SUPPRESSIONS ET EXTERNALISATIONS DES CAISSES PRINCIPALES !
EMPLOI
La Direction « Voyages » a annoncé ses intentions quant au devenir des caisses principales.
Elle souhaite tout bonnement la suppression des 22 caisses principales restantes et de 174 emplois !
Cependant, ces annonces n’ont rien d’inéluctable.
Ce sont bien les cheminots, par leur mobilisation, qui feront bouger les lignes et détermineront leur avenir.
Suppressions d’emplois et externalisations des caisses principales ; les conséquences du désengagement de l’Etat et de la mauvaise réforme du système ferroviaire n’en finissent plus de résonner dans tous les chantiers.
Lors de la réunion du 11 octobre 2017 (bilatérale CGT/Direction Voyages), la Direction a pour le moins été très claire.
Les caisses de Bordeaux, Caen, Nantes, Orléans, Rennes, Toulouse, Nord Ile De France, Paris Austerlitz, Paris Est, Paris Lyon, Paris Montparnasse, Paris Nord, Amiens, Douai, Metz, Strasbourg, Annecy, Dijon, Lyon Perrache, Marseille, Montpellier et Nice, devront selon ses schémas, disparaitre d’ici 2021.
Pourtant, depuis 2010, les cheminots des caisses ont subi de nombreuses réorganisations et les effectifs ont déjà fondu de 25%.
A court terme, les 174 emplois ETP (Equivalents Temps Plein) des caisses principales sont menacés.
D’ailleurs, les suppressions des caisses de Toulouse, Caen et Nice sont, d’ores et déjà, programmées pour le début de l’année 2018 !
Destructions en cascade orchestrées !
La Direction s’est acharnée depuis de nombreuses années à supprimer les guichets des gares et des boutiques. Les files d’attente trop longues et l’absence de guichets en gare ont contraint peu à peu les usagers à se tourner vers le digital (internet et distributeurs automatiques).
A présent, la Direction met en avant que les perspectives de baisse des transactions dans les guichets, conséquence directe de sa politique, entrainent une baisse de charge pour les caisses et condamnent leur avenir.
Selon les estimations de la Direction, la baisse des transactions aux guichets correspond à la suppression de 70 emplois (ETP).
Bien sûr, personne n’est dupe. Cet enchainement, suppressions des guichets/suppressions des caisses principales, est orchestré de longue date.
D’ailleurs, elle encourage la poursuite de la destruction de la vente physique aussi bien au niveau de l’activité Voyageurs que dans le cadre des négociations autour des conventions TER, et se garde bien de ne pas prendre en compte une évolution des recettes des contrôleurs pour ne pas avoir à revoir son objectif.
Pour la CGT, les modes de distribution ne s’opposent pas mais sont complémentaires. Il est donc nécessaire de développer le réseau de distribution physique (guichets et boutiques) afin de répondre aux besoins de tous les usagers.
Plutôt que de rechercher des gains de productivité en supprimant des emplois, elle serait mieux inspirée d’encourager le transport par le fer en reconsidérant sa politique tarifaire et en intégrant les besoins des usagers et les enjeux d’aménagement du territoire (réseaux capillaires ou secondaires…).
L’automatisation comme accélérateur de suppressions d’emplois !
La baisse de volume de transactions dans les guichets, liées à l’activité des caisses (estimée à – 7% par an par la Direction), ne suffit pas à elle seule à justifier la suppression de toutes les caisses principales.
Aussi, la Direction a décidé d’investir lourdement dans la robotisation du traitement des chèques et autres bons d’échange pour poursuivre ses objectifs mortifères.
Automatisation qui ne répond qu’à un seul objectif : supprimer les cheminots des caisses principales. La Direction estime que cela lui permet de supprimer encore 30 emplois (ETP).
La CGT n’est pas opposée aux progrès technologiques, au contraire, elle les encourage lorsqu’ils bénéficient aux usagers et aux cheminots.
L’externalisation pour parachever !
Comme si la baisse d’activité, ajoutée à l’automatisation, ne suffisait pas à légitimer la suppression des caisses principales !
Elle a décidé d’externaliser l’activité des caisses principales en transférant la charge de travail vers les sociétés de transport de fonds (58 emplois ETP).
A l’heure de la réforme du code du travail, de la loi travail XXL et des transferts de contrats de travail réclamés à cor et à cri par la Direction du GPF, ces décisions ont une portée qui doit interroger les cheminots.
Ainsi, si on ajoute la suppression de 16 emplois d’encadrement, ce sont 174 emplois (ETP) qui seraient supprimés d’ici 2021 si les desseins de la Direction se réalisent.
Lors de la réunion, la Direction a annoncé la création de 10 emplois (ETP) de superviseurs chargés de vérifier l’exactitude du travail des salariés de la société de transport de fonds.
Ces annonces s’ajoutent aux suppressions de 1484 emplois pour l’année 2017 sur le périmètre voyageurs (Escale, Vente, Accueil).
Elles s’inscrivent également dans le contexte de suppressions massives d’emplois dans les fonctions transverses, le FRET… pesant d’autant sur les prétendus reclassements au sein du GPF.
Mais ces annonces de suppressions d’emplois ont également pour objectif d’instaurer un climat de fatalisme conduisant à la résignation des cheminots.
Cependant, les cheminots ne sont pas dupes ! Il est certain que par leur mobilisation ils sauront imposer leurs choix !
LE 19 OCTOBRE 2017, ENSEMBLE POUR GAGNER UNE AUTRE VOIE !