Fédération CGT des Cheminots


VERS UN DÉCLASSEMENT DES MÉTIERS DE L’ÉQUIPEMENT ?

Classification et rémunération

| Action depuis le 5 décembre 2019

L’UTP, le patronat de la branche ferroviaire, a communiqué son projet de « classification des emplois et de rémunération » pour la Convention Collective Nationale.

Le patronat a l’intention d’accentuer la polyvalence, tout en tirant la rémunération vers le bas.

Tous les cheminots de la branche ferroviaire, contractuels et statutaires, sont concernés. Depuis 2018, les dispositions statutaires liées à la rémunération et à la progression professionnelle peuvent être modifiées unilatéralement par la Direction SNCF.

Opérateur de production (sauf Service Electrique)

Situation actuelle à la SNCF pour les agents au statut

Projet de l’UTP dans le cadre de la CCN

Déroulement de carrière

De la qualification A (sans diplôme) à la qualification C 2 PR15.

(Sur la base d’un recrutement sans diplôme et d’un déroulement moyen sachant que la grille permet de dérouler jusqu’à la qualification D PR19)

Déroulement de carrière automatique pour partie suivant les dispositions statutaires.

De la classe 2 de la grille UTP (deuxième Classe du Collège exécution) à la classe 4 (1ère Classe du collège Maitrise).

Déroulement de carrière non automatique et uniquement selon les choix de la direction.

Définition du métier

Assure la surveillance, la maintenance préventive et corrective des installations ainsi que la modernisation de celles-ci (rails, traverses, ballast, systèmes mécaniques de commande et d’enclenchement, des installations caténaires, des travaux de soudage, détection de défauts de rail, haute tension, conduite des installations de traction, conduite d’engins, construction…)

Assure, dans le respect des procédures de sécurité, la bonne exécution de la maintenance et des travaux, mais aussi de la surveillance, des infrastructures terrestres et aériennes de transport guidé. Il/Elle peut assurer la conduite d’engins dans le cadre de services de travaux.

Rémunération en début de carrière SNCF : Traitement PR 2 Echelon 1 + Indemnité de Résidence 1 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Rémunération SNCF fin de carrière : calculée pour 37 ans d’ancienneté Traitement PR 15 Echelon 10 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Opérateur Service Electrique

Situation actuelle à la SNCF pour les agents au statut

Projet de l’UTP dans le cadre de la CCN

Déroulement de carrière

Diplôme BEP/CAP

De la qualification B 1 PR4 à la qualification D 2 PR19

Déroulement de carrière automatique pour partie suivant les dispositions statutaires.

De la classe 2 de la grille UTP (deuxième Classe du Collège exécution) à la classe 4 (1ère Classe du collège Maitrise).

Déroulement de carrière non automatique et uniquement selon les choix de la direction.

Définition du métier

L’opérateur de production signalisation énergie (SEG) réalise sur les installations d’un secteur SE ou d’un secteur ST (signalisation et télécoms sur LGV), la maintenance préventive et corrective de la partie électrique des installations de signalisation, voire de télécoms dans le cas des secteurs ST LGV. Il participe aux travaux de création ou de modifications des installations de Signalisation Electrique et la surveillance des travaux.

Assure, dans le respect des procédures de sécurité, la bonne exécution de la maintenance et des travaux, mais aussi la surveillance des systèmes télécoms et/ou des systèmes informatiques du réseau ferré.

Rémunération en début de carrière SNCF : Traitement PR 4 Echelon 1 + Indemnité de Résidence 1 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Rémunération SNCF fin de carrière : calculée pour 37 ans d’ancienneté Traitement PR 19 Echelon 10 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Rémunération en début de carrière SNCF : Traitement PR 4 Echelon 1 + Indemnité de Résidence 1 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Rémunération SNCF fin de carrière : calculée pour 37 ans d’ancienneté Traitement PR 19 Echelon 10 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Technicien de production et opérationnel

Situation actuelle à la SNCF pour les agents statutaires

Projet de l’UTP dans le cadre de la CCN

Déroulement de carrière

Diplôme : Bac+2 ou Bac+3

De la qualification D1PR13 (D 1 PR14 pour BAC+3) à la qualification E 2 PR23

(sortie de cursus à E 1 PR16 pour Bac+2 et E 1 PR17 pour BAC+3)

Déroulement de carrière automatique pour partie suivant les dispositions statutaires.

De la classe 4 (1ère Classe du collège Maitrise) à la classe 5 (2ème classe Maitrise)

Déroulement de carrière non automatique et uniquement selon les choix de la direction

Définition du métier

Il organise la sécurité des chantiers, la protection du personnel, coordonne le travail d’un groupe d’agents. Effectue des tâches de contrôle, de gestion, d’organisation et de surveillance nécessitant une grande maîtrise des processus techniques.

Pour les infrastructures terrestres et aériennes de transport guidé, apporte son expertise, dans le respect des procédures de sécurité, dans le domaine du contrôle technique et contribue/participe à la gestion opérationnelle. Il/Elle peut contribuer/participer à l’élaboration de la programmation ou des plannings de maintenance et travaux, et à leur réalisation. Il/Elle peut exercer des missions de maîtrise d’oeuvre travaux. Réalise, le cas échéant, des opérations de maintenance préventive et corrective et assure la surveillance d’équipements complexes.

Rémunération en début de carrière SNCF : Traitement PR 13 Echelon 1 + Indemnité de Résidence 1 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Rémunération SNCF fin de carrière : calculée pour 37 ans d’ancienneté Traitement PR 23 Echelon 10 + Prime de travail moyenne mensuelle code 52 + (Prime de fin d’année/12).

Propositions UTP : le déclassement des métiers et des rémunérations basses

Le système des critères classants choisi par l’UTP repose sur la notion d’employabilité et s’appuie sur la polyvalence des salariés. Exit des métiers identifiés et référencés comme actuellement à la SNCF : Voie, caténaire, Creq, EALE.

Il s’agit pour l’UTP de faire des économies en termes d’emplois sans tenir compte de l’évolution du travail ni de la technicité laissant craindre entre autres conséquences une perte importante des savoir-faire, une dégradation des conditions de travail et de la sécurité.

De plus, le patronat veut imposer un déroulement de carrière non automatique et uniquement selon les choix de la direction et refuse de reconnaître les diplômes obtenus par les salariés lors de leur embauche ou en cours de carrière s’ils ne lui sont pas immédiatement utilisables ou profitables.

L’impact de cette politique pour les cheminots de l’Equipement sera négatif en termes de rémunération, de conditions de travail et de vie.

Propositions CGT

Pour la CGT, tous les diplômes doivent être reconnus et les salariés positionnés ou repositionnés dans la grille de rémunération en adéquation avec le niveau du diplôme.

La sécurité des installations nécessite une forte technicité. Celle-ci doit être validée par des formations régulières et qualifiantes. Ce haut niveau de technicité doit permettre une rémunération à la hauteur des compétences..

Pour ce faire, la CGT revendique une méthode de classification avec une description fine et exhaustive des métiers.

Elle permet les parcours professionnels, interdit une polyvalence accrue et garantit une équité entre les différents métiers.

Pour interdire toutes formes de dumping social dans la branche ferroviaire, cette classification est fortement normative et ne permet aucune interprétation.

EN MATIÈRE DE RÉMUNÉRATION, LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS REVENDIQUE :

Une nouvelle grille de rémunération pour l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire, avec 9 classes (3 Exécution (E1, E2, E3), 2 Maîtrises (M1, M2), 2 Cadres (C1, C2), 2 Cadres Supérieurs (CS1, CS2)) ;

▪ Un smic à 1800 euros brut ;

Un déroulement de carrière automatique sur les 38 positions de rémunération qui composent ces 9 classes avec un délai maximum de 4 ans sur la même position (sur la base d’une carrière de 32 années pour les métiers à pénibilité avérée avec une majoration par ancienneté atteignant 31,04 %) ;

La reconnaissance de la technicité des cheminots de l’Equipement ;

La mise en place d’un treizième mois de branche ;

Une majoration par ancienneté atteignant 32,9 % pour 37 années de carrière.

PROPOSITIONS CGT FAITES SUR LA BASE D’UN SMIC À 1800 EUROS :

Définition du métier :
Opérateur de production (sauf Service Electrique)

Niveau de recrutement

Déroulement de carrière

Rémunération mensuelle brute sur 12 mois

Assure la surveillance, l’entretien, la modernisation, la conduite (à compléter)

Diplôme ou sans

De E1 à E3 sur la grille CGT

La rémunération de départ :
1950 €
(13ème mois compris)

Rémunération minimum en fin de carrière:
4221€
(13ème mois compris)

 

Définition du métier : Opérateur Service Electrique

Niveau de recrutement

Déroulement de carrière

Rémunération mensuelle brute sur 12 mois

Les opérateurs assurent la surveillance, l’entretien et la modernisation des installations de signalisation électrique (systèmes de détection et d’espacement des trains, systèmes d’enclenchement, contrôle des signaux et des aiguillages, passages à niveau). Garants de la sécurité des installations, ils supervisent les travaux réalisés par des entreprises extérieures.

Ils peuvent aussi contribuer aux travaux de renouvellement ou de création d’installations.

Ils assurent l’astreinte en roulement et sont ainsi amenés à intervenir n’importe quand en cas de dysfonctionnement d’une installation.

Diplôme et promotion interne

De E2 à M 2 sur la grille CGT

La rémunération de départ :
2 386,80€
(13ème mois compris)

Rémunération minimum en fin de carrière:
5054,34€
(13ème mois compris)

 

Définition du métier : Technicien de production et opérationnel

Niveau de recrutement

Déroulement de carrière

Rémunération mensuelle brute sur 12 mois

Ils organisent la sécurité des chantiers, la protection du personnel et coordonnent le travail d’un groupe d’agents. Ils effectuent des tâches de contrôle, de gestion, d’organisation et de surveillance nécessitant une grande maîtrise des processus techniques.

Diplôme BAC+2

De M1 à M 2 sur la grille CGT

La rémunération de départ :

3560,40€

(13ème mois compris)

Rémunération minimum en fin de carrière:
6720,39€
(13ème mois compris)

LE 05 DÉCEMBRE 2019, ENSEMBLE, GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS

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UNE RÉUNION SOUS LA VIGILANCE DE LA CGT !

Info Luttes

| Trains

Le 11 juin, la première des trois rencontres dédiées aux négociations sur la prime de travail des ASCT s’est tenue.
Ces discussions ont été obtenues grâce aux actions revendicatives initiées par la CGT depuis le début de l’année : DCI du 17 février et 14 mars, rassemblement du 27 mai et les actions de grève des 11 avril, 5 mai et 11 juin.

RAPPEL DU CADRE ET DU SENS DE LA PRIME DE TRAVAIL TRAINS

En ouverture, la direction a présenté l’objet de la réunion : description du mécanisme prime de travail, diagnostic de la situation actuelle, écoute des propositions des OS et enfin, calendrier en vue de prochains rendez-vous.

Après un rappel des mesures engagées conduisant à l’augmentation de la prime de travail ces 3 dernières années, la direction a partagé son diagnostic. Elle a ainsi décrit la structuration du mécanisme composant les 4 piliers de la prime de travail des ASCT (EA/AC/CR.S1 et CR.S2).
Par la suite, elle a indiqué les montants moyens bruts versés en 2024 pour un ASCT présent toute l’année et à temps plein : prime de travail comprise en moyenne dans une fourchette entre 540 et 610 €, décomposée comme suit (en mensuel brut) :

  •  EA (prime de travail accompagnement des trains) : entre 375 et 425 €
  • AC (prime de travail activité commerciale trains) : entre 80 et 90 €
  • CR.S1 (prime de travail activité commerciale renforcée S1) : entre 25 et 30 €
  • CR.S2 (prime de travail activité commerciale renforcée S2) : entre 60 et 65 €

En outre, les débats ont permis de mettre en évidence que la plupart des ASCT ne recevaient plus les 2 P5bis censés permettre à chaque
agent, un contrôle du calcul de paiement de ses journées.

DES PROPOSITIONS ENFIN ÉTUDIÉES ?
Les débats ont démontré que la direction avait enfin étudié les différentes propositions CGT, et notamment la proposition de fusion des éléments 3 et 4 dits S1/S2 dès 6h de travail avec alignement sur le taux le plus élevé issue du projet et de la pétition CGT. Pour la CGT, il est temps d’envoyer un signal aux 4 760 signatures d’ASCT et, par la même occasion, d’engager une première étape de simplification.

Dans le même temps, nous avons aussi pu mettre en avant nos revendications sur la forfaitisation d’une partie de la prime de travail (revendication +150€) via la mise en place d’une rubrique spécifique à la reconnaissance du métier Trains.

Si ces avancées doivent encore se concrétiser, elles sont le fruit de la mobilisation de tous les ASCT, quels que soient leur statut, territoire, activité ou affectation. La CGT poursuivra son engagement sans faille aux côtés de tous les ASCT afin de gagner la refonte et la revalorisation de la prime de travail.

Enfin, la direction réunira une nouvelle table ronde le 8 octobre 2025 avec, à l’ordre du jour :

  • L’approfondissement des pistes de travail identifiées lors du GT,
  • Le partage de l’impact des pistes étudiées.

Enfin, la CGT a proposé que la prime de travail devienne la prime métier trains, signe de reconnaissance du métier, transverse à toutes les activités et basée sur un socle de formation unique, y compris la sécurité.

LA CGT APPELLE TOUS LES ASCT
À DEMEURER ATTENTIFS ET
À POURSUIVRE LA MOBILISATION !

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ACCORD FORMATION DE BRANCHE : UN OUTIL AU SERVICE DE PLANS SOCIAUX !

Branche ferroviaire

| Les conditions sociales

Le 5 juin dernier, une nouvelle séquence de négociations de branche sur la formation professionnelle a eu lieu. La Fédération CGT des cheminots a de nouveau porté ses revendications face à un patronat qui tente d’obtenir un accord ne créant aucuns droits nouveaux pour les cheminots et qui satisfait pleinement ses plans de restructuration !

Ce quatrième projet d’accord ne vise qu’à siphonner l’argent des cheminots (fonds paritaires et comptes professionnels de formation, CPF) pour financer ses plans sociaux et empêcher l’existence de nouveaux droits pour les cheminots en matière d’emploi, d’alternance et de formation professionnelle.
Pour la CGT, un accord sur ces thèmes devrait au contraire être un outil de pérennisation des emplois, constituer un levier d’acquisition des connaissances métiers, permettre à chaque cheminot d’élever son niveau de qualification et de construire son parcours professionnel. Ce serait juste et émancipateur !

LES VELLÉITÉS DU PATRONAT

Tout au long de ce projet d’accord, le patronat s’est évertué à créer un outil à sa main au détriment des cheminots et de leur salaire socialisé. Le patronat recherche systématiquement à réduire le supposé « coût du travail », dont les investissements de formation, pour augmenter ses profits. Ce faisant, il lorgne sur les fonds paritaires (millions d’euros issus du travail des salariés) destinés au financement de la formation choisie par les cheminots. L’enjeu : éviter aux entreprises de payer la formation professionnelle des cheminots résultant pourtant de leur propre politique.

Par ce biais, le patronat tente de contourner son obligation légale de formation professionnelle et son financement. Il entend donc capter ces moyens pour financer la reconversion de cheminots qui résulterait des politiques de restructuration des entreprises : suppressions d’emplois, disparition de métiers, polyvalence exacerbée…, donc faciliter leur mise en œuvre !
Annexée à ce projet d’accord, une liste des métiers dits « en tension » (qui recrutent énormément quand d’autres sont à réduire ou à faire disparaître) confirme les velléités du patronat qui entend s’assurer de l’employabilité des cheminots pour satisfaire les seuls besoins des entreprises. En effet, lorsque des postes sont supprimés, les seules propositions de reconversion sont, par exemple, les métiers de la conduite ou ASCT.

Alors que les luttes des cheminots se poursuivent contre ces politiques et leurs conséquences, qu’ils aspirent à demeurer dans leur métier et à construire leur parcours professionnel, le patronat mise sur le renoncement d’organisations syndicales pour valider ce projet d’accord, qui s’inscrit dans un mouvement de régression historique à l’instar de l’accord de branche Classifications-Rémunérations. Nous pouvons et devons l’empêcher !

UN PATRONAT EN ROUE LIBRE !

Pire, avec ce projet d’accord, le patronat souhaite organiser une mobilité professionnelle externe en facilitant les passerelles entre les différents métiers avec d’autres branches professionnelles pour faciliter et répondre à des plans sociaux. Ainsi, un cheminot formé électricien pourrait se voir proposer un emploi dans la métallurgie ou dans le BTP, dont les conditions et les droits sociaux sont par ailleurs bien moindres.

De surcroît, en considérant la formation comme un coût à réduire à son minimum, c’est bien la sécurité tout entière qui est bradée. Le patronat veut mettre en place une certification de branche Secufer, mais cette dernière n’entérinera pas les morts au travail dans le monde ferroviaire.

Aussi, toujours dans sa quête de ne répondre qu’à ses attentes, le patronat n’a aucune intention de reconnaître la formation effectuée. Il va jusqu’à imposer un parcours professionnel non souhaité à coups de restructurations.
Le quotidien des cheminots en termes de conditions de travail, de salaire et de santé au travail est sans cesse heurté par la signature d’accords toujours plus régressifs.

DE NOUVEAUX DROITS AVEC LE NOUVEAU STATUT DU TRAVAIL CHEMINOT (NSTC)
Dans le cadre de son nouveau Statut du travail cheminot, la Fédération CGT des cheminots porte la revendication de la formation professionnelle :

→ sur la formation en général :

  • la prise en charge systématique par l’employeur des formations qui répondent aux besoins de l’entreprise (y compris pour les parcours professionnels),
  • la reconnaissance systématique des formations suivies par les cheminots,
  • la formation exclusivement sur le temps de travail, avec prise en charge des frais de repas et de déplacement,
  • l’interdiction du recours au CPF du salarié pour répondre aux besoins de l’entreprise ;

→ sur les formations « métiers » :

  • l’intégration pour tous les nouveaux recrutés d’un socle de connaissance permettant la compréhension du fonctionnement général du système ferroviaire et la maîtrise des risques. Le cahier des charges doit être travaillé par l’OPMQC et proposé pour validation à la CPPNI, garantissant ainsi l’unicité du niveau de connaissance apportée aux cheminots. Cette formation sera le préalable pour accéder aux formations « métiers »,
  • le développement de la formation par alternance sur les métiers du ferroviaire ;

→ sur l’alternance :

  • un objectif chiffré d’alternance pilotée, avec engagement de recrutement en cas d’obtention du diplôme,
  • la limitation du dispositif d’alternance isolée afin de limiter les abus consistant à compenser le sous-effectif,
  • une rémunération qui ne peut pas être inférieure au Smic,
  • la prise en charge des frais de logement, de repas et de déplacement ;

La formation professionnelle est un maillon essentiel pour s’émanciper et donner du sens au travail.

ENSEMBLE,
ALLONS GAGNER NOS REVENDICATIONS !

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CEUX QUI LUTTENT COLLECTIVEMENT ONT RAISON !

Info Luttes

| Tract

 Ce 5 juin, les cheminots, à l’appel de la seule CGT, ont largement pris leur place dans la journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles. Cette journée sera désormais marquée par l’adoption d’une résolution à l’Assemblée nationale, visant à abroger la réforme des retraites. 

RETRAITES 

 En effet, c’est à l’initiative du groupe GDR, que les députés étaient appelés à se prononcer sur une résolution visant à revenir sur la dernière réforme. Ce sont 198 députés qui ont voté pour cette résolution. Seulement 35 ont voté contre. 

Si ce texte ne remet pas immédiatement en cause la dernière réforme, il confirme l’opposition majoritaire à celle-ci et permet à la représentation nationale de voter sur ce sujet pour la première fois. 

Le mouvement social a donc encore une fois jouer son rôle en étant aux avant-postes d’un vote du Parlement. 

La Fédération CGT salue les cheminots qui se sont inscrits dans cette journée avec force, courage et conviction. Elle regrette cependant qu’aucune autre fédération cheminote n’ait jugé utile de se joindre à cette journée, malgré nos propositions. 

La bataille sur les retraites n’est pas terminée. La Fédération CGT des Cheminots continuera d’oeuvrer pour l’unité des cheminots et pour l’élévation du rapport de forces. 

Outre l’abrogation de la dernière réforme des retraites, la Fédération CGT revendique, dans un premier temps : 

  • L’amélioration des dispositifs de CAA existants ; 
  • des avancées importantes sur la pénibilité ; 
  • la révision de la liste des ERPA, et des règles de décompte des périodes d’exposition. 
REVENDICATIONS PROFESSIONNELLES 

 Avec la CGT, les cheminots dans l’action ce 5 juin ont également porté des revendications liées à leur quotidien. 

Les directions doivent entendre celles et ceux qui font le chemin de fer ! 

C’est pourquoi, nous continuons d’exiger : 

  • La convocation sans tarder de NAO salaires 2025 dans toutes les entreprises de la branche, y compris à la SNCF, en vue d’une augmentation générale des salaires. Pour les cheminots de la SNCF, la refonte/revalorisation des primes de travail prenant en compte les propositions CGT. 
  • L’instauration d’une grille unique des salaires. 
  • Des mesures significatives pour améliorer la sécurité ferroviaire et des personnels. 
  • La mise en place de Comités de Proximité Santé-Sécurité et Conditions de Travail. 
  • L’amélioration les conditions de travail et de commande par des collectifs de travail correctement dimensionnés et formés. 
  • Un accord de haut niveau sur la formation professionnelle au niveau du GPU et de la branche ferroviaire apportant des droits et des garanties pour tous les cheminots. 

La Fédération CGT appelle les cheminotes et les cheminots à rester uni·es et mobilisé·es. 

Elle les appelle également à répondre positivement à toutes les actions locales organisées par les syndicats CGT de proximité, au plus près des lieux de travail. 

Fidèle à son fonctionnement, la CGT des Cheminots entend créer toutes les conditions pour obtenir satisfaction sur les revendications qui concernent l’ensemble de la corporation. Pour cela, elle propose, mobilise et négocie. 

La Fédération CGT des Cheminots construira partout où cela sera possible l’unité syndicale la plus large pour gagner. 

ENSEMBLE,
NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS ! 

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UN PREMIER RENDEZ-VOUS SOUS LA PRESSION DE LA CGT !

Info Luttes

| Trains

 Le 4 juin s’est tenue la première réunion de négociation sur la prime de traction. Alors que cette table ronde est le fruit du rapport de forces construit début mai, la CGT était la seule OS à appeler les ADC à la grève pour mettre ces négociations sous pression. 

 UNE RECHERCHE DE CONVERGENCE POUR AVANCER ! 

Malgré une unité syndicale impossible à construire, du fait de divergence en matière de stratégie pour les uns et de revendications pour les autres, la CGT a tout de même pris l’initiative d’appeler les 3 autres OS en amont de cette rencontre. 

Cette prise de contact avait pour objectif de leur proposer une déclaration liminaire commune en tentant de trouver des points de convergence autour de la sécurisation et de la revalorisation des primes traction. Cette initiative aura permis de raccrocher SUD-Rail et d’exiger un premier échange sur la création d’une base garantie pour sécuriser la prime de traction. 

Les exigences ont également porté sur le calendrier et le contenu des prochaines négociations. 

UNE DIRECTION SOUS PRESSION 

Après un énième rappel des mesures déjà engagées en faveur de la prime de traction ces dernières années, la direction cherchait avant tout à entendre les revendications de toutes les organisations syndicales. 

Le mécontentement grandissant de ces derniers mois et les mobilisations des conductrices et conducteurs dans les dépôts et résidences ont permis d’obtenir certains engagements. 

Tous d’abord sur la nécessité de sécuriser davantage la prime de traction, la direction s’est engagée à revenir rapidement vers les organisations syndicales pour faire des propositions en lien avec les revendications portées. 

Elle reconnaît à demi-mot que le système de prime de traction ne répond pas complètement aux différentes réorganisations et aux évolutions importantes de ces dernières années. 

Concernant le calendrier une prochaine table ronde est programmée pour le 24 septembre prochain. 

D’ores et déjà la CGT appelle à poursuivre les déploiements pour gagner. 

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TGV-M : M POUR « MOBILISATION » !

Restauration ferroviaire

| Trains

La nouvelle architecture du TGV-M présentée en grande pompe par la SNCF (sauf à la corporation et ses représentants) a provoqué la sidération au sein des cheminots de la restauration ferroviaire. 

Ce nouveau concept, certes avec beaucoup de style, supprime purement et simplement la notion de restauration qui est considérée au demeurant comme l’accompagnement nécessaire au voyage des usagers. 

Salariés de la restauration ferroviaire, pendant que NEWREST, main dans la main avec la filiale de la SNCF (CRM- Services), avance, la division syndicale ne nous aide pas et risque de faire reculer nos droits. 

L’appel de la CGT a été ignoré pour l’instant. 

En effet, face aux incertitudes et aux défis affichés par l’arrivée imminente du TGV-M, les représentants du SAB et du SAT de la CGT de la restauration ferroviaire ont proposé à deux reprises à l’ensemble des organisations syndicales de participer à une réunion intersyndicale afin de discuter des problématiques liées à l’arrivée de ce nouveau matériel et d’envisager la mobilisation afin de faire entendre la voix des salariés ! 

Face aux enjeux, le constat est juste surprenant et incompréhensible : 

▪ CFDT et SUD RAIL n’ont pas daigné répondre à notre appel ; 

▪ FO a répondu présent, mais s’interroge sur le bien-fondé d’une journée d’action… 

Pourtant, nous le savons tous, les défis sont énormes : 

Les réunions au sein de Newrest et de Facilit’Rail n’auront aucun effet sur le sujet majeur qui est la conception de l’espace restauration et l’avenir de nos métiers. 

Il est donc essentiel que nous, en tant que représentants des salariés, puissions coordonner les actions nécessaires afin défendre l’intérêt de la profession. 

Rappelez-vous les mobilisations concernant notre intégration dans la branche du ferroviaire alors que gouvernement, patronat voulaient nous intégrer dans la CCN des bars-cafés-restaurants ou des cantinières afin de nous sortir du ferroviaire. 

L’unité des travailleurs est notre force ! 

Il n’est pas trop tard pour les autres OS pour nous rejoindre et mettre en commun nos analyses. À la CGT, nous sommes convaincus qu’une démarche collective auprès de la SNCF permettra à celle-ci de revoir sa copie dans le cadre de son devoir de vigilance et d’imposer des normes en tant que donneuse d’ordre. 

Salariés de la restauration ferroviaire, impliquez-vous pour notre avenir et rejoignez l’appel de la CGT à se rassembler le 12 juin à partir de 12h00 devant le siège de la SNCF Voyageurs Campus Voyageurs, Rue Camille Moke, 93210 Saint-Denis. 

L’appel à la grève permettra de montrer notre détermination à ne rien lâcher sur nos conditions de vie et de travail et dessiner un avenir à notre profession. 

TOUS EN GRÈVE ET AU RASSEMBLEMENT LE 12 JUIN 2025 ! 

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LE 11 JUIN, METTONS LES NÉGOCIATIONS SOUS PRESSION !

Prime ASCT

| Les conditions sociales

Après les deux séquences de grève du 11 avril et du 5 mai derniers et le rassemblement ASCT/ ADC du 27 mai, la Fédération CGT des cheminots appelle les ASCT à poursuivre la mobilisation. Ainsi, à l’occasion de la première réunion spécifique sur la prime de travail, le 11 juin, la CGT appelle tous les ASCT à la grève pour poser les jalons de la victoire. 

 La CGT revendique la refonte et la revalorisation de la prime de travail avec l’élaboration d’un projet spécifique aux ASCT depuis 2021. Le 19 mai 2022, plus de 600 cheminots avaient participé au rassemblement organisé par la CGT pour remettre plus de 4 600 signatures de la pétition CGT. 

Depuis lors et malgré certains désengagements de la Direction, les différentes luttes et négociations ont permis la conquête de droits nouveaux. Pour la CGT, la lutte n’est pas terminée. En effet, la CGT compte remettre au coeur des débats et à l’ordre du jour des prochains rendez-vous avec la Direction la nécessité de renforcement du métier, qui doit impérativement conserver ses 4S et un niveau de formation élevé. 

Les exigences fortes et variées de la part des activités ont alimenté les profondes évolutions de ces dernières années (axes TGV, nouveaux établissements et périmètres, directions de ligne, ouverture à la concurrence et transfert de personnel, accentuation du service, exigence des connaissances et de l’environnement sûreté et juridique, apport puis maîtrise des nouvelles technologies, AUM, en attendant la STI OPE…). Tout cela a considérablement bouleversé le quotidien des ASCT. 

Le 27 mai 2025, plus de 400 ASCT et ADC ont répondu présents à l’appel de la CGT au rassemblement devant la direction de SNCF Voyageurs, à Saint-Denis. Dans ce contexte, la Direction a été contrainte de prendre de nouveaux engagements. À la suite de l’audience du 27 mai, la CGT a obtenu l’engagement d’ouverture de négociations constructives autour des primes de travail. De plus, le lancement officiel de l’audit concernant les commandes du personnel a été annoncé pour le 9 juin. 

Trois tables rondes de négociations sont d’ores et déjà programmées, le 11 juin étant la première date pour les ASCT. C’est une CGT déterminée et offensive qui se rendra à cette première réunion avec comme premier point revendicatif la fusion des éléments 3 et 4 (S1/S2) sur le taux le plus élevé de la prime de travail des ASCT. 

Aussi, la CGT appelle toutes et tous les ASCT, quels que soient leur activité et leur territoire, à mettre sous surveillance cette première réunion. 

C’est la raison pour laquelle la Fédération CGT des cheminots, dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle, appelle à agir massivement le 5 juin prochain par une grève « Toutes et tous cheminots ! » et le 11 juin, dans le cadre du premier groupe de travail Prime de travail ASCT. 

DANS TOUS LES ÉTABLISSEMENTS ET DANS TOUTES LES ENTREPRISES, TOUTES ET TOUS ENSEMBLE CHEMINOTS ! 

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UNE COMMISSION CENTRALE SANTÉ, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL CHEZ HEXAFRET : C’EST INDISPENSABLE !

Communiqué unitaire

| CSE/CCGPF

Les organisations syndicales représentatives d’Hexafret (CGT, SUD-Rail, UNSA et CFDT) portent un projet d’accord de fonctionnement du CSE incluant, de manière indissociable, la mise en place immédiate d’une Commission Centrale Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CCSSCT) et de CL CSSCT de proximité, comme sous le précèdent mandat. 

Lors du CSE O, le 13 mai dernier, les élus du personnel ont présenté à la direction un projet unitaire d’accord de fonctionnement du CSE. Ce projet a pour objectif de garantir une représentation cohérente à la fois aux niveaux national et local, au plus près des réalités des cheminots d’Hexafret, tout en assurant un cadre structuré, durable et transparent pour le dialogue social et la prévention des risques professionnels. 

À ce jour, après des bilatérales lors desquelles la direction a refusé de discuter de notre projet, elle se refuse toujours d’intégrer dans son projet une CCSSCT. Elle propose à la place la mise en place de sept commissions locales (CSSCT) qui se tiendraient tous les 3 mois et conditionne l’existence d’une instance centrale de coordination à l’émergence d’un besoin ponctuel laissé à la main de la direction et sans réel cadre juridique ! 

Cette proposition est le reflet de la pensée de la direction nationale : se débarrasser des sujets sur les usines ! 

La direction nationale nie les réalités de fonctionnement de l’entreprise. Hexafret regroupe plus de 4 000 cheminots répartis sur l’ensemble du territoire, sur plusieurs implantations, métiers et environnements de travail. Même si Hexafret est juridiquement un établissement unique, l’organisation interne correspond, dans les faits, à une structure multisites et multi-activités, répondant pleinement aux critères justifiant d’une commission centrale. 

Cette proposition est contraire à l’esprit du Code du travail. L’article L.2315-36 prévoit expressément la possibilité de mettre en place une CCSSCT dans les entreprises comprenant plusieurs établissements ou unités de travail distinctes, afin de coordonner l’action des commissions locales. 

Le fait même que la direction propose 7 CSSCT usine confirme l’existence d’une segmentation interne. Dans ce cas, l’absence d’une instance centrale constitue une rupture dans l’organisation du dialogue social et une faiblesse structurelle de la politique de prévention. 

La santé et la sécurité des salariés ne peuvent être pilotées de manière fragmentée ni activées en fonction de l’urgence par des usines qui ne cherchent qu’à faire des économies sur la sécurité. La prévention nécessite une structuration permanente, une cohérence globale et une coordination continue. La CCSSCT est l’instance légitime, nécessaire et attendue pour répondre à cet enjeu. 

Sa création permettrait notamment de : 

  •  coordonner les actions des CL SSCT et harmoniser les politiques de prévention à l’échelle de l’entreprise ;
  •  centraliser les données relatives aux risques professionnels, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles ;
  •  garantir une vision globale, unifiée et partagée des conditions de travail ;
  •  construire un dialogue social transverse et structuré sur les questions de santé, sécurité et conditions de travail ;
  •  pouvoir analyser le bilan HSCT, le bilan médical, le PAPRIPACT.

L’absence volontaire de CCSSCT constitue une carence dans l’organisation de la prévention et un renoncement à une politique cohérente de protection de la santé au travail. Le fait est que la direction nationale se calque sur les CSE TER pour promouvoir son projet, alors que ce fonctionnement est déjà défaillant au sein de la SNCF. 

Les organisations syndicales représentatives d’Hexafret réaffirment leur position unanime : la signature d’un accord de fonctionnement du CSE doit impérativement inclure la mise en place d’une Commission Centrale Santé, Sécurité et Conditions de Travail et de ses déclinaisons locales (CL HSSCT) 

Nous appelons la direction à respecter ses obligations. Il n’est pas question de négocier la santé et la sécurité des cheminots d’Hexafret sur l’autel de la pression économique voulue par la direction de la SNCF. 

LA SANTÉ, LA SÉCURITÉ DES SALARIÉS ET DES CIRCULATIONS NE SE FRAGMENTENT PAS. 

ELLES SE STRUCTURENT, SE PILOTENT, SE GARANTISSENT, COLLECTIVEMENT ET DURABLEMENT. 

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DÉVELOPPER LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE C’EST POSSIBLE !

Conférence de financement des infrastructures de transport

| Espace presse

 Le système ferroviaire ne peut s’autofinancer avec la règle d’or imposée à SNCF Réseau (forte limitation d’emprunt) et le versement d’une part conséquente des bénéfices au fonds de concours destiné au réseau par SNCF, comme l’y contraignent les réformes ferroviaires de 2014 et 2018. 

Le réseau doit être entretenu, régénéré et développé pour répondre à un nécessaire réaménagement du territoire, aux besoins de transports croissants, aux ambitions environnementales. Cela doit être envisagé comme un investissement dans le temps. 

Sans installations ferroviaires, sans cheminots, pas de trains ! Sans financement à la hauteur des enjeux, pas de service public, pas de report modal ! Ces évidences placent le financement du train public au centre des débats. 

La Fédération CGT des Cheminots met plusieurs propositions en débat : 

1) Des moyens pour financer le quotidien des cheminots et des usagers 

  • Arrêt des indemnités versées aux candidats non retenus dans le cadre des appels d’offres : entre 50 et 100 M€ d’argent public disponible par an.
  • Arrêt des créations de SPL et les transferts d’actifs (matériel roulant et ateliers de maintenance). Par exemple, la région Nouvelle-Aquitaine avait versé 6 M€ à SNCF Voyageurs dans le cadre du transfert partiel du matériel roulant en 2023, la Région Sud avait versé près de 22 M€ pour 4 ateliers de maintenance en 2021…

Si ces ressources sont, pour la CGT, amenées à disparaître dans le cadre d’un retour à une entreprise unique et intégrée : « la SNCF », il n’en demeure pas moins qu’en l’état, la réorientation de ces dépenses inutiles pourrait financer une partie de la production ferroviaire donc améliorer les conditions de travail des cheminots et les conditions de transport des usagers. 

2) Des moyens pour financer les investissements 

  • Renationalisation des autoroutes : Selon l’ART, en 2023, les sociétés d’autoroute ont réalisé un bénéfice global de 4,4 Mds € (4,1 Mds € de dividendes versés aux actionnaires).
  •  Captation d’une partie des plus-values foncières résultant du déploiement des SERM. On peut imaginer que les investissements dans les SERM, et la hausse de fréquence d’un train desservant une couronne au coeur de la métropole, auront également une répercussion, à la hausse, du prix du logement.
  • Fléchage de la TICPE : Le budget 2025 prévoit une ressource totale de 32,1 Mds € au titre de la TICPE. 
  • Faire appliquer partout le versement mobilité additionnel : Cette ressource pourrait rapporter environ 30 M€ par an par région, soit environ 375 M€ par an au total. 
  • La réorientation des financements de la Société des Grands Projets. 
  • Mise en place de l’écotaxe. 
  • L’arrêt de la remise faite par SNCF Réseau aux concurrents de SNCF Voyageurs sur l’activité grande vitesse qui constitue un autre exemple de dilapidation de ressources via un manque à gagner par le gestionnaire d’infrastructure. 
  • Le retour à une coopération européenne sur la grande vitesse en lieu et place à une concurrence : La concurrence européenne entre les entreprises publiques nationales est génératrice de surcoûts inefficaces, qui pourraient être évités avec un retour à un système de coopérations. 

Développer le rail public c’est répondre aux enjeux d’aménagement du territoire national, environnemental et sociétal qu’il convient de repenser en s’appuyant notamment sur le développement du train public de voyageurs et de marchandises (réouvertures de lignes, de gares, réhabilitation et création d’embranchements). 

Parallèlement, la sécurité ferroviaire doit impérativement être la pierre angulaire du système ferroviaire, sortie de toute équation financière. Elle ne saurait être une variable d’ajustement, une ligne budgétaire compressible. La sécurité des usagers et des cheminots exige un engagement financier inconditionnel et pérenne. 

Il faut donc revoir le financement du système ferroviaire, en créant les conditions pour que l’État retrouve sa place stratégique en la matière. 

Pour se faire, à l’appui de ressources existantes, permettant de financer les besoins en infrastructures sans créer d’impôts ni de taxes supplémentaires, la Fédération CGT des Cheminots propose l’élaboration d’une loi pluriannuelle de financement qui permette d’établir un calendrier, de fixer des priorités et d’avancer sur les investissements nécessaires au développement et à la modernisation du service public ferroviaire. 

DÉVELOPPER LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE C’EST POSSIBLE ET LA CGT A DES PROJETS RÉALISABLES ! 

→ Retrouvez la carte des projets CGT sur l’ensemble du territoire ! 

CONTACT SERVICE PRESSE COMMUNICATION
Cédric ROBERT
Tél : 01 55 82 84 32
com@cheminotcgt.fr 

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LA SÉCURITÉ N’EST PAS UNE OPTION !

Accident de Clacy-Mons

| Espace presse

 Le vendredi 30 mai au matin,  un nouvel accident grave a eu lieu à Clacy-Mons sur la ligne Paris-Laon. 

Les conséquences humaines auraient pu être encore plus dramatiques.

Sans attendre les conclusions de ces enquêtes en cours, la CGT exige de la direction SNCF les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des cheminots et des usagers. 

Sur la ligne Laon-Paris, un automoteur transportant des voyageurs a percuté le godet d’une minipelle, laissé dans l’entrevoie à la restitution de travaux. 

L’automoteur a déraillé côté entrevoie et la première partie du train a pris feu. Il a été éventré par le godet sur plusieurs dizaines de mètres dans la partie voyageurs, 400 mètres de voies endommagés, traverses cassées, 3 ruptures de rail. 

Les voyageurs et le conducteur ont été pris en charge par les secours et, fort heureusement, aucun blessé grave n’est à déplorer. 

La fédération CGT des cheminots salue par ailleurs le professionnalisme de l’agent de conduite et de l’ASCT qui ont fait preuve d’un sang-froid remarquable dans des circonstances exceptionnelles. 

Il s’agit d’un nouvel accident grave à la suite de la restitution de travaux sur un chantier très étendu, réalisé par plusieurs entreprises avec une sous-traitance en cascade, dans un contexte de délitement général de la formation professionnelle. 

Bien-sûr une enquête est nécessaire pour identifier clairement les causes de l’accident dont les circonstances sont similaires à de nombreux autres accidents ou incidents similaires. 

La Fédération CGT des cheminots exige : 

  • L’arrêt immédiat de la politique d’externalisation et la ré-internalisation de l’ensemble de l’activité ;
  • Des mesures immédiates pour renforcer la sécurité de tous les chantiers en cours et programmés ;
  • Des moyens humains et financiers pour l’infrastructure et les travaux ;
  • Un moratoire sur les réorganisations (Résonances…) ;
  • La mise en place de Comités de Proximité Santé, Sécurité et Conditions de Travail ;
  • Un socle de formation professionnelle commun de haut niveau pour tous les cheminots de la SNCF et de la branche ferroviaire.

LA CGT EXIGE QUE LA DIRECTION PRENNE DES MESURES IMMÉDIATES ET METTE EN PLACE LES MOYENS NÉCESSAIRES À LA SÉCURITÉ DES CHEMINOTS, DES VOYAGEURS ET DES CIRCULATIONS. 

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23 mai 2025

Matthieu Bolle-Reddat, Conducteur de trains à Paris, Membre du secrétariat du Syndicat CGT des cheminots de Versailles

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