service (engagement no 2) ;
  • la Direction nationale a la main sur la reconnaissance salariale de la technicité du métier pour tous les cheminots, mais les directions d’établissement ont réglementairement la possibilité de majorer la prime de travail ou l’équivalent (engagement no 3) ;
  • ce sont les directions d’établissement qui déterminent les postes nécessaires notamment dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail (engagement no 4).

DEMANDONS DES COMPTES  À NOS DIRECTIONS.
AGISSONS AVEC LA CGT !

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PAS D’USAGERS DE SECONDE ZONE

PSH/PRR

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Suite à une révision de la réglementation européenne concernant notamment l’accessibilité et la prise en charge des personnes à mobilité réduite dans les transports, la direction souhaite imposer aux cheminots du sol et du bord de nouvelles obligations.

À compter du 7 juin 2023, les ASCT et les agents des gares (escale, vendeurs…) devront être formés à la prise en charge des personnes à mobilité réduite afin de répondre aux exigences du nouveau règlement européen en matière d’accessibilité et de prise en charge des PSH dans les transports.

Après des décennies d’inertie, alors qu’environ 40 % de la population sont confrontés à une situation de handicap temporaire ou permanente, l’entreprise a désormais l’obligation d’agir. Pour cela, plusieurs mesures sont prévues par le législateur.

Mais si la direction prévoit de confier aux cheminots de nouvelles responsabilités afin de faciliter les déplacements, l’accessibilité aux sites ferroviaires, l’achat des titres de transport, l’information et les déplacements à bord comme au sol, les représentants du personnel n’ont été destinataires d’aucune information précise quant aux réelles missions, obligations, conséquences, responsabilités engagées, ni sur le contenu des formations.

DES MOYENS LOIN DU COMPTE, VOIRE INEXISTANTS

La direction assure pouvoir garantir un service dans 100 % des gares. Or, entre les postes figés en gare, l’EAS ou encore la multitude d’équipements de trains incomplets (absence agent B) et l’insuffisance des formations, dont certaines sont effectuées en e-learning, cette affirmation paraît au mieux illusoire, au pire mensongère !

D’ailleurs, les (lourds) investissements à consentir pour que les 1 650 gares et points d’arrêt du territoire soient accessibles à tous, n’ont aucun début de traitement !

DES EXIGENCES À SATISFAIRE

La Fédération CGT des cheminots réaffirme que la première obligation de l’entreprise publique SNCF est de garantir à tous et en tous points du territoire, l’égalité d’accès au service public de transport ferroviaire de voyageurs.

Le retour à une entreprise publique et intégrée en est l’une des conditions.

La Fédération CGT exige également les moyens humains, financiers et matériels supplémentaires nécessaires à l’accomplissement de cette mission, y compris par l’arrêt de la sous-traitance !

Les personnes à mobilité réduite ne sont pas des usagers de seconde zone ! Leur prise en compte ne peut se résumer à ne faire que de la communication !

APRÈS DES ANNÉES D’ÉVITEMENT, DE RÉORGANISATIONS ET DE CASSE DES EMPLOIS, LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS N’ACCEPTERA PAS QUE LA DIRECTION ABANDONNE LES CHEMINOTS À LEUR SORT ET LAISSE LES USAGERS SUR LE QUAI !

Lexique :
PSH : Personne en Situation de Handicap
PMR : Personne à Mobilité Réduite
DOV : Règlement européen sur les Droits et Obligations des Voyageurs ferroviaires, aussi appelé PRR pour « rail Passengers’ Rights and obligations Regulation »

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ENFONÇONS LE CLOU !

Circulation

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Lors de la mise en oeuvre de mesures de reconnaissance du métier de la Circulation annoncées par la direction nationale, les directions locales des EIC tentent de rogner sur l’essentiel.

La CGT appelle les cheminots à s’organiser avec les syndicats de site et à interpeller les directions locales pour imposer nos revendications.

Alors que les mobilisations locales des cheminots de la Circulation ont fait céder la direction nationale, les directions des EIC tentent de faire machine arrière sur le temps de remise de service, l’emploi, les postes à moindre pénibilité et la reconnaissance du métier.

IL Y A LOIN DE LA COUPE AUX LÈVRES

En matière d’emploi, si les recrutements annoncés sont en grande partie réalisés en province, ils restent très insuffisants au regard des besoins et de la recrudescence des échecs aux examens ou les démissions.

En IDF, les recrutements promis par la direction ne sont pas entièrement réalisés.

La dégradation continue des conditions de travail des cheminots de la Circulation, mais également les faibles rémunérations, conduisent à une désaffection du métier.

Concernant les remises de service, les directions d’établissement siphonnent le temps de remise de service en imposant des journées inférieures aux DJS (visite médicale, journée de formation…).

Elles en profitent même pour dégrader les conditions de travail en modifiant les OTS.

S’agissant de la création de postes à moindre pénibilité, les directions d’établissement se bornent à des déclarations d’intention.

Si les mobilisations en proximité ont fait plier la direction nationale, les mises en oeuvre réalisées par les directions d’établissement rendent inopérantes les annonces faites lors des tables rondes.

ET MAINTENANT…

Les directions des EIC tentent de fuir leurs responsabilités en les renvoyant au national ou profitent de la mobilisation nationale pour effacer les sujets locaux.

C’est donc en proximité qu’il faut agir !

D’autant plus que les liens entre les sujets métiers (pénibilité, organisation du temps de travail, rémunération, déroulement de carrière) et la question des retraites sont liés.

ENSEMBLE, EN GRÈVE, DEMANDONS DES COMPTES AUX DIRECTIONS LOCALES !

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LA DIRECTION CONTRAINTE À DE NOUVELLES ANNONCES !

Table ronde Circulation du 9 décembre 2022

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Les mobilisations des cheminots de la Circulation, à l’initiative de la CGT, ont contraint la direction à prendre des mesures pour améliorer la rémunération et les conditions de vie et de travail.

Lors de la table ronde Circulation du 9 décembre, la direction SNCF Réseau a pris des engagements pour répondre aux revendications légitimes portées par les cheminots en matière d’emploi, de reconnaissance de la technicité des métiers, de remises de service et de la prise en compte de la pénibilité dans les parcours professionnels.

À l’issue de cette table ronde, la direction annonce :

Recrutements

  • Sur le même principe qu’en 2022, le volume d’emplois en pourcentage pour 2023 sera majoré au-delà des besoins estimés en établissement.

Remise de service

  • La direction annonce qu’à compter du 1er mars 2023, le temps de remise de service est valorisé forfaitairement à 10 minutes :

– Par un chevauchement des journées de service, lorsque cela est possible,

OU

– Lorsque le chevauchement n’est pas possible, une incrémentation au fil de l’eau du compteur TQ sans modification des horaires des journées de service.

Cette mesure concerne les cheminots des EIC occupant les postes suivants sur l’ensemble du territoire, y compris les agents de réserve :

– Agents circulation ;

– Chefs de service ;

– Aiguilleurs ;

– Chefs circulation et assimilés ;

– Régulateurs ;

– Coordonnateurs régionaux Circulation.

Les recrutements induits par cette mesure viendront s’ajouter aux volumes de recrutements pour 2023.

Reconnaissance de la technicité des cheminots de la Circulation

  • La direction annonce qu’à partir du mois de juin 2023, une indemnité Circulation mensuelle forfaitaire sera versée aux cheminots des classes de 2 à 6, de 720 € / an, soit 60 € / mois pour :

– Aiguilleurs ;

– Agents circulation ;

– Agents de manoeuvre et graissage ;

– Techniciens circulation ;

– Régulateurs ;

– Chefs circulation ;

– Coordonnateurs régionaux Circulation.

En dehors de ces emplois, toute personne amenée à tenir un poste opérationnel bénéficiera, pour chaque journée effectuée, d’une indemnité journalière équivalant à un cinquième de l’indemnité mensuelle dans la limite par mois du montant de l’indemnité mensuelle, quel que soit le nombre de journées effectuées.

  • Parcours individuels de fin de carrière /postes à moindre pénibilité Mise en place de dispositifs permettant l’évolution ou la reconversion des cheminots en fin de carrière ayant au minimum 50 ans et/ou travaillé 25 années en pénibilité ;
  • Listage et communication des postes à moindre pénibilité sur l’établissement jusqu’à la classe 6 avec un suivi trimestriel ;
  • Priorisation des candidatures des cheminots concernés ;
  • Adaptation des horaires des journées de service.

La Fédération CGT des cheminots prend acte de ces annonces.

Si elles restent insuffisantes au regard des revendications portées par la CGT, les mobilisations locales ont fait bouger les lignes et ont permis de réelles avancées !

PLUS FORT, ENSEMBLE, AVEC LA CGT !

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ENGAGEMENTS DE RÉSEAU : COPIE À REVOIR !

Restitution TR EIC Programme Circulation

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Conformément aux engagements pris par la Direction lors de la table ronde EIC du 13 mai 2022, faisant suite aux nombreux conflits locaux du printemps dernier portés par la CGT avec les cheminot·e·s, SNCF Réseau a organisé la restitution le 8 novembre.

Quatre points devaient être abordés :

  • situation des recrutements en EIC ;

  • feuille de route programme Circul’action ;

  • présentation des premiers résultats de l’étude sur les prises et remises de service et les premières propositions ;

  • résultats de la réflexion spécifique sur les parcours individuels de fin de carrière.

La délégation CGT a rappelé le contexte social fortement dégradé dans les EIC ayant conduit les cheminot·e·s en colère à mener des conflits sur l’emploi, les salaires, les conditions d’exercice des métiers Circulation et la reconnaissance des qualifications des agents au service de la sécurité ferroviaire. En clair, tout le contraire de l’accord Classifications-Rémunérations !

L’EMPLOI AU CŒUR DES REVENDICATIONS DES CHEMINOT·E·S !

Les 720 recrutements annoncés ne seront pas atteints d’ici la fin de l’année. Sur les zones de production, les taux d’embauche atteignent environ 74 % des objectifs. En Île-de-France, les résultats sont loin de correspondre aux engagements, notamment dans le collège maîtrise. La CGT a rappelé que les CO (cadres d’organisation) ne permettent pas aux cheminots de pouvoir travailler dans de bonnes conditions et a dénoncé l’absence de transparence des commissions de suivi du recrutement, qui était un des engagements pris par la Direction lors de la table ronde du 13 mai 2022. La CGT a exigé des moyens humains et des données précises sur la situation de l’emploi, en exigeant notamment la fourniture des CO. Ainsi, les cheminot·e·s pourront comparer les données sur l’emploi et faire des propositions visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail en disposant de leurs repos et congés.

En séance, la Direction campe sur sa position et ne respecte pas ses engagements en refusant toujours de transmettre les CO aux organisations syndicales, créant les conditions d’une véritable perte de confiance envers la Direction pour les cheminot·e·s des EIC.

LE PARCOURS INDIVIDUEL DE FIN DE CARRIÈRE

Ce dossier creux a été abordé en toute fin de séance alors qu’il mériterait une meilleure prise en compte par l’employeur afin de respecter ses obligations en matière de santé des salariés. Sur ce point, la Direction n’a pas fait de réelles propositions mais de vagues adaptations selon les postes, après une étude en établissement. La CGT a rappelé que, depuis la réforme des retraites en 2007, un dispositif de postes de fin de carrière avait été acté par la Direction, mais qu’en l’état les parcours professionnels nécessitaient des postes à moindre pénibilité pour permettre une véritable évolution au cours de la carrière, notamment au regard de l’exigence des visites de sécurité et d’aptitude.

Enfin, le dossier de la CPA (cessation progressive d’activité) a été abordé sommairement. La CGT en a profité pour rappeler que l’accord Classifications-Rémunérations remettait en cause la CPA pour les cheminots non statutaires en cas de transfert suite à perte de marché…

METTRE FIN AU TRAVAIL DISSIMULÉ !

La Direction a enfin engagé un espace d’échanges pour étudier les conditions de réalisation des remises et prises de service en proposant la prise en compte d’un chevauchement des séances de travail. Les premiers éléments des analyses sont encore loin de nos revendications mais la Direction convient de la nécessité de nouvelles rencontres pour enrichir les propositions. L’ensemble des OS a rejeté les diverses dispositions qui créeraient de réelles inégalités entre les cheminots de la Circulation. Le dispositif ne concernerait que les postes du réseau structurant, balayant ainsi d’un revers de main les postes des lignes de dessertes fines du territoire, ainsi que les agents des COGC. De plus, la Direction envisagerait de remettre en cause la durée maximale de travail par GPT en allant au-delà des 48 heures, soit 6 journées de service réglementaires. Pour la CGT, ces propositions sont inacceptables !

La remise et la prise de service concernent tous les postes. Ce temps de travail primordial pour maintenir un haut niveau de sécurité est un maillon indispensable pour assurer le plan de transport et garantir la sécurité des circulations. Les cheminots ont fait preuve d’un professionnalisme sans faille, l’entreprise leur doit une prise en compte à la hauteur de cette tâche.

La CGT revendique :

  • un temps de remise et de prise de service de 15 minutes ;
  • aucune discrimination entre les cheminots des EIC, quel que soit le lieu de leur affection : réseau structurant, dessertes fines du territoire et COGC ;
  • l’amélioration des conditions de travail des cheminot·e·s ;
  • des GPT de 5 journées au maximum ;
  • la réduction du temps de travail par l’instauration de journées courtes régulières, permettant d’inclure les chevauchements dans les OTS tout en respectant les DJS moyennes ;
  • une prise en compte réelle de tous les éléments constitutifs de la remise de service, quand la Direction s’en tient uniquement aux éléments portés sur le carnet d’enregistrement des dépêches.

Pour la CGT, la Direction doit améliorer ses propositions dans les meilleurs délais.

Dans ce cadre, nous devons maintenir la pression pour faire aboutir nos revendications, si d’aventure ces discussions n’aboutissaient pas lors des prochaines bilatérales et TR. Plus que jamais les cheminots des EIC doivent rester mobilisés pour gagner ensemble sur nos revendications !

Flash info : bilatérale du 14 novembre
La CGT a évoqué les enjeux de la seconde partie de carrière et le nécessaire déclenchement, dès 45 ans, de dispositifs permettant aux agents d’envisager leur orientation vers des postes à moindre pénibilité. Pour la CGT, les savoirs et expériences doivent être pris en compte par la création de postes de formateur, d’assistant travaux et de pauseur-coupeur qui valoriseraient les fins de carrière. Une meilleure approche des rythmes biologiques, des roulements dans le sens horaire sur des séries courtes permettraient une réduction de la pénibilité et du temps de travail.
La Direction s’engage à professionnaliser la remise et la prise de service et à revoir sa copie sur le périmètre en prenant en compte l’ensemble des postes d’aiguillage, la prise en compte des COGC étant encore en discussion. D’autre part, le temps déterminé par l’étude est évolutif. La Direction insiste sur le taquet des 48 heures qu’elle souhaiterait porter à 48,5 heures pour les agents de réserve uniquement et permettre les GPT de 6 ! Pour la CGT, cette provocation est tout autant illégale qu’inacceptable !
Enfin, la Direction étudie l’incrémentation des compteurs.

Améliorer notre quotidien, conquérir des garanties pour l’avenir :
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