ALERTE À L’ENCADREMENT SÛRETÉ
La Fédération CGT des cheminots et son Union Fédérale des Cadres et Maîtrises font le constat d’une montée notoire des Risques Psycho-Sociaux à l’encadrement de la Sûreté.
Que ce soit en opérationnel ou administratif, l’encadrement de la Sûreté nous alerte sur leur souffrance au travail.
La cause de ce mal-être vient principalement de la politique menée par les dirigeants de la Direction de la Sûreté et quelques serviteurs zélés qui relayent dans les DZS un climat électrique.
Le management par la peur : mise au placard, cadres « blacklistés », autant de manière de faire qui amènent un désengagement et une démotivation des cheminots encadrants.
Les conséquences s’en ressentent jusque sur le terrain. Les managers de proximité sont en première ligne. De par leurs fonctions, ils sont tenus d’appliquer des mesures qu’ils n’approuvent pas. Le relationnel avec les agents s’en trouve fortement détérioré.
En sus, la dégradation des conditions de travail et la crainte face à SNCF 2020, mais aussi de voir arriver une réglementation du travail dangereuse pour l’équilibre et la santé des cheminots de la SUGE motivent des vagues de démissions dans tous les collèges.
Les élus CGT du CSE SNCF ont interpellé le DRH de la Sûreté par le biais d’une déclaration spécifique SUGE le 17 septembre 2019. Nos propos ont porté sur la présentation de la dernière mouture du futur RH 0657 mais aussi sur le nombre de démissions en IDF comme en province.
La Direction a refusé de donner les chiffres mais s’est empressée de diffuser un « vrai/faux » particulièrement mensonger sur le sujet.
Il y a bien un flot de démissions à la Sûreté, sans compter ces demandes de mutations vers d’autres services.
Les raisons évoquées :
• Le management contre-productif de la part des dirigeant·e·s de la Sûreté ;
• Sentiment de ne pas pouvoir faire un bon travail face à un système de contractualisation qui assiège la Sûreté face aux exigences des Activités ;
• L’inquiétude sur l’avenir du service, avec des choix de la direction qui semblent plutôt l’hypothéquer ;
• Les mauvaises conditions de travail ne permettant plus l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle (non-respect des temps de repos, horaires imposés, impossibilité de récupérer par des journées courtes le temps déjà effectué, mise en place du forfait – jours, absence du droit à la déconnexion) ;
• L’absence de véritables parcours professionnels.
La Fédération CGT des cheminots porte des revendications spécifiques à l’encadrement maîtrise et cadre quant à leurs conditions de travail, à savoir :
• Mise en place d’un outil de décompte des heures travaillées ;
• Mise en place de dispositifs d’alerte à partir de ce décompte ;
• Mise en place de dispositifs de déconnexion sous la responsabilité de l’employeur ;
• Instauration des plages horaires de prise et fin de service variables pour les salariés dont les métiers le permettent ;
• Reconnaissance des qualifications par le salaire et non par des primes individualisées non soumises à cotisations.
La Fédération CGT cheminots a engagé un travail de rencontres et de débats sur le terrain, avec l’encadrement de la Direction de la Sûreté, des PCNS, de l’UDSUR et des Agences.
L’objectif étant, avant tout, d’échanger sur la base des revendications CGT mais aussi écouter les maîtrises et cadres sur leur quotidien au travail et recueillir leurs propositions que la CGT pourrait faire siennes.
Nous souhaitons casser l’isolement des cadres de la Sûreté, mais également faire savoir qu’aucun collège n’est épargné.
La CGT n’entend pas laisser se détériorer davantage les conditions de vie et de travail des maîtrises et cadres de la Sûreté. Nous ne pouvons pas laisser faire !
Il y a urgence à agir ensemble !