Lors de la réunion du 28 août, suite à l’alerte sociale déclenchée par la CGT, la direction doit revoir les décomptes d’exposition des cheminots à la pénibilité.
La Fédération CGT des cheminots a exigé de la direction le réexamen de nombreux compteurs de pénibilité de cheminots erronés.
DES CHIFFRES MAGIQUES POUR TRANSFORMER LA PÉNIBILITÉ EN ILLUSION COMPTABLE
Le comble du mépris est certainement le fait d’ignorer ou de déconsidérer les conditions de travail pénibles des cheminots. Cela a une incidence directe sur les droits des cheminots, notamment sur les formules de cessation progressive d’activité (CAA/CPA), la majoration de prime (P1, P2, P3), l’accès aux formations ou à des métiers moins pénibles ainsi que le suivi médical renforcé, et surtout les mesures de prévention.
La direction multiplie les artifices pour siphonner les compteurs des cheminots : suppression d’une année entière du compteur pour une absence supérieure à 15 jours sur 12 mois (sauf absences dérogatoires), refus de reconnaître la pénibilité pour de nombreux métiers ou de situations métiers. Mais elle ne s’arrête pas là…
LES COMPTES NE SONT PAS BONS… DU TOUT !
Depuis plusieurs mois, le « compteur pénibilité » est visible sur les bulletins de paye. Un document a également été envoyé aux cheminots par la direction, les enjoignant à contacter leur pôle RH avant le 15 octobre s’ils constataient des erreurs dans les décomptes.
Les syndicats de site CGT ont recensé de nombreux cheminots, et singulièrement des cheminots contractuels, pour lesquels, il manquait 3, 5, 7 et jusqu’à 10 ans dans les compteurs pénibilité.
Personne n’est dupe de ces « erreurs » à dessein qui marquent une véritable politique de réduction des droits des cheminots.
CHAQUE JOURNÉE DE TRAVAIL PÉNIBLE DOIT ÊTRE RECONNUE, CHAQUE DROIT DOIT ÊTRE RESPECTÉ !
Les « erreurs » de la direction affectent directement la carrière, la santé et la rémunération des cheminots.
Ne laissons passer aucune atteinte à nos droits : la CGT a exigé des réparations immédiates et une transparence totale sur les compteurs temps d’exposition.
La direction s’est engagée formellement à y répondre en réexaminant les « compteurs pénibilité » des cheminots concernés et à étendre la période de réclamation au-delà du 15 octobre.
LA CGT INVITE LES CHEMINOTES ET LES CHEMINOTS À CONTACTER SANS ATTENDRE LES SYNDICATS CGT DE SITE ET LEURS MILITANTS POUR CONNAÎTRE PRÉCISÉMENT LEURS DROITS ET LES DÉMARCHES À ENTREPRENDRE.
Rejoignez la CGT pour, ensemble, aller plus loin :
IL EST TEMPS DE PASSER À L’ACTION COLLECTIVE !
LE 10 SEPTEMBRE, TOUS MOBILISÉS PAR LA GRÈVE !
La CGT dénonce le démantèlement de la sécurité et de la santé au travail.
Nous revendiquons la mise en place de véritables mesures de protection, avec notamment la création de CP-SSCT (comités de proximité Santé, Sécurité et Conditions de travail) au plus près des cheminots.
Jour après jour, les cheminots subissent la pression d’une politique où la rentabilité prime systématiquement sur l’humain et la protection.
Dix ans après la disparition des CHSCT, les directions de la SNCF et plus largement du secteur ferroviaire ont gravement dégradé les conditions de travail pour réaliser des économies.
Les effectifs et les formations sont toujours plus réduits, les contrôles de sécurité s’allègent au profit de gains de productivité, et les avis des instances représentatives sont purement et simplement ignorés.
Ce sont les cheminots et cheminotes qui en paient le prix fort : augmentation des accidents, épuisement professionnel, exposition à des risques non anticipés et sentiment d’abandon face à des directions plus préoccupées par les indicateurs financiers que par la vie de celles et ceux qui font rouler les trains.
Où est la prévention au regard des réalités du métier, de la pénibilité, du travail de nuit, des expositions aux produits dangereux et aux aléas climatiques (fortes chaleurs…), des défauts de matériel ou d’entretien (pistes et itinéraires) ? Les rythmes sont imposés sans concertation (roulements de service, temps de pause…), les campagnes de sensibilisation inexistantes ou menées à minima.
D’ailleurs, les directions développent davantage leur politique de répression que les campagnes de prévention contre l’usage de produits psychotropes ou le risque alcool, tout comme elle ne souhaite plus se préoccuper de reclassement des cheminots (statutaires et contractuels) déclarés « inaptes sécurité » et tente de négocier un accord, un « permis » de les licencier plus facilement. C’est tout le système de santé et sécurité au travail qui est fragilisé.
Face à cette situation, il n’y a pas d’autre voie que la mobilisation. C’est le sens de « l’alerte production » déclenchée par les syndicats CGT Cheminots sur tout le territoire. Au plus près des cheminots, la CGT a dénoncé et continue de dénoncer les conditions de travail désastreuses. En mobilisant les cheminots, elle fait plier les directions locales et bouger les lignes.
Il faut exiger la restauration des droits collectifs, le retour des instances de proximité, les CP-SSCT, avec une véritable politique de prévention concertée avec les cheminots et les services médicaux et sociaux.
Pour la CGT, la sécurité des cheminots n’est pas une variable d’ajustement, c’est un droit non négociable qu’il faut défendre avec force et détermination, un droit fondamental du NSTC (nouveau Statut du travail cheminot) que revendique la CGT.
ENSEMBLE, GAGNONS LE NOUVEAU STATUT, GAGNONS LES CP-SSCT !
LE 10 SEPTEMBRE, TOUS MOBILISÉS PAR LA GRÈVE !
Dans la continuité des précédents, le gouvernement actuel s’entête à imposer une cure d’austérité en faisant les poches des travailleurs et des retraités du pays.
Le patronat ainsi que les grandes fortunes sont, pour leur part, une fois de plus épargnés.
Dans la branche ferroviaire, les cheminots subissent tous les jours l’austérité budgétaire. Cela vient obérer toute capacité de développement du service public ferroviaire répondant aux besoins de la population et des chargeurs.
Les usagers du train sont, de leur côté, confrontés à des fermetures de toute nature (lignes, gares, guichets), leur confisquant l’accès à ce mode de transport. Ils doivent aussi faire face à des tarifs trop élevés, qui ne répondent pas à l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire.
La colère monte partout, du fait de politiques publiques regressives menées par les libéraux de tout poil.
Différents rapports démontrent que nous sommes face à un véritable gaspillage de l’argent public (211 milliards d’aides aux entreprises sans contreparties en 2023).
À la SNCF, les profits explosent, reposant sur la hausse des recettes, mais aussi et surtout sur la productivité imposée aux cheminots au quotidien.
Le contexte politique et socio-économique global transpire dans le ferroviaire, avec notamment le choix d’ouvrir le transport ferroviaire à la concurrence, d’en finir avec le recrutement au statut, et d’exploser la SNCF, entreprise publique, en plusieurs sociétés autonomes. La dernière conférence de financement matérialise aussi l’austérité budgétaire.
Ce nouvel environnement ferroviaire entraîne une colère forte dans tous les métiers, les collèges. Il crée un sentiment d’effacement dans le corps social cheminot, dû à l’externalisation des charges de travail, à la fermeture de gares, de guichets, aux suppressions d’emplois et aussi à une non-reconnaissance des métiers, qui pèsent dans la production ferroviaire. Le sujet des salaires reste également prégnant.
Après le CCN de la CGT, la Fédération CGT des cheminots a réuni son organe dirigeant ce jour.
Forte de ses propositions pour moderniser et développer le service public ferroviaire, gagner un nouveau statut du travail cheminot et des droits sociaux de haut niveau pour les cheminots actifs et retraités,
ELLE APPELLE TOUS LES CHEMINOTS À PARTICIPER MASSIVEMENT, PAR LA GRÈVE, À CETTE JOURNÉE DU 10 SEPTEMBRE, ÉTAPE D’UN PROCESSUS REVENDICATIF POUR EXPRIMER LA COLÈRE CHEMINOTE !
Sous couvert de mise en conformité avec le droit européen et de modernisme avec une digitalisation forcenée, la sécurité est sacrifiée sur l’autel de l’ouverture à la concurrence.
Pour faciliter le dumping, 95 % des règles de sécurité existantes sont en passe d’être supprimées avec la mise en oeuvre de la STI-OPE (règlement européen). Depuis juin 2025, avec les nouvelles prescriptions en matière de communication (bulletin d’ordre), la sécurité est suspendue à une case à cocher
DE GRAVES CONSÉQUENCES POUR LA SÉCURITÉ.
Il n’existe aucun cas dans la réglementation où la réception d’un CBA n’est prescrite sans la marche à vue. Pourtant, avec le nouveau formulaire IN 37 CBA, la marche à vue n’est plus automatiquement prescrite : elle devient optionnelle. Une case doit être cochée pour la prescrire. C’est également le cas pour le franchissement de guidon d’arrêt ou de TLC à damier.
C’est un changement profond dans l’établissement du formulaire, une inversion totale dans le mode opératoire pour laquelle la direction n’a même pas pris la peine d’organiser de formations sérieuses et suffisantes pour une appropriation complète et continue par les cheminots de ces nouvelles prescriptions.
Ainsi, au moindre oubli de l’agent circulation ou du conducteur, les conséquences sont et seront gravissimes.
DES MESURES INSUFFISANTES POUR DES FAITS CRIANTS.
Cette évolution dans la réglementation a déjà entraîné des événements de sécurité graves dans de nombreuses régions, avec des risques de talonnage d’aiguille, de « rattrapage » ou de « prise en écharpe ».
Pour remédier à ce danger, les directions concernées par les incidents de sécurité ont fait pré-cocher l’ensemble des cases des carnets d’ordre CBA. Un pansement sur une jambe de bois, une solution de moindre coût qui ne règle rien sur le fond. Sur ODICEO (outil de dématérialisation des formulaires), les directions des EIC indiquent que la case « marche à vue » est cochée automatiquement.
Cependant, la digitalisation accrue de la sécurité, qui tend à se généraliser, participe à accentuer les possibilités d’erreurs en dépossédant les agents circulation et les conducteurs d’une partie de la procédure et de leur savoir-faire. Ces mesures, insuffisantes et en plus différentes selon les régions, selon les métiers (conducteurs ou agents circulation) ou encore selon les vecteurs de transmission (papier, téléphone, radio ou digital), bref, un gros foutoir.
La direction ne doit plus continuer à nier l’évidence pour satisfaire ses ambitions de productivité.
Aussi, nous exigeons un moratoire sur ces nouvelles procédures.
Nous revendiquons :
Pour la CGT, la sécurité des circulations, des cheminots et des usagers n’est pas une option à cocher.
Elle est impérative et absolue. Elle est non négociable !
Le premier poste de dépenses des ménages en France est le logement. Que l’on soit locataires ou propriétaires, l’accès au logement devient de plus en plus difficile. Les charges explosent, les loyers augmentent et les salaires ne suivent pas.
Toutes et tous devant le siège de la SNCF le 10 septembre !
Pouvoir d’achat des cheminots
Depuis dix ans, les cheminots ont vu leur point de salaire augmenter de 5,26 %, alors que, pour la même période, l’inflation a été de 17 %. Les loyers ont augmenté de 16,3 % en moyenne. Le parc logement d’ICF Habitat appartient aux cheminotes et cheminots. Il a été construit grâce au 1 % de leur force de travail. Le patrimoine a fondu de 35 % en 20 ans. Le personnel de la plateforme logement diminue (-25 % en 10 ans).
Utilisation du logement pour le dumping social ?
Un cheminot transféré dans une entreprise privée n’aurait plus accès au patrimoine des cheminots en cas de besoin de changement de logement !
L’entreprise logeait 53,2 % de cheminots en 2004, 38 % en 2017, elle en loge 31 % aujourd’hui, avec moins de cheminots propriétaires !
Il faut construire ! L’âge moyen du parc est de 51 ans !
Quel que soit notre entreprise, nous sommes toutes et tous cheminot(e)s. Pour maintenir nos droits, il faut que SICF, collecteur du 1 %, devienne collecteur de la branche ferroviaire afin de garantir l’accès au patrimoine à tous les cheminots et ne pas perdre de PEEC.
Première victime : les jeunes…
De nombreux jeunes embauchés en Île-de-France sont contraints de vivre à Reims, Lille, Orléans, Le Mans… et font la navette avec la capitale tous les jours. En attente de logement, ils voient leurs facilités de circulation domicile-travail supprimées au bout d’un an
La Direction affiche pourtant « ses bons résultats » : elle satisfait 1 attribution pour 3 demandes en Île-de-France… Pour la CGT, c’est : une embauche, un logement !
Les cheminots ont aussi des évolutions dans leur vie.
Mariage, naissance, divorce, famille recomposée, retraite, les cheminots n’échappent pas aux statistiques… Les besoins en termes de logement existent tout au long de la vie.
Le parc logement doit tenir compte de ces évolutions. Il faut qu’ICF construise des logements (F2, F3, F4, F5, F6) qui correspondent aux besoins des cheminots et non du « marché ».
Les délais d’attribution de logement ont considérablement augmenté ! (Passant de 4 à 14 mois en 20 ans pour un nombre de demandes similaires.) Trop de demandes de logement sont en cours ; elles doivent être satisfaites !
Nous serons tous retraités, nous sommes tous concernés. Les agents logés dans le parc dit libre (hors HLM) se voient contraints de renégocier leurs baux une fois à la retraite : le loyer passe du simple au double… Idem pour les veufs et veuves de cheminots, sous prétexte que le bail n’est pas à leur nom. C’est inadmissible !
Comme pour le logement social, nous exigeons que les retraités et veufs, veuves soient maintenus ou relogés dans un logement correspondant à leurs besoins, sans augmentation de loyers.
Des solutions existent : la SNCF est largement bénéficiaire depuis de nombreuses années. Elle doit investir dans le logement, que ce soit dans la construction, la réhabilitation, mais aussi accorder des augmentations des salaires, neutraliser les augmentations de loyers, augmenter les aides…).
LA CGT EXIGE :
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TOUTES ET TOUS AU RASSEMBLEMENT LE MERCREDI 10 SEPTEMBRE À SAINT-DENIS À 13H !
ENSEMBLE, PLUS FORTS, TOUTES ET TOUS CHEMINOT·E·S !
Au regard d’une recrudescence des dégradations constatées des conditions d’acheminement et de couchage dans les résidences Orféa, la Fédération CGT des cheminots a interpellé, par courrier, la direction de SNCF Voyageurs le 8 juillet dernier.
À la suite de ce courrier d’interpellation qui mettait en exergue la réalité vécue par les personnels roulants, à savoir :
Dans cette lettre de réponse, la Direction indique partager certains constats de la CGT et a apporté les éléments suivants :
Au-delà de cette liste de mesures, qui démontre que les cheminots, avec la CGT, ont raison de continuer à revendiquer l’amélioration des conditions de travail, nous obtenons l’engagement d’une vigilance accrue sur les délogements et une priorité donnée aux personnels roulants dans les résidences ou hébergements proches des lieux de prise et de fin de service. Cependant, certaines interpellations et problèmes restent encore sans réponse.
Aussi, la CGT exige :
LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS APPELLE TOUS LES AGENTS À PRÉVENIR LES MEMBRES CGT DES CSSCT EN CAS DE MANQUEMENT ET, LE CAS ÉCHÉANT, À FAIRE VALOIR LEURS DROITS !
La situation à la Traction ces derniers mois conforte l’idée que le système actuel de prime traction est à bout de souffle mais surtout, qu’il péjore les rémunérations des conducteurs-trices.
Il est grand temps d’imposer un nouveau système.
Après avoir conçu un nouveau système, avec des mécanismes de calcul simples et clairs, la CGT, avec l’appui du rapport de force, essaie de convaincre du bienfondé de son projet auprès des autres organisations syndicales et des dirigeants de l’entreprise. La clé de voute de cette nouvelle prime de traction est la prime de base garantie (PBG), qui permettrait de répondre dans un premier temps à une juste rémunération que ce soit pour :
Toutes ces situations génèrent des « Inuts » et donc une diminution significative de la rémunération des conducteurs alors qu’ils n’en sont nullement responsables.
Avec le projet de prime traction CGT et l’instauration d’une PBG, chaque journée où un ADC ne serait pas utilisé à la conduite d’un train serait automatiquement rémunérée à 32,63 euros (contre actuellement 15,46 euros). Il en serait de même en cas de maladie ou d’inaptitude. Ce système serait donc beaucoup plus protecteur qu’il ne l’est aujourd’hui.
Avec la PBG, les ADC ne se verraient plus infliger de fortes variations dans leurs rémunérations comme cela peut l’être aujourd’hui. Cela mettrait également fin à certaines situations angoissantes générées par l’utilisation des conducteurs.
Les conducteurs payent aujourd’hui les pots cassés de la politique de l’entreprise et de ses orientations plus que discutables.
Ces dernières années, l’augmentation de la productivité et l’ajout de responsabilités supplémentaires sans aucune revalorisation salariale ont généré une baisse de la rémunération par rapport au travail fourni par les ADC. C’est bien là toute la perversité du système actuel !
Indexer la Prime traction sur le nombre de kilomètres effectués n’a aujourd’hui plus aucun sens. Il faut donc y mettre fin et en imposer un plus juste !
Pour la CGT, ce n’est pas une utopie que de réclamer justice après toutes ces années où les activités ont fait les poches des ADC.
L’instauration d’un système de PBG n’est qu’une facette du nouveau système de prime de traction travaillé et proposé par la CGT.
La CGT revendique que le temps passé en tête des trains et les responsabilités conférées aux conducteurs soient reconnus et justement rémunérés.
La prochaine table ronde avec la direction sur ce sujet se tiendra le 24 septembre prochain.
C’est pourquoi, dès à présent, nous invitons chaque conducteur à faire part de son mécontentement auprès de sa direction et à se tenir prêt à agir dans les semaines à venir.
Conducteurs, rapprochez-vous d’un militant de la CGT et venez calculer votre prime de traction CGT.
C’EST PAR LEUR ACTION ET LEUR DETERMINATION QUE LES CONDUCTEURS OBTIENDRONT JUSTICE !
Toujours en quête de productivité, la direction des services médicaux du GIE Optim’ Services a décidé unilatéralement (sans ordre direct de la part des Sociétés Anonymes du GPU) de mettre fin au suivi post-exposition à l’amiante des retraités dans les cabinets médicaux SNCF.
Face à cette décision intolérable, la CGT a interpellé la direction dans le cadre d’une audience et exige le retrait de cette disposition et le retour d’un réel suivi pour la prévention des maladies professionnelles liées à l’amiante.
Pour justifier cette nouvelle directive, qui consiste à interdire l’admission des cheminots retraités pour leur suivi pneumologique lié à l’amiante dans les cabinets médicaux SNCF, la direction d’Optim’Services se retranche derrière une absence de cadrage législatif pour affirmer que la médecine de soins ne concerne que les actifs (sauf pour Toulouse et Bordeaux, accord historique) et que le suivi post-exposition à l’amiante en fait partie. Elle annonce également que très peu de cabinets médicaux ont encore des vacations de pneumologue et plus aucun n’est appareillé pour faire les examens adéquats.
Dans un second temps, elle finit par avouer que cela permettra aussi de libérer des créneaux horaires pour essayer de maintenir une médecine de soins pour les actifs, sans avoir à rechercher de nouvelle vacation en pneumologie.
La direction des services médicaux du GIE fait fi, en toute connaissance de cause, de la situation actuelle de la médecine en France. Les déserts médicaux se multiplient, le nombre de Français sans médecin traitant ne cesse d’augmenter, et les cheminots retraités ne sont pas épargnés par cette situation.
Cette décision unilatérale renvoie les cheminots retraités à se débrouiller seuls pour pouvoir assurer leur suivi post-exposition, alors que ceux-ci ont travaillé pendant toute leur vie professionnelle dans des conditions de travail les exposant à l’amiante. C’est scandaleux !
La CGT rappelle à la direction que l’article R.4624-28-3 du Code du travail est très clair sur le sujet. Celui-ci impose une surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés ou ayant été exposés à l’amiante, et ce après la cessation de l’exposition. Il précise également la mise en place d’une fiche individuelle d’exposition pour chaque salarié concerné.
Les cheminots actifs ou retraités sont entrés à la SNCF sous certaines conditions que nous pourrions qualifier de contrat moral, et le suivi médical en fait partie.
Une nouvelle fois, les revendications portées par la Fédération CGT des Cheminots démontrent toutes leur pertinence, et plus particulièrement celles sur l’ouverture de la médecine de soins à tous les cheminots (contractuels et au statut) qu’ils soient actifs, retraités, ainsi qu’à leurs ayants droit.
ENSEMBLE, EXIGEONS UN RÉEL SUIVI MÉDICAL ET DES CABINETS MÉDICAUX DE PROXIMITÉ POUR TOUTES ET TOUS LES CHEMINOTS !
Alors que tous les résultats économiques démontrent une augmentation importante de la fréquentation des gares et des trains, SNCF Voyageurs et de plus en plus d’autorités organisatrices (État et Régions) amplifient les fermetures de guichets et de gares.
Face à cet abandon du service public, les syndicats CGT, avec les cheminots, multiplient les interpellations et les actions sur le terrain.
Si les solutions de billetterie numérique jouent un rôle important dans la modernisation du transport ferroviaire, elles ne peuvent remplacer entièrement la vente de billets physiques. De nombreux voyageurs, notamment ceux ayant des compétences numériques limitées, les touristes peu familiarisés avec les systèmes locaux et ceux ayant besoin d’aide pour des questions complexes, dépendent des guichets en gare.
La fragmentation tarifaire et la fermeture des guichets sont les conséquences de la libéralisation du secteur ferroviaire. Le maintien de guichets avec du personnel formé et qualifié est essentiel pour garantir un transport ferroviaire accessible à tous les usagers.
OBJECTIF ZÉRO GUICHET ?
Hauts-de-France, Grand-Est, Pays-de-la-Loire, Île-de-France, Nouvelle Aquitaine, PACA…, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des trains régionaux, la liste des régions qui décident de ne plus financer l’ouverture des guichets s’allonge. Ces dernières, pour faire des économies, abandonnent les usagers. Dans le même temps, la lutte anti-fraude se durcit et l’insécurité dans les gares progresse.
Au-delà des trains régionaux, les usagers des TGV ou trains Intercités sont confrontés aux mêmes difficultés de ne plus avoir d’agents commerciaux à leur service pour les renseigner dans leurs démarches, qui sont réalisées quasi exclusivement via des applications digitales ou des bornes libre-service.
Si cette situation n’est malheureusement pas nouvelle, elle prend une tournure particulièrement inquiétante ces derniers temps avec des annonces de fermeture ou de réduction drastique d’ouverture des guichets dans de nombreuses gares du territoire national. Dans certaines régions, le nombre de guichets encore ouvert se compte désormais sur les doigts d’une main.
RPS ET SOUFFRANCE AU TRAVAIL, LES ÉLUS ET MANDATÉS CGT EN ALERTE !
Que ce soit par la mise en place des rendez-vous en gare ou les modifications des espaces de vente avec des suppressions de postes, ces réorganisations incessantes, au-delà de délaisser les usagers, engendre de plus en plus de souffrance au travail pour les cheminots.
Alors que tous les signaux sont au rouge sur les risques psycho-sociaux et que le stress sévère et les agressions explosent, les cheminots ne sont pas résignés et veulent se battre pour maintenir de la présence humaine en gare.
Les élus du personnel interpellent les directions pour dénoncer la réorganisation intitulée « schéma de distribution », y compris en déposant des droits d’alerte ou des demandes d’expertise alors que de plus en plus de cheminots craquent sous le poids de la complexité tarifaire et du manque de moyens.
LA CGT ORGANISE LA RÉSISTANCE POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE !
Parce qu’elle est la seule organisation syndicale à parler encore de service public, la CGT, avec ses secteurs et syndicats de proximité, organise les luttes locales.
▪ Le 4 juin, devant la gare de Morcenx dans les Landes, la CGT a organisé un rassemblement où 150 usagers, cheminots et élus ont dénoncé les attaques sur les guichets.
▪ Le 13 juin, à Charleville-Mézières, la CGT a organisé une journée rencontre en gare avec les élus et les usagers pour combattre l’annonce de fermetures de guichets et a obtenu plus de 200 signatures des voyageurs sur la matinée !
▪ Le 10 juillet, à Metz, la CGT s’est déployée en gare pour faire signer la pétition contre la fermeture des guichets du Grand-Est.
▪ Le 8 juillet, la CGT a également organisé un envahissement de réunion CSE permettant ainsi l’expression poignante de vendeurs impactés par le projet.
▪ Le 14 juillet, dans l’Oise, la CGT lance une pétition pour dénoncer la fermeture des guichets de plusieurs gares en octobre prochain et revendique un guichet supplémentaire en gares de Creil, Compiègne et Beauvais pour garantir une meilleure prise en charge des usagers dans les gares.
Partout en France, les syndicats CGT multiplient les initiatives, conférences de presse, distribution de tracts, interpellation des élus. Cheminots, usagers, politiques et doivent défendre les gares, pour sauver les guichets, exiger un service public ferroviaire de qualité et imposer d’autres choix pour l’avenir des territoires !
DANS CE CADRE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À AMPLIFIER LA MOBILISATION ET À SE TENIR PRÊTS À AGIR TOUS ENSEMBLE !
01 septembre 2025