HALTE À LA DISCRIMINATION FINANCIÈRE POUR LES CHEMINOTS DES DROM COM !
Les cheminots subissent déjà une double austérité : budgétaire côté gouvernement et salariale côté groupe SNCF. Mais les ultramarins doivent également faire face à l’inflation qui touche leurs territoires d’origine, tant pour s’y rendre que pour y séjourner.
Le budget des horreurs Lecornu 2026, pour préserver les ultrariches et les grandes entreprises, veut faire peser la quasi-totalité de l’effort budgétaire sur le reste de la population, avec, entre autres, les franchises et participations médicales passant de 100 euros à entre 250 et 350 euros par an et par personne, l’explosion du montant des complémentaires santé et les menaces, toujours actuelles, de sous-indexation des pensions et de rabotage des prestations sociales (allocations familiales, logement, adulte handicapé, RSA).
Pour les cheminots du groupe SNCF, c’est déjà une double peine, compte tenu du contentieux salarial existant : depuis dix ans, les cheminots ont vu leur point de salaire augmenter de 5,26 %, alors que, pour la même période, l’inflation a été de 17 %.
Mais la cherté de la vie dans les DROM-COM ampute davantage le pouvoir d’achat des cheminots qui en sont originaires : selon l’Insee, l’écart de prix pour les produits alimentaires peut atteindre jusqu’à 42 % entre les territoires d’outre-mer et la France hexagonale. À titre d’exemples, en Guadeloupe, les prix alimentaires ont bondi de 35 % en dix ans ; et à Mayotte, près d’un an après le passage du cyclone Chido, sur un an, les prix de l’alimentation augmentent davantage (+ 5,1 %) qu’au niveau national (+ 1,7 %).
À cela s’ajoute encore l’inflation sur les billets d’avion, les destinations antillaises figurant parmi les plus touchées par le phénomène. En Martinique, les services de transport enregistrent une envolée spectaculaire de + 8,7 %, portée notamment par le transport aérien national (+ 14,7 %).
Le GRH00385, gagné par la mobilisation des cheminots et du collectif fédéral DROM-COM, ouvre le droit aux cheminots bénéficiaires à une indemnité de participation aux frais de voyage (équivalente au prix du voyage, aller et retour, de l’agent et éventuellement de ses ayants droit, une fois tous les deux ans). Pourtant, seulement 20 % des cheminots qui peuvent en bénéficier en ont fait la demande en 2024 ! En effet, les montants de ces indemnités, équivalant aux prix des billets donc en forte augmentation, ont un impact considérable sur le revenu fiscal de référence, et donc sur l’ouverture des droits aux prestations sociales et familiales !
L’utilisation d’un droit, légitime et conquis pour le progrès social, ne doit pas entraîner la perte d’un autre !
C’est pourquoi la Fédération CGT des cheminots revendique la création d’un nouveau Statut du travail cheminot, garantissant des droits transverses mais aussi spécifiques, notamment pour les cheminots issus des territoires ultramarins.
Ensemble, exigeons notamment :
- la mise en place de l’échelle mobile des salaires et le rattrapage du contentieux salarial ;
- la mise en place de la grille salariale CGT unique pour tous les cheminots avec des garanties sur le déroulement de carrière, un avancement automatique et la reconnaissance des diplômes ;
- la mise en place d’un dispositif financier garantissant aux cheminots bénéficiaires du GRH00385 de ne pas être pénalisés par leur légitime usage des droits que leur confère cette réglementation !
LE 2 DÉCEMBRE, EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION AVEC LA CGT CHEMINOTS ET SES COLLECTIFS DROM-COM !
ALLONS CONQUÉRIR DE NOUVEAUX DROITS !
















