ON NE JOUE PAS AVEC LA SÉCURITÉ !
Les 322 recrutements réalisés dans les Infrapoles, Infralog, les EIV et l’ESTI en 2019, sont très loin des réels besoins que nécessitent un entretien optimal des infrastructures et un haut niveau de sécurité.
Les besoins de régénération du réseau, à partir de 2010, ont entraîné un accroissement important du volume de chantiers à réaliser. Les investissements pour la rénovation du réseau ont été multipliés par 2,5.
Dans le même temps, le choix a été fait de massifier les travaux sur des plages horaires plus longues et d’industrialiser la maintenance.
Cette politique ne permet pas de donner les moyens en interne aux cheminots pour assurer correctement l’entretien du réseau.
Les métiers de l’équipement dans leur diversité, leurs missions, correspondent à ce que le service public ferroviaire nécessite pour être efficace. Seulement, et le dernier budget en est la parfaite démonstration, les effectifs à disposition sont bien trop insuffisants pour une bonne réalisation de la production, malgré les dires de la direction.
Pour preuve, le manque de cheminots dans les pôles rend impossible la réalisation de la programmation, la sous-traitance des missions de sécurité met en danger les cheminots, les équipes végétations sont menacées de disparition, la fin programmée des établissements logistiques menace les métiers « transverses » et les fermetures de brigades rendent difficile l’entretien des installations.
Pour la CGT, seuls des cheminots en nombre et formés correctement assureront la sécurité et une bonne production
Le bilan des « incidents sécurité » pour les mois d’avril et mai est très inquiétant. En effet, 14 ratés de fermeture de passages à niveau ! Cela doit interpeller au plus haut nos dirigeants et les amener à prendre des mesures immédiates pour que de tels incidents n’aient plus lieu.
Le partage des responsabilités, induit par l’externalisation et la contractualisation, remet en cause le modèle et la prévention des risques au sein de la SNCF par la perte de la maîtrise de la sécurité sur les chantiers.
Pour la CGT, le recours accru à la sous-traitance avec la multiplication des intervenants nuit gravement à la sécurité ferroviaire.
Concernant la sécurité des personnels, la sous-traitance, les mesures prises par des directions d’établissement avec des réécritures de documents sécurité et la disparition des dispositifs « boucles de rattrapage », mettent en danger les cheminots et font craindre le pire.
L’entreprise privée SAFETYFER incarne à elle seule ces dérives. C’est cette entreprise qui assurait l’annonce sur le chantier où deux cheminots ont failli perdre la vie. C’est encore cette entreprise qui opérait le 29 mai dernier où là aussi une annonce tardive aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
Pour la Fédération CGT des Cheminots, la sécurité n’a pas de prix et n’est pas négociable.
Il y a urgence à ce que direction et gouvernement prennent en compte les trop nombreuses alertes sécurité !
Pour la CGT, des réponses claires doivent être apportées sur l’ensemble de ces sujets et cela passe par :
- un plan de recrutement ambitieux de 1 500 cheminots à l’Equipement ;
- un moratoire sur l’ensemble des réorganisations ;
- la ré-internalisation de l’ensemble des missions de sécurité ;
- un niveau de formation élevé en adéquation avec les besoins pour une parfaite connaissance des règles de maintenance, tant au niveau de la production que de la mise en oeuvre de celles-ci ;
- le retour aux « blanc-travaux » pour permettre une bonne politique d’entretien du réseau ;
- des moyens matériels supplémentaires pour les cheminots afin qu’ils puissent assurer correctement leurs missions ;
- une véritable harmonisation en termes de politique de sécurité et de prévention des risques.
LA COUPE EST PLEINE !
ALORS, ENSEMBLE, PORTONS CES REVENDICATIONS !