Fédération CGT des Cheminots


LA FÉDÉRATION CGT À VOS CÔTÉS

EFP et restauration ferroviaire

| Services communs

La crise sanitaire extrêmement grave que traverse le monde, et notamment notre pays, amène à prendre des mesures indiscutables pour protéger la santé des citoyens. D’abord, il faut veiller à ne pas surcharger des hôpitaux déjà fortement fragilisés par des politiques d’austérité menées depuis des années, en empêchant la circulation du virus. C’est grâce à ce système de santé et à l’abnégation du personnel soignant que les vies de toutes et tous, et en particulier des plus fragiles, sont préservées.

La CGT salue de nouveau tous les agents hospitaliers, des services et entreprises publiques qui, attachés à leurs missions et au service des citoyens, poursuivent leur travail dans des conditions extrêmes. Elle salue également tous les salariés du privé, du commerce, des transports, de l’agroalimentaire, etc. des secteurs où la crise montre à quel point leur travail est nécessaire à la Nation !

MISE EN PLACE DU TÉLÉTRAVAIL

  • S’il est possible, l’employeur doit mettre en place le télétravail.
  • L’employeur n’a pas besoin de l’accord du salarié pour mettre en place le télétravail (L.1222-11 Code du travail).
  • L’employeur doit se conformer aux accords de mise en place du télétravail dans l’entreprise. A défaut d’accord, il doit se conformer aux règles légales qui encadrent le télétravail. Il pourra alors être formalisé par tout moyen (mail, courrier…).
  • Le salarié doit donc rester à disposition de son employeur, conformément aux horaires mis en place pour l’exercice du télétravail.
  • Le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise.

(Pour en savoir, plus articles L.1222-9 et suivants du Code du travail)

SALARIÉS ATTEINTS DU CORONAVIRUS

  • Les salariés atteints par le coronavirus ne doivent pas se rendre au travail.
  • Ils bénéficient d’un arrêt de travail et perçoivent des indemnités journalières de la sécurité sociale pour maladie dans les conditions de droit commun.
  • De plus, ils peuvent bénéficier d’un maintien de salaire par l’employeur. (L.1226-1 du Code du travail).
  • Le maintien de salaire est fixé (sans conditions d’ancienneté exceptionnellement) et en application de la convention collective ou de la loi (il convient de prendre le régime le plus favorable D.1226-1 du Code du travail).

SALARIÉS EN ISOLEMENT

  • Les salariés en isolement suite au contact avec une personne infectée, ou ayant séjourné dans une zone épidémique ne doivent pas travailler.
  • Cette situation permet de bénéficier d’un arrêt de travail sans application du délai de carence de 3 jours pour toucher les IJSS et jusqu’à 20 jours maximum.
  • L’arrêt est prescrit par la CPAM et doit être transmis à l’employeur.
  • De plus, ils peuvent bénéficier d’un maintien de salaire par l’employeur (L.1226-1 du Code du travail).
  • Le maintien de salaire est fixé (sans conditions d’ancienneté exceptionnellement) et en application de la convention collective ou de la loi (il convient de prendre le régime le plus favorable D.1226-1 du Code du travail).

LA GARDE DENFANT À DOMICILE

  • En raison de la fermeture des établissements scolaires, les parents dun enfant de moins de 16 ans doivent se voir proposer, si cela est possible, le télétravail.
  • Les parents d’enfants en situation de handicap de moins de 18 ans sont également concernés.
  • En cas d’impossibilité de mise en place du télétravail, ils doivent être placés en arrêt de travail. Seulement un des parents peut en bénéficier (télé-déclaration sur https://declare.ameli.fr/).
  • En plus de l’arrêt de travail, le salarié doit remplir une attestation sur l’honneur qui indique qu’il est le seul parent à demander à bénéficier dun arrêt de travail pour garder son enfant.
  • La prise en charge de l’arrêt se fait dès le premier jour, il n’y a pas de délai de carence et aucun examen des conditions d’ouverture de droit.
  • La durée de l’arrêt est de 1 à 14 jours. Au-delà de cette durée, la déclaration devra être renouvelée autant que de besoin. Il est possible de fractionner l’arrêt ou de la partager entre les parents.
  • De plus, le salarié bénéficie dun maintien de salaire par l’employeur (L.1226-1 du Code du travail). Exceptionnellement, en raison de la pandémie actuelle, il n’y a pas de minimum d’ancienneté pour bénéficier de ce maintien de salaire.
  • Le parent arrêté bénéficiera alors du maintien de 90 % de son salaire (ou 100 % suivant les conventions collectives).

MAINTIEN DU SALARIÉ DANS L’ENTREPRISE

  • Si l’activité ne permet pas le télétravail, l’employeur peut maintenir le salarié dans l’entreprise.
  • Pour permettre au salarié de se déplacer jusqu’à son travail, il doit lui fournir une attestation confirmant le besoin du déplacement. En outre, le salarié doit se munir de sa déclaration sur l’honneur justifiant de son déplacement (téléchargeable sur le site du Gouvernement).
  • L’employeur doit cependant s’assurer de la sécurité du salarié et prendre les mesures nécessaires (éviter le contact avec le public, privilégier les réunions par visioconférence, mettre en place des mesures barrières pour éviter le contact rapproché (distance d’un mètre entre les personnes, nettoyage fréquent des surfaces…), rappel des gestes « barrières »…)).
  • En période de crise sanitaire, comme celle du Coronavirus, l’employeur dispose dune obligation de procéder à une « évaluation » du risque professionnel. Cette évaluation peut avoir lieu à plusieurs reprises, tout au long de l’évolution de l’épidémie, des personnes potentiellement en contact avec l’épidémie…
  • L’évaluation, conformément à l’article R 4121-2 du Code du Travail, doit être contenue dans un document écrit et toutes les mesures de précaution doivent être prises par l’employeur pour éviter de répandre l’épidémie au sein de la structure (éviter les déplacements professionnels, installer des gels hydrologiques, aménagement des postes de travail…).

CONGÉS PAYÉS, RTT, REPOS ET CET

  • Si vous avez posé des congés payés, l’employeur aura la possibilité de les déplacer.
  • Si vous n’avez pas posé de congés payés, l’employeur doit respecter la procédure habituelle de fixation des congés payés.
  • Avec les dernières ordonnances, désormais, tout peut être par accord d’entreprise ou de branche dans la limite de 6 jours
  • Possibilité pour l’employeur, d’imposer ou de modifier, en respectant un délai de prévenance d’1 jour franc :
  • les JRTT ;
  • les jours de repos conventionnels (au sens des articles – L3121-47 du Code du travail) ;
  • les jours de repos des salariés en forfait jours ;
  • l’utilisation des droits affectes au CET :
  • dans la limite de 10 jours ;
  • et ce jusqu’au 31 décembre 2020 maximum.

CHÔMAGE PARTIEL

  • L’article R. 5122-1 du Code du travail dispose que l’employeur peut placer ses salariés en position d’activité partielle lorsque l’entreprise est contrainte de réduire ou de suspendre temporairement son activité pour l’un des motifs suivants […] : 5° Toute autre circonstance de caractère exceptionnel […]”.
  • Le CORONAVIRUS répond donc à cette définition. L’employeur peut donc user de ce droit de vous placer en chômage partiel.
  • La cessation d’activité doit être temporaire et collective. Elle doit donc concerner tout un établissement ou une partie de celui-ci (Circ. DGEFP 12 du 12-7-2013).
  • Durant le chômage partiel, le contrat de travail est suspendu, mais pas rompu.
  • Durant le chômage partiel, le salarié reçoit une indemnité horaire, versée par l’employeur, égale à 70 % du salaire brut horaire (environ 84 % du salaire net horaire) sans retenues salariales, hormis la CSG/CRDS (le prélèvement à la source est maintenu).
  • Les salariés qui touchent le SMIC perçoivent une indemnité égale à 100 % de la rémunération.
  • Le salarié conserve ses droits acquis à congés payés (et continue à en acquérir).

LE DROIT DE RETRAIT (voir notre consigne syndicale)

  • Deux articles du code du travail fondent le droit de retrait :
  • Aux termes de l’article L 4131-1 du code du travail : « Le travailleur alerte immédiatement l’employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection. Il peut se retirer d’une telle situation. L’employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection ».
  • Le droit de retrait est un droit individuel. Exercé collectivement, chaque salarié devra, le cas échéant, démontrer qu’il avait un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle il se trouve présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.
  • Il faut nécessairement informer l’employeur de l’exercice de ce droit (pas de formalité particulière, une interpellation orale suffit).
  • Chaque terme de la définition est important : Un danger est « grave » s’il représente une menace pour la vie ou la santé du travailleur (une maladie ou un accident grave voire mortel). Il est « imminent » si le risque peut survenir immédiatement ou dans un délai proche. C’est au salarié d’apprécier, au regard de ses compétences, de ses connaissances et de son expérience, si la situation présente pour lui un danger « grave » et « imminent » pour sa vie ou sa santé. Il n’a pas à prouver qu’il y a bien un danger, mais doit se sentir potentiellement menacé par un risque de blessure, d’accident ou de maladie. Le danger peut être individuel ou collectif. Il peut interrompre ses activités, tant que l’employeur n’a pas mis en place les mesures de prévention adaptées.
  • L’article L 4131-3 du code du travail dispose quant à lui : « Aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à l’encontre d’un travailleur ou d’un groupe de travailleurs qui se sont retirés d’une situation de travail dont ils avaient un motif raisonnable de penser qu’elle présentait un danger grave et imminent pour la vie ou pour la santé de chacun d’eux ».
  • Attention : si les conditions de l’exercice du droit de retrait ne sont pas remplies, l’employeur peut sanctionner le salarié.

Les milliards d’euros annoncés pour soutenir l’économie doivent être utilisés de façon plus équitable, d’abord à la protection urgente des travailleurs et des travailleuses les plus impliqués dans cette crise. Ils doivent aussi servir à un financement intégral du chômage partiel car les règles n’ont pas changé en la matière, sauf pour les entreprises qui seront remboursées, elles, à 100%. Certains grands groupes financiers ont les moyens de contribuer à cette solidarité nationale.

En 2020, pas question que les entreprises françaises versent à nouveau 200 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires pendant qu’une infirmière en réanimation continue de gagner 1400 € net par mois, que des grands groupes en profitent pour délocaliser des productions, ou qu’un employeur tente de réquisitionner les congés payés de ses salariés.

La CGT et sa Fédération continuent à être présentes et disponibles à tous les niveaux pour la défense des intérêts et de la santé du monde du travail et invitent ceux qui ne l’ont pas encore fait à renforcer le syndicat.

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28 MAI : TOUS MOBILISÉS CONTRE LA LIQUIDATION DE FRET SNCF

Appel unitaire

| Fédération

Les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots mènent unitairement le combat contre la liquidation de Fret SNCF.

Face à un gouvernement qui s’entête, la mobilisation est primordiale.

Tous rassemblés et tous mobilisés, il faut montrer notre détermination à les faire reculer.

Alors, soyons toutes et tous présents le 28 mai, à 13h, Place d’Italie, à Paris pour une grande mobilisation pour défendre Fret SNCF.

Alors que la Commission européenne a lancé une enquête sur Fret SNCF en janvier 2023, le Gouvernement français a fait le choix du pire en imposant à Fret SNCF un scénario de « discontinuité ». En clair, la liquidation de FretSNCF, la perte de 500 emplois et la garantie d’un déclin du transport de marchandises. Cette décision imposée est une catastrophe sociale, écologique et industrielle.

En effet, liquider l’outil public Fret SNCF revient à favoriser le report modal du transport de marchandises vers la route, supprimer des emplois et mettre à mal tout un pan de l’économie.

La liquidation de Fret SNCF doit aboutir à la création de deux nouvelles filiales. Soyons clairs, ces deux nouvelles filiales sont si fragiles que leur survie n’est pas du tout garantie. Nous refusons d’attendre une « saison 2 » de la discontinuité pour constater la catastrophe. C’est maintenant qu’il faut agir pour défendre Fret SNCF et toutes les cheminotes et tous les cheminots qui font le transport de marchandises ferroviaire !

Les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots portent un projet radicalement différent.

Le fret ferroviaire doit être reconnu d’utilité publique, protégé et développé.

1 train de Fret, c’est 50 camions ! C’est la solution pour la transition énergétique et nos emplois.

Pour imposer :

  • l’arrêt du processus de discontinuité et de liquidation de Fret SNCF,
  • la possibilité d’un repositionnement de Fret SNCF sur les 23 flux que le plan de discontinuité impose de céder à la concurrence ;
  • La perspective d’une loi de programmation de financement des infrastructures afin d’avoir les moyens pour développer le rail public, avec un haut niveau de sécurité.

Nos fédérations syndicales appellent les cheminotes et les cheminots à se mobiliser et se rassembler le 28 mai à 13h, à Paris, Place d’Italie !

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L’ÉTAT ET LA SNCF BRADENT SYSTRA !

| Fédération

Après la vente de ERMEWA en 2021 et d’AKIEM en 2022, c’est au tour de SYSTRA, autre joyau du groupe d’être bradé pour satisfaire sa promesse de vendre à la découpe les actifs stratégiques du groupe à des intérêts privés ou des fonds de pensions.

La loi du 27 juin 2018, pour un nouveau pacte ferroviaire a accentué le démantèlement du groupe SNCF. L’ouverture à la concurrence des trafics voyageurs, la mise en place du GIE en sont la parfaite illustration. Et pourtant, cela n’apparaît pas encore suffisant pour nos dirigeants politiques.

Cette « vente » de Systra s’inscrit pleinement dans la ligne de la réforme du ferroviaire de 2018 où, en contrepartie de la reprise partielle de la dette de Réseau, la direction s’est engagée à vendre pour six milliards d’euros d’actifs.

Évoquer SYSTRA, c’est un peu revenir sur l’histoire ferroviaire française des « 30 glorieuses » à nos jours. Cette société, héritière de SOFRERAIL, filiale d’étude de la SNCF créée en 1957, assurait le développement du savoir-faire ferroviaire français à l’international, notamment dans le cadre de coopérations. Elle s’est développée au fil des évolutions géopolitiques sur tous les continents, non seulement dans son coeur de métier (l’ingénierie ferroviaire) mais également sur des projets urbains. Une expérience reconnue mondialement qui a permis à nos fleurons du BTP et à notre industrie ferroviaire de remporter de nombreux marchés.

SYSTRA est l’entreprise vitrine d’une société publique, la SNCF, pour servir les intérêts de la nation et promouvoir l’excellence ferroviaire française, ce qui explique qu’à sa création, dès l’origine, la rentabilité n’était pas la priorité.

La RATP a opéré de même, avec la création, dans la même période, de SOFRETU, spécialisée dans les métros et tramways.

En 1992, la création/fusion de SEFRERAIL et de SOFRETU donne naissance à SYSTRA, filiale détenue par les 2 sociétés publiques, possédant 43,4 % du capital chacune.

En 2017, SYSTRA a dû faire face à des difficultés de trésorerie, en partie liées aux délais de paiement de la SNCF et de la RATP !

Plusieurs plans stratégiques ont alors été mis en place pour apurer la situation financière et permettre le développement de la société.

La recapitalisation a permis d’aboutir à la société que nous connaissons aujourd’hui, assainie et renforcée, avec 10 000 salariés dont 2 200 en France, un chiffre d’affaires de 1,1 Mds€ forte de son expertise toujours reconnue mondialement.

À l’heure où cette filiale du groupe affiche des résultats en hausse et a dégagé 14 millions d’euros de bénéfices en 2023, deux fonds d’investissements sont en lice pour la reprise : LATOUR Capital et FIMALAC. En vue de séduire ces repreneurs, la SNCF et la RATP concèdent le contrôle majoritaire de leur filiale et ne garderaient que 20 % de parts au capital. Une privatisation qui annonce l’arrivée de millions d’euros d’argent frais en contrepartie d’une productivité accrue pour assouvir la recherche de rentabilité de ces actionnaires.

À l’heure où l’État communique sur la souveraineté nationale, c’est un projet que la Fédération CGT des Cheminots considère contraire aux intérêts des deux opérateurs publics et de l’industrie ferroviaire française.

La Fédération CGT des Cheminots propose, au contraire, de renforcer nos compétences internes en études et de s’appuyer ensuite sur nos filiales d’étude et d’ingénierie pour assurer le développement et le renouvellement attendus du Réseau ferré national.

Les politiques libérales visant à éclater le système ferroviaire public, ses savoir-faire uniques, ses compétences, amoindriront les capacités de la SNCF à répondre aux enjeux du développement et de modernisation du réseau ferré essentiels à la sécurité des circulations et à la production d’un service public ferroviaire de qualité. À l’heure où les enjeux sociétaux et environnementaux sont au cœur du débat public, les activités doivent être réinternalisées plutôt que d’être sacrifiées au profit des investisseurs privés.

 

LA FÉDÉRATION CGT APPELLE TOUS LES CHEMINOT·E·S À PARTICIPER MASSIVEMENT À LA GRANDE MANIFESTATION NATIONALE CHEMINOTE DU 28 MAI PROCHAIN À PARIS !

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LES CHEMINOT·ES RETRAITÉ·ES SONT APPELÉS À DIRE STOP À LA LIBÉRALISATION DES CHEMINS DE FER !

Le 28 mai, toutes et tous à Paris !

| Fédération

En convergence avec les cheminots actifs, les retraités se mobilisent pour participer en masse à une manifestation de cheminots venus de toute l’Europe pour dire stop à la libéralisation et agir pour le renforcement de leurs droits, la revalorisation des pensions et le retour à un service public ferroviaire de qualité.

Depuis près de trente ans, les différentes initiatives législatives communautaires de l’Union européenne ont totalement déstructuré les grandes entreprises historiques du ferroviaire en désorganisant la production ferroviaire.

Dans toute l’Europe, y compris la France, la situation du secteur ferroviaire, notamment celle du transport de fret ferroviaire, est catastrophique.

Le quatrième paquet ferroviaire a parachevé la déstructuration des entreprises historiques pour laisser place à une « concurrence libre et non faussée ».

On en mesure les effets en France avec des volontés politiques allant toujours plus loin dans la casse du service public ferroviaire, comme avec la réforme de 2018 qui a conduit, entre autres, à la création de 4 Sociétés Anonymes (SA) et une SAS (Fret) et à la fin des embauches au Statut. Toutes ces réformes et déstructurations impactent les retraités et leurs droits.

C’est le dumping social qui prévaut et qui est au coeur de la mise en concurrence, c’est un véritable sabotage du service public ferroviaire.

On est loin du message sur la volonté de diminuer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), responsables du réchauffement climatique et dont les transports sont les premiers émetteurs.

Il y a urgence à agir pour un véritable report modal de la route vers le rail dans une véritable politique multimodale, ce qui passe par la reconquête d’une entreprise publique intégrée sous contrôle et maîtrise publique.

Affirmons-le avec force, les contraintes spécifiques qui pèsent sur le mode ferroviaire et l’exigence d’un haut niveau de sécurité bénéficiant à la fois aux cheminots de la branche, aux usagers et aux populations nécessitent un haut niveau de droits et de garanties applicables à l’ensemble des cheminots. Cela passe par un statut, un régime spécial et une réglementation de haut niveau applicables à toute la branche dans la perspective du retour à une entreprise unique et intégrée.

Les retraités sont partie prenante de ces exigences, qu’ils portent depuis de nombreuses années au travers de pétitions, rassemblements, audiences…

Par leurs actions, les retraités ont remporté une première victoire stoppant la dématérialisation imposée et généralisée aux ayants droit retraités. Cette première avancée en appelle d’autres sur l’accessibilité à tous les trains sans contraintes.

Le 28 mai sera aussi l’occasion de réaffirmer notre opposition à la mise en place au sein du Groupe ferroviaire SNCF1 d’une complémentaire santé obligatoire pour les cheminots relevant du Statut et gagner l’extension du régime spécial des cheminots à Statut à l’ensemble des salariés de la branche du ferroviaire ainsi que l’élévation des prestations.

Les retraités porteront aussi la revalorisation des pensions, avec l’exigence d’une augmentation immédiate de 10 %.
Le 28 mai 2024, tous ensemble, cheminots actifs et retraités d’Europe, manifestons pour :

  • Contrer la libéralisation et la déstructuration de nos entreprises,
  • Maintenir des entreprises ferroviaires publiques dans un système intégré,
  • Améliorer les garanties collectives et les conditions sociales des cheminots,
  • Favoriser l’emploi des jeunes dans nos entreprises,
  • Une égalité salariale et des pensions entre les femmes et les hommes.

 

Nous appelons l’ensemble des retraités, des pensions de réversion à s’organiser avec les actifs pour participer massivement à la manifestation du 28 mai 2024, à partir de 12h30 à place d’Italie et défiler ensuite jusqu’à Montparnasse.

REMETTONS
LE TRAIN PUBLIC
SUR DE BONS RAILS !


1 Le périmètre du Groupe Ferroviaire SNCF est constitué par : SNCF Holding (en lieu et place de la SA mère), SNCF Réseau, SNCF Gares&Connexions, SNCF Voyageurs, Fret SNCF et le GIE SNCF Optim’services.

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LES MAÎTRISES ET CADRES MANIFESTENT POUR LE SERVICE PUBLIC !

28 mai : manifestation nationale à Paris

| Fédération

Les politiques libérales européennes ont permis aux États, dont la France, d’engager la privatisation des compagnies publiques « historiques » : concurrence, sous-traitance et moins-disant social.

Le 28 mai 2024, manifestons ensemble pour un service public ferroviaire qui réponde aux besoins de la Nation et qui respecte les cheminots.

Rendez-vous 12h00 place d’Italie à Paris !

Le patronat ferroviaire acteur de la libéralisation

Face aux besoins d’investissements, la concurrence ne s’installe pas naturellement. Alors, les tenants de la concurrence libre et non faussée imposent, via les États :

  • La séparation étanche du réseau et des gares ;
  • Le morcèlement du trafic ferroviaire en marchés ;
  • Une concurrence au travers de filiales étrangères ou intérieures des entreprises nationales ;
  • Des circuits financiers comme le fonds de concours1 pour épargner les entreprises privées.

Cette politique est extrêmement coûteuse car il faut démultiplier les structures. Donc les libéraux imposent le moins-disant social via une Convention Collective d’un niveau de garanties très inférieur qui dérèglemente les droits des cheminots.

Elle met en concurrence les cheminots entre eux.

Le président JP. Farandou ne cache plus que le recours aux filiales a pour objectif de ne pas appliquer le temps de travail SNCF (nombre de repos et congés supprimés, flexibilité de repos et de l’astreinte, temps de travail accru etc.) au détriment de la mutualisation.

La recherche de cash pousse la Direction à vendre :

  • Systra (filiale en ingénierie ferroviaire avec la RATP) ;
  • Akiem (filiale de location de locomotives SNCF) ;
  • Ermewa (filiale de location de wagons) à des fonds financiers peu scrupuleux.

…mais aussi les immeubles, les emprises ferroviaires à des promoteurs.

La logique de profit prend le pas sur l’aménagement du territoire : La radiation de rames TGV a permis la diminution de dessertes, la concentration des trafics sur LGV au détriment des prix (Yield) et du confort (correspondances obligatoires et approximatives). C’est le TGV business !

Le trafic de marchandises est divisé par 2 en 20 ans et nécessite des aides. Fret SNCF est liquidé pour tenir à flot les entreprises privées. Le réseau est en dégradation, pendant que les régions construisent des ateliers TER et achètent des rames pour chaque bout de lots !

Cela ne peut pas marcher et cela ne marche pas : le ferroviaire est un système rigide et têtu !

IL FAUT RENATIONALISER LE FERROVIAIRE en intégrant toutes les entreprises, les sous-traitants et prestataires.

Un impact sur le travail des ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise

Dans l’organisation néolibérale du travail, les technologies servent la programmation et le contrôle du travail dans ses procédures et dans ses résultats. Quel que soit le niveau d’expertise, le patronat veut des salariés, quel que soit le collège, facilement interchangeables, sans prise en compte des qualifications, savoir-faire et expériences.

Le travail se déshumanise. Pour les ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise, les objectifs sont fixés principalement pour générer des dividendes. Cette financiarisation des entreprises procède par objectifs quantitatifs de court terme, incompatibles avec le développement humain et durable : elle tue le travail et tue au travail.

La réalisation des objectifs est devenue le seul critère d’évaluation des encadrants. Beaucoup en perdent alors la finalité de leur production : faire fonctionner le système ferroviaire. Cette forme de contractualisation pousse au présentéisme et se traduit, de fait, par une exigence de disponibilité. Il faut tout le temps recommencer, ce n’est jamais fini, avec un effondrement de la confiance en soi.

Exigeons un Statut du travail cheminot

Le ferroviaire nécessite des métiers, des connaissances et des savoir-faire. Nous ne pouvons plus les laisser se volatiliser. Les politiques de la direction sont coupables et irresponsables !

Ce Statut doit permettre les parcours professionnels, la reconnaissance des expériences et des diplômes, de tenir compte de l’exigence du service public et prendre soin de notre santé. Il doit permettre aux agents, notamment les encadrants qui sont à la fois vecteurs et victimes, de sortir d’une précarité personnelle induisant fatigue, épuisement et surmenage.

Aujourd’hui, les directions usent de tous les artifices pour ancrer leur emprise sur les maîtrises et cadres. Elles masquent leur système hyper directif par la communication et les éléments de langage obligatoires. La fausse autonomie, les séminaires en tous genres, le brainstorming et autres tchats donnent l’illusion d’être co-constructeurs…

Reprenons la main sur le travail

L’entreprise publique doit être un outil pour le transport écologique des citoyens et des marchandises. Elle doit permettre d’investir massivement dans les infrastructures de transports. Plutôt que de mettre les opérateurs des réseaux en concurrence, créons la coopération européenne en s’appuyant sur des entreprises publiques.

Réapproprions-nous l’organisation de la production ferroviaire en recréant des collectifs de travail !
L’objectif de l’UFCM-CGT est de sortir les ICTAM d’une posture de relais des orientations patronales, avec un devoir de réserve, dans laquelle le patronat cherche à les enfermer.

Le 28 mai, Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise, que nous soyons fonctionnels, encadrants, prescripteurs, opérationnels, revendiquons pour nos salaires, nos emplois, notre temps de travail !

Manifestons pour le ferroviaire et pour nos conditions de vie et de travail !

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RÉTABLIR LA VÉRITÉ… SANS RÉÉCRIRE L’HISTOIRE !

Cessation progressive d'activité

| Fédération

La droite et l’extrême droite ne décolèrent pas suite à la signature de l’accord CPA ! C’est la preuve que nous avons tapé juste !
Allons gagner de nouvelles avancées pour revivre ce moment de plaisir !

LA GENÈSE DES CESSATIONS PROGRESSIVES D’ACTIVITÉ ET DE LA PÉNIBILITÉ !

  • En 2007, N.Sarkozy lançait une réforme des régimes spéciaux ;
  • Le 18 octobre 2007, 75 % des cheminots agissaient par la grève ;
  • Quelques jours plus tard, une grève reconductible s’engageait ;
  • Le Gouvernement allait au bout de sa réforme mais était contraint, tout comme la direction SNCF, d’ouvrir des négociations placées sous le contrôle des cheminots ;
  • Ces négociations aboutissaient sur un projet d’accord qui créait diverses formules de CPA, notamment liées à la pénibilité ;
  • Dans la foulée, la CGT impulsait une grève des ASCT ;
  • Le rapport de force créé permettait l’obtention d’un avenant qui créait le CPA ASCT de 24 mois ;
  • La CGT, la CFDT, la CFTC, l’UNSA, le SNCS et la direction SNCF validaient l’accord et son avenant en y apposant leurs signatures. D’autres considéraient alors que ces dispositions étaient une « traîtrise » à l’encontre de la classe ouvrière et des cheminots et ne signaient pas cet accord ;
  • Après plusieurs réformes des retraites qui touchaient l’ensemble des salariés et donc les cheminots, E. Macron décide d’engager une nouvelle réforme début 2023.
  • Dans son Info Luttes n°2 du 10 janvier 2023, au début du mouvement, la CGT portait la réouverture de négociations sur l’amélioration des dispositifs de CPA existants, quelle que soit l’issue du conflit. ELLE ÉTAIT LA SEULE !
  • À force de conviction, cette revendication irriguait le corps social cheminot ;
  • En septembre 2023, la CGT faisait paraître un projet complet et précis sur denouveaux dispositifs et une nouvelle rémunération des périodes travaillées et non travaillées ;
  • Les actions locales initiées par la CGT portaient alors toutes, dans leurs revendications, l’amélioration des CPA.

À CE STADE, LA CGT ÉTAIT TOUJOURS SEULE !

  • Le rapport de force mis en œuvre par les cheminots, localement et /ou par métiers, contraignait la direction à déclencher un cycle de bilatérales et une table ronde début avril 2024 ;
  • Les autres organisations syndicales qui, pour certaines ne portaient que l’instauration d’un dispositif individuel, reprenaient finalement les axes revendicatifs de la CGT en matière de CPA, ce que nous saluons.
  • Le 10 avril, les négociations dans le cadre de la table ronde nationale, permettaient notamment, sur la base des revendications de la CGT :
    • D’améliorer les dispositifs existants ;
    • D’améliorer la rémunération sur les parties travaillées et non travaillées ;
    • D’améliorer la prise en charge des cotisations retraites par l’entreprise ;
    • D’améliorer le déroulement de carrière.
  • La Commission Exécutive fédérale de la CGT Cheminots a donc décidé à l’unanimité, le 11 avril dernier, de signer cet accord ;
  • Les 3 autres organisations syndicales ont également signé cet accord, y compris celles qui, en 2008/2009 jugeaient la mise en oeuvre des CPA comme un recul social.

Les faits sont têtus et les éléments vérifiables.
Répéter 100 fois un mensonge n’en fait pas une vérité !

Nous devons maintenant exiger l’ouverture de négociations au sein du patronat ferroviaire afin de faire appliquer ces dispositifs à l’ensemble des cheminots de la branche, comme cela a été notifié par courrier de la Fédération CGT des Cheminots en date du 17 avril 2024.

La CGT salue les cheminots et les cheminots qui se sont emparés légitimement des revendications portées par la CGT !

 

SOYONS FIER·E·S
DES AVANCÉES OBTENUES !
LES VICTOIRES SONT COLLECTIVES !

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UNE GRILLE UNIQUE POUR TOUS !

Tract n°2 de la campagne salaire

| Fédération

⇒ C’EST QUOI UNE GRILLE DES SALAIRES ? : C’est un mécanisme qui permet la reconnaissance des qualifications des cheminots et qui garantit une véritable progression de carrière.

LA QUALIFICATION UN ÉLÉMENT DÉTERMINANT DE LA GRILLE
Pour que la qualification soit reconnue, la CGT propose notamment qu’un salaire repère soit attaché à chaque niveau de diplôme et constitue ainsi un seuil d’accueil des salariés dans une grille des salaires.

Pour chacun des grands niveaux de qualification, le niveau du salaire de base mensuel brut garanti revendiqué par la fédération CGT des cheminots est :

  • Sans diplôme et sans formation, ni expérience : SMIC revendiqué par la CGT à 2000€
  • CAP-BEP : 2652€
  • Bac (quel qu’il soit) : 3304€
  • BTS-DUT (Bac + 2) : 3956€
  • Licence/ licence professionnelle (Bac + 3) : 4608€
  • Maitrise (Bac + 4) : 5097€
  • Master 2 / Diplôme d’ingénieur (Bac + 5) : 5749€
  • Doctorat (Bac + 8) : 6564€

DES DÉROULEMENTS DE CARRIÈRE GARANTIS
La qualification du cheminot progresse tout au long de la vie, par la pratique et l’expérience, mais également par la formation professionnelle – d’où la nécessité d’un déroulement de carrière minimal garanti.
La qualification doit être reconnue dans l’emploi comme dans le salaire.

⇒ Elle peut être acquise :

  • par l’obtention d’un diplôme ;
  • par l’expérience ;
  • par la validation des acquis ;
  • par la formation continue.

Reconnaître les qualifications c’est aussi permettre à tous les cheminots un vrai déroulement de carrière.

La CGT propose pour cela que soit garanti au minimum le doublement du salaire sur la carrière avec une progression salariale automatique (sans nouvelle formation ou diplôme) tout au long de la carrière (une position de rémunération tous les 4 ans ou 3 ans pour les agents de conduite).

Dans la grille des salaires CGT, les écarts entre les différentes positions de rémunération sont significatifs et réguliers afin d’avoir une véritable progression salariale.

La fédération CGT revendique une grille unique pour tous les cheminots statutaires et contractuels du GPU SNCF ainsi que pour tous les cheminots de toutes les autres entreprises ferroviaires.

Il s’agit d’une part d’une question de justice sociale, mais aussi d’un puissant levier pour lutter contre le dumping social et la concurrence entre cheminots qu’organise le patronat.

Reconnaître les qualifications dans une grille c’est aussi lutter contre le déclassement professionnel qui touche particulièrement les femmes.

Pour donner plus de poids à cette revendication, vous pouvez rejoindre la CGT et contribuer à organiser la mobilisation. Rejoignez la Fédération CGT des cheminots

Pour voir la grille unique pour tous les cheminots, télécharger le tract.

UN ENJEU CENTRAL
Le patronat mène une offensive continue pour ne pas reconnaître les qualifications et donc ne plus payer.

Ainsi dans la branche ferroviaire, l’accord « classification et rémunérations » dénoncé par la CGT, mais validé par toutes les autres organisations syndicales représentatives permet aux employeurs de ne plus reconnaitre les diplômes, les formations et l’expérience acquise. Seul compte le poste occupé. L’évolution de carrière n’est donc plus garantie. Cela entraîne un déclassement des cheminots dont les salaires n’ont plus de lien avec leurs savoirs et savoir-faire.

Pour la CGT, revendiquer la reconnaissance et le paiement de la qualification dans une grille des salaires, c’estrevendiquer d’être payé pour ce que l’on est et pas uniquement selon le poste occupé.

La fédération CGT des cheminots revendique :

  • la mise en place de l’échelle mobile des salaires et le rattrapage du contentieux salarial ;
  • la mise en place de la grille salariale CGT unique pour tous les cheminots avec des garanties sur le déroulement de carrière, un avancement automatique, la reconnaissance des diplômes ;
  • l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
  • des augmentations générales des pensions et des salaires avec une véritable reconnaissance des métiers des cheminots et la redistribution aux cheminots des richesses produites par le travail ;
  • un véritable 13e mois pour tous les cheminots.

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SNCF RÉSEAU : SOUS-TRAITANCE DE L’ÉTHIQUE, TACTIQUE SYSTÉMATIQUE !

Risques psycho-sociaux

| Fédération

La CGT des Cheminots et la CFDT Cheminots dénoncent l’instrumentalisation des enquêtes des cabinets dits « extérieurs » dans le cadre des procédures disciplinaires et droits d’alerte. L’utilisation de ces cabinets, et en particulier le cabinet NAYAN, est une dérive d’usage de l’entreprise qui n’est pas sans conséquence sur les salariés, ni sur le travail de leurs représentants.

La direction de la SA Réseau a recours quasi systématiquement à des cabinets extérieurs dits indépendants afin de réaliser des enquêtes lors de signalements liés aux risques psycho sociaux. Les enquêtes réalisées par ces cabinets semblent souvent des enquêtes à charge servant de levier méthodique pour une sanction disciplinaire.

Le principe du contradictoire n’y est pas respecté, et le salarié se retrouve souvent isolé dans un cadre méthodologique et réglementaire flou et manquant grandement de transparence.

Ces enquêtes prennent la plupart du temps la forme d’entretiens qui sont perçus par bon nombre de salariés comme des « interrogatoires » et qui peuvent durer plus de 3h, sans possibilité de se faire accompagner par un représentant du personnel de leur choix.

Ces enquêtes sont rarement très objectives et nous pouvons également nous interroger sur leur indépendance réelle : la lettre de mission émane de la direction et c’est elle qui rémunère le cabinet extérieur. Ces lettres de mission ne sont pas fournies aux représentants du personnel. Nous constatons également d’un cabinet à un autre que la qualité des consultants est vraiment aléatoire et peut gravement nuire aux conclusions des enquêtes réalisées.

Ce procédé devenu quasiment systématique semble principalement utilisé pour que la direction ne puisse se voir reprocher de manquer à son obligation de prévention des risques professionnels, conformément à un arrêt de la cour de cassation de 2019 qui a jugé que « L’absence d’enquête interne après la révélation d’un harcèlement constitue une violation par l’employeur de son obligation de prévention des risques professionnels qui cause un préjudice à l’intéressé même en l’absence de harcèlement ».

Il apparaît également que lors du dépôt de droits d’alerte par des élus CSE, le choix a de nouveau été fait de mandater le cabinet Nayan, au détriment d’une enquête commune telle que prévue par le code du travail.

La CGT Cheminots et la CFDT Cheminots ne peuvent pas tolérer cette méthode qui va à l’encontre même des prérogatives des élus et des représentants du personnel et donc des droits des salariés.

L’inspection du travail, également saisie du sujet, a abondé dans ce sens, en rappelant dans un courrier qu’une enquête suite à droit d’alerte ne pouvait en écarter les signataires.

De plus, plusieurs salariés ayant participé à ces enquêtes ont indiqué se sentir intimidés par les conditions d’entretien et ne se sentiraient pas libres de s’exprimer sous peine de représailles. Ils estiment que l’entretien serait mené à charge pour certains salariés du collectif. Ces avis doivent être entendus et pris en compte.

La direction de l’entreprise profite du fait que le cadre réglementaire concernant les cabinets externes est une « zone grise ».

Le cabinet Nayan précité par exemple, a déjà été écarté par d’autres entreprises suite à la dénonciation de ses méthodes par des représentants du personnel (notamment dans l’entreprise Orange) car « nombre de salariés sortaient des entretiens avec les experts de cabinet dans des états émotionnels inadmissibles et les conclusions des enquêtes omettaient certains éléments remontés par les salariés »

Un licenciement a également été reconnu comme nul et sans cause réelle et sérieuse du fait de la légèreté de force probante du rapport de ce cabinet.
Cela doit conduire la direction de SNCF Réseau à interrompre immédiatement le recours aux cabinets extérieurs, arrêter toutes les enquêtes en cours ainsi qu’à détruire l’ensemble de leurs productions écrites.

POUR LA CGT CHEMINOTS ET LA CFDT CHEMINOTS
LES ENQUÊTES DOIVENT ÊTRE MENÉES IMPARTIALEMENT,
ET LES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL Y ÊTRE ASSOCIÉS DANS L’INTÉRÊT DES SALARIÉS, LA DIRECTION DOIT Y VEILLER !

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CPA : LA CGT BOUSCULE LE PATRONAT FERROVIAIRE !

CPA ferroviaire

| Fédération

La CGT revendique de nouveaux droits pour tous et toutes les cheminot·e·s.
Elle a interpellé le patronat (UTP) pour exiger des dispositifs de fin de carrière et de Cessation Progressive d’Activité pour tous les cheminots de la branche ferroviaire !

Si la Convention Collective Nationale (CCN) est généralement utilisée par l’UTP pour abaisser les conditions de vie et de travail des cheminots, la CGT compte bien changer la donne !

Le volet de la CCN relatif à la classification et aux rémunérations que seule la CGT a combattu est la parfaite illustration de l’effacement des droits des cheminots en termes de rémunération et de conditions de travail.

Il a laissé la place à une jungle sociale à la main des employeurs qui organisent la concurrence entre cheminots.

À rebours, la CGT propose de construire un cadre social de haut niveau pour tous les cheminots.

À la SNCF, les mobilisations et les initiatives locales ou nationales à l’appel de la CGT ont permis de gagner l’amélioration des dispositifs de fin de carrière existants pour les cheminots statutaires et contractuels.

C’est une première victoire à la SNCF qui en appelle une autre plus large pour tous les cheminots de toutes les entreprises ferroviaires.

Tous les cheminots quel que soit leur entreprise ferroviaire ou leur statut subissent une réforme des retraites injuste et injustifiée que la CGT continue de combattre.

Ils se sont massivement mobilisés contre cette réforme. Ils ont ainsi contraint le gouvernement à enjoindre les employeurs d’ouvrir des négociations sur les fins de carrière. La Fédération CGT des cheminots a, par courrier en date du 17 avril 2024, exigé de l’UTP de mettre en place des mesures de fin de carrière et de cessation anticipée d’activité pour tous les cheminots.

La CGT porte la revendication d’un dispositif CPA (Cessation Progressive d’Activité) pour tous les cheminots et une réelle reconnaissance de la pénibilité.

TOUS ET TOUTES CHEMINOT-E-S
AVEC LA CGT
POUR DE NOUVEAUX DROITS !

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FACILITÉS DE CIRCULATION : ON NE LÂCHE RIEN !

| Fédération

La Fédération et son UFR ont été reçues dans la cadre d’une audience le 9 avril pour aborder le sujet des facilités de circulation et de leur dématérialisation.

Depuis de nombreux mois, la Fédération et son UFR ont multiplié les audiences et DCI sur le sujet des facilités de circulation, et tout particulièrement concernant la dématérialisation à marche forcée pour les ayants droit des retraités.

Après avoir obtenu l’édition de près de 25 000 cartes papier, valables 3 ans et utilisables avec les fichets papier pour les ayants droit retraités, la direction annonce et s’engage sur :

  • La réédition de cartes papier lorsque les cartes valables 3 ans arriveront au terme de leur validité ;
  • La possibilité d’émettre de nouvelles cartes valables 1 an, sur simple demande en remplissant le formulaire accompagné d’une photo d’identité pour les ayants droit en difficulté avec les outils numériques ;
  • Confirmation que tous les guichets et le 3635 sont en capacité de délivrer des titres aux cheminots et aux ayants droit ;
  • Absence de contingentement pour les tarifs cheminots en dehors d’Eurostar/Thalys ;
  • Pour les ayants droit atteignant l’âge de 21 ans, une alerte par mail sera émise 3 mois avant (actuellement, les droits sont coupés sans préavis).

Au-delà du seul sujet de la dématérialisation, la Fédération a rappelé les nombreux sujets et revendications qui restent sans réponse satisfaisante, à savoir :

  • L’édition de contremarques pour l’accès aux gares, tout particulièrement en Île-de-France pour les ayants droit ;
  • La non-fiscalisation des FC pour les retraités ;
  • L’accès à tous les moyens de substitution ;
  • Le retour à la gratuité totale pour tous les trains ;
  • L’accès aux facilités internationales (FIP) pour tous les opérateurs.
  • Concernant la mise en place de l’organisme de gestion opérationnelle des FC institué par l’accord classifications/rémunérations piloté par l’UTP au niveau de la Branche, la direction de l’entreprise nous indique que le sujet est au point mort …

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS ET SON UFR PRENNENT ACTE DE CES AVANCÉES POUR MAINTENIR L’ACCÈS AUX FACILITÉS DE CIRCULATION DES AYANTS DROIT, ET ENTENDENT POURSUIVRE LES ACTIONS ET MOBILISATIONS DES ACTIFS ET RETRAITÉS POUR ARRACHER DE NOUVELLES MESURES.

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La vraie info - Le JT des cheminots

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