Fédération CGT des Cheminots


STI-OPE : RÈGLEMENT DE COMPTE À LA SÉCURITÉ

CTN Trains

| Trains

L’évolution des règles européennes, le 28 juin 2024, va conduire à un abaissement considérable du niveau de sécurité. Les conséquences sur la formation, le salaire et le niveau d’emploi des ASCT pourraient s’annoncer tragiques.

Le règlement européen d’exécution RE 2023-1693 a modifié le règlement en vigueur concernant l’exploitation et la gestion du trafic du système ferroviaire. En supprimant 95 % des textes réglementaires sécurité dès cet été, ce dernier favorise l’ouverture à la concurrence et le dumping social par l’abaissement ou la SUPPRESSION des conditions de formation, d’habilitation et d’aptitude en matière de sécurité.

Les centres de formation, les centres d’aptitude médicale et les cheminots jusqu’alors soumis à l’arrêté TES (tâches essentielles de sécurité) sont immédiatement concernés par ce tsunami.

Les principales normes de sécurité vont être bouleversés.

  • Les tâches essentielles de sécurité et les conditions de formation professionnelle liées sont supprimées à compter du 28 juin.
  • Les directions des entreprises ferroviaires décideront, sans véritable cadre ou contrainte, des procédures et exigences relatives à la formation, à l’évaluation et au suivi des cheminots réalisant des tâches critiques pour la sécurité (TCS).
  • Seulement trois catégories de personnel seront reprises comme exerçant des TCS :
    • le personnel « d’accompagnement des trains » autre que l’ADC ;
    • le personnel qui exécute les tâches relatives à la préparation des trains ;
    • le personnel qui exécute les tâches liées au départ et à l’autorisation de mouvement des trains.
  • Les conditions d’aptitude physique et psychologique seront définies par la réglementation européenne sans que le cadre national ou d’entreprise ne puisse être plus exigeant.
  • Ce règlement met fin aux commissions de recours en cas d’inaptitude. Seul le tribunal administratif sera compétent.

Pour l’heure, l’UTP et la direction SNCF ne s’engagent pas à préciser ce qu’elles entendent par personnel d’accompagnement des trains. Ce manque de précision s’étend d’ailleurs jusqu’à la direction Bord. Pourtant, les conséquences à venir nécessitent un éclaircissement pour les ASCT.

La trajectoire visée est bien celle de favoriser le dumping social en abaissant le niveau de sécurité. Cela sous-entend la disparition des journées de formation sécurité (formation premier emploi et formations corpus), du suivi trimestriel de chaque agent et des visites d’aptitude.

Au 31 mars 2024, le niveau des effectifs était de 9 171 ASCT. Le remplacement des ASCT en formation sécurité, en suivi ou à la VMAS représente environ 7 000 journées par an et pourrait impacter près de 500 emplois d’ASCT.

D’autre part, l’abaissement des connaissances et de la formation professionnelle pourrait conduire à un nivellement par le bas de la reconnaissance de la qualification des ASCT. L’accord néfaste Classifications et Rémunérations a mis en oeuvre la cotation des emplois types pour le métier d’ASCT (classes 2, 3 et 4), notamment sur des critères de formation et de sécurité.

Enfin, la rémunération pourrait être impactée. En effet, la prime de travail code prime 24 est imbriquée avec les pratiques et sujétions sécurité.

L’Allemagne et l’Italie contestent cette application. Le patronat du ferroviaire et en premier lieu la direction SNCF peuvent tout à fait décider de normer et de maintenir ou améliorer les conditions de formation et d’aptitude.

Pour leur avenir, leur rémunération et leurs conditions de formation et de travail, les ASCT attendent des engagements clairs.
Imposons au patronat du ferroviaire et à la direction SNCF d’autres choix.

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5 JUIN : LA GRÈVE « TOUTES ET TOUS CHEMINOT-ES ! »

Info Luttes

| Les conditions sociales

La Fédération CGT des Cheminots appelle à faire du 5 juin, jour de grèves et de manifestations interprofessionnelles, une grande journée de grève des cheminots pour avancer sur nos revendications professionnelles.

ABROGATION DE LA RÉFORME DES RETRAITES

Nous avons été des millions en grève et en manifestation en 2023, toutes professions confondues, contre le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, imposé par 49-3.

Le 5 juin il y aura enfin un vote d’une résolution à l’Assemblée, présentée par le groupe GDR-K. Il faut respecter la démocratie : près de 70 % de la population soutien l’abrogation. Nous avons donc toute notre place à prendre dans ce processus en imprimant la force du mouvement social sur les décisions politiques.

TOUTES ET TOUS CHEMINOT·ES :
DES REVENDICATIONS COLLECTIVES !

Depuis plusieurs mois, la Fédération CGT des Cheminots mobilise les cheminots en proximité sur les sujets du quotidien, tel que l’emploi, les conditions de travail, les salaires et ce dans tous les métiers, quel que soit le collège.

Ces mobilisations reposent aussi sur des projets rassemblant l’ensemble des cheminots pour améliorer le quotidien et permettre à chacune et chacun d’entre nous de pouvoir bien travailler, d’être reconnu dans nos métiers et d’assurer un service public de qualité.

Le contexte concurrentiel dans le ferroviaire, que nous ne cesserons de combattre, nécessite par ailleurs de maintenir et développer des droits et des règles transverses à tous les cheminots de la SNCF, qu’ils soient en CDI ou statutaires et plus globalement à l’échelle de la branche.

Pour que ce projet commun prenne corps, la Fédération CGT des Cheminots revendique dans un premier temps :

  • Des augmentations de salaire et la mise en place d’une grille unique des salaires (cheminots en CDI et statutaires).
  • Un accord de haut niveau sur la formation professionnelle qui permette à chacun de s’approprier son métier et tracer des perspectives de carrière.
  • De l’emploi supplémentaire pour permettre d’assurer la charge de travail dans l’ensemble des établissements.
  • L’amélioration des conditions de travail et de l’organisation du travail en proximité.

C’est pourquoi, du 04 juin 19h00 au 06 juin 08h00, la Fédération CGT des Cheminots appelle l’ensemble des cheminots, de tous les métiers, de tous les collèges à agir par la grève pour imposer à la direction un contenu de négociations qui réponde à nos exigences.

L’UNITÉ DES CHEMINOTS : LA PRIORITÉ POUR GAGNER !

Fidèle à son fonctionnement, la CGT des Cheminots entend créer toutes les conditions pour obtenir satisfaction sur les revendications qui concernent l’ensemble des cheminots.
Pour cela elle propose, mobilise et négocie. La Fédération CGT des Cheminots continuera de construire partout où cela est possible l’unité cheminote et syndicale la plus large pour gagner !

LE 5 JUIN,
PROFESSIONNELLEMENT ET INTERPROFESSIONNELLEMENT :
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION !

Préavis CGT n°250605 01 101 X code Pacific 28377

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NE LAISSONS PAS DÉRAILLER NOS SERVICES MÉDICAUX SNCF !

Cabinets médicaux

| Services communs

À l’heure où les services médicaux font face à de nombreuses menaces en lien avec l’instauration de la complémentaire santé obligatoire et la mise en œuvre du règlement européen STI OPE, la CGT appelle tous les cheminots à la vigilance
et la mobilisation.

Dès le 5 juin, imposons tous ensemble le développement de nos services de santé SNCF et de meilleures conditions de travail pour les personnels.

LA SITUATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ EST PRÉOCCUPANTE.

Aujourd’hui, les services médicaux SNCF sont en souffrance. Malgré des besoins de suivi et de prise en charge en augmentation, la Direction poursuit le non-remplacement des départs, le gel des embauches et la répression salariale. Elle évoque même un « dépoussiérage » des CFAS (centres ferroviaires d’aptitude sécurité) sans aucune considération humaine ni proposition de transfert en santé au travail ou en soins pour les soignants.

Dans le même temps, des postes d’infirmier·e restent vacants ou sont supprimés. Secrétaires et infirmier·e·s tiennent plusieurs postes, des alternantes font office de secrétaires et des assistantes de santé au travail formées attendent la création du poste promis. Par conséquent, le nombre d’agents gérés par les gestionnaires de guichet Médecine du travail augmente considérablement, alors que leur effectif actuel ne permet pas d’assurer des remplacements lors de leurs absences.

De plus, les professionnels sont soumis à de multiples outils, avec pour seule formation des e-learnings sans temps dédié supplémentaire, en raison d’un effectif restreint. La Direction fixe des objectifs de plus en plus exigeants sans les ressources nécessaires, notamment en prévention et diverses missions, et insiste sur des « taux d’ancrage » des VIP (visite d’information et de prévention) en constante augmentation.

Cette pression entrave la pleine réalisation de la mission de santé publique et de protection des travailleurs. Ces conditions délétères nuisent au suivi régulier, à la qualité de vie au travail des cheminot·e·s et à la sécurité, éloignant les soignants de leur vocation au détriment de la santé des cheminot·e·s.

Les médecins, en sous-effectif chronique, ne peuvent répondre aux besoins, et les délais de visite s’allongent de manière très inquiétante. Cette négligence touche également les laboratoires, dans lesquels le maintien d’un personnel compétent et d’équipements performants est pourtant fondamental. Pourtant, la Direction semble les reléguer au second plan dans sa vision de la « modernisation ».

Pour la CGT, on ne soigne pas les cheminot·e·s avec des outils numériques mais avec du personnel soignant qualifié et en nombre. Ce n’est pas seulement un problème de conditions de travail mais une question de santé publique et de sécurité ferroviaire. Sans personnel qualifié (secrétaires médicales, infirmières et médecins) et sans la technicité et l’expertise des personnels de laboratoire, ce sont les cheminot·e·s, les trains et les usager·e·s qui sont en péril. La médecine du travail est un droit fondamental et un enjeu de sécurité. Sans soignants, les visites médicales, la santé et l’avenir de chacun sont en danger.

Il est impératif de souligner également le rôle crucial des laboratoires et de leur personnel hautement qualifié. Leur technicité pointue est indispensable pour des diagnostics précis et un suivi biologique fiable de la santé des cheminot·e·s. La qualité de leur travail contribue directement à l’efficacité de la médecine du travail et à la sécurité ferroviaire.

AGIR POUR LA SANTÉ ET POUR L’AVENIR !

Face au démantèlement méthodique des cabinets médicaux, la CGT oppose le recrutement massif en CDI d’infirmières, secrétaires et médecins du travail. De même, les laboratoires doivent bénéficier des investissements nécessaires en lien avec leur expertise technique essentielle.

La CGT reste mobilisée et poursuivra la défense des salarié·e·s jusqu’à l’obtention des revendications. Pour exiger des réponses, une nouvelle demande de concertation immédiate (DCI) sera envoyée très prochainement pour revendiquer :

  • l’arrêt de la dégradation des conditions de travail ;
  • le recrutement massif en CDI d’infirmières, secrétaires médicales, médecins, technicien·ne·s de laboratoire ;
  • la reconnaissance des diplômes et spécialités de toutes les infirmières à la classe 6 ;
  • l’accès aux postes de GMT et AST pour les secrétaires de laboratoire ;
  • le respect des effectifs réglementaires afin d’éliminer la surcharge de travail ;
  • l’accès aux soins pour tous (contractuels, retraités et ayants droit) ;
  • l’arrêt de la répression salariale ;
  • la présentation d’un réel projet concernant l’avenir et la pérennité des CFAS et de leur personnel ;
  • une véritable évaluation de l’état de santé des cheminot·e·s ;
  • la réintégration des services médicaux dans une entreprise unique et intégrée.

D’ores et déjà, la CGT appelle l’ensemble des cheminot·e·s des services médicaux à agir et à rejoindre la CGT pour construire ensemble un autre avenir pour nos services de santé !

 

TOUTES ET TOUS
EN GRÈVE
LE 5 JUIN 2025 !

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FÉMINISTES TANT QU’IL LE FAUDRA…

| Droits des femmes

L’accord en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité arrive à son terme.

Le collectif femmes-mixité fédéral CGT, impliqué auprès de ses collectifs régionaux, a décidé de dénoncer l’accord actuel afin d’imposer des négociations et de gagner de nouveaux droits pour les cheminotes et les cheminots.

Alors qu’un nouvel accord doit être négocié prochainement, la CGT souhaite, en premier lieu, élargir son champ d’application à l’ensemble des sociétés SNCF, ainsi qu’aux filiales Voyageurs issues d’appels d’offres dans le cadre des contrats de service public, au GIE, à Hexafret et à Technis.

UN ACCORD PAS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

Sous couvert de nombreux tableaux et indicateurs sans réelles données exploitables, la direction se gargarise, même au-delà de nos frontières, de ses actions pour une féminisation du rail… Mais la réalité des cheminotes et cheminots est bien différente !

Le taux de féminisation dans les métiers dit techniques reste encore très faible. Encore de trop nombreux sites de travail n’ont pas de vestiaires ou de toilettes pour les femmes, avec eau et savon. Pour les roulants, le temps pour s’y rendre n’est pas pris en compte, y compris avec des crochets de plus en plus courts dans les roulements.

La surreprésentation des femmes dans d’autres métiers (infirmières, médicosociaux…) démontre qu’un travail sur la mixité doit être véritablement engagé.

Aussi, dans l’encadrement, la mixité doit également progresser, les femmes et les hommes doivent avoir les mêmes possibilités d’accès à tous les postes à responsabilité.

Les inégalités salariales persistent et s’intensifient selon les bassins d’emploi et selon les métiers depuis la transposition de l’accord de branche « Classifications / Rémunérations ». De plus, les indicateurs fournis par la direction ne permettent pas de réaliser une mesure précise de l’écart existant.
Pour la CGT, la direction doit s’engager à transmettre aux représentants du personnel, le salaire médian genré par classe, par ancienneté, pour permettre une analyse très précise de la situation.

Enfin, toute discrimination doit être dénoncée et l’entreprise doit garantir une égalité salariale à tous les cheminots contractuels ou statutaires.

GAGNONS L’ÉGALITÉ GRÂCE À NOS REVENDICATIONS

À travers sa revendication pour un Nouveau Statut du Travail Cheminots, la CGT est force de proposition pour gagner de nouveaux droits, l’égalité professionnelle, lutter contre les discriminations et améliorer les conditions de travail. Elle mettra tout en œuvre, dans le cadre des actions proposées, pour les faire appliquer.

Lors des prochaines négociations sur l’accord en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité, la CGT exigera :

  • La mise en place de la grille unique salariale garantissant la reconnaissance des savoirs et savoir-faire, un déroulement de carrière automatique et un salaire mensuel minimum sans diplôme et sans ancienneté de 2 000 € afin de gommer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
  • Des indicateurs précis sur le salaire médian par classe et par ancienneté doivent être fournis afin de rectifier les inégalités si elles existent.
  • La création de comité de Proximité Santé-Sécurité-Conditions de travail pour permettre l’amélioration des conditions et de l’organisation du travail : mise en place des 32 heures sans perte de salaire pour tous les cheminots, aménagement des locaux (vestiaires, toilettes avec eau et savon, salle d’allaitement, …), respect de l’équilibre vie privée/ vie professionnelle.
  • Une formation professionnelle de qualité avec des délais de prévenance de 2 mois minimum, la prise en charge des frais d’hébergement, des frais de garde afin de permettre aux parents de mieux s’organiser et de pouvoir s’émanciper dans leur travail.
  • Une meilleure prise en compte de la maternité avec de nouveaux droits lors de la grossesse, PMA, FIV et démarche d’adoption avec autorisation d’absence pour conjoint et une réelle prise en compte du retour de la femme après sa grossesse.
  • La progression du recrutement des femmes afin de gagner la mixité dans tous les métiers du ferroviaire. Le budget alloué doit être conséquent et doit permettre l’adaptation des tenues et des outils à toutes les cheminotes et cheminots et des objectifs chiffrés doivent apparaître dans l’accord.

ENSEMBLE, ALLONS GAGNER
NOS REVENDICATIONS POUR PERMETTRE AUX FEMMES D’ACCÉDER
À TOUS LES EMPLOIS DE LA BRANCHE FERROVIAIRE !

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LE 5 JUIN 2025, MANIFESTONS POUR NOS DROITS ET NOS REVENDICATIONS !

Mobilisation des retraité·e·s

| Retraités UFR

Reconquête de la Sécurité sociale et de notre régime spécial de protection sociale, soyons à l’offensive car en face de nous, le capital est à la manœuvre pour démanteler tout notre socle social, la Sécurité sociale.

Les retraités sont toujours dans le viseur du gouvernement et du patronat. Il n’y a pas de journée où les médias aux ordres du capital ne tentent pas de nous démontrer que les retraités seraient des nantis, des privilégiés face aux plus jeunes. Tout juste si l’augmentation des pensions en début d’année (juste application du Code de la sécurité sociale) n’a pas « ruiné » le pays ! Ils oublient volontairement de parler des cotisations sociales qui sont assises sur la richesse créée par le travail et qui sont du salaire. Rien à voir avec l’impôt, qui est assis sur les revenus, contrairement à l’amalgame volontaire qui nous est régulièrement divulgué.

La cotisation sociale est au coeur du principe de solidarité. Elle est prélevée sur la richesse produite. À côté du salaire direct versé aux travailleurs qui finance les besoins pour le mois, les cotisations sociales correspondent, elles, à la part du salaire qui est socialisée pour financer la prise en charge de la maladie, des accidents du travail et maladies professionnelles, de la retraite et de la famille. Faire la distinction entre cotisations sociales « patronales » ou salariales est une pure construction du capital qui s’inscrit dans la remise en cause des fondements même de la Sécurité sociale !

Le terme de « charges sociales » est un scandale ! Le travail n’est pas une charge mais l’origine des richesses produites. Les cotisations sociales, qui prennent la forme « de charges sociales » dans la bouche du patronat, sont une part du salaire qui n’est pas directement versée au travailleur, mais socialisée pour financer la Sécurité sociale. Ainsi, les politiques qui militent pour redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs en baissant les cotisations sociales prônent en fait une baisse du salaire avec pour conséquence l’affaiblissement du financement de la Sécurité sociale, rendant, de fait, encore plus difficile l’accès aux soins et remettant en cause l’avenir de notre régime de retraite par répartition ! Ce serait la triple peine pour les travailleurs actifs et retraités.

Pourtant, la Sécurité sociale fait partie de notre quotidien, de nos vies. Pour beaucoup, elle est tellement indispensable qu’elle semble avoir toujours existé. Depuis sa création il y a 80 ans, en 1945, avec les ordonnances des 4 et 19 octobre sous l’impulsion du Conseil national de la Résistance (CNR), le capital n’a eu de cesse de s’attaquer à la Sécurité sociale, une des conquêtes majeures du monde du travail portée par la CGT et le ministre communiste Ambroise Croizat. Ainsi, il déclarait, lors de la présentation de cette loi : « Rien ne pourra se faire sans vous (…). La Sécurité sociale n’est pas qu’une affaire de lois et décrets. Elle implique une action concrète sur le terrain, dans la cité, dans l’entreprise. Elle réclame vos mains… » Chacun mesure comment ses propos sont d’actualité aujourd’hui, et c’est cette démarche qui nous anime dans la construction des mobilisations, comme pour la journée du 5 juin 2025.

Mais les différentes réformes qui ont eu lieu ces dernières décennies, comme celle imposée par E. Macron sur les retraites en 2023, ont pour seul objectif de toujours mieux répondre aux seuls intérêts du capital, qui n’a jamais supporté de voir une partie de la richesse créée par le travail lui échapper. Il cherche à accaparer cette manne financière par de l’assurantiel comme les complémentaires santé obligatoires (CSO) ou la capitalisation. Rappelons les propos tenus par Denis Kessler en 2007, alors vice-président du Medef : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » C’est bien ce que font les gouvernements successifs depuis plusieurs années, avec une accélération du processus de casse de notre protection sociale depuis l’arrivée d’E. Macron en 2017.

D’où l’importance de revenir sur les fondamentaux, sur le financement de la Sécurité sociale par la cotisation sociale partie intégrante du salaire. Pour la CGT, la reconquête de la Sécu, c’est permettre à chacune et chacun de faire face à tous les événements et aléas de la vie. Dans le même temps, la Fédération CGT des cheminots et son UFR revendiquent l’extension du régime spécial de prévoyance à l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire. De leur embauche à la fin de vie, les cheminots doivent pouvoir bénéficier des prestations servies par le régime spécial de prévoyance et ainsi avoir accès aux cabinets médicaux SNCF sans restriction d’âge ! Il est indispensable de poursuivre le combat pour stopper la suppression de cabinets médicaux SNCF et gagner la réouverture et la création de nouveaux cabinets pour un meilleur maillage du territoire.

La campagne lancée par l’UFR CGT Cheminots « La santé, un droit à reconquérir ! » s’appuyant sur une démarche de reconquête de la Sécurité sociale et de notre régime spécial s’inscrit également dans la construction revendicative pour un nouveau Statut du travail cheminot (NSTC) que porte la Fédération CGT des cheminots. Outre le régime spécial et les cabinets médicaux pour les retraités, porter le NSTC, c’est aussi agir pour nos facilités de circulation, pour l’accès des retraités aux activités sociales, sportives et culturelles aujourd’hui sous tensions avec l’éclatement de la SNCF, pour le logement qui est une préoccupation majeure et un poids financier pour de nombreux retraités et futurs retraités…
Le 5 juin, avec la CGT, exigeons :

  • la revalorisation immédiate des retraites et pensions de 10 % ;
  • l’indexation des pensions sur le salaire moyen ;
  • une réforme du financement de la Sécurité sociale qui soit basé exclusivement sur la cotisation sociale prélevée sur des éléments de rémunération élargis ;
  • l’arrêt de toutes les exonérations de cotisations sociales ;
  • la suppression de la CRDS, de la CASA, de la CSG et sa transformation en cotisation sociale ;
  • l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 et le retour de l’âge légal de départ à 60 ans et des mesures de départ anticipé pour les métiers pénibles.

TOUS ENSEMBLE,
RETRAITÉ·E·S, SALARIÉ·E·S, JEUNES, PRÉCAIRES,
LE JEUDI 5 JUIN 2025, PARTICIPONS MASSIVEMENT

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À LA TRACTION : AGIR ENSEMBLE POUR GAGNER !

Actions de juin

| Traction

La séquence de grève débutée le 5 mai, qui a été marquée par une importante mobilisation, a permis d’arracher l’ouverture d’une première table ronde de négociation le 4 juin prochain sur la prime de traction.

Nous devons la mettre sous pression par la grève.

POUR LA REFONTE DE LA PRIME DE TRACTION, ON AMPLIFIE LA PRESSION LE 4 JUIN !

À la SNCF, la prime de traction des agents de conduite, en place depuis 1973, est un sujet central mais trop longtemps laissé à l’abandon. Obsolète, inéquitable, injuste : son mode de calcul ne répond plus aux réalités actuelles.

Pourtant, cette prime reste essentielle pour reconnaître les spécificités techniques du métier d’agent de conduite et valoriser le savoir-faire. La CGT fait de la refonte des primes de traction une priorité depuis plusieurs années.

La CGT porte un projet clair, lisible et ambitieux, qui revalorise l’ensemble des primes de traction tout en réduisant les écarts. Ce projet efface les problématiques actuelles, permet une meilleure reconnaissance du métier et améliore le financement de notre protection sociale et de nos retraites.

Le 4 juin prochain, une table ronde à la traction est prévue pour aborder la question de la prime de traction. La CGT revendique de revoir intégralement le calcul de la prime. Pour la CGT, cette réunion doit fixer les fondations d’une réelle négociation sur ces sujets. C’est pourquoi la CGT appelle les cheminots de la traction à agir par la grève ce jour-là.

La CGT propose d’organiser ces rencontres à partir des 3 thèmes structurants de son projet :

  1. Prime de base garantie : la CGT revendique 32,63 € par jour versés y compris en cas d’absence pour maladie, inaptitude, inutilisation. À titre d’exemple, un SU est actuellement rémunéré 15,46 €.
  2. Prime de technicité : pour reconnaître les compétences spécifiques du métier (Service Train, TGV, Interopérabilité, Fret, etc.).
  3. Prime de production : comprenant le temps de travail effectif, le temps en tête de train et le travail de nuit.

LE 5 JUIN, UNE AUTRE ÉTAPE DE GRÈVE POUR GAGNER, TOUTES ET TOUS MOBILISÉS !

La stratégie de la CGT a renforcé la nécessité de se mobiliser toutes et tous ensemble pour gagner.

Pour la CGT, le nouvel agenda social issu de la mobilisation de ces dernières semaines doit permettre d’engranger des revendications portées et partagées depuis plusieurs années.

La CGT appelle tous les cheminots à une journée de grève tous services le 5 juin 2025 pour gagner notamment :

  • l’ouverture d’une véritable NAO salaires en 2025,
  • la refonte/revalorisation des primes de travail,
  • l’instauration d’une grille unique des salaires pour les cheminots statutaires et contractuels,
  • l’amélioration des dispositifs de CAA existants.

 

ALORS QUE CHACUN A PU FAIRE SON CALCUL GRÂCE AU SIMULATEUR CGT  : Utiliser le simulateur

LE MOMENT EST VENU D’IMPOSER NOS CHOIX !

INFORMEZ-VOUS DANS VOS SYNDICATS DE SITE CGT
ET REJOIGNEZ-NOUS !

LE 4 JUIN : EN GRÈVE POUR NOTRE MÉTIER !
LE 5 JUIN : EN GRÈVE PARCE QUE TOUS CHEMINOTS.

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ASCT : AGIR ENSEMBLE POUR GAGNER !

Actions de juin

| Trains

Après la séquence de grève conjointe avec les ADC débutée le 5 mai dernier, la direction est contrainte d’ouvrir des négociations sur l’organisation du travail, la prime de travail des ASCT et annonce un rendez-vous salarial en septembre.

D’ores et déjà, la CGT appelle les ASCT à mettre ces prochaines échéances sous la pression de la grève le 11 juin prochain !

LE 11 JUIN, EN GRÈVE POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS SPÉCIFIQUES MÉTIER !

Alors que la direction entend vider et remettre en cause le métier d’ASCT, la CGT entend, elle, remettre au centre des débats une conception transverse du métier, avec comme élément central les 4S quelle que soit l’activité.

La stratégie de la CGT appelant les ASCT et les ADC à la convergence d’action a conduit la direction de la SNCF à faire des annonces :

  • Sur l’organisation du travail, une première réunion s’est déroulée le 29 avril en vue de lancer un audit sur le respect des roulements et de la règlementation du travail. La Fédération CGT, avec ses militants, réalise d’ores et déjà son propre audit en associant les cheminots des bureaux de commande.
  • Concernant la prime de travail, la direction s’est engagée par écrit à réunir3 tables rondes de négociations, dont une première dès le 11 juin.

Le 11 juin, la CGT portera la fusion des éléments 3 et 4 de la prime de travail actuelle avec un alignement sur le taux le plus élevé.

Les 2 rencontres qui suivront seront l’occasion d’avancer sur la visibilité et la reconnaissance de la technicité du métier à travers la création d’un nouveau pilier de notre prime de travail.

La ligne de conduite de la CGT est claire et sans ambiguïté, elle s’inscrit dans les suites de la pétition remise à la direction le 19 mai 2022 avec plus de 4 000 signatures.

La stratégie de la CGT a renforcé la nécessité d’une mobilisation de tous les cheminots, ensemble, pour gagner.

La CGT appelle à une journée de grève « toutes et tous cheminots » le 5 juin 2025 pour gagner notamment sur :

  • l’ouverture d’une véritable NAO salaires en 2025,
  • la refonte/revalorisation des primes de travail,
  • l’instauration d’une grille unique des salaires pour les cheminots statutaires et contractuels,
  • l’amélioration des dispositifs de CAA existants.

LE 11 JUIN : EN GRÈVE POUR NOTRE MÉTIER !
LE 5 JUIN : EN GRÈVE PARCE QUE TOUS CHEMINOTS !

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LES SALAIRES, C’EST MAINTENANT ET ENSEMBLE !

| Les conditions sociales

Si, comme nous, tu veux un meilleur salaire avec :

  • la reconnaissance de tes formations, de tes diplômes et de ton ancienneté,
  • un déroulement de carrière automatique soustrait à l’arbitraire patronal et aux discriminations qui te permet au minimum de doubler ton salaire sur une carrière (sans changer d’emploi et sans formation supplémentaire),
  • la valorisation de ton expérience, de ton savoir et de ton savoir-faire, de ton métier,
  • l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
  • la réduction de la pénibilité avec un départ anticipé avec de meilleures conditions de rémunérations à la retraite.

Si comme nous, tu as la conviction que, statutaires ou contractuels, nous sommes « TOUTES ET TOUS CHEMINOTS », alors fais comme des milliers de cheminots, informe-toi dans les syndicats de site CGT et rejoins-nous pour porter :

la grille unique des salaires pour tous les cheminots

Viens calculer ton salaire CGT en cliquant iciimage tel avec calcul salaire

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LES CHEMINOTS BOUSCULENT LA DIRECTION !

Aux cheminots des filières Trains et Traction

| Traction

C’est grâce à la stratégie CGT permettant de faire agir ensemble les deux filières Traction et Trains que la direction de SNCF Voyageurs a réuni deux groupes de travail (28 et 29 avril) sur les questions des commandes du personnel. Elle programme également deux rencontres sur les primes métiers (4 et 11 juin).

Alors que la direction fermait la porte à toutes discussions tant sur l’organisation du travail que sur les primes métiers, la pression des cheminots fait bouger les curseurs.

Rencontres des 28 et 29 avril sur la commande du personnel.

Pour la CGT, ces réunions techniques ne sont pas encore à la hauteur. Par ailleurs, la direction annonce faire appel à un cabinet extérieur pour identifier les problématiques rencontrées par les cheminots (planning, gestion des congés, commandes des roulants, IMC, métier GM).

Nul besoin d’avoir recours à un cabinet extérieur alors que nous portons tant nationalement que localement, tous les jours et ce depuis des mois l’ensemble de ces sujets.

Nos revendications permettent d’améliorer les conditions de travail et de vie, notamment sur les conceptions roulement et le volume en emploi nécessaire pour assurer la charge de travail.

Les experts du chemin de fer, ce sont les cheminots ! La CGT va poursuivre le travail en proximité afin de construire les revendications sur l’organisation du travail, au plus près, dans les résidences, dépôts et collectivement.

La CGT exige dans un premier temps :

  • La prise en compte du niveau d’effectifs nécessaire pour assurer la charge de travail,
  • La prise en compte des revendications des cheminots en charge de la programmation notamment en matière de formation initiale et continue,
  • La prise en compte des temps de parcours (pied, taxi, bus, etc…) en temps de travail pour se rendre sur les lieux d’hébergement en RHR,
  • Le respect des temps de repos à domicile et hors résidence,
  • La non modification des JS commandées en respect de l’accord d’entreprise,

Primes métiers, après le blocage de la Direction : exigeons des avancées !

La CGT revendique la refonte et revalorisation des primes de travail dans tous les métiers depuis des années. Nous porterons donc lors des rencontres des 4 et 11 juin, les revendications spécifiques des filières Traction et Trains. La CGT a bâti des projets concrets qui nourriront de véritables négociations qui doivent s’ouvrir.
La Direction annonce vouloir avancer sur ce sujet dans le cadre des prochaines NAO de janvier 2026. Elle est cependant contrainte d’annoncer des discussions Groupe sur la rémunération dans les prochaines semaines et en septembre. La CGT continue d’exiger, avec les cheminotes et les cheminots, l’ouverture de NAO dès 2025.

La Fédération CGT des Cheminots appelle les cheminots de la Traction et des Trains :
À élever le rapport de force à partir du 5 mai,
À mettre sous pression de la grève les tables rondes « primes métiers » des 4 juin (filière Traction) et 11 juin (filière Trains),
À s’inscrire dans l’action de grève « Toutes et tous cheminots » du 5 juin 2025.

Plusieurs métiers, une seule profession : CHEMINOTS !

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GOUVERNEMENT ET PATRONAT À L’OFFENSIVE POUR À NOUVEAU RACKETTER LES RETRAITÉS !

Abattement 10 %

| Retraités UFR

Depuis quelques jours, les retraité·es sont à nouveau la cible des membres du gouvernement, du patronat et de pseudo-experts ou économistes. Tous se succèdent dans les médias pour, à nouveau, opposer les retraité·es au reste de la population.

Le Premier ministre accuse les retraité·es d’être responsables de la moitié du déficit de la France. La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, prodigue des arguments pour défendre la suppression de l’abattement fiscal de 10 % octroyé aux retraité·es, abattement en vigueur depuis 1978 qui visait à neutraliser les réformes du calcul de l’impôt sur le revenu et à atténuer, en partie, la perte de revenu au passage à la retraite. Cet abattement n’a aucun lien avec la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, contrairement aux propos tenus par le président du Conseil d’orientation des retraites et par celui du Medef.

Cette mesure avait déjà été envisagée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025. La mobilisation des retraité·e·s avait contraint le gouvernement de l’époque à faire machine arrière. Sous couvert de l’objectif de faire 40 milliards d’euros d’économies dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement 2026, c’est à nouveau sur le PLFSS qu’on veut faire des économies en ressortant le projet des cartons, ce qui permettrait de récupérer, sur le dos des contribuables retraité·e·s, 4,5 milliards d’euros. Si cette mesure était mise en oeuvre, elle impacterait plus de 11 millions de retraité·e·s, qui verraient leur taux d’imposition augmenter, et plus de 500 000 retraité·e·s deviendraient imposables, une nouvelle attaque contre le niveau de vie des retraité·e·s avec des impacts au-delà du niveau d’imposition. En effet, l’augmentation du revenu fiscal de référence aura des conséquences sur le taux de CSG, l’accès à certaines aides, allocations ou accès au logement social soumis à conditions de ressources. Décidemment, pour E. Macron et ses gouvernements successifs, les retraité·e·s sont dans le viseur (CSG, désindexation des pensions…). Cette mesure toucherait plus fortement les retraité·e·s aux pensions les plus modestes.

65 % des retraité·es cheminots de droit direct et 42 % de droit dérivé seraient impactés par cette mesure, si elle voyait le jour. À quoi, il faut ajouter les risques d’augmentation des cotisations des mutuelles cheminotes avec la mise en place de la complémentaire santé obligatoire pour tous les cheminots actifs mettant, à nouveau, en berne le pouvoir d’achat des retraité·es.

Plutôt que de s’attaquer aux plus modestes et stigmatiser une partie de la population, le gouvernement serait plus inspiré de regarder du côté des aides publiques accordées aux entreprises sans conditions ni contrôle, des exonérations de cotisations sociales. Ce sont des centaines de milliards d’euros qui échappent au financement de notre protection sociale et à la solidarité.

L’UFR CHEMINOTS APPELLE LES RETRAITÉ·ES
À RESTER VIGILANTS ET À SE MOBILISER
MASSIVEMENT LE 1ER MAI ET LE 5 JUIN 2025 !

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23 mai 2025

Matthieu Bolle-Reddat, Conducteur de trains à Paris, Membre du secrétariat du Syndicat CGT des cheminots de Versailles

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