UNE DÉFERLANTE JEUNES CHEMINOTS POUR UN 1ER MAI HISTORIQUE !
Collectif Jeunes
« Ce vote m’oblige pour les années à venir » disait Emmanuel Macron au soir du 2nd tour des élections présidentielles de 2022. Alors qu’il n’a convaincu que 20 % des électeurs au premier tour, il veut aujourd’hui légitimer un programme politique auquel la majorité de l’électorat français n’a pas adhéré.
L’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ à la retraite n’est ni une obligation budgétaire, ni une priorité :
- inflation galopante sur les produits de première nécessité, sur l’essence, l’électricité, etc. ;
- conflit armé en cours aux portes de l’Europe ;
- urgence climatique et prévisions de dérèglements affolants à court terme,…
À cela, le Gouvernement choisit de répondre par une réforme des retraites injuste, injustifiée et de bafouer les principes démocratiques en muselant le débat parlementaire et en refusant les négociations avec les organisations syndicales.
La jeunesse n’en est pas moins déterminée à lutter pour des revendications de progrès social et environnemental : depuis le 19 janvier, lycéens, étudiants, jeunes salariés, dont beaucoup de jeunes cheminots, expriment leur colère à travers la grève, la manifestation et des actions locales.
Le groupe SNCF suit, sur de nombreux points, les méthodes gouvernementales de passage en force et de mépris des salariés : revalorisation salariale en-deçà de l’inflation, mise en concurrence des cheminots par la privatisation et filialisation de plusieurs secteurs d’activité, décisions unilatérales affectant les droits des cheminots, processus managériaux agressifs, explosion des collectifs de travail,…
Ces attaques ont donné lieu à de nombreuses luttes locales et nationales, dans lesquelles les jeunes cheminots ont pris toute leur place.
Le 1er mai 2023 doit être l’un des points d’orgue de ces luttes : partout, la jeunesse cheminote doit s’emparer de cette date, boussole historique de grandes revendications sociales, qui revêt un caractère particulier dans ce contexte de censure de la démocratie, de casse des droits des salariés et d’attaque contre le peuple.
Emmanuel Macron ne trouve pas de légitimité à la foule ? Le peuple ne lui en trouve aucune non plus.
La promulgation de la réforme des retraites en catimini dans la nuit du 14 avril ne sonne en rien le coup d’arrêt de la lutte : le retrait est toujours possible et reste notre objectif !
Répondons-lui par un coup d’arrêt de notre production et une présence massive de la jeunesse dans toutes les manifestations du territoire.
L’avenir est à nous, pas aux politiques ultralibérales au service des fonds de pension, des actionnaires et des grands patrons !
TOUS DANS LA RUE LE 1er MAI POUR EXIGER :
- Le retrait de la réforme Macron des retraites !
- Une augmentation générale des salaires au moins au niveau de l’inflation !
- La retraite à 60 ans avec un départ plus tôt pour les métiers pénibles, 50 et 55 ans pour les cheminots !
- Des conditions sociales et de travail a minima au niveau du statut, pour tous les cheminots !
- L’arrêt de la privatisation du service public ferroviaire !