DES PROMOTIONS AU POINT MORT
Contingents de niveaux ADC
Lors de la table ronde nationale du 28 janvier, la direction a fait le choix de geler les promotions en niveau des ADC.
Sous couvert d’une crise qu’elle aimerait faire payer aux cheminots, la direction pèse sur les perspectives de déroulements de carrière.
Haussons le ton pour rejeter cette perspective et imposer nos revendications salariales !
Si les mobilisations des cheminots ont permis de gagner des niveaux supplémentaires lors de la table ronde, le volume reste insuffisant, particulièrement pour les ADC.
LES FRAIS D’UNE POLITIQUE DE RECRUTEMENT DÉSASTREUSE
Invariablement, la direction réduit les contingents de niveaux accordés aux ADC en fonction de la diminution du nombre de cheminots éligibles.
Ces réductions du nombre de cheminots éligibles sont les fruits d’une politique de recrutement, court-termiste, par vagues, variables dans le temps et régionalement.
Par manque d’anticipation et pour réaliser des économies, certaines directions ne réalisent pas de recrutement régional pendant plusieurs années, créant ainsi une rupture dans la constitution des effectifs éligibles.
Cette politique de recrutement ne doit pas conduire à des ralentissements ou un gel du déroulement de carrière des ADC, d’autant plus qu’ils subissent 6 années de gel des salaires et la baisse constante de leurs primes de Traction.
DES SAIGNÉES ET UNE RÉFORME DÉVASTATRICES
Les coupes franches dans les effectifs, singulièrement à statut, avec la casse du Fret et la productivité grandissante imposée aux ADC pèsent mécaniquement sur les déroulements de carrière (niveau et PR).
En l’espace de 20 ans, la direction a supprimé 6 118 emplois d’ADC au cadre permanent (1 519 TA et 4 599 TB) représentant 1/3 des effectifs. Pour les TA ces suppressions atteignent près de 50 % des effectifs.
La fin du recrutement au statut, inscrite dans la réforme scélérate de 2018, largement anticipée par les directions avec l’embauche massive de contractuels depuis plusieurs années, accélère cette trajectoire.
DES DISPARITÉS EXACERBÉES
Cette baisse d’effectif à statut amplifie les fortes disparités géographiques sur l’évolution de l’ancienneté moyenne des ADC éligibles au niveau TA2 et au niveau TB3.
Elle fluctue pour les TA entre 40,7 mois et 71 mois et pour les TB entre 114,7 mois et 134,7 mois selon les circonscriptions de notations.
DES VOLUMES DE NIVEAUX INSUFFISANTS
Le volume de niveaux TB3 pour l’exercice 2021/2022 est de seulement 303, soit une nouvelle baisse de 3 niveaux par rapport à l’an passé. Le volume de niveaux TA2 s’établit quant à lui à 81, soit une diminution de 11 niveaux par rapport à 2020.
Une fois de plus, les TA, qu’ils soient CRTT ou CRML, font les frais des choix de répartition par la direction.
Dans le cadre de la grille de rémunération actuelle, la CGT a revendiqué des contingents de niveaux supplémentaires, des volumes de positons de rémunération hors compte de 19 vers 20 afin de décongestionner le déroulement de carrière ainsi que de TA 6 vers 7, TB 12 vers 13, TB 16 vers 17.
La Fédération CGT des cheminots revendique une nouvelle grille de rémunération commune pour tous les cheminots statutaires et contractuels.
GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS !
Téléchargez ci-dessous le tract complet pour visualiser les tableaux et schémas :
Évolutions des contingents TA et TB, Répartition des niveaux TA2 et TB3 pour l’exercice 2021/2022, etc.