EN ÉCHANGE DE 50, 100 € UN CARTON ROUGE !
Pour faire face à un sérieux manque de personnels aux Trains, les axes TGV, toujours à la pointe des fausses bonnes idées, ont décidé d’octroyer une « primette » aux ASCT.
En échange, les éventuels bénéficiaires s’engagent à travailler durant certains jours de pointe.
Pour la Fédération CGT, cette tentative, ainsi que celle qui consiste à « primer » le présentiel et stigmatiser les ASCT en maladie, cherchent à dissimuler une politique d’emploi peu ambitieuse en « achetant » la détérioration des conditions de vie et de travail.
L’été 2023 se dessine et la direction se dit prête à y faire face. Comment ? Par un lot d‘idées « ingénieuses » pour maintenir les cheminots en poste sur les périodes de pointe notamment.
Alors que les ASCT attendent l’apport des effectifs supplémentaires actés en décembre 2022, qu‘ils vivent des fortes contraintes liées à l’exercice de notre métier et de nos missions, qu’ils subissent depuis plusieurs semaines des dégradations de leurs conditions de couchage avec des épisodes fréquents de relogement lors des RHR, voici que les directions d‘axe entendent proposer, non pas des repos bien mérités, des augmentations de salaire ou les 32 heures, mais de travailler plus. Suivant l‘adage néo-libéral d’une frange de l’échiquier politique, ces directions proposent aux ASCT, en échange de 50 €, de travailler sur des périodes bien ciblées…, le « travailler plus pour gagner plus » version 2023 !
Pour la CGT, la réponse à l’accompagnement des trains est limpide, elle passe par des effectifs, et sûrement pas par l‘octroi de quelques euros supplémentaires qui dégraderont les conditions de vie et de travail des ASCT. La Fédération CGT considère cette proposition comme délirante et à l‘extrême opposé des attentes des ASCT notamment exprimées en fin d’année 2022 et encore actuellement dans leur engagement dans le conflit sur les retraites.
Pour financer nos retraites, renforcer et étendre notre régime spécial à tous les cheminots, il est nécessaire que l‘assiette de cotisation soit consolidée et étendue. Cela passe par l’augmentation des salaires et par l‘emploi, et non pas par des artifices patronaux.
Dans la période où la bataille bat son plein pour gagner une amélioration de notre système et prendre en compte nos réalités du quotidien, cette proposition est une provocation ! Confirmant plus que jamais le principe de « ne pas perdre la vie à la gagner », la Fédération CGT des cheminots dénonce ces manœuvres manichéennes qui n’ont qu’un seul but : la précarisation.
Dans cet esprit, voici que certains ESV ressortent des cartons les mauvaises idées qui avaient fait couler beaucoup d’encre au Matériel notamment. Les ASCT en maladie sont ainsi stigmatisés et coupables des pires maux… En revanche, force est de constater que ces mêmes ESV brillent par leur manque d’initiative et d’imagination pour améliorer les conditions de travail des agents.
Sous couvert d’une prise en compte d’une situation tendue en Prod, qu’elle crée et entretient elle-même par ses décisions et ses réorganisations incessantes et en y allouant un geste de « générosité », la direction entend introduire plus de précarité en normalisant le travail à la carte. L’enjeu de cette proposition vise à valider une politique d’emploi et salariale loin des besoins des cheminots et du service public.
LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS Y OPPOSE UN CARTON ROUGE !