LA COUPE EST PLEINE !
Journée d'action interprofessionnelle
Depuis plusieurs semaines, les questions liées aux salaires et au recul des services publics sont clairement posées sous différentes formes. Les luttes menées par les cheminots portent les mêmes sujets. Leur présence dans les manifestations interprofessionnelles en témoigne. Il convient toutefois d’augmenter la pression revendicative sur la direction SNCF et le Gouvernement.
Les politiques menées par la direction du Groupe Public Ferroviaire s’inscrivent dans la logique libérale de la politique gouvernementale.
Depuis le vote de la loi « Pacte ferroviaire » en juin 2018, le processus de déréglementation, de casse sociale et d’affaiblissement du service public ferroviaire est à l’oeuvre. Véritable porte-serviette du Gouvernement, la direction du GPF ainsi que l’UTP (patronat ferroviaire) s’activent, pour les premiers en tentant de passer en force concernant le pacte d’entreprise et ce, sans négociation, pour les seconds en bâclant la négociation de la CCN de la branche ferroviaire.
C’est bien le dogme de l’ouverture à la concurrence qui conduit à casser les repères métiers en introduisant une polyvalence qui n’a pour seul objectif de supprimer des milliers d’emplois. C’est bien cette même concurrence qui pousse nos dirigeants à enfoncer des coins sérieux dans les droits liés à notre protection sociale, à notre Statut, nos conditions de travail. C’est aussi cette fuite en avant vers la concurrence à tout prix qui génère externalisation des tâches, sous-traitance sans limite et recours aux contrats précaires.
Les cheminots créent des richesses, elles ont été estimées pour 2018 à 890 M€ malgré 37 jours de grève.
Un an après la parution du rapport Spinetta, devons-nous accepter sans broncher que celles et ceux qui se sont nourris sur le dos du service public SNCF depuis des décennies soient les mêmes qui, sans scrupules, en sont les bourreaux ? Combattre l’ouverture à la concurrence, c’est se battre pour conserver un service public ferroviaire en France. Cela est possible !
La Fédération CGT des Cheminots porte un projet complet « Ensemble pour le fer » toujours d’actualité qui va dans ce sens.
Elle exige entres autres :
- La réintégration des tâches sous-traitées ;
- Des embauches au Statut répondant aux besoins de la production ferroviaire ;
- L’arrêt de la fermeture des guichets, des lignes, des gares tous azimuts sans tenir compte des besoins exprimés par les populations ;
- Des augmentations générales des salaires et des pensions pour les cheminotes et les cheminots actifs et retraités ;
- Le maintien et le développement des droits sociaux, etc.
Les mensonges du Gouvernement et de la direction SNCF doivent cesser. Cela ne dépendra que de notre capacité à agir !
Réforme ferroviaire, pacte d’entreprise, avenir de nos métiers, de notre régime spécial, du système des retraites en général, salaires, pensions, sont autant de sujets qu’il va nous falloir appréhender de manière offensive !
La Fédération CGT salue les cheminots qui, une nouvelle fois, se sont mobilisés par la grève et les manifestations ce mardi 19 mars.
Elle les appelle d’ores et déjà à discuter, dans les chantiers, les bureaux, les dépôts, les brigades, aux nécessaires luttes qu’il conviendra de construire dans les prochaines semaines, tant dans l’entreprise qu’en dehors de l’entreprise.