Fédération CGT des Cheminots


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EFFECTIFS ET FORMATION : LES CLÉS DU SERVICE PUBLIC !

Emploi/Formation

| Traction

Moyens humains, formation et conditions de travail sont les clés de voûte d’un service public ferroviaire alliant la réponse aux besoins de transport à un haut niveau de sécurité.

Mais, pour être efficace, il doit aussi reposer sur une entreprise unique et intégrée.

Pour faire le lit de l’ouverture à la concurrence, la Direction multiplie les réorganisations, qui dégradent sans cesse les conditions de vie et de travail des cheminots et le service public.

L’éclatement de l’entreprise en sociétés anonymes, en activités et en directions de lignes morcelle dangereusement la sécurité du système ferroviaire.

La Traction n’est pas épargnée. Cette balkanisation sonne le glas de la filière Traction pourtant centrale pour le ferroviaire. Alors que la direction de la Traction organisait le processus de recrutement, les mises en stage et la formation, elle est aujourd’hui reléguée au rôle d’expert… Les activités ont toute la latitude de faire appel ou non à ses services, la gestion des recrutements est désormais à leur main.

Conducteur : un métier victime de désaffection ?

La fin du recrutement au statut, le report de l’âge de la retraite et, récemment, la mise en place des RAG (rémunérations annuelles garanties) au ras des pâquerettes avec l’accord Classifications et rémunérations de la branche ferroviaire participent à un désintérêt croissant des salariés pour ce métier. En résultent des difficultés à embaucher.

Dans le même temps, les nouveaux embauchés subissent le délitement de la formation « initiale » et ses conséquences sur leur maîtrise du métier.

Pourtant, il est indispensable pour les conducteurs de recevoir une formation de haut niveau, permettant de conduire un train en toute sécurité, mais aussi pour obtenir un véritable parcours professionnel sur leur bassin d’emploi.

Emploi à la Traction – les enseignements ne sont jamais tirés !

Au 31 décembre 2021, il ne reste plus que 13 900 conducteurs dans le GPU SNCF. Depuis 2010, les effectifs ont chuté de 8,6 %, soit – 1 309.

Pourtant la Direction aurait dû tirer les enseignements des conséquences du manque d’effectifs en 2014-2015 en lissant les recrutements pour ne plus subir le manque d’effectifs par vague de départs. Or il n’en est rien, comme le démontre la courbe descendante du nombre de conducteurs depuis 2018. La Direction crée volontairement un sous-effectif à la Conduite.

Des effectifs, des plans de transport passés au rabot…

En 2021, le nombre de trains au TER, ou encore le nombre de tonnes transportées pour Fret, est plus important qu’avant la crise sanitaire.

Ainsi, les affirmations de la Direction quant à une prétendue baisse de charge ne sont que des prétextes à la mise en oeuvre d’une politique de réduction d’effectif.

Par exemple, sur la région de Limoges, il manque 22 conducteurs. Sous l’impulsion de la CGT, 5 mutations de Paris sont en cours de réalisation et 5 détachés doivent arriver.

Sur la ligne du RER D, il manque 9 conducteurs, ce qui a conduit à la suppression de 32 trains par jour.

Sur la ligne du RER C, un plan de transport adapté a été mis en place, avec la suppression de 9 trains par jour suite à un manque de conducteurs.

Toutes les régions voient se multiplier les trains supprimés et les plans de transport adaptés.

… Des parcours professionnels et des conditions de travail aussi !

Dépassée par le manque d’effectifs qu’elle a elle-même orchestré, la Direction tente par tous les moyens de retenir les conducteurs futurs retraités en multipliant les primes ou en recrutant des retraités en CDD.

Face à ce sous-effectif chronique, les activités TER et Transilien font le choix de ne pas approvisionner les écoles « grande vitesse » en nombre de conducteurs suffisant et donc de ralentir les parcours professionnels.

Les congés refusés et les augmentations de l’amplitude des journées de service se généralisent dans tous les dépôts. Tous les jours, les modifications de commande de dernière minute dégradent un peu plus les conditions de travail.

Ce phénomène s’accentue par la mise en place d’outils numériques permettant d’optimiser les journées de service et les roulements. Les particularités locales, les accords locaux et les pauses physiologiques ne sont pas intégrés dans les logiciels.

Pour la CGT, c’est inacceptable ! Des embauches doivent être réalisées dans les plus brefs délais. C’est la seule mesure efficace.

Formation – l’externalisation pour boussole !

Depuis 2017, le nombre de mises en stage est en chute libre… Cela découle d’une politique d’entreprise menée par une direction qui s’évertue à ne pas réaliser les écoles en adéquation avec la charge de travail.

Rappelons qu’en 2016, plus de 1 200 mises en stage avaient été réalisées dans l’entreprise en CPFT et sur fonds propres dans les établissements. Aujourd’hui, la direction de la Traction affirme ne plus pouvoir le faire !

Cette stratégie vise à externaliser la formation en prétextant le manque d’effectifs et un taux de remplissage maximum des CPFT… Pour la Direction, la formation est un coût qu’il faut réduire. Aussi, elle confie la formation « initiale » des conducteurs à quelques « mercenaires » qui ont quitté l’entreprise pour pouvoir profiter de l’aubaine.

Cette formation low cost, dispensée par Digirail, entreprise privée nouvellement créée, ne correspond en rien aux besoins des futurs agents de conduite tant elle paraît éloignée des fondamentaux de la sécurité. La perte de la maîtrise du processus de formation conduit à la disparition des binômes qui permettaient la transmission du savoir-faire.

La Direction utilise également les formations académiques des universités pour réduire les coûts. Cette formation scolaire, éloignée du monde ferroviaire, des besoins pratiques à acquérir par les stagiaires, ne doit pas et ne peut pas être comparée avec une formation en binôme dans un établissement.

Transilien met également en oeuvre cette politique de réduction des coûts. La Direction a décidé de redéfinir le contenu des formations initiales TB et choisit, par exemple, de former des stagiaires à la seule ligne H (Paris-Nord–Persan-Beaumont/Luzarches/Pontoise/Valmondois) sur un seul matériel. Elle en a également simplifié le déroulé. L’essentiel de l’apprentissage « conduite » se fait sur simulateur.

Alors que tout le monde reconnaît les limites du digital dans l’enseignement, le patronat a décidé de ne plus permettre la transmission du savoir entre moniteurs et stagiaires et de l’expérience pratique de la conduite en ligne.

Cette stratégie mettra en difficulté les jeunes conducteurs qui doivent réaliser leur métier sans avoir tous les atouts en main.

Cette politique illustre l’abandon de la sécurité dans les métiers de la Traction.

La Direction poursuit sa course aux gains de productivité et n’hésite pas à dégrader les conditions de formation, de vie et de travail des cheminots.

La diminution du nombre de conducteurs, la mise en place de la polyvalence et les plans de transport adaptés participent de cette stratégie.

Avec la CGT, les cheminots peuvent lutter contre cette politique.

La mobilisation paie !

Dans plusieurs régions, la mobilisation des cheminots a permis de bouger les lignes, notamment en améliorant les conditions de travail (roulements, recrutements, mises en stage…). Par exemple, sur la région de Montpellier, après 7 jours de grève, les conducteurs ont obtenu 150 embauches dont 50 à la Traction.

Il est urgent de stopper l’hémorragie des effectifs et le délitement de la formation !

POUR L’AMÉLIORATION DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE, DE LA SÉCURITÉ, DES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LE DÉROULEMENT DE CARRIÈRE, EXIGEONS :

  • un plan urgent de recrutement massif pour couvrir les emplois déjà manquants, assurer la production, améliorer les conditions de travail et garantir les parcours professionnel ;
  • des moyens humains (agents de conduite, gestionnaires des moyens et cadres Traction) et matériels supplémentaires pour organiser davantage d’écoles dans les établissements,
  • une formation « initiale » commune à tous les conducteurs du GPU sous l’égide exclusive de la direction de la Traction ;
  • un service public de qualité pour répondre aux besoins des usagers et des chargeurs ;
  • une politique volontariste de développement du trafic ferroviaire voyageurs et marchandises pour répondre à l’urgence environnementale.

Pour se donner les moyens de gagner des recrutements massifs,
Pour que la SNCF retrouve une véritable politique de développement sur tous ses trafics,
Pour nos salaires et nos conditions de travail,

Je me donne les moyens : le 18 octobre, je lutte avec la CGT ;
du 17 au 24 novembre, je vote CGT ;
et, dès maintenant, je rejoins la CGT !

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CRML : UN MÉTIER, PAS UNE VARIABLE !

Métier Conducteur

| Traction

La CGT a déposé une demande d’audience sur l’avenir du métier de CRML et le pesage des roulements suite à la modification de la TT659 « pesage d’un roulement CRML ».

Depuis la signature de l’accord Classifications-Rémunérations dans la branche ferroviaire, le métier de CRML est démantelé selon les velléités des activités. À cela s’ajoute la non-application des textes réglementaires, véritables garde-fous contre le dumping social entre métiers de conducteur.

LE PESAGE DES ROULEMENTS

Les textes réglementaires ont évolué, et certains roulements ne sont pas pesés correctement, notamment par Fret SNCF. Plus particulièrement, la Direction triche sur le comptage des points dans les chantiers ou encore elle ne comptabilise pas tous les itinéraires possibles.

Pire, pour les CRML effectuant des remplacements, la Direction les autorise aux missions de plusieurs roulements, ce qui a pour conséquence de faire exploser le nombre de points.

Lors des interpellations des militants CGT sur le dépassement de points de certains CRML, la Direction répond hypocritement : « ce sont les roulements qui sont pesés et non les agents ». Scandaleux  ! Alors que la réglementation précise que les CRML assurant le remplacement doivent être pesés !

La CGT exige :

  • la mise à jour des listes des navettes et remontes dans les CSE ;
  • la distribution des pesages dans les instances ;
  • des réunions « pesage » avec l’application stricte des textes réglementaires.

L’AVENIR DU MÉTIER DE CRML

Lors de la modernisation de la Traction (2003), des règles avaient été définies afin de limiter le métier de CRML dans les connaissances (lignes et engins moteurs) pour le différencier du métier de CRL et éviter le dumping social entre les deux métiers. C’est pourquoi la TT659 sur le pesage de roulement avait été initiée par la direction de la Traction.

Dans la SA Voyageurs, la Direction a décidé de créer des directions de ligne pour faciliter l’ouverture à la concurrence, ce qui a pour conséquence la diminution des connaissances (lignes et engins moteurs) des CRML. Pour ces directions, le métier de CRML ne se justifie plus, et elles envisagent d’étendre les connaissances des remiseurs-dégareurs pour les faire circuler sur le RFN.

En revanche, dans la SAS Fret SNCF, la Direction fait le choix de déqualifier le métier de CRL en utilisant les CRML et en ne respectant pas les textes réglementaires, notamment sur le pesage ou le respect des navettes de 150 kilomètres. Ce dumping social bloque les parcours professionnels.

Pour la CGT, la mise en concurrence entre les métiers doit cesser immédiatement. Les remiseurs-dégareurs circulent dans les dépôts ou technicentres. Les CRML circulent entre les différents chantiers sur le RFN.

En cela, la CGT défend le grand métier « conduite ». Les remiseurs-dégareurs seraient Q1 (pas d’accès sur le RFN) et les CRML Q2, ce qui garantit une uniformisation des règles de sécurité et de la formation, induisant un haut niveau de sécurité et la reconnaissance des qualifications.

ENSEMBLE, AVEC LA CGT, ON EST PLUS FORT !

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ADC MONITEURS : PRIME À L’ACTION

Métier conducteur

| Grève le 26 septembre 2023

La CGT a déposé une DCI (demande de concertation immédiate) pour porter les revendications suivantes :

  • la refonte du système du calcul de la prime de traction ;

  • la reconnaissance du monitorat.

Elle a été reçue le 20 septembre par la direction de la Traction.

Les sujets refonte de la prime de traction et monitorat ont été abordés sans même que la Direction daigne répondre aux besoins des cheminots. C’est avec mépris qu’une fin de non-recevoir nous a été signifiée.

PRIME TRACTION

Les suppressions de poste, les réorganisations à la hache et la digitalisation ont fragilisé le système de décompte des primes traction. Ce sont les conducteurs qui payent l’addition et voient disparaître plusieurs dizaines d’euros sur leur fiche de paie.

Depuis 2019, la CGT porte un projet de refonte de la prime traction, validé par une pétition signée par plus de 4 000 agents de conduite. Nous revendiquons une prime de « base garantie », une prime « technicité » et une prime « présence ».

Un système plus simple, plus juste !
La reconnaissance de la technicité !
Un gain garanti pour tous !
Une garantie de rémunération en cas de maladie !

Sur ce point, la Direction considère qu’une éventuelle intégration du « code prime 1 » comme base forfaitaire, environ 300 euros (montant restant à fixer précisément), suffirait à satisfaire les conducteurs.

MONITORAT

Avec 1 400 mises en stage sur l’année 2023 et autant de prévues sur 2024, les conducteurs moniteurs sont très sollicités et revendiquent l‘amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de l’apprentissage du métier de conducteur.

La CGT revendique une journée de formation annuelle dédiée au monitorat, des temps de rencontre avec les équipes pédagogiques, du temps pour la préparation et l’accueil du stagiaire.

Pour la CGT, après sa formation, le moniteur doit être reconnu comme tel. La prime moniteur (13,16 € par JS avec stagiaire) reconnaissant cette technicité doit être réévaluée, attribuée même quand il n’a pas de stagiaire, additionnée dans la prime traction et être liquidable pour sa retraite.

Revalorisation de la prime moniteur !
Acquisition de la prime dès la fin de formation !
Des moyens pour un travail plus efficace !

Sur ce point, la Direction reconnaît l’utilité des conducteurs moniteurs mais balaie d’un revers de la main leurs revendications. Elle leur propose des chèques-cadeaux, un trombinoscope des moniteurs affiché dans le dépôt et la participation à la remise des diplômes.

Tous en grève le 26 septembre !

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ADC : AGISSONS POUR NOS MÉTIERS !

| Grève le 26 septembre 2023

La CGT a été reçue par la direction des ressources humaines de SNCF Voyageurs le 5 septembre 2023 sur les thèmes de l’emploi et de l’exercice des métiers.

Elle a rappelé ses revendications.

Si la direction annonce une meilleure qualité de la production cet été que l’année précédente, les différents dispositifs « Robustesse » n’auront, malgré tout, pas empêché les plans de transports adaptés, les suppressions de trains, les compositions non-conformes et autres fermetures de places à la vente pour prévenir des défaillances de matériel.

Le manque de personnel, malgré des annonces de réalisation d’embauches supérieures aux années précédentes, ne permet pas d’assurer un service de qualité aux voyageurs de plus en plus nombreux.

L’EMPLOI

Pour gagner sur nos revendications et l’amélioration des conditions de travail, il faut gagner la bataille de l’emploi. Au niveau national, après 2 années avec un solde négatif (2020 : -106, 2021 : -190), la balance entre le nombre de départs et le nombre d’embauches est redevenue positive (+350). Les quelque 1 000 embauches prévues sur 2023 et 2024 couvrent juste les embauches non réalisées ces dernières années et ne permettent pas d’améliorer les conditions de vie et de travail des conducteurs.

LA FORMATION « CONDUCTEUR »

Elle doit être de haut niveau pour permettre l’acquisition des connaissances afin d’assurer la conduite des trains en toute sécurité. Elle doit se faire en « double » afin que le stagiaire apprenne les gestes métier. Elle doit être une base solide pour assurer, par la suite, les parcours professionnels et les déroulements de carrière.

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

La CGT revendique des roulements avec des journées de service comprenant, entre autres :

  • Des pauses physiologiques. Des sanitaires doivent être disponibles sur chaque lieu de retournement ;
  • Des temps forfaitaires adaptés à la réalisation des opérations sur le matériel, pour se rendre dans les différents chantiers et éliminer les crochets courts ;
  • La suppression des coupures dans les journées de service ;
  • Des temps de Repos Hors Résidence compris entre 9h au minimum et 15h au maximum ainsi que leur compensation par un repos journalier à domicile plus long. Les lieux de couchage doivent être proches des gares et les temps de trajet pour s’y rendre doivent être pris en compte ;
  • Le retour à la multi-activités pour diversifier les journées de service ;
  • La présence de cheminots formés et en nombre suffisant dans les trains, dans les gares et dans les ateliers de maintenance afin de stopper les transferts de responsabilité sur les conducteurs et améliorer la sécurité des circulations.

LA RÉMUNÉRATION

La CGT revendique, en plus d’une augmentation générale des salaires, la refonte du système de calcul de la prime de traction. Elle exige l’ouverture d’une véritable négociation sur la prime de traction aboutissant sur une revalorisation des primes de l’ensemble des conducteurs, une simplification du système et une sécurité des primes en cas de maladie ou d’inaptitude.

TOUS EN GRÈVE LE 26 SEPTEMBRE !

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GESTIONNAIRES DE MOYENS, PAS GESTIONNAIRES DE MISÈRE !

| Traction

La multiplication des restructurations, la mise en place des nouveaux logiciels de commande (Orion, Oscar, Progrès/Score, ORP) dégradent considérablement les conditions de travail des gestionnaires des moyens (GM) ainsi que les relations entre cheminots. La formation inexistante et le peu de postes disponibles dans la ligne métier GM sclérose les déroulements de carrière.

En moyenne, une restructuration est mise en place tous les 6 mois sur les chantiers. La plupart des réorganisations ont pour but de réduire les effectifs, de créer des plates-formes de commande, de passer les bureaux de commande en 2X8 ou en journée avec transfert des appels durant la nuit dans les centres opérationnels.

En multipliant les outils numériques de commande, la Direction uniformise les gestes métier des GM, déqualifie leur métier et facilite le dumping social entre cheminots des bureaux de commande. Les nombreux « BUGS » engendrent un surcroît de travail fastidieux.

LE MÉTIER DE GESTIONNAIRE DES MOYENS

La définition du métier de « gestionnaire des moyens » : technicien chargé de la gestion prévisionnelle et opérationnelle des personnels et du matériel du domaine ferroviaire.

Une formation « initiale » lui permettant d’acquérir la gestion des moyens humains, la gestion des moyens matériels, la protection du personnel, la gestion des installations de traction électriques secondaires et les règles de composition des trains.

Cette formation doit commencer immédiatement après son embauche. La première semaine doit être une semaine « découverte du métier ». Elle doit se faire en alternance entre le centre de formation et le terrain en présence du titulaire du poste. Dès le premier jour de formation, le jeune embauché doit avoir sa propre boîte mail et les codes de sa session. À la fin de la formation, un constat doit être réalisé avec la présence des délégués du personnel.

Le gestionnaire des moyens doit bénéficier au minimum de 2 journées de formation continue par an en présentiel, auxquelles s’ajoutent 2 jours consécutifs de formation sur le terrain ou en ligne afin de mieux appréhender les méthodes et les contraintes des autres métiers.

Les postes doivent être sur les sites de production, au plus près des cheminots. La formation acquise leur permet de gérer en autonomie les moyens humains et matériels et d’assurer la circulation des trains en toute sécurité.

En plus de la revalorisation des salaires, étant toute la journée devant plusieurs écrans, les gestionnaires de moyens revendiquent le déblocage de l’indemnité de saisie au-delà de la classe 4 (environ 70 euros par mois).

Avec la CGT, gagnons nos revendications !

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LA DIRECTION DOIT PAYER LES CONDUCTEURS !

Dysfonctionnements application Sirius

| Services communs

Suite aux nombreux bugs sur Sirius en mai et juin 2023, la CGT a déposé une demande d’audience.

Non seulement la sécurité des circulations a été mise à mal, mais les conducteurs n’ont pas été rémunérés suite au travail réalisé.

Depuis le début de l’année, l’application Sirius a connu de nombreux bugs. Ceux des mois de mai et juin ont été beaucoup plus importants et ont mis à mal la sécurité ferroviaire mais également la rémunération des conducteurs.

LA SÉCURITÉ DES CIRCULATIONS MENACÉE

Les dysfonctionnements liés à l’application Sirius ont de réelles incidences sur la sécurité des circulations puisque les informations nécessaires à la conduite des trains ne sont pas disponibles.

Même si un mode dégradé avec impression des documents de sécurité est repris dans la réglementation, il est de plus en plus compliqué de le mettre en oeuvre tant la suppression et la réorganisation des services est conséquente.

La Direction en est bien consciente puisqu’elle réfléchit à la création d’une nouvelle application, ADC Secours, pour pallier les différents dysfonctionnements que les conducteurs ont rencontrés ces derniers temps.

La CGT a vivement réagi face à la création de cette nouvelle application. En effet, cette dernière ne peut pas remplacer la présence humaine dans les cellules d’appui ou dans les bureaux de commande.

De plus, la lecture des documents dans une nouvelle application amène les conducteurs à sortir du « mode conduite », ce qui est lourdement sanctionné aujourd’hui par la Direction préférant la politique du bâton plutôt que la prévention.

LA RÉMUNÉRATION DES CONDUCTEURS AMPUTÉE

La Direction, qui externalise nos métiers et recourt massivement à la sous-traitance, est aujourd’hui incapable de nous dire quel système d’information (SI) gère le site « Interface salariés ».

Elle explique qu’aucun message d’alerte ne lui est parvenu de la part du site interface salariés et qu’il lui était impossible de corriger immédiatement les erreurs de l’outil Sirius. Il aura fallu que plusieurs conducteurs constatent des erreurs sur l’outil et en informe leur N+1 pour que la Direction soit alertée de la panne de l’outil.

Ce système gère, entre autres, l’accès au service Administration-Paie, les notes de frais, les RDV Action sociale. Les bugs à répétition de l’outil Sirius et le manque de contrôle et de visibilité de la part de la Direction sur l’application Interface salariés, ne permettent pas de garantir la rémunération des cheminots et le respect du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Cette situation est inacceptable. La CGT dénonce et s’oppose depuis plusieurs années à la casse des SI dans le groupe public unifié.

Après de nombreuses années de réorganisation, de suppression de postes, d’externalisation de notre travail et d’accroissement de la polyvalence, le résultat est là : la Direction ne sait plus qui gère quoi.

La CGT rappelle que les coûts d’un service externalisé chez un prestataire s’additionnent avec le travail induit et gratuit effectué par les cheminot·e·s, qui doivent ensuite reprendre et corriger les erreurs.

Après avoir échangé avec la direction de la Traction, cette dernière s’engage à régulariser par mandat les oublis d’EVS et de prime de traction suite aux bugs de l’outil Sirius de mai et juin 2023. Chaque conducteur devra contrôler le calcul de sa prime traction et de ses états 31/32.

La Fédération CGT des cheminots veillera au bon déroulement du processus de rémunération des ADC. Faites remonter immédiatement tout problème à vos délégué·e·s CGT !

LA CGT ET SES MILITANTS RESTENT VIGILANTS ET DISPONIBLES POUR DÉFENDRE VOS CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL !

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PUNAISES DE LIT : LA CGT EXIGE DES RÉSULTATS !

RHR

| Traction

En raison de plusieurs alertes, la Fédération CGT des cheminots a déposé une DCI sur la multiplication des cas de piqûres de punaises de lit chez les ASCT et les conducteurs, dont le quotidien se trouve fortement dégradé.

Bien que les différentes interventions de membres CSSCT aient contraint la Direction à mettre en place des mesures curatives afin de désinfecter les chambres dans les foyers et les maisons Orféa, la prolifération des insectes montre que ces mesures restent insuffisantes.

UN SYSTÈME DE DÉSINFECTION INSUFFISANT

Les mesures de désinfection par système de « cube » choisies par la Direction montrent leurs limites vu la résistance et la prolifération des punaises.

La CGT a demandé, selon le type de foyer ou d’hôtel, que la désinfection se fasse soit dans toutes les chambres de l’étage, soit dans tout le bâtiment ainsi que dans les lieux de vie et de passage (réfectoire, couloirs…) afin de réduire au maximum les risques de contagion.

LA PRÉVENTION : RÉDUIRE LES RISQUES DE PIQÛRES

Vu la multiplication à grande vitesse, il faut prendre très rapidement des mesures préventives énergiques pour limiter ce fléau.

En raison de la détermination de la CGT, la Direction a acté la pose à grande échelle de pièges à pied de lit dans l’ensemble des foyers et maisons Orféa.

De plus, la CGT a proposé une désinfection à intervalles réguliers à titre préventif. La Direction y a répondu favorablement. Les fiches de traçabilité, déjà existantes, devront être remises à jour à cet effet (comme pour la légionellose).

UN SUIVI POUR TOUS LES CHEMINOTS CONTAMINÉS

La responsabilité de l’employeur est largement engagée suite à la contamination des cheminots dans les différents lieux de vie, et le Code du travail ne transige pas en la matière.

La CGT revendique la mise en place d’un protocole sur la prise en charge à 100 % des frais engagés sur la présentation des factures pour les ASCT et conducteurs concernés. La désinfection du domicile du cheminot doit être prise en compte également.

Face aux arguments de la CGT, la Direction a indiqué engager une réflexion visant à sécuriser ce processus.

LA PRISE EN COMPTE DES TEMPS DE TRAJET POUR LE RELOGEMENT

Les temps de trajet en taxi consécutifs à un relogement peuvent réduire de manière importante le temps et la qualité de repos nécessaires aux cheminots, alors qu’ils sont soumis à des règles de sécurité strictes. La CGT revendique que ces temps de trajet soient pris en compte dans la programmation des ASCT et des conducteurs.

Mal à l’aise, la Direction a précisé qu’elle devait en mesurer les impacts.

Plus globalement sur le renforcement des mesures à prendre, la Direction demeure arc-boutée sur les dispositifs préexistants.
Cette attitude témoigne de son déni du quotidien des cheminots et de leurs attentes légitimes !

La CGT ne lâchera rien !

La Fédération CGT des cheminots ne se satisfait pas de ces positions, qui pour certaines ont démontré leur parfaite insuffisance. Une consigne syndicale sera rapidement mise à la disposition des ASCT et des conducteurs.

ENSEMBLE, POUR GAGNER NOS REVENDICATIONS,
TOUS EN GRÈVE LE 6 JUIN !

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REBATTONS LES CARTES !

Parcours pro

| Traction

Aux côtés des conducteurs, des gestionnaires de moyens et des cadres traction, la CGT exige de véritables parcours professionnels et de meilleurs déroulements de carrière.

Le sous-effectif chronique et la casse systémique des métiers pèsent sur les conditions de travail et les parcours professionnels des cheminots.

UN MÉTIER QUI DISPARAIT, C’EST UN PARCOURS PRO QUI S’ÉTEINT

Depuis plusieurs années, la direction s’emploie à morceler les métiers afin de multiplier les polyvalences et réaliser des gains de productivité.

Aujourd’hui, sous couvert d’un accord de branche, elle ouvre de nouveaux champs de polyvalence et accélère le processus de démantèlement des droits des cheminots en supprimant les règles établies en matière de parcours pro et de métiers. Peu l’importe les conséquences sur la sécurité ou le service !

Désormais, les conducteurs peuvent réaliser l’information aux voyageurs, des opérations d’entretien, la commande de taxis ou n’importe quelle autre tâche que la conduite de trains, tandis que les CTT sont employés à conduire des trains pour pallier le sous-effectif.

Au moindre incident, la direction s’évertuera à renvoyer ses responsabilités sur les cheminots et à les sanctionner durement.

Sans plus aucune règle établie et sans aucun contrôle, elle décide seule des parcours pro et des déroulements de carrière

LA CGT JOUE CARTES SUR TABLE !

Pour la CGT, en matière de parcours pro et de déroulement de carrière, la qualification des cheminots de la traction doit être mieux reconnue.

Les diplômes, les formations souvent longues, difficiles, et l’expérience acquise doivent conduire à une véritable reconnaissance.

En ce sens, la CGT refuse la polyvalence tous azimuts et revendique une meilleure progression professionnelle dans une nouvelle grille de rémunération pour tous les cheminots (statutaires et contractuels) ainsi que de meilleurs parcours pro.

Tout au long de leur carrière, les cheminots doivent pouvoir choisir leur métier et s’y réaliser avec une formation complète, entièrement financée par l’entreprise.

ENSEMBLE,
REFUSONS D’ÊTRE LES LAMPISTES !
GAGNONS DE NOUVEAUX DROITS !

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GAGNER UN MEILLEUR DÉROULEMENT DE CARRIÈRE !

Contingents de niveaux ADC

| Traction

Suite à la mobilisation des cheminots, la direction cède des niveaux supplémentaires lors de la table ronde nationale du 26 janvier.

Si les mobilisations des cheminots ont permis de gagner des niveaux supplémentaires lors de la table ronde, le volume reste insuffisant.

SAIGNÉES DES EFFECTIFS ET RÉFORME DEVASTATRICE

Invariablement, la direction réduit les contingents de niveaux accordés aux ADC en fonction de la diminution du nombre de cheminots éligibles.

La chute des effectifs, singulièrement à statut, avec la casse du Fret et la productivité grandissante imposée aux ADC pèsent mécaniquement sur les déroulements de carrière (niveau et PR).

La fin du recrutement au statut, inscrite dans la réforme scélérate de 2018, largement anticipée par les directions avec l’embauche massive de contractuels depuis plusieurs années, accélère cette trajectoire.

En un an, la direction a supprimé 127 TA et 393 TB.

LA CRÉATION DE LA PR 14 POUR LES TA ET DE LA PR 21 POUR LES TB

Selon la direction, la création des PR 14 pour les TA et PR 21 pour les TB doit répondre à l’allongement des carrières.

Pour les TA, des mesures d’amorçage ont été mises en place. Tous les TA 2 13 depuis le 1er avril 2017 seront placés à la PR 14 hors compte. Cela ne représente qu’une soixantaine de conducteurs.

Pour les TB, la direction fait le choix de ne pas mettre en place de mesures spécifiques pour la PR 21, considérant que la PR 20 a été mise en place depuis peu de temps.

DES VOLUMES DE NIVEAUX INSUFFISANTS

Même si la direction lâche des niveaux supplémentaires, le compte n’y est pas ! Le volume de niveaux TB3 pour l’exercice 2023/2024 est de seulement 256, soit une nouvelle baisse de 64 niveaux par rapport à l’an passé. Le volume de niveaux TA2 s’établit, quant à lui, à 52, soit une diminution de 22 niveaux par rapport à 2020.

Malgré l’augmentation des pourcentages de la grille et les mesures spécifiques de déroulement de carrière lors de la NAO, les cheminots vont rester plus longtemps sur la dernière PR avant de changer de niveaux.

La CGT revendique :

  • Un délai de 7 maximum sur chaque niveau ;
  • L’application de l’ancienneté TA pour accéder au niveau 3 chez les TB (ex-renvoi 4 du dictionnaire des filières) ;
  • L’application du passage 2 ans maximum pour les TB niveau 1 au niveau 2 ;
  • Une nouvelle grille de rémunération commune pour tous les cheminots statutaires et contractuels.

Téléchargez ci-dessous le tract complet pour visualiser les tableaux et graphique liés (Répartition des niveaux TA2 et TB3 pour l’exercice 2023/2024, Évolution des contingents TA et TB…)

ENSEMBLE, GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS !

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STOP À LA CASSE DU MÉTIER DE CONDUCTEUR !

| Traction

Que devient le métier de conducteur ?

Chaque activité tente de façonner son propre « emploi de conducteur » selon ses besoins et le site géographique.

La Fédération CGT des cheminots défend un métier aux contours clairement définis afin de garantir un véritable parcours professionnel et un déroulement de carrière.

Depuis la fin du dictionnaire des filières, les activités multiplient les offres d’emploi suite au manque d’effectifs de conducteurs. Mais l’emploi proposé n’a plus rien à voir avec le métier que tous les conducteurs connaissent…

DES EXEMPLES CONCRETS…

Dans la SAS Fret, la Direction poste des offres d’emploi où on peut lire les missions du conducteur de trains :

  • opérations relatives au triage des wagons (accroche-décroche) et à la constitution des trains ;
  • opérations relatives à la desserte des clients ;
  • participation aux vérifications de la conformité des wagons et de leur chargement et des normes prescrites ;
  • vérification des normes de sécurité des trains ;
  • conduite du train.

Le conducteur est désormais autonome et seul, de sa prise jusqu’à sa fin de service.

En manque d’effectifs, la direction Fret réalise des écoles « conduite ». Le recrutement se fait en interne, surtout chez les agents au sol.

Elle forme ainsi des conducteurs qui restent habilités à plusieurs tâches essentielles de sécurité à la conduite.

Pour elle, le cheminot peut garder toutes ses habilitations d’agent au sol et rajouter celle de la conduite. La polyvalence devient la règle.

La définition de l’emploi « conducteur de ligne » ou « conducteur de manoeuvre, remonte et navette de fret de proximité » dans l’accord Classifications-Rémunérations de la branche ferroviaire est tellement étendue que toutes les missions demandées sont possibles.

Les autres activités ne sont pas en reste…

Pour l’activité TER, la Direction déploie des tâches liées aux autres métiers de l’Exploitation ou du Matériel, comme la visite à l’arrivée ou encore le remplissage des sablières ou les pleins de gazole.

Pour Intercités, l’essentiel est que le conducteur puisse accrocher et décrocher tout seul. Il doit aussi faire le bulletin de freinage et les essais de freins avec son contrôleur…

Les directions explosent le métier de conducteur et rajoutent des tâches selon leurs besoins. Elles sont rajoutées à la conduite, détricotant ainsi le métier de conducteur.

LES CONSÉQUENCES DE LA MULTIPLICATION DES TÂCHES

Jusqu’à aujourd’hui, tous les conducteurs de train avaient la même formation ainsi que le même examen.

Tous les conducteurs sont concernés. Les parcours professionnels ou des mutations en dépendent.

Un conducteur Fret d’aujourd’hui est un conducteur TER, Voyages ou Intercités de demain, et vice versa. Il est essentiel que le métier de conducteur reste transverse à toutes les activités. La formation doit rester identique. Ainsi, les conducteurs passent le même examen et sont ensuite formés à leur poste de travail (connaissance ligne, connaissance engin).

Les directions des différentes activités ne peuvent pas signer un texte réglementaire demandant le maintien et le respect des parcours professionnel (TT447) et les exploser par la suite.

LA CGT REVENDIQUE…

Un statut social de haut niveau pour tous les cheminots doit être garanti, avec des métiers aux contours bien définis nécessitant une qualification de haut niveau, intégrés dans un parcours professionnel et un socle de formation commun.

La CGT revendique le maintien de la filière Traction avec deux lignes métiers :

une ligne métier « Conduite » avec :

  • un grand métier « Conduite » qui garantit une uniformisation des règles de sécurité et de la formation, induisant un haut niveau de sécurité et la reconnaissance des qualifications,
  • des CTT disposant d’une formation de haut niveau afin qu’ils assurent leurs rôles de certificateur, formateur, expert métier et le suivi professionnel des conducteurs ;
  • une ligne métier « GM » avec une formation garantissant un déroulement de carrière au sein de la filière.

ENSEMBLE, AVEC LA CGT, ON EST PLUS FORT !

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13 novembre 2023

Narbonne : une nouvelle direction et le plein de revendications pour les cheminots de la CGT

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