Fédération CGT des Cheminots


J'adhère

POUR L’EMPLOI, LES SALAIRES ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL : TOUS CONCERNÉS !

Avenir du Matériel

| Matériel

Entre restructurations qui s’accélèrent, absence de visibilité pour la maintenance des matériels roulants, incertitudes pour leur avenir et tensions entre les collèges, les situations conflictuelles se multiplient pour les cheminots du Matériel.

Qu’il s’agisse des salaires, des conditions de travail, de la protection sociale mais aussi de la sécurité dans l’ensemble des établissements de maintenance, tous ont un lien commun : l’emploi.

Chaque jour, la maintenance est confrontée à des restructurations et à des réorganisations qui engendrent un processus de mise sous tension des métiers et des cheminots :

  • pénurie de soudeurs dans les TI et les TM ;
  • unités de freinistes en sous-effectif ;
  • insuffisance de dépanneurs électriciens et électrotechniciens ;
  • absence de menuisiers en matériaux modernes type résine et fibre favorisant la sous-traitance de cette charge de travail.

Les collectifs de travail se fragilisent au gré des modifications des roulements et des revirements des directions locales générant un recul de l’efficacité malgré les efforts fournis quotidiennement par les cheminots :

  • retard dans la maintenance préventive et matériels garés bon état ;
  • roulements à cadencement excessif imposés (jour/nuit/3X8) ;
  • reports de congés et/ou modification des tableaux de service ;
  • déplacement géographique pour couvrir une charge de travail ;
  • remplacements intempestifs sans réelles formations aux postes de travail…

Provoquées par les politiques patronales, dans tous les technicentres, les démissions de cheminots formés, qualifiés affaiblissent les effectifs réels de cadres d’organisation largement sous-estimés et forçant à une cadence de travail difficile à soutenir pour tous. En parallèle, la Direction use de salariés intérimaires, de contrats précaires :

  • 693 intérimaires recensés au 1er septembre 2022 ;
  • augmentation significative du nombre de démissions (+ 83 en 2022).

Les perspectives que trace la direction du Matériel, sous couvert des conséquences économiques de la crise et des choix de rentabilité ne font pas la part belle aux emplois :

  • le domaine Matériel pâtit de la faiblesse des salaires, de l’insuffisante reconnaissance des qualifications et technicités métiers ;
  • la multiplication des annonces de transferts de salariés d’un atelier à l’autre marque durablement les esprits ;
  • les déroulements de carrière et les parcours professionnels sont mis en danger par l’accord de branche Classifications/Rémunérations.

Le plan Opter, qui vise à moderniser, par des opérations mi-vie, le matériel roulant, subit les choix des régions de rationaliser les opérations de maintenance sans prendre en compte l’avis des vrais experts du Matériel, les cheminots de l’ingénierie et ceux effectuant la maintenance.

Il est donc urgent de briser cette trajectoire et de faire évoluer la situation de l’emploi favorablement, tant en volume qu’en qualité.

Si la situation de l’emploi se fragilise, elle complexifie la satisfaction des besoins ainsi que la mise en formation. Par exemple, le développement de bancs de mesure nécessite des formations pointues plus longues et plus coûteuses. L’absence de « volant d’échange » des matériels roulants et l’insuffisance des effectifs disponibles restreignent la possibilité d’envoyer des cheminots en formation. Engluée dans une vision court-termiste, pour la direction, il faut produire coûte que coûte ! Pour la CGT, il faut former à tout prix donc s’en donner les moyens et embaucher !

La CGT exige :

  • de réelles avancées sur l’emploi, la réinternalisation des charges de travail, l’amélioration des conditions de travail par la prise en compte des revendications locales des cheminots du Matériel ;
  • pour la rémunération, l’augmentation de 200 € de la prime de travail Matériel par une mesure spécifique, pérenne et sans contrepartie, pour combler les pertes subies depuis 2011 et la reconnaissance de la technicité des métiers du Matériel pour tous les cheminots contractuels et statutaires ;
  • pour l’emploi, l’embauche de 1 042 cheminots au minimum pour combler les emplois perdus dans les technicentres depuis janvier 2020 ainsi que l’embauche, en CDI, des 693 intérimaires des UO et chantiers Matériel recensés au 1er septembre 2022 ;
  • pour la formation, la garantie d’un haut niveau de formation continue sur le plan technique et la formation aux nouveaux outils numériques.

Exigeons de réelles avancées sur l’emploi, l’amélioration notable des conditions de travail ainsi que l’augmentation de la prime de travail pour une véritable reconnaissance de nos métiers, de notre savoir-faire et de nos compétences.

DANS LA SEMAINE DU 10 AU 14 OCTOBRE, ON SE MOBILISE LOCALEMENT AVEC LA CGT.
LE 18 OCTOBRE, ON MANIFESTE TOUS ENSEMBLE À PARIS !

DU 17 AU 24 NOVEMBRE 2022, ON VOTE MASSIVEMENT CGT POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS !

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MATÉRIEL : AGISSONS POUR NOS MÉTIERS !

| Grève le 26 septembre 2023

La CGT a été reçue par la direction des ressources humaines de SNCF Voyageurs le 5 septembre 2023 sur les thèmes de l’emploi et de l’exercice des métiers.

Elle a rappelé ses revendications.

Si la direction annonce une meilleure qualité de la production cet été que l’année précédente, les différents dispositifs « Robustesse » n’auront, malgré tout, pas empêché les plans de transports adaptés, les suppressions de trains, les compositions non-conformes et autres fermetures de places à la vente pour prévenir des défaillances de matériel.

Le manque de personnel, malgré des annonces de réalisation d’embauches supérieures aux années précédentes, ne permet pas d’assurer un service de qualité aux voyageurs de plus en plus nombreux.

Ce volume d’embauches dépasse à peine le nombre de départs et ne permet pas d’améliorer concrètement les conditions de travail.

L’EMPLOI

Les pénuries de soudeurs, les unités de freinistes et mécaniques en sous-effectif, le manque de dépanneurs électriciens et électrotechniciens ainsi que la mobilité contrainte et la polyvalence, ont un impact direct sur la production ferroviaire dans les TI et les TM.

La CGT revendique l’embauche de 3 000 cheminots dans le domaine Matériel pour permettre la formation, l’attribution des congés, des repos et assurer la production en toute sécurité ainsi que pour améliorer les conditions de travail.

LA FORMATION

Il faut un retour à des Unités de Formation Locales et Régionales pour garantir un haut niveau de formation continue et mieux appréhender l’arrivée des nouveaux outils numériques.

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

La CGT revendique la réduction du temps de travail sans perte de salaire et une compensation en temps de repos, quels que soient l’ancienneté ou l’âge du salarié.

Nous exigeons que ce soit le matériel roulant qui chemine vers les ateliers, et non l’inverse, pour mettre fin aux déplacements contraints et aux interventions dans des infrastructures peu ou pas adaptées.

L’amélioration des conditions de travail passe par la prise en compte des revendications locales des cheminots du Matériel, leurs besoins en matériel ainsi qu’en outillage.

LA RÉMUNÉRATION

En plus d’une augmentation générale des salaires, la CGT revendique l’augmentation de 200 € de la prime de travail Matériel et équivalent pour les cheminots contractuels, ainsi qu’une meilleure reconnaissance salariale des la technicité des métiers du Matériel.

TOUS EN GRÈVE LE 26 SEPTEMBRE !

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UNE URGENCE ABSOLUE !

Emplois

| Matériel

Souvent critiqué dans les médias, le transport ferroviaire souffre et fait souffrir les usagers et les cheminots.

C’est la conséquence d’une course aveugle aux gains de productivité.

Pour la CGT, l’amélioration de la production ferroviaire passe par de meilleures conditions de vie et de travail.

L’organisation des ateliers est perturbée par l’arrivée des opérations de rénovation à mi-vie des rames TER (OPTER) qui vont s’étaler sur plus de 10 ans.

Annoncées depuis 2019, la direction a attendu le dernier moment pour organiser les technicentres.

Elle met aujourd’hui les cheminots devant le fait accompli.

DES ATELIERS AU BORD DE LA RUPTURE

Les locomotives, les rames, les voitures ou les wagons sont en nombre insuffisant pour réaliser le plan de transport.

Les prêts de matériel roulant d’une région à l’autre perturbent la mise en maintenance des trains.

Les retards de livraison de matériel neuf, le manque de pièces la saturation des technicentres industriels, et surtout le sous-effectif chronique, ont de graves conséquences sur la réalisation de la production.

Dans de nombreuses régions, des trains sont supprimés faute de moyens humains et matériels dans les ateliers.

Les multiples restructurations, la dégradation des conditions de travail, l’absence d’une réelle reconnaissance de la technicité des métiers du Matériel ont conduit à un « ras-le-bol » général dans les ateliers.

Les déroulements de carrière sont réduits et les progressions salariales très faibles. Les démissions se multiplient et le mal-être s’ancre durablement dans les ateliers. La dégradation des conditions de travail, les faibles rémunérations et les formations au rabais sont autant de freins au recrutement de nouveaux cheminots.

PLUS D’UN MILLIER DE POSTES À POURVOIR AU MATÉRIEL !

Pour améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots et la production, la CGT revendique la création de plus d’un millier d’emplois dans les domaines de la maintenance, particulièrement dans les spécialités mécaniques, électriques / électrotechniques et soudures / métallurgie/ fibres.

La CGT exige l’embauche en CDI des intérimaires et des cheminots en CDD qui le souhaitent.

Ces salariés doivent être embauchés avec une réelle prise en compte de leur qualification et de leur ancienneté.

DES EMPLOIS DANS DE MEILLEURES CONDITIONS

La CGT revendique :

  • L’amélioration des conditions de vie et de travail par la prise en compte des revendications locales ;
  • De meilleures progressions professionnelles et salariales ;
  • Une reconnaissance de la technicité des métiers du Matériel, en commençant par l’augmentation de 200 euros de la prime de travail (et équivalent pour les cheminots contractuels).

MOBILISONS-NOUS AVEC LA CGT POUR GAGNER !

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INTÉRIMAIRES, L’EMBAUCHE C’EST MAINTENANT !

Emploi

| Matériel

Représentant plus de 4 % des effectifs du domaine Matériel, les intérimaires souffrent d’une exploitation peu scrupuleuse par l’entreprise utilisatrice abusant de leur statut de salariés précaires « bons à tout faire et corvéables à souhait ».

En agissant de la sorte, la direction du Matériel fragilise les organisations de travail et met en péril la transmission des savoir-faire et des compétences.

S’il n’y a plus de doute permis sur l’engagement fort quant à la charge de travail du programme de rénovation OPTER, la CGT s’interroge toujours quant aux Cadres d’Organisation qui composent les Technicentres Industriels, loin de répondre aux besoins réels et provoquant inlassablement des désorganisations chroniques du travail, une mise sous tension permanente des effectifs et des délais de réalisation en striction … où en est la direction du domaine sur le niveau des recrutements utiles à la bonne réalisation de la charge de travail ?

Des salariés intérimaires courageux mais peu qualifiés et mal, voire pas formés, tentent par tous moyens de résorber en urgence ces manquements en tenant les postes qui leur sont assignés, en répondant aux impératifs de production et objectifs fixés, au détriment de la qualité et de la sécurité que requière la maintenance industrielle.

Ajoutées à cela des infrastructures qui ne répondent pas à l’augmentation importante de la charge de travail du fait d’une maintenance lourde et techniquement complexe, c’est tête baissée et de manière irréfléchie que les directions locales se sont jetées à l’eau alors que ce programme d’ampleur de révision générale de rames TER est censé durer 10 ans, voire plus.

Dans ce cas, sous quel prétexte la direction du Matériel a-t-elle massivement recourt aux intérimaires dans les Technicentres Industriels, puisqu’il n’est plus question pour elle d’évoquer « l’accroissement temporaire de charges », seul motif qu’elle peut invoquer pour avoir recours à ces salariés précaires ?

La CGT redit que la programmation d’un tel niveau de maintenance requiert du personnel formé et qualifié, encadré, et ce pour plusieurs métiers hautement techniques du Matériel (soudeur, mécanicien ou encore électricien pour ne citer qu’eux).

900 POSTES À POURVOIR !…

Pour répondre à la demande urgente tout en faisant fi d’un système de recrutement organisé par ses soins, en panne d’inspiration, la direction du Matériel a demandé à ses établissements de recruter « en direct » pour parvenir à combler ce trou abyssal et ainsi compléter des CO, ressemblant davantage à une tranche de gruyère à ce jour, tellement les postes vacants sont nombreux. Si le programme de recrutement est ambitieux, il reste néanmoins caduc.

… LA CGT DIT « CHICHE, ON LE FAIT ! »

Afin de parvenir à ses fins, la direction doit se donner les moyens de ses ambitions !

La CGT affirme qu’il faut embaucher tous les intérimaires qui le souhaitent et ainsi leur offrir une évolution professionnelle dans l’entreprise SNCF qu’ils sont en droit d’attendre, des conditions de vie et de travail dignes (loisirs, logement, déplacements) avec un aménagement du temps de travail réglementé et non contraint (congés, repos, indemnités, EVS). À ce jour, il n’en est rien pour ces salariés.

Enfin, il faut les former, les qualifier aux tâches techniques qu’ils réaliseront sur les matériels ferroviaires roulants.

A contrario, l’entreprise – qui ne sait faire preuve d’attractivité salariale – préfère se taire sur la problématique « salaire d’embauche » et néglige le fait que d’autres entreprises du secteur dans les différents bassins industriels recrutent en masse, y parvenant car elles proposent une rémunération plus conséquente, puisqu’elles prennent compte, dès l’embauche, des spécificités métier, des conditions de travail difficiles mais aussi de l’expérience professionnelle acquise.

L’année 2023 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices pour les cheminots puisque la direction refuse d’offrir de nouvelles garanties salariales attendues par l’ensemble des salariés pour l’année 2023

POUR RECRUTER, IL FAUT PAYER !

La CGT revendique une grille de salaires plus favorable aux salariés et un déroulement de carrière établi et non soumis à l’arbitraire patronal. L’entreprise doit recruter au minimum à la classe 3 pour parvenir à attirer la main-d’oeuvre qualifiée dont nous avons besoin dans nos TI afin de répondre efficacement aux différents carnets de commandes.

La CGT revendique l’embauche de tous les intérimaires qui le souhaitent.

La CGT revendique des embauches massives afin de répondre aux besoins de la maintenance Matériel, à commencer par les intérimaires qui souhaiteraient rejoindre la grande famille cheminote.

La CGT rappellera qu’un départ en retraite d’un cheminot équivaut à une embauche. Il devient donc urgent d’embaucher dans notre entreprise afin de compenser tous les départs non remplacés et d’offrir cette possibilité aux intérimaires à la recherche d’un vrai contrat.

La CGT propose aux salariés intérimaires de prendre contact avec les militants de la CGT pour aborder le sujet de leur recrutement dans les meilleurs délais.

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MATÉRIEL : DOMAINE D’INTÉRÊT PUBLIC

Fret

| Le transport de marchandises

Lors de la réunion tripartite du 23 mai, le ministre des Transports et le président de la SNCF ont annoncé aux organisations syndicales représentatives nationalement, leur volonté de liquider Fret SNCF.

Face à une attaque en règle contre le service public ferroviaire et les cheminots, la Fédération CGT appelle dès à présent les cheminots de la maintenance du matériel à engager la bataille pour la sauvegarde du Fret ferroviaire.

Rien n’est gravé dans le marbre !

NOUVELLE RÉFORME FERROVIAIRE

Sans la nommer, c’est une nouvelle réforme ferroviaire que le ministre des Transports a annoncé.

La liquidation de Fret SNCF et la création, hors GPU, de deux nouvelles sociétés au capital ouvert à la privatisation, visent à accélérer le démantèlement du GPU et de son cadre social.

L’une de ces sociétés aurait pour objet de réaliser la gestion des installations de service et la maintenance des locomotives, y compris pour les entreprises ferroviaires privées externes au groupe. À cet effet, gouvernement et direction prévoient d’y transférer automatiquement 500 cheminots de la maintenance du matériel Fret SNCF.

Là où tous s’accordent à dire qu’il y a nécessité à favoriser le report modal de la route vers le rail pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux qui nous sont posés, ces annonces vont totalement à contre-sens. Mais elles ne sont pas inéluctables.

UNE AUTRE VOIE EST POSSIBLE

L’avenir des agents du Fret doit s’inscrire dans un projet de développement du fret ferroviaire public SNCF, pas dans sa privatisation et son attrition !

Dès septembre 2020, la Fédération CGT portait des propositions concrètes pour développer le service public de transport ferroviaire de marchandises dans son projet « Ensemble pour le Fret ». Elles doivent être débattues, défendues et mises en oeuvre !

Les cheminots de la maintenance Fret ne sont pas à vendre !

Ils exigent, avec la CGT :

  • l’intégration de l’ensemble des cheminots des « usines Fret maintenance » au sein d’un Domaine Matériel renforcé, afin d’organiser la maintenance dans des établissements dits « multi-activités » (voyageurs et Fret) ;
  • le maintien et le développement de toutes les charges de travail de maintenance du matériel dans l’entreprise publique (voyageurs et fret) ;
  • le développement et la modernisation des outils et des infrastructures de maintenance ;
  • l’amélioration de la réglementation pour plus de sécurité ferroviaire ;
  • l’amélioration des conditions sociales et de travail des cheminots du matériel (embauches, salaires, déroulements de carrière, parcours professionnels, …).

AGIR, MAINTENANT !

La Fédération CGT appelle l’ensemble des cheminots de la maintenance du matériel Fret à se rapprocher des syndicats et militants CGT locaux et à participer aux Assemblées Générales organisées sur les sites Fret du territoire afin de débattre de la situation et des perspectives de riposte revendicative et collective à y apporter.

La Fédération CGT appelle l’ensemble des cheminotes et des cheminots à se tenir prêts à agir et à porter leurs exigences aux directions locales et nationales.

LE MATÉRIEL EST ET RESTERA UN DOMAINE D’INTÉRÊT PUBLIC !

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VOTEZ ET FAIRE VOTER CGT !

Élections professionnelles

| Matériel

Face à la trajectoire libérale prise par la Direction de la SNCF au mépris du service public ferroviaire, des usagers et des conditions sociales et de travail des salariés, la CGT appelle les cheminots à agir.

Voter et faire voter CGT, c’est s’en donner les moyens !

DÉSORGANISATION DE LA PRODUCTION

La SNCF applique un modèle économique et social qui privilégie les filiales et l’externalisation au détriment de l’entreprise historique, de la qualité du Service Public ferroviaire et de la sécurité.

Au Matériel, cela se traduit par la casse de l’outil de production et la volonté de réduire l’activité des Technicentres Industriels en dépit des opérations mi-vie du parc TER et des rénovations de TGV à réaliser.

Dans les Technicentres de Maintenance, tout en réorganisant sa production en appliquant un modèle emprunté à l’industrie automobile, elle prépare l’ouverture à la concurrence et le transfert au privé d’une part importante de son activité.

UN BESOIN URGENT D’EFFECTIFS SUPPLÉMENTAIRES

Les 500 recrutements annoncés par la direction pour 2023 sont loin de juguler la crise de l’emploi au Matériel.

  • À ce jour, l’effectif disponible du domaine Matériel s’élève à 19 078 cheminots dans les TI et les TM ;
  • Le domaine Matériel a perdu plus de 1 465 Cheminots en 2 ans et demi ;
  • Au 1er septembre, 83 démissions étaient déjà actées pour 2022 ;
  • En 2021, le nombre d’heures supplémentaires réalisées correspond à 349 emplois à temps plein ;
  • L’entreprise abuse copieusement de personnels précaires, alternants, intérimaires, CDD, prétextant, pour ces deux derniers, des accroissements temporaires de charge afin de maintenir un semblant d’équilibre.

En difficulté pour embaucher, la direction indique prioriser le recrutement en CDI d’emplois précaires qui donneraient satisfaction. Pour faciliter le processus, elle annonce embaucher (selon l’emploi) directement à la classe 3.

Si cette annonce peut paraître positive au premier abord, elle révèle en réalité le caractère nocif de l’accord de branche classifications-rémunérations que seule la CGT dénonce.

Premièrement, la direction reconnaît implicitement le trop faible niveau de rémunération (RAG) des classes 1 et 2, pourtant validé par l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT. Deuxièmement, ces futurs embauchés auront un déroulement de carrière réduit au seul passage éventuel de la classe 3 vers 4.

Mais ce n’est pas tout ! En faisant cette annonce, la direction indique aussi embaucher à la classe 3, quels que soient les diplômes en main, comme l’organise l’accord de branche précité. Et pour les collègues situés aujourd’hui sur la classe 2 (ex QB), l’accès à la classe 3 s’éloigne par conséquent. C’est inacceptable !

Les cheminots ne peuvent laisser les directions et autres saboteurs décider de leur avenir, du recul de leurs droits, du devenir du domaine Matériel et de la SNCF. La CGT appelle les cheminots à voter et à faire voter massivement pour ses représentants aux prochaines élections professionnelles.

Avec la CGT, les cheminots doivent construire le rapport de forces qui modifiera la donne et obligera la direction à répondre aux légitimes revendications, à mettre en place une autre organisation du travail permettant le retour d’un Service Public Ferroviaire sécuritaire et de qualité.

ENSEMBLE, EXIGEONS :

  • Le retour à des établissements de maintenance multi-activités permettant la mutualisation des moyens de production, des savoirs et des savoir-faire afin de réaffirmer le caractère essentiel de la fonction Matériel au sein de l’entreprise publique historique ;
  • L’arrêt et le retrait des dédicaces du matériel roulant à une activité. En effet, spécialiser les établissements du Matériel sur un produit unique est un risque majeur de démantèlement de la fonction ;
  • Le maintien et le développement au sein de la fonction Matériel des quatre spécialités que sont la maintenance, l’étude, la logistique et l’approvisionnement. Elles restent une composante indispensable du Service Public ferroviaire ;
  • Une organisation de la production donnant des garanties fortes aux cheminots du domaine qui, chaque jour, mettent en oeuvre et assurent la production telle que :
    • Le respect des métiers et de leur périmètre ;
    • Le maintien et le développement de nos établissements industriels historiques et la sauvegarde des établissements de maintenance du matériel dans le giron SNCF ;
    • Le développement d’outils modernes accompagnés de formations qualifiantes, en unité de formation régionale, afin de réaliser une maintenance de qualité dans tous les domaines de la maintenance ;
    • Un véritable parcours professionnel permettant aux cheminots du Mouvement Matériel qui le souhaitent d’accéder au métier d’agent de conduite ;
    • L’amélioration de la qualité du Service Public ferroviaire et des conditions de vie et de travail des cheminots par le développement des salaires et des parcours professionnels.

Cheminots du Matériel, ENSEMBLE, rejetons l’éclatement programmé de la SNCF, la dégradation de nos conditions de travail et la casse de notre outil et du statut !

CHEMINOTS DU DOMAINE MATÉRIEL,

Du 17 au 24 novembre 2022

VOTEZ ET FAITES VOTER CGT !

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MATÉRIEL : DES MÉTIERS MIS EN PIÈCES

Classification

| Matériel

La direction du GPU a entrepris de transposer à la SNCF le volet « classifications » de l’accord de branche validé par l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT.

Pour les cheminots du Matériel, cette mise en oeuvre emporte de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière, les parcours professionnels, la prise en compte de la pénibilité. Elle consacre l’ultra-polyvalence.

Au-delà des recours individuels, la Fédération CGT des cheminots propose d’agir collectivement pour contrer cette casse sociale.

Chaque cheminot a reçu un courrier lui indiquant son rattachement à un nouvel Emploi-Type ainsi que sa classe (qualification).

UNE POLYVALENCE TOUS AZIMUTS

Seulement 15 emplois-types pour le domaine MATERIEL ont été répertoriés dans l’accord de branche.

C’est très inférieur à ce qui existait jusqu’alors à la SNCF.

Avec la création d’emplois aux contenus larges, les vannes de la polyvalence sont grandes ouvertes.

Si la direction du GPU SNCF travaille depuis de longues années à réaliser des gains de productivité sur le dos des cheminots, elle trouve là une aubaine pour accélérer le processus en multipliant les polyvalences.

Sous couvert de l’accord de branche, elle modifie à volonté les contours et les contenus des métiers pour créer des emplois aux champs très larges.

« L’opérateur de maintenance industrielle » peut par exemple réaliser des tâches de formation, de suivi ou de contrôle de la production auxquelles peuvent s’ajouter des tâches relevant en réalité d’autres métiers.

Tous les métiers du matériel sont concernés. La direction compte également s’appuyer sur cette ultra-polyvalence pour normaliser l’usage de « camionnettes » de dépannage et contraindre ainsi les cheminots à être mobiles.

La fédération CGT des cheminots revendique 44 métiers du matériel aux contours précis et aux contenus exhaustifs garantissant le service public ferroviaire, un haut niveau de sécurité et limitant les polyvalences.

DES DÉCLASSIFICATIONS EN MASSE

Dans le cadre de cette transposition, de nombreux techniciens des métiers du Matériel se sont vus déclassés.

En effet, certains techniciens classe 4 (qualification D) ont été positionnés sur des emplois d’opérateurs dont la progression professionnelle est justement limitée à la classe 4.

Ainsi ces cheminots du matériel voient subitement leurs perspectives de déroulement de carrière s’éteindre.

UNE CLASSIFICATION QUI CREUSE LES INÉGALITÉS

La direction utilise une méthode de classification différente pour les cheminots contractuels et les cheminots au cadre permanent, renforçant de fait les inégalités.

Pour les cheminots statutaires, la détermination de leur classe est faite par l’application d’une grille de correspondance entre leur qualification (au sens du statut) et la classe.

Pour les contractuels, c’est l’emploi tenu qui définit leur classification.

La direction a ainsi déclassé de nombreux emplois pour in fine déclasser les cheminots contractuels.

D’autre part, en transposant cet accord à la SNCF, la direction n’a plus l’obligation de reconnaître les diplômes à l’embauche ou en cours de carrière.

Les cheminots sont tous recrutés à la classe 1, quels que soient leur métier ou leur diplôme, jusqu’à la validation de leur formation « premier emploi » et l’obtention des habilitations ou autorisations nécessaires.

C’est également le cas pour les alternants.

La fédération CGT des cheminots revendique une grille unique reconnaissant les diplômes et qualifications pour TOUS les cheminots.

DES PARCOURS PROFESSIONNELS À LA MAIN DE LA DIRECTION

La direction s’est empressée d’effacer tous les parcours professionnels.

Elle détermine arbitrairement les parcours professionnels des cheminots contractuels et statutaires.

En ce sens, elle a modifié les dispositions statutaires dans le cadre de changement de filière métier.

La fédération CGT exige des parcours professionnels formalisés pour les cheminots des métiers du domaine Matériel avec des garanties collectives et individuelles valorisantes.

UN DÉROULEMENT DE CARRIÈRE CONTRAINT

Les règles collectives de progression professionnelle sont balayées pour instaurer l’arbitraire patronal.

Si chaque emploi-type reprend une plage de progression en classe, les cheminots des métiers du Matériel n’ont aucune garantie en matière de déroulement sur ces classes.

Par exemple, pour l’emploi-type « opérateur de maintenance industrielle », la plage s’étend de la classe 2 à la classe 4. Cependant, il n’y aucun mécanisme ou de règle écrite de progression en classe. Elle est à la main de la direction.

De plus, avec l’effacement des règles d’accès à la classe supérieure (examen, concours, expérience, etc.), les cheminots classés en fin de plage n’ont plus de perspectives d’évolution.

La fédération CGT des cheminots revendique :

  • Un déroulement de carrière automatique et soustrait à l’arbitraire patronal ;
  • Un examen de promotion interne à la classe 5 (qualification E) accessible.

UNE REMISE EN CAUSE DE LA RECONNAISSANCE DE LA PÉNIBILITÉ

La transposition a dans certains cas entraîné une modification administrative dramatique de l’emploi des cheminots.

En effet, de nombreux cheminots sont positionnés sur des emplois qui ne sont pas repris dans la liste des emplois à pénibilité avérée, ce qui les amène à ne plus bénéficier des mesures liées (CPA, surveillance médicale, majoration fixe de la prime de travail, etc.).

C’est notamment le cas de nombreux cheminots classe 4 (qualification D) qui ont été positionnés sur un emploi de Technicien.

FACE À CETTE CASSE SOCIALE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À CONTACTER RAPIDEMENT LES SYNDICATS LOCAUX ET LEURS REPRÉSENTANTS CGT POUR CONTRECARRER COLLECTIVEMENT LES VELLÉITÉS DE LA DIRECTION !

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT

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RÉORGANISATIONS SOUS HAUTE TENSION

| Matériel

Le rythme soutenu et le contenu des réorganisations dans les technicentres provoquent une forte dégradation des conditions de vie et de travail des cheminots des 3 collèges.

La colère des cheminots qui en découle doit se transformer en luttes collectives pour gagner la satisfaction de nos légitimes revendications !

Depuis plusieurs années, la direction entreprend de profonds changements. Ils sont décidés pour organiser l’ouverture à la concurrence et imposer un modèle de profitabilité économique, autrement dit : faire de l’argent sur le dos des cheminots. Ces attaques percutent tous les cheminots, y compris ceux du domaine Matériel !

En témoignent, notamment, les effets néfastes des modifications apportées à l’organisation de la maintenance, pourtant essentielle à la bonne exécution des plans de transport, à la sécurité des matériels roulant et in-fine à la sécurité ferroviaire.

UNE ORGANISATION BROUILLONNE QUI MET LES CHEMINOTS SOUS TENSION

Résultant de modifications organisationnelles décidées unilatéralement par la direction, les ateliers connaissent indéniablement des situations critiques matérialisées par :

  • Des moyens humains insuffisants ;
  • L’absence de volumes de pièces réparables péjorant le rythme de mise en maintenance ;
  • La surexploitation des matériels roulants influant sur la qualité de service et le niveau de sécurité ferroviaire.

LES CHEMINOTS NE SONT PAS DUPES !

Les cheminots du Matériel constatent quotidiennement l’incidence de ces réorganisations, particulièrement à travers l’affaiblissement de la maintenance, mais aussi par la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. D’ailleurs, un nombre croissant d’entre eux évoque l’existence de freins à un travail bien fait !

La CGT n’occulte aucune des conséquences engendrées par les modifications de fonctionnement de l’entreprise, qu’elles impactent la qualité de la production ou la santé des cheminots :

  • Les « exécutants » sont trimballés d’un établissement à un autre, d’un poste à l’autre et subissent les accros et le non-respect de la règlementation, dont l’accord sur le temps de travail ;
  • L’encadrement, à qui il est demandé de tenir une organisation fiable avec toujours moins de cheminots pour plus de « rendement », est en souffrance ;
  • Des cadres en responsabilité n’arrivent plus à subvenir aux besoins vitaux de la production de maintenance et sont contraints par des directives prônant un management agressif.

CONTESTER – REVENDIQUER – LUTTER !

Les cheminots ne peuvent s’accoutumer aux effets constatés de ces politiques, de ces réorganisations. Collectivement, remettons-les en cause ! Avec la CGT et ses syndicats de site, employons-nous à fédérer les colères qui émanent de tous les ateliers et organisons-nous pour obtenir :

  • L’arrêt immédiat des réorganisations en cours ou en projet ;
  • L’arrêt des « explorations » et « expérimentations » de régimes de travail farfelus (ne correspondant en rien aux besoins exprimés et aux règles établies de l’aménagement du temps de travail) ;
  • Les moyens humains et matériels nécessaires pour bien travailler et assurer un haut niveau de sécurité du matériel roulant ;
  • Le recrutement, en CDI, des contrats précaires le souhaitant ;
  • De meilleures conditions de vie et de travail ;
  • La reconnaissance des métiers, de la technicité et de l’expertise des cheminots du Matériel par la revalorisation des salaires ;
  • L’augmentation pérenne de 200 € de notre prime de travail eu égard aux nouvelles technologies mises chaque jour en oeuvre par les cheminots du domaine Matériel pour le Service Public.

SIGNEZ MASSIVEMENT LA PÉTITION MATÉRIEL,
INSCRIVEZ-VOUS DANS LES INITIATIVES SYNDICALES CGT LOCALES ET RÉGIONALES,
AINSI QUE LA MANIFESTATION DU 31 MARS 2022 !
REJOIGNEZ LA CGT !

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EXIGEONS LA RECONNAISSANCE DE NOTRE SAVOIR-FAIRE ET DE NOS QUALIFICATIONS !

Prime de travail Matériel

| Grève et manifestations du 27 janvier 2022

De nombreux conflits pour l’augmentation pérenne de notre prime de travail et des augmentations de salaire auront marqué cette fin d’année un peu partout en France. Depuis des années, la diminution du pouvoir d’achat et du reste à vivre ne font que s’accentuer, et le gel des salaires subi depuis sept années ne permet pas d’inverser la tendance.

Les cheminots, et particulièrement ceux du Matériel, subissent une réduction importante de leur pouvoir d’achat. Comme l’ensemble des salariés, ils subissent la politique de gel des salaires orchestrée par le gouvernement, relayée sans filtre par la direction du GPU et impulsée sur le terrain par des directions agressives.

La prime de travail, élément de rémunération intégré au salaire sous l’égide du code prime 33, n’a pas connu de réévaluation depuis plus de 10 ans ! Pire encore, suite à l’alignement des autres codes primes, et année après année, cette prime paraît aujourd’hui dérisoire face à l’augmentation du coût de la vie.

Ces derniers mois, dans de nombreux établissements du domaine Matériel, la mobilisation des cheminots aura permis d’obtenir des mesures temporaires, seul moyen trouvé par les établissements pour calmer la gronde grandissante et légitime.

La CGT exige que la prime de travail Matériel soit réévaluée de manière pérenne. Le projet porté par la Fédération CGT des cheminots va dans ce sens.

L’entreprise doit prendre en compte nos revendications et revaloriser sans attendre la prime de travail, comme elle s’y était engagée en novembre 2019, après le conflit au Matériel, pour que les cheminots n’aient plus à subir de nouvelles dégradations de leurs conditions de vie.

À la volonté de l’entreprise de nous enfermer dans ses choix régressifs à coup de primes et autres EVS limités dans le temps et non liquidables, nous devons opposer notre volonté de travailler dans un cadre choisi et de renforcer nos structures syndicales pour être force de proposition et imposer les revendications légitimes des cheminotes et des cheminots de l’entreprise publique SNCF : EXIGEONS la reconnaissance de notre savoir-faire et de nos qualifications par des augmentations générales de salaire ainsi qu’une augmentation de la prime de travail.

Avec la CGT, je signe la pétition salaires et je revendique :

pour la rémunération,

  • l’augmentation de 200 € de la prime de travail Matériel par une mesure spécifique, pérenne et sans contrepartie pour combler les pertes subies depuis 2011,
  • la reconnaissance de la technicité des métiers du Matériel pour tous les cheminots contractuels et statutaires ;

Contrairement aux primes exceptionnelles, cette augmentation aurait un effet bénéfique durant toute la carrière et sur le montant des futures pensions.

pour l’emploi,

  • l’embauche de 1 042 cheminots au minimum pour combler les emplois perdus dans les technicentres depuis janvier 2020,
  • l’embauche des 652 intérimaires des UO et chantiers Matériel recensés au 22 novembre 2021,
  • la réinternalisation de toutes les charges de travail ;

pour la formation,

  • un haut niveau de formation continue, technique et numérique.

Cheminots du matériel, ne subissons plus le diktat patronal contraignant nos conditions de vie, ne nous contentons plus de primes exceptionnelles !

Exigeons une augmentation de la prime de travail Matériel et participons aux initiatives de la CGT !

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ATTAQUES SUR LE TEMPS DE TRAVAIL, LA RIPOSTE S’IMPOSE !

Régime de travail

| Grève et manifestations du 27 janvier 2022

En tentant de déroger à la réglementation sur l’organisation du temps de travail, l’entreprise saisit l’occasion de mettre plusieurs coups de canif dans l’organisation de travail des cheminots du matériel. La riposte doit s’organiser !

C’est en catimini que l’entreprise voulait mettre en place des roulements dérogatoires calqués sur le régime D, prévus pour la circulation ferroviaire et donc non applicables dans la fonction Matériel. En tentant de le mettre en place sur un périmètre dit « test », la direction du domaine Matériel comptait bien l’étendre rapidement à l’ensemble des établissements.

Ainsi, la direction des établissements Matériel Grand Est a tenté de proposer des modifications de cette organisation qui étaient censées reposer sur une nécessité technique… en réalité, c’est loin d’être le cas !

Il convient donc d’examiner, en premier lieu, les modifications de roulement proposées – même si, pour l’heure, le projet semble abandonné suite à l’intervention de la CGT – qui ambitionnent de supprimer de nombreux emplois pour, au final, ne viser que des économies financières à court terme sur le dos des cheminots.

À savoir, ces dérogations ne sont pas indispensables à l’exercice et à la continuité du service public. S’il y a bien un problème d’organisation au sein des ateliers, il est de la seule responsabilité de l’entreprise et de ses dirigeants qui ont pris des décisions fragilisant l’emploi et la qualité de maintenance du matériel roulant :

  • pas ou peu de matériels roulants de réserve ne suffisant pas à combler ceux à l’arrêt pour défaut de main d’oeuvre ou de pièces pour leur permettre de rouler en toute sécurité (les autorités organisatrices impactées se voyant dans l’obligation d’avoir recours au prêt de matériels provenant d’autres régions ;
  • refus d’investir dans du matériel neuf qui répondrait de surcroît aux attentes des usagers (prise de courant, Wi-Fi à bord, etc.) ;
  • refus d’embaucher à hauteur des enjeux d’entretien et de maintenance du parc automoteur régional.

Au prétexte fallacieux du maintien des missions de service public, ce sont ces décisions qui dégradent plus encore l’organisation de la maintenance et poussent les directions locales à inventer des organisations de travail bancales et destructrices pour la qualité de vie et de travail des cheminots.

Cela se traduit dans les roulements par plus de nuits travaillées, une hausse de la durée journalière de travail, la prise de congés rendue de plus en plus difficile, des week-ends de travail qui s’enchaînent sans relâche, des remplacements quasi impossibles à effectuer, la mise en concurrence des cheminots entre eux, des pertes d’emplois, le non-recrutement de personnels précaires (intérimaires/CDD) alors que les besoins sont réels, etc.

Pour arriver à ses fins et faire adhérer les cheminots à son idéologie productive, l’entreprise compte utiliser le levier de la rémunération individuelle, voire pousser les organisations syndicales dites « réformistes » à accompagner son projet.

STOP AU CHANTAGE !

La CGT est fermement opposée à toute sorte de rémunération individuelle, qui plus est versée sous forme de primes non pérennes, qui opposeraient les cheminots entre eux. Elle l’est davantage encore lorsqu’il s’agit pour l’employeur « d’acheter » la dérogation à la règle, la sécurité du personnel et la dégradation des conditions de vie et de travail des salariés en agitant une rémunération variable, non liquidable et individualisée.

Pour l’heure, la Direction ambitionne toujours de réaliser des économies financières à court terme sur le compte des cheminots.

Pour la CGT, les cheminots des quatre spécialités qui composent le domaine Matériel — maintenance, mouvement, logistique et ingénierie — doivent se mobiliser pour ne pas permettre la mise en place de roulements issus du régime D, puisque ces roulements « proposés » par la Direction ne reposent en rien sur une nécessité technique. Ils ne sont donc pas nécessaires, et encore moins dérogatoires !

La CGT propose des solutions alternatives pour assurer la production de maintenance et permettre à la SNCF de répondre efficacement à ses missions de service public, tout en respectant la réglementation du travail et sans dégrader davantage les conditions de vie et de travail des cheminots.

La CGT revendique :

1. pour l’emploi :

  • l’embauche de 1 042 cheminots au minimum pour combler les emplois perdus dans les technicentres depuis janvier 2020,
  • l’embauche des 652 intérimaires des UO et chantiers Matériel recensés au 22 novembre 2021,
  • la réinternalisation de toutes les charges de travail ;

2. un haut niveau de formation continue, technique et numérique ;

3. la réduction du temps de travail à 32 heures.

Le domaine Matériel subit de trop nombreuses réorganisations contraires à la bonne marche de notre fonction, mettant ainsi à mal les métiers et en évidence le manque croissant de cheminots et de formations. Ce déficit de personnels impacte la qualité de la production et provoque des pertes de savoirs et de savoir-faire, allant jusqu’à créer du mal-être au travail qui pousse des cheminots à quitter l’entreprise.

Ensemble, refusons la déréglementation et la dégradation des conditions de vie et de travail !

Exigeons de réelles avancées sur l’emploi, l’amélioration notable des conditions de travail ainsi que l’augmentation de la prime de travail pour une véritable reconnaissance de nos métiers, de notre savoir-faire et de nos compétences.

LE 27 JANVIER 2022, J’AGIS PAR LA GRÈVE !

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