LES AGENTS DE MAÎTRISE ET LES CADRES DOUBLEMENT CONCERNÉS
L’exécutif du groupe décide de morceler la SNCF pour favoriser la privatisation lot par lot. Pas un établissement n’y échappe, tous les cheminots sont inquiets et ils ont raison.
La direction veut établir un cadre social au rabais pour les cheminots nouveaux embauchés, anciens contractuels et du cadre permanent. La fédération CGT, dans une lettre ouverte, refuse la parodie de discussions improductives où seul le recul social est envisagé.
Le rassemblent du 22 juin 2021 à Saint-Denis est une opportunité d’exprimer notre attachement au service public et à nos conditions de vie et de travail.
Sous prétexte d’ouverture à la concurrence, la direction de la SNCF éclate le réseau et son exploitation en une myriade de filiales, pour mieux privatiser le service public ferroviaire. Après avoir négocié, via son organisation patronale (UTP), une convention collective de bas niveau, la direction l’utilise pour aligner nos droits par le bas.
Pour elle, la réponse aux appels d’offres sera « tout, sauf la SNCF ! ». L’objectif est-il d’organiser le transfert des cheminots hors de la SNCF ? Pourtant, une organisation de la production intégrée permettrait d’augmenter l’efficacité tout en respectant les métiers. Les études d’appels d’offres coûtent des millions d’euros, sans aucune plus-value pour l’amélioration de la production.
Ce cloisonnement représente un surcoût de 10 à 118 % et une baisse de la sécurité et de la qualité. Résultat, l’encadrement et les appuis sont présentés par nos dirigeants comme des frais de structure à réduire !
La direction cherche à culpabiliser l’encadrement et à sacrifier l’emploi.
Loin de résoudre le sur-travail des Maîtrises et Cadres, elle veut réorganiser la ligne hiérarchique au risque d’accroître la pression.
Les encadrants, avec les pôles d’appui, ont un rôle essentiel pour la cohésion de la production et des collectifs de travail. Chaque jour, ils pallient les aléas dans l’intérêt général.
Non, nous ne sommes pas des frais de structure, mais une richesse pour l’entreprise.
Tous les cheminots sont concernés par ces choix politiques !
Désorganisation de la production, accès opaque aux parcours professionnels, grille salariale transformée en minima, destruction des métiers et des filières (examens, formation, etc.), dégradation de l’aménagement du temps de travail (cf. accord de branche), etc., disons non ! Il faut un véritable Statut Social pour tous les cheminots.
Le 22 juin 2021, les encadrants se mobilisent pour :
- Une réglementation claire, objective, connue de tous pour empêcher l’employeur de faire endosser à l’encadrement ses choix arbitraires ;
- Une évaluation sur le travail prescrit, et non sur des comportements subjectifs, qui génère de la stabilité, de l’égalité et de la solidarité entre les salariés ;
- Des moyens afin de prioriser l’organisation de la production et sortir de la gestion bureaucratique et de la contractualisation ;
- Une ligne hiérarchique ayant des responsabilités établies du DET au Chef d’équipe ;
- Des pôles d’appuis en proximité.
Les Techniciens et experts se mobilisent pour :
- L’intégration et l’embauche des prestataires dans les ingénieries, métiers de l’Informatique et les pôles d’appuis afin de conserver la maîtrise technique dans l’entreprise ;
- Accroître les technicités par la formation ;
- Développer la coopération des techniciens et experts par des programmes de recherches industriels et sortir du cloisonnement.
Pour la CGT, son Union Fédérale Cadres et Maîtrises, le travail de qualité passe par une organisation de la production qui s’appuie sur l’expertise des cheminots. Les électriciens d’EDF vivent le même démantèlement et partagent avec les cheminots l’envie de défendre le Service Public.
Notre avenir nous appartient !
Rassemblons-nous le 22 juin 2021 à Saint-Denis à 11h00 !
(Les cheminots convergeront ensuite place de la République avec les agents d’EDF)
La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots de tous services et tous collèges à se tenir prêts à agir, y compris par la grève !