Appel à la mobilisation des EFP et de la restauration ferroviaire
Partout en France, les luttes en cours contestent les choix politiques du gouvernement, des directions d’entreprises et du patronat. Augmentations salariales, amélioration des conditions de travail, dignité au travail, diminution du temps de travail, maintien et développement de l’emploi, défense des services publics, les mêmes droits pour les femmes et les hommes, reconquête de l’industrie et de notre protection sociale, constituent les principales revendications.
Le 5 décembre a marqué sur tout le territoire national un rejet massif de la contre-réforme des retraites voulue par le gouvernement.
1 500 000 manifestants ont ainsi demandé l’abandon de ce projet néfaste et porteur de régressions sociales. C’est pourquoi la CGT revendique la pérennité et le développement du financement du système actuel.
Le gouvernement mène une politique au service exclusif des riches et de la finance. Sa politique vise la remise en cause des conquis sociaux et des solidarités. Sa stratégie de communication a pour but de mettre en opposition les travailleurs et privés d’emploi, actifs et retraités, ouvriers ou employés et cadres, salariés du public et du privé, celles et ceux qui sont aujourd’hui dans le monde du travail, celles et ceux qui y seront demain et qui créent les richesses !
Cependant, le pouvoir en place continue à vouloir diviser les travailleurs, à les opposer les uns aux autres et à vouloir faire passer l’idée que ce mouvement ne serait que l’expression d’une classe de privilégiés.
Les exemples ne manquent pas pour montrer les ravages du capitalisme effréné. L’ensemble des secteurs est touché, que ce soit la santé, la métallurgie, la chimie, le commerce, l’agro-alimentaire, la fonction publique, les transports et bien évidemment les cheminots.
Nous subissons toutes et tous les effets dévastateurs de la recherche du profit à tous les niveaux. Notre environnement subit également les effets d’un capitalisme qui ignore le développement humain durable.
Ainsi, la volonté d’économies de l’Etat qui tend à réduire toujours plus le nombre d’agents, dégradant leurs conditions de travail et les services rendus aux usagers. Avec sa réforme de l’assurance chômage, le gouvernement va supprimer l’indemnisation de 750 000 privés d’emploi et diminuer celle des 650 000 autres. En votant la non compensation de certaines exonérations de cotisations sociales, le gouvernement affaiblit sciemment notre Sécurité Sociale afin de maintenir le budget de l’Etat au niveau imposé par le capitalisme financier.
Cependant, les salarié-e-s savent que par la lutte, ils peuvent faire fléchir le gouvernement. Quand les salariés s’organisent, décident de se battre, ils gagnent des batailles revendicatives, ils font progresser leurs salaires et leurs conditions de travail !!!
En 2018, l’action des syndicats belges leur a permis de faire reculer le gouvernement sur un projet de retraite à points ! Nous savons que la victoire est possible !
Pour cela, le rapport de forces doit se construire par la tenue d’Assemblées Générales dans les entreprises, les services publics et les administrations, en intersyndicale partout où cela sera possible afin que les salarié-e-s décident, sur la base de leurs revendications et dans l’unité, des modalités des actions, de la grève, de sa reconduction pour un mouvement qui s’inscrit dans la durée afin de gagner le progrès social.
Ce combat est celui de toutes et tous, car ce projet de réforme est l’incarnation d’un choix de société où les solidarités laissent la place au « chacun pour soi » où l’insécurité sociale l’emporterait sur notre sécurité sociale.
C’est pour cela que nous devons continuer à porter une réponse à la hauteur des enjeux. La question de la grève, de sa reconduction doit être posée partout et en premier lieu dans toutes les Entreprises Ferroviaires Privées. Nous ne pouvons espérer remporter cette bataille en pratiquant la grève par procuration et en comptant uniquement sur la pugnacité des camarades cheminots de la SNCF.
Avec un taux de grévistes supérieur à 55%, touchant l’ensemble des collèges, cadres, maîtrises et exécution et une participation importante aux différentes manifestations, les cheminotes et les cheminots de la SNCF, de toutes les entreprises ferroviaires et de la restauration ferroviaire se sont massivement mobilisés sur la question du régime spécial et de son élargissement à la Branche ainsi que de l’ensemble de l’actualité qui touche le ferroviaire.
La question d’une Convention Collective Nationale de la branche ferroviaire est au cœur de ce conflit et une CCN de haut niveau pourrait bloquer les velléités patronales d’abaisser les conditions sociales des salariés du rail.
La CGT appelle donc à un nouveau temps fort demain et jeudi, avec des manifestations organisées dans tout le territoire. Nous devons transformer l’essai du 5 décembre en nous mobilisant massivement, et en mettant en place avec les salariés un mouvement durable à même de paralyser l’économie et faire reculer le gouvernement.
Cher-e-s collègues, cher-e-s camarades, nous avons fait collectivement la preuve que notre CGT est capable de se déployer, d’expliquer et de mobiliser.
Les ingrédients sont réunis pour réussir comme le 05 décembre, un grand 10 et 12 décembre ce qui donnera le ton des suites de la mobilisation.
Notre avenir et celui de nos enfants
se jouent maintenant, alors on ne lâche rien
et on va gagner !