CHEMINOTS DE L’ENCADREMENT, RESTONS LIBRES DE NOS OPINIONS
La direction SNCF tente de faire jouer un rôle qui n’est pas le sien à l’encadrement, en lui demandant de s’improviser le relais des objectifs politiques.
Au-delà du signal de fébrilité renvoyé par ce genre de procédé, cette tentative d’implication de l’encadrement à marche forcée en dit long sur la (non-)considération de la direction SNCF à l’égard de celles et ceux à qui elle délègue autorité et pouvoirs. Sous-entendre que, parce qu’ils ne sont pas en contact direct avec les voyageurs, une partie de l’encadrement ne comprend pas que le coeur de métier est de faire voyager des personnes, est assez problématique.
Tout ou partie de nos missions ne concourt pas à la production ferroviaire ? Une partie de notre travail serait-elle accessoire ? Cette instrumentalisation de l’encadrement tend à renforcer une fracture dans le corps social cheminot.
L’UFCM-CGT refuse que les ICTAM soient utilisés hors de leurs métiers, de leurs compétences, et dévoyés à l’accomplissement de tâches pour compenser des manques d’effectifs ou intervenir lors de mouvements de grève.
L’UFCM-CGT revendique, de longue date, un statut garantissant la liberté d’opinion de l’encadrement. Être fidèle à l’entreprise SNCF, ce n’est pas subir une politique de la « pensée conforme » sans ne rien avoir à dire.
L’encadrement mérite mieux qu’un rôle qu’il n’a pas choisi et qui ne lui rapportera rien !
La charge de travail des encadrants est de plus en plus difficilement mesurable, étant donné le refus du décompte horaires en tentant d’imposer le forfait-jours. Un véritable décompte horaires permettrait aussi de faire valoir des droits opposables en matière de salaire, et donc de les augmenter.
Maîtrises et cadres, nous sommes des salariés comme les autres, avec un contrat de travail, avec des droits garantis, même si certains ont un rôle particulier : celui de relayer les orientations de l’employeur.
L’engagement dans la grève des encadrants, des agents opérationnels et fonctions-support dans un établissement ou dans un siège, est un levier pour être entendus.
L’ENCADREMENT AUSSI SAIT ET PEUT DIRE NON !
Quels que soient nos métiers et nos qualifications, nos employeurs ne nous donnent rien. Ils achètent notre force de travail pour en dégager un profit.
Lorsque nous sommes en grève, c’est-à-dire non-payés, le patronat décrit une perte de ressources financières qui met à mal l’équilibre économique de notre entreprise ! Stopper le travail est un véritable levier de pression économique, quelle que soit sa fonction !
De plus, l’engagement des maîtrises et cadres dans le mouvement par la grève est un signe fort, qui pèse de façon importante dans le rapport de forces.
Il est primordial que ceux qui travaillent et qui sont salariés mais qui ont des responsabilités différentes, s’unissent. Ensemble, nous devons empêcher les tentatives de dissoudre nos forces.
LA MANIFESTATION EST UN DES MOYENS D’EXPRESSION DÉMOCRATIQUE, LE DROIT DE GRÈVE EST UN OUTIL DE PRESSION !
INGÉNIEURS, CADRES, TECHNICIENS, AGENTS DE MAÎTRISE, CHEMINOTS COMME LES AUTRES,
TOUTES ET TOUS CHEMINOT·ES !