ÉLEVONS LE NIVEAU D’EMBAUCHES ET DE FORMATION !
Effectifs
Depuis plusieurs mois, la direction organise le manque d’effectifs à la conduite. Il est urgent de stopper l’hémorragie. La direction doit revoir sa copie et embaucher massivement !
Sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les activités, le sous-effectif à la conduite est manifeste, alors que le plan de transport est quasiment normal sur le territoire. Seuls quelques adaptations subsistent sur les axes TGV.
La CGT a recensé un besoin de plus de 250 conducteurs supplémentaires, hors démissions, départs à la retraite ou descentes pour inaptitude !
LA DIRECTION DÉROGE À LA RÉGLEMENTATION ET AUX RÈGLES SOCIALES
Pour pallier la pénurie, les directions d’activités (TER et Transilien) n’hésitent pas à bloquer les parcours professionnels des conducteurs ou à attribuer toutes sortes de primes (indemnités pour service rendu) afin de s’affranchir de la réglementation et de dégrader les conditions de vie et de travail.
Elle va jusqu’à proposer aux conducteurs « retraitables » le report de leur départ moyennant des primes, et aux retraités un nouveau recrutement en CDD.
Pas en reste, la CFDT a proposé lors d’un CSE FRET que les CTT conduisent des trains pendant la période estivale pour pouvoir attribuer les congés des conducteurs.
UNE FORMATION AU RABAIS
La direction de la Traction justifie le manque d’effectifs par la diminution des mises en stage durant les périodes de confinement. En réalité, ce sont la dégradation des conditions de travail et l’insuffisance des salaires qui rendent le métier de moins en moins attractif.
Par ailleurs, si le nombre d’écoles est aujourd’hui en augmentation, le contingent de formateurs est insuffisant pour répondre au besoin.
Face à ce constat, la direction renvoie les formations « initiales » aux activités afin de réduire leur durée et les coûts. Ainsi fleurissent des formations initiales CRML au FRET ou CRL à Transilien.
Ultraspécialisés sur l’activité « formatrice », les conducteurs ne seront formés qu’à leur premier emploi. C’est la transposition concrète dans l’entreprise de la CCN ferroviaire et de son volet « Classifications/rémunérations ». Elle aura pour conséquence de fragiliser les parcours professionnels et les possibilités de mutations.
Pire, au FRET, la direction annonce son intention de mutualiser une école « conduite » avec la filiale Captrain, sous le certificat de sécurité de Captrain et non dans les CPFT de la direction de la Traction. En d’autres termes, c’est l’externalisation de la formation !
Il est urgent de stopper l’hémorragie des effectifs et le délitement de la formation !
POUR L’AMÉLIORATION DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE, DE LA SÉCURITÉ, DES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LE DÉROULEMENT, EXIGEONS :
- Un plan urgent de recrutement massif pour couvrir au moins les 250 emplois déjà manquants ;
- Des moyens humains et matériels supplémentaires pour organiser davantage d’écoles dans les établissements ;
- Une formation initiale commune à tous les conducteurs du GPU sous l’égide exclusive de la direction de la Traction.
ÉLEVONS LE NIVEAU D’EMBAUCHES ET DE FORMATION !