LES INGÉNIEURS ET TECHNICIENS : UN ATOUT POUR LE FERROVIAIRE
Ingénieries du matériel
A l’heure où le ferroviaire devient la réponse évidente aux enjeux de transition écologique, le travail en coopération entre ingénieries devient incontournable pour le développement du matériel roulant et sa maintenance.
La coopération est l’outil pour inventer le ferroviaire de demain dans le respect du développement humain durable. Avoir des objectifs communs et non contraires, décidés ensemble est une décision de société gage d’efficacité.
Cette coopération doit reposer sur :
• Des ingénieries intégrées dans la SNCF qui a le retour d’expérience de la maintenance et l’expression du besoin (voyageurs et chargeurs, population et conducteurs, contrôleurs, équipement, circulation…) ;
• Des constructeurs qui ne se basent pas sur le profit des actionnaires.
Le TGV du futur, un bel exemple
Le programme TGV 20/20 (TGV du futur) a construit des solutions grâce au travail des ingénieurs de différentes entreprises. Il est né d’une volonté politique de réinventer le TGV pour le futur. La SNCF est sortie de sa logique de rédaction de cahiers des charges et de la relation client/fournisseur. Ce ne sont ni les juristes, ni les clauses commerciales qui font le progrès. Les ratés de la mise en circulation des nouveaux matériels démontrent l’impasse de cette pratique commerciale.
Malgré cette expérience, la logique de la direction est de démultiplier les fractures entre Technicentres Industriels et de Maintenance. Elle impose une part de plus en plus importante à la sous-traitance, aux prestations. Elle a budgèté en 2019 la suppression de nombreux postes dans les ingénieries. C’est une perte de savoirs pour tout le ferroviaire.
Gouvernement Macron, la finance au détriment de l’industrie
Le feuilleton de la fusion entre Siemens et Alstom oppose deux vieilles visions capitalistes. D’un côté, les fidèles à la dérèglementation européenne qui préfèrent la guerre économique interne. De l’autre, le gouvernement français, avec celui du patron de Siemens visant la réduction de l’outil de production avec 4 à 7000 suppressions d’emplois. Leur projet est financier : 1,8 Md€ de dividendes exceptionnels supplémentaires ont déjà été votés pour les actionnaires d’Alstom. Cette orientation est contraire au développement de la recherche ferroviaire.
La CGT croit en l’avenir du ferroviaire
Il faut une direction du Matériel forte qui ne s’efface pas derrière les activités. Alors que de nombreux matériels arrivent à leur mi-vie, il est urgent de planifier et réaliser leur modernisation.
Il y a aussi le devoir pour le report du transport des marchandises de la route sur le rail. La SNCF est propriétaire de wagons, via sa filiale. Il est impératif que nous prenions nos responsabilités pour désamianter, rénover et développer ce parc.
Cheminots des services, pôles et centres techniques, techniciens et ingénieurs, défendons nos emplois, nos formations, travaillons pour la SNCF et développons des coopérations avec les constructeurs.