Fédération CGT des Cheminots


LE 10 SEPTEMBRE : JOURNÉE DE LA COLÈRE CHEMINOTE !

| Actions

Dans la continuité des précédents, le gouvernement actuel s’entête à imposer une cure d’austérité en faisant les poches des travailleurs et des retraités du pays.
Le patronat ainsi que les grandes fortunes sont, pour leur part, une fois de plus épargnés.

Dans la branche ferroviaire, les cheminots subissent tous les jours l’austérité budgétaire. Cela vient obérer toute capacité de développement du service public ferroviaire répondant aux besoins de la population et des chargeurs.

Les usagers du train sont, de leur côté, confrontés à des fermetures de toute nature (lignes, gares, guichets), leur confisquant l’accès à ce mode de transport. Ils doivent aussi faire face à des tarifs trop élevés, qui ne répondent pas à l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire.

 

La colère monte partout, du fait de politiques publiques regressives menées par les libéraux de tout poil.

 

Différents rapports démontrent que nous sommes face à un véritable gaspillage de l’argent public (211 milliards d’aides aux entreprises sans contreparties en 2023).

À la SNCF, les profits explosent, reposant sur la hausse des recettes, mais aussi et surtout sur la productivité imposée aux cheminots au quotidien.

Le contexte politique et socio-économique global transpire dans le ferroviaire, avec notamment le choix d’ouvrir le transport ferroviaire à la concurrence, d’en finir avec le recrutement au statut, et d’exploser la SNCF, entreprise publique, en plusieurs sociétés autonomes. La dernière conférence de financement matérialise aussi l’austérité budgétaire.

Ce nouvel environnement ferroviaire entraîne une colère forte dans tous les métiers, les collèges. Il crée un sentiment d’effacement dans le corps social cheminot, dû à l’externalisation des charges de travail, à la fermeture de gares, de guichets, aux suppressions d’emplois et aussi à une non-reconnaissance des métiers, qui pèsent dans la production ferroviaire. Le sujet des salaires reste également prégnant.

Après le CCN de la CGT, la Fédération CGT des cheminots a réuni son organe dirigeant ce jour.

Forte de ses propositions pour moderniser et développer le service public ferroviaire, gagner un nouveau statut du travail cheminot et des droits sociaux de haut niveau pour les cheminots actifs et retraités,

ELLE APPELLE TOUS LES CHEMINOTS À PARTICIPER MASSIVEMENT, PAR LA GRÈVE, À CETTE JOURNÉE DU 10 SEPTEMBRE, ÉTAPE D’UN PROCESSUS REVENDICATIF POUR EXPRIMER LA COLÈRE CHEMINOTE !

Soucieuse de rassembler l’ensemble des cheminots, la Fédération CGT va proposer une rencontre des fédérations cheminotes dans les prochains jours.

 

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NON AU VOL DES SALAIRES ! NON À L’ABANDON DES RETRAITÉS !

Complémentaire santé obligatoire

| Tract

La CGT refuse de signer un accord « de mécanisme de fonds de solidarité » qui laisse de côté des centaines de milliers de retraités, tandis que les assureurs privés s’enrichissent sur le dos des cheminots.

Après avoir rendu obligatoire la complémentaire santé pour tous les cheminots statutaires et contractuels, la Direction et les organisations syndicales signataires organisent le détournement d’une partie du salaire des cheminots et l’abandon des retraités.

Elles ont affirmé aux cheminots que le mécanisme de l’accord (4 euros par mois prélevés sur les salaires pour alimenter un fonds de solidarité) leur garantirait une aide lorsqu’ils seraient en retraite. De « solidarité », le dispositif n’en a que le nom !

UNE SOLIDARITÉ TRAHIE ET DES RETRAITÉS LAISSÉS POUR COMPTE

Les conditions de ressources reprises dans le dispositif pour pouvoir prétendre à cette prestation financière excluent une très large partie des cheminots futurs retraités.

L’accord exclut également les 220 000 cheminots déjà à la retraite.

De plus, les cheminots qui se verraient transférés dans des entreprises ferroviaires autres que filiales SNCF et qui auraient pourtant cotisé ne pourront prétendre à aucune prestation.

Le dispositif met en place un système à cotisation définie unique sans participation de l’employeur, sans tenir compte des différents niveaux de salaire et sans garantir de droits aux cheminots. Il balaye ainsi le principe selon lequel « on cotise selon ses moyens pour recevoir en fonction de ses besoins ».

UN RAPT SALARIAL POUR GAVER DES ORGANISMES PRIVÉS

Plus de 7,4 millions d’euros par an seront ainsi détournés des salaires des cheminots pour alimenter ce fonds logé dans un organisme privé.

Les frais de gestion de l’organisme privé reposeront sur l’ensemble des contrats retraités. Et cerise sur le gâteau, pour prétendre à une prestation au titre de ce dispositif, un futur retraité doit répondre à des critères de ressources mais aussi à une obligation d’adhésion à un contrat « retraité » proposé par Malakoff Humanis.

Ce dispositif est un détournement des cotisations des cheminots, puisque l’argent prélevé sur leur salaire sert à alimenter un fonds, dont l’accès est conditionné à la souscription d’un contrat « retraité » auprès de l’organisme privé. En imposant cette adhésion, le mécanisme revient à une forme de vente forcée, obligeant les cheminots à acheter un produit pour pouvoir bénéficier de prestations financées par leurs propres cotisations.

Alors que la Sécurité sociale célèbre ses 80 ans, ce dispositif va à l’encontre même de ses principes fondamentaux, comme un véritable pied de nez à son héritage. Les trois organisations syndicales signataires de l’accord Frais de santé (Unsa, Sud-Rail et CFDT) ont validé ces principes destructeurs de droits.

Il n’est pas trop tard pour dénoncer cet accord scélérat et porter dans l’unité la plus large les exigences d’une meilleure protection sociale pour tous les cheminots, actifs et retraités.

Nous dénonçons ce hold-up, véritable régression sociale, qui met en danger la solidarité entre actifs et retraités, sans assurer de protection efficace pour toutes et tous.

La CGT reste fidèle à ses engagements : défendre les droits des cheminots, préserver le pouvoir d’achat et garantir une protection sociale collective, indépendante des logiques de profit.

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS REVENDIQUE :

  • l’extension du régime spécial SNCF à tous les cheminots ainsi que l’amélioration des droits spécifiques ;
  • le 100 % Sécu pour notamment une totale prise en charge des frais de santé, dans une Sécurité sociale intégrale.

Les moyens pour financer ces besoins existent ! Il suffit d’une autre répartition des richesses en commençant par l’exigence des augmentations salariales ainsi que de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Informez-vous auprès de vos syndicats de site et faites comme des milliers de cheminots, rejoignez la CGT !

REFUSONS L’IMPOSTURE !
ENSEMBLE, GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS !

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ASTREINTES TRACTION : RÉACTIVITÉ ET EFFICACITÉ SACRIFIÉES !

Cadres transport Traction

| Maîtrise et cadres UFCM

Après avoir démantelé leur fonction de garants de la certification des conducteurs sous la pression des activités, la Direction poursuit la casse de l’organisation du travail des cadres Traction en décidant de reconfigurer les cycles d’astreinte.

Pour la CGT et son UFCM, la casse méthodique de la SNCF en filiales et activités séparées complique chaque jour davantage l’exploitation ferroviaire. Les cheminot·e·s se heurtent à des cloisonnements absurdes. L’encadre-ment Traction n’échappe pas à cette logique libérale !

L’éclatement de la SNCF est un frein à la sécurité et à l’efficacité.

Alors que les parcours d’astreinte avaient déjà été largement étendus ces dernières années, la Direction opère aujourd’hui un véritable virage à 180 degrés, au lieu de mettre en place une réelle organisation du travail garantissant un service public ferroviaire de qualité !

Astreintes Traction : le démantèlement du métier de CTT vu par le capital !

Jusqu’à présent, l’astreinte était territoriale et mutualisée entre activités. Ce modèle est en train d’évoluer vers une organisation plus segmentée, avec des responsabilités réparties entre les différentes entreprises ferro-viaires (EF). L’astreinte relevage est progressivement transférée à SNCF Réseau, et chaque EF devra à terme assurer sa propre astreinte pour les enquêtes !

Désormais, une astreinte Traction TER n’interviendra plus sur un accident de personne d’un TGV, et un CTT Fret ne pourra plus apporter son aide sur un incident touchant un train Intercités. Cette logique met fin à la solidarité entre métiers et activités, et n’a pour seul but que de diviser le salariat en faisant de la productivité sur le dos des cheminotes et cheminots qui assurent le service public ferroviaire au quotidien.

Une direction déconnectée de la réalité

La Direction veut mettre en place un nouveau cadre à trois niveaux :

  • RTA (responsable Traction d’astreinte) de l’EF : seul décisionnaire et pas nécessairement de la filière Traction, il pourra couvrir plusieurs territoires et interviendra à distance (et ne se déplacera que si nécessaire) ;
  • relais locaux/métiers de l’EF : formés au traitement des accidents, présents sur le terrain, ils seront les « yeux et les oreilles » du RTA sans être forcément issus de la Traction ;
  • relais métiers : experts techniques (Traction ou Matériel), disponibles par téléphone uniquement !

Pour la Fédération CGT des cheminots et son UFCM, ce nouveau dispositif est inacceptable !

Le CTT est la seule personne formée pour un accompagnement psychologique (notamment en cas d’accident de personne). Il coordonne la sécurité ferroviaire sur le terrain, il est formé pour les relations avec les forces de l’ordre. C’est un expert métier Traction ! Aucune de ses missions ne doit être transférée vers un autre métier !

Les conditions de travail des CTT nécessitent la reconnaissance immédiate de la pénibilité de leur métier et son inscription à la liste des ERPA, ouvrant droit notamment aux mesures de CAA Pénibilité. En effet, les contraintes physiques (bruit, vibrations en cabine…), la charge mentale croissante liée à la pression managériale et à la surcharge administrative, ainsi que l’explosion du temps de travail due au forfait jours impactent sévèrement la vie professionnelle et personnelle des CTT.

La CGT et son UFCM revendiquent un recentrage du contenu métier des CTT sur la certification et la formation et refuse que les missions de conduite servent à compenser le manque de conducteurs. Gagner un nouveau Statut du travail cheminot, assorti d’une grille unique des salaires valorisant les compétences Traction, garantissant les parcours professionnels et reconnaissant les diplômes est URGENT !

Vers une dégradation de la sécurité des circulations

La CGT et son UFCM exigent une gestion transversale et cohérente de la sécurité sur l’ensemble du réseau, impliquant tous les métiers du ferroviaire, avec des décisions ancrées dans la réalité du terrain, au sein d’une entreprise SNCF unique, publique et intégrée.

Ce sont les activités longues distances (TGV, Intercités, Ouigo classique, Hexafret) qui paieront le plus lourd tribut. L’éloignement des sites de production rend les astreintes ingérables, avec des parcours interminables et des délais d’intervention inacceptables mettant en péril la sécurité des circulations, des agents et des usagers !

CADRES TRANSPORT TRACTION,
ÉLEVONS LE RAPPORT DE FORCE POUR AMÉLIORER NOS CONDITIONS DE TRAVAIL
ET CONQUÉRIR DES DROITS NOUVEAUX !

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RENCONTRE FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS – SYNDICAT NATIONAL DES CHEMINS DE FER DU VIETNAM

Communiqué

| Actions

La Fédération CGT des Cheminots et le Syndicat National des Chemins de fer du Vietnam se sont rencontrés du 6 au 10 octobre 2025 à Hanoï, dans le cadre de leur coopération historique. 80 ans après la déclaration d’indépendance du Vietnam par Ho Chi Minh, le 2 septembre 1945, et dans un contexte international des plus instables, nos deux fédérations réaffirment leur engagement pour gagner une paix durable basée sur le respect, la dignité, la solidarité, le droit à l’autodétermination et la coopération entre les peuples.

Par ailleurs, les enjeux climatiques nécessitent un développement des chemins de fer basé sur la coopération, nos expériences respectives et l’échange de cultures afin d’améliorer nos services publics ferroviaires de voyageurs et de marchandises.

Le Vietnam est en passe de se doter d’un train à grande vitesse pour relier le nord et le sud. Ce projet doit consacrer entre nos deux organisations un travail de coopération autour des enjeux fondamentaux de service public que constituent la sécurité, l’infrastructure, la formation des personnels et de maintenance du matériel.

La question de l’industrie ferroviaire est un sujet prédominant de ce dossier. L’expérience du Vietnam face aux dérèglements climatiques, aux dessertes fines du territoire, le maintien de l’emploi de proximité, les trains de nuit, est un atout à partager.

Les politiques sociales et culturelles menées par nos organisations, notamment à travers les séjours proposés par le CCGPF, participent à la découverte, à la rencontre des peuples et au développement des solidarités.

La Fédération CGT des Cheminots et le Syndicat National des Chemins de fer du Vietnam s’engagent à consolider leurs échanges et à développer ces principes de manière durable.

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LE 17 OCTOBRE 2025, RETRAITÉ·E·S CHEMINOT·E·S ET DU PRIVÉ MOBILISONS-NOUS ENSEMBLE !

Agirc-Arrco

| Retraités UFR

Dans la tourmente politique que nous traversons, il y a une constante pour culpabiliser les retraités et s’attaquer à leurs conquis, notamment en s’attaquant à leur pouvoir d’achat en berne depuis de nombreuses années.

Les gouvernements se suivent, mais les orientations politiques de régression sociale perdurent. Et les retraités sont toujours la cible dans le projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2026 (PLFSS).

Car si le flou persiste, il est toujours envisagé une année blanche pour 2026 et la désindexation des pensions, la suppression des 10 % d’exonération fiscale et l’augmentation de la CSG, sans oublier la forte augmentation des franchises médicales et des participations forfaitaires qui pourraient quadrupler en l’espace de deux ans !

Le patronat cautionne ces choix politiques et voudrait imposer un système par capitalisation, comme il le fait pour la santé et les complémentaires santé obligatoires, s’attaquant au fondement de notre système de Sécurité sociale.

Les retraités ont été nombreux à se mobiliser aux côtés des actifs et de la jeunesse les 10 et 18 septembre et le 2 octobre, confirmant leur colère et la volonté de la prise en compte de leurs revendications ; luttes qui bousculent l’ordre établi, avec ces changements de gouvernement à répétition et une fébrilité qui commence à se faire jour dans les rangs macronistes et de la droite.

D’où l’importance de maintenir et amplifier les mobilisations. Et c’est dans ce contexte social revendicatif que, le 17 octobre, le Conseil d’administration de la caisse de retraite complémentaire Agirc-Arrco doit décider du niveau d’augmentation du prix du point retraite appliqué au 1er novembre 2025 pour plus de 13,4 millions de retraités.

Et parmi eux, les cheminots contractuels qui sont au régime général, ainsi que des dizaines de milliers de cheminots statutaires polypensionnés et leurs épouses-époux.

Depuis 2020, la retraite complémentaire moyenne ne cesse de diminuer pour les retraités : 8,4 % pour les employés et ouvriers et 17, 9 % pour les cadres. C’est la conséquence d’une politique du prix d’achat du point le plus élevé au-dessus de l’inflation et d’un prix du point retraite sous-évalué.

C’est la double peine. Plus de cotisations, moins de point acquis, et un niveau de retraite complémentaire en recul à chaque génération.

Le MEDEF n’a de cesse d’oeuvrer pour fragiliser le rendement des points acquis, le niveau des retraites et l’âge du droit à la retraite. En 30 ans, le rendement entre cotisation et niveau de retraite Agirc-Arrco a baissé de 40 %, ce qui conduit à perte moyenne de l’équivalent de 3 mois de retraite Agirc-Arrco depuis 2020.

LA CGT REVENDIQUE AU 1ER NOVEMBRE 2025 :

  • La revalorisation du prix du point Agirc-Arrco de 10 % (pour le maintien du pouvoir d’achat et un rattrapage des pertes des années précédentes).
  • Le gel du prix d’achat pour 2026.
  • La mise en place d’un principe de revalorisation des retraites complémentaires en début d’année indexées sur l’évolution du salaire moyen.
  • La suppression de la sous-indexation.
  • La prise en compte des points retraite dès le premier euro cotisé.

Les moyens existent pour répondre à ces revendications, l’Agirc-Arrco dispose de 101,7 milliards d’euros de réserves !

Ce niveau de réserves s’est construit au détriment du niveau des pensions de retraités et des cotisations des salariés.

C’est notre argent, c’est le fruit du travail qui seul crée de la richesse ! Et c’est bien pourquoi il est inadmissible que le patronat puisse décider comme bon lui semble d’argent qui ne lui appartient pas.

Le 17 octobre 2025, nous appelons les cheminot·e·s retraité·e·s à se mobiliser avec l’ensemble des retraité·e·s du secteur privé !

À Paris, rassemblement devant le siège de l’Agirc-Arrco à 10h30 (16-18 rue Jules César-Paris 12e) et dans chaque département devant les agences de l’Agirc-Arrco, les chambres de commerce et d’industrie, le patronat…

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UNE DÉQUALIFICATION PROGRAMMÉE DU MÉTIER D’ASCT !

STI OPE

| Trains

La Fédération CGT a rencontré la direction de SNCF Voyageurs dans le cadre d’une audience concernant l’évolution du règlement STI OPE.
Au regard du contenu structurant de ce dossier, il était majeur pour la CGT d’examiner la situation et d’avoir un éclairage précis sur les différents scénarios d’application.

Pour rappel, la STI OPE est une évolution réglementaire européenne visant à baisser drastiquement les compétences en matière de sécurité ferroviaire des cheminots et donc des ASCT pour faciliter l’arrivée de la concurrence !

De manière concrète :

  • les tâches essentielles de sécurité deviennent des tâches critiques de sécurité ;
  • 95 % des textes sécurité disparaissent ;
  • les niveaux de formation et d’aptitude des personnels ainsi que l’application de certaines tâches sécurité seront à la main des entreprises ferroviaire.

Depuis plusieurs mois, la CGT interpelle la Direction quant aux conséquences directes et indirectes de l’application de cette mesure. Au cours de cette audience, la CGT a exigé des réponses factuelles pour TOUS les ASCT, quelle que soit leur activité.

La Direction a confirmé que l’application entraînerait des répercussions sur l’application des mesures sécurité incombant aux ASCT :

  • les GCIF n’ont plus de formation ni de suivi sécurité, ils perdent de fait la connaissance, le suivi et la pratique des TCS ;
  • les ASCT TER accompagnant du matériel ACO et ne pratiquant plus de fonctions sécurité n’auront pas la formation complète pour les nouveaux embauchés et perdront la notion de TCS pour les autres. Seul bémol concernant les ASCT accompagnant des trains circulant sur des lignes avec certaines spécificités (fortes pentes, protection arrière, double voie sans radio sol-train) : ils bénéficieront d’un module spécifique ;
  • les ASCT IC opérant sur du matériel Oxygène perdront également les TCS.

Ces éléments auront des impacts directs sur le niveau de formation et d’aptitude et sur les parcours professionnels. Avec l’application de la STI OPE, la Direction concentre le niveau de formation sur les seuls gestes pratiqués ! Cette décision est aveuglément guidée par le prisme économique et aura pour conséquence la disparition des connaissances transverses et complémentaires du système ferroviaire.

Concernant la VAS, la Direction a expliqué que tout agent ayant des TCS continuera à avoir une VAS médicale et psychologique. Pour les autres, la VAS sera réduite et se concentrera sur la recherche de stupéfiants et d’alcoolémie en complément de la VM traditionnelle.
La part des ASCT concernés pourrait atteindre les 5 000 agents, ce qui entraînerait des conséquences graves sur leur parcours professionnel, leur rémunération et plus largement sur l’avenir des centres d’aptitude, dont certains sont déjà fragiles.

Enfin, concernant l’impact sur la prime de travail des ASCT concernés par la perte des TCS, la Direction est restée évasive !

Pour la CGT, la Direction se sert outrageusement de l’évolution d’un règlement ayant pour but de favoriser les nouveaux entrants dans le cadre de l’ouverture à la concurrence pour éclater le contenu et le concept du métier unique d’ASCT. La Direction n’invente rien, elle utilise les vieilles recettes du dumping social.

D’autres choix sont possibles. La défense de notre métier, de notre rémunération et de nos droits (pénibilité, CAA, déroulement de carrière…) doit passer par une large mobilisation pour arracher le nouveau Statut du travail cheminot et ainsi améliorer nos droits !

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COLÈRE CHEMINOTE :

Les cadres et maîtrises aussi concernés !

| Maîtrise et cadres UFCM

Depuis des décennies, le système ferroviaire français subit une pression budgétaire croissante. L’austérité imposée par les politiques publiques, combinée à l’ouverture à la concurrence dictée par les directives européennes et le dogmatisme néolibéral des gouvernements successifs, a transformé le paysage ferroviaire.

La multiplication des acteurs complique la production ferroviaire et les relations entre gestionnaires d’infrastructure et opérateurs. Le transport ferroviaire, nécessitant une grande synergie entre le mobile et le support (roue et rail), est fragilisé par la séparation de la gestion de l’infrastructure et de son exploitation, compromettant ainsi fiabilité, qualité de service et sécurité.

De fait, le réseau ferré, monopole naturel, ne permet pas à chaque exploitant de disposer de lignes dédiées. L’effet réseau et sa diffusion cohérente sur le territoire sont essentiels à son efficacité économique et sociale.

INJONCTIONS CONTRADICTOIRES ET PRESSION CONSTANTE

L’austérité budgétaire a réduit les investissements publics dans les infrastructures ferroviaires, notamment les lignes secondaires essentielles à la cohésion territoriale mais jugées peu rentables. Cette logique de rentabilité a dégradé le réseau, retardé l’entretien et augmenté les incidents techniques. La réforme de 2018 a supprimé le recrutement au statut et transformé la SNCF en sociétés anonymes à capitaux publics, avec une gestion plus proche du privé, sans augmentation significative des moyens humains ou financiers. Cela impacte directement le sens du travail, la charge et les conditions de travail des Ictam (ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise).

Les restructurations multiples depuis une décennie, trop longues à lister, s’appuient systématiquement sur des méthodes de Lean. Elles impactent négativement la santé et les conditions de travail de l’ensemble du corps social cheminot mais encore plus violemment les Ictam, de par leur rôle d’interface dans l’organisation des services. Résonances et Destination 2030, déclinent le plan d’optimisation des fonctions transverses en réduisant drastiquement les effectifs qui assurent le lien entre tous, tout en transférant de facto une partie de la charge sur les encadrants.

Ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise,
avec l’UFCM-CGT, dépassons le constat, l’heure est à la mobilisation !

L’UFCM-CGT est une structure de la Fédération CGT des cheminots qui a pour objet d’organiser tous les Ictam, femmes et hommes, du système ferroviaire et de ses activités connexes afin d’assurer, en convergence avec les autres catégories de travailleur·euse·s, notamment la défense de leurs intérêts professionnels, économiques ou moraux, collectifs ou individuels.

L’UFCM-CGT revendique :

  • des augmentations générales de salaire et la mise en place d’une grille unique des salaires (cheminots en CDI et statutaires) ;
  • un accord de haut niveau sur la formation professionnelle qui permette à chacun de s’approprier son métier et tracer des perspectives de carrière ;
  • des mesures significatives pour améliorer la sécurité ferroviaire et des personnels ;
  • de l’emploi supplémentaire pour permettre d’assurer la charge de travail dans l’ensemble des établissements ainsi que l’amélioration des conditions de travail et de commande ;
  • une meilleure reconnaissance de la pénibilité pour les métiers de l’encadrement, l’extension de la liste des ERPA, la révision des règles de décompte des périodes d’exposition et l’amélioration des dispositifs de CAA existants ;
  • un départ à la retraite à 50 ans pour les cheminot·e·s exerçant des métiers à pénibilité, et à 55 ans pour tous les autres cheminot·e·s ;
  • la mise en place de comités de proximité Santé, Sécurité et Conditions de travail ;
  • la mise en place d’un décompte horaire pour contrôler le temps de travail mais aussi le temps de repos, et que le décompte horaire déclenche des dispositifs d’alerte ;
  • l’instauration de véritables dispositifs de déconnexion sous la responsabilité de l’employeur.

INGÉNIEURS, CADRES, TECHNICIENS
ET AGENTS DE MAÎTRISE, RASSEMBLÉS ET ORGANISÉS
AVEC L’UFCM-CGT, CONTINUONS COLLECTIVEMENT
À ÉLEVER LE RAPPORT DE FORCE !

 

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RENCONTRE CGT – CGIL DU 17 SEPTEMBRE 2025

Communiqué

| Actions

 

Le 17 septembre 2025, la Fédération CGT des cheminots et la Fédération Transports de la FILT/CGIL se sont réunies et ont entamé une coopération sur les questions liées au travail, en particulier dans le domaine du transport ferroviaire, ainsi que sur le rôle et les défis du syndicat, compte tenu notamment de la situation internationale et des préoccupations suscitées par les politiques des gouvernements de droite.

La CGT et la CGIL s’engagent dans une action commune accordant une attention particulière au financement adéquat des infrastructures de transport, au soutien de toutes les actions qui facilitent le transport de marchandises et de personnes dans une optique de durabilité environnementale, y compris à travers les passages transalpins, au soutien des revendications des cheminots et cheminotes de toutes les entreprises de transport ferroviaire opérant dans leurs pays respectifs, dans la perspective de promouvoir la coopération et le progrès social plutôt que la concurrence en Europe.

Enfin, nos deux fédérations ont rappelé leurs luttes historiques contre les fascistes et ont décidé de mettre en commun leurs expériences formatrices et de travailler à la construction d’une plateforme de formation pour contrer les idées de l’extrême droite.

La CGT et la FILT/CGIL, par leur engagement dans les institutions internationales (ETF, ITF), contribuent à faire avancer leurs projets communs pour lutter contre les politiques libérales, du niveau mondial au niveau local.

Cet échange enrichit mutuellement les conditions de travail des cheminots et les processus de lutte dans chacun des pays.

Désormais, nos fédérations s’engagent dans un protocole de travail périodique afin d’élaborer des revendications communes sur des thèmes ciblés et de les partager avec un plus grand nombre de syndicats en Europe.

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RENDEZ-NOUS NOTRE ARGENT !

Info luttes n°4

| Action du 2 octobre 2025

Ce 02 octobre, 1 cheminot.e sur 4 a répondu présent à l’appel des 4 organisations syndicales représentatives à la SNCF.

Il faut une élévation significative du rapport de forces pour gagner sur nos revendications professionnelles et interprofessionnelles.

Allons-y !

L’ÉLÈVE LECORNU PEUT MIEUX FAIRE !

Alors que cette rentrée sociale est placée, depuis le 10 septembre, sous la colère des citoyennes et citoyens de ce pays, nous sommes toujours sans gouvernement depuis 20 jours. Le Premier ministre qui, de son aveu même, est le « plus faible » depuis le début de la mandature, n’avance aucune piste concrète concernant les revendications de l’intersyndicale.
La colère sociale est toujours très élevée. Ce ne sont pas les tripatouillages gouvernementaux qui vont régler la situation.

Cette séquence de mobilisations, par la dynamique qu’elle suscite, est significative des exigences portées par le monde du travail, les privés d’emplois, les retraités et la jeunesse.

La France n’est donc pas en faillite ?

Le gouvernement Bayrou et les précédents ont tenté de nous faire croire que la France était sur la paille et que nous devions alors accepter sans broncher, l’austérité budgétaire.

Un rapport sénatorial est sorti début septembre et a mis en exergue que les grandes entreprises percevaient chaque année 211 Mds d’euros d’aides sans contreparties d’embauches, d’augmentations de salaire…

C’est grâce à notre mobilisation que ces éléments irriguent dorénavant le débat public. Ces ressources importantes peuvent permettre de financer notre protection sociale de santé et de retraite, une augmentation des salaires et des pensions, la création d’emplois.

DE L’ARGENT, IL Y EN A !

LA DIRECTION SNCF DOIT PASSER À LA CAISSE !

En 2024, les entreprises du CAC 40 ont versé 98,2 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit une hausse de plus de 40 % en trois ans. Dans le même temps, le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs a quant à lui diminué de près de 4 % entre 2021 et 2024.

Le groupe SNCF a, de son côté, réalisé 950 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2025.

Le rapport de force qui s’ancre dans le secteur ferroviaire impose que s’ouvrent des négociations dans les plus brefs délais, au sein du groupe SNCF, et plus largement pour l’ensemble des cheminots de la branche.

Sous l’impulsion de la Fédération CGT des cheminots, les quatre organisations syndicales représentatives ont adressé le 24 septembre dernier, un courrier unitaire au ministre des transports démissionnaire ainsi qu’au président sortant du groupe SNCF, appelant à l’organisation d’une réunion tripartite et l’ouverture de négociations sur les sujets suivants :

  • Arrêt du processus de filialisation et maintien de tous les droits et garanties collectives des cheminots ;
  • Relance pérenne du fret public, l’exigence d’un repositionnement sur les 23 flux abandonnés, et l’étude des perspectives de développement ;
  • Élaboration d’une loi de programmation pluriannuelle des infrastructures ferroviaires qui permette de flécher les investissements, garantir la régénération de l’ensemble du réseau ;
  • Révision de la trajectoire de l’emploi, en ré-humanisant les gares et les trains, ré-internalisation des charges de travail ;
  • Redistribution plus juste des richesses produites par les cheminotes et les cheminots, par une augmentation des salaires, permettant de reconnaître les qualifications et la technicité de nos métiers ;
  • Mesures urgentes pour renforcer la sécurité ferroviaire et des personnels ;

Les recompositions ministérielles ou autres changements de gouvernance des entreprises publiques comme à la SNCF ne peuvent servir de prétexte pour ne pas répondre aux exigences sociales !

La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots à maintenir la pression en continuant de s’inscrire dans les mobilisations.

À l’instar de l’intersyndicale interprofessionnelle qui doit se réunir pour analyser et envisager des suites à cette journée, la Fédération CGT des cheminots convoquera une interfédérale cheminote dans les prochains jours pour réfléchir aux perspectives à mettre en œuvre collectivement.

LA POUSSÉE REVENDICATIVE EST FORTE, TRANSFORMONS L’ESSAI !

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LA DIRECTION CONTINUE DE JOUER LA MONTRE !

Prime Traction

| Traction

Ce deuxième groupe de travail sur la prime traction s’est tenu sous la vigilance des ADC, la CGT est revenue sur les engagements qui avaient fait consensus, notamment sur la sécurisation de la prime de base garantie !

RÉPONSES CREUSES ET PROMESSES REPOUSSÉES PAR LA DIRECTION

En réponse aux interrogations soulevées par la CGT sur Hexafret, la Direction nous répond que celle-ci gérera ses primes de manière autonome. Pour Intercités, la Direction justifie la mise en place de primes temporaires par un besoin d’attractivité, en raison des pertes liées à sa réorganisation. Pour ce qui est du reste, la Direction s’est contentée de présenter quelques pistes floues, sans aucun engagement chiffré. Pire, elle renvoie à une hypothétique validation en NAO 2026 pour toute mesure impactant la masse salariale !
Pour la CGT c’est inacceptable !

DES PROPOSITIONS LOIN DU COMPTE

Lisibilité / simplification : proposition d’un projet visuel pour simplifier la lecture des documents liés à la prime traction (fiche de prime, état 113, état 31), avec une formation proposée pour les nouveaux entrants.
Notre projet de prime traction CGT permet d’y répondre !

Acompte congés :proposition de remplacer l’acompte congés par une prime congés basée sur les 12 derniers mois glissants, sans impact annuel pour les ADC et sans redressement à effectuer.
Notre projet de prime traction CGT permet d’y répondre !

Prime garantie : proposition de travailler une amélioration du montant de la prime garantie qui concernera la maladie et la présence garantie (SU) de manière à mieux sécuriser la prime de traction :

  • en cas de maladie, proposition d’étudier la sécurisation après le jour de carence jusqu’à 11 jours de maladie,
  • proposition d’améliorer le montant de la prime garantie.

Notre projet de prime traction CGT permet d’y répondre par la prime de base garantie, avec des revendications beaucoup plus protectrices !

Prime de présence horaire : proposition d’étudier une meilleure reconnaissance des journées de service les plus « longues » par la prime de présence horaires. Pour rappel, la CGT revendique le paiement de la présence horaire dès la première minute.

PAS D’AVANCÉE CONCRÈTE, ON RESTE MOBILISÉS !

Ce groupe de travail n’a apporté aucune réponse concrète ni engagement chiffré, bien loin des revendications portées par la CGT. Face à une politique d’austérité renforcée par la concurrence et la fragmentation de l’entreprise, il est urgent de rester mobilisés pour obtenir de véritables avancées sur la prime traction. Une mobilisation unitaire à la Traction sera indispensable dans les mois à venir. Le prochain groupe de travail aura lieu le 6 novembre.

La situation à la Traction ces derniers mois confirme que le système actuel de prime traction est à bout de souffle et pénalise les rémunérations des conductrices et conducteurs. Notre projet de prime traction CGT est plus que jamais nécessaire afin de reconnaître notre technicité et notre niveau de responsabilité du métier d’ADC.

CONDUCTEUR·TRICE·S,
RAPPROCHEZ-VOUS D’UN MILITANT DE LA CGT
ET VENEZ CALCULER VOTRE PRIME DE TRACTION CGT !

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13 octobre 2025

La CGT redoute « une mise à mort organisée » de cet atelier SNCF en Dordogne

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