NOUVEAU PRÉSIDENT À LA SNCF : IL FAUT RÉPONDRE AUX REVENDICATIONS !
L’annonce est désormais officielle : Jean CASTEX remplacera Jean-Pierre FARANDOU à la tête du groupe SNCF.
La Fédération CGT continue d’exiger des actes forts dans l’intérêt des cheminots et du service public ferroviaire.
Les deux auditions de Jean CASTEX au Sénat et à l’Assemblée nationale ont confirmé les alertes émises de longue date par la CGT concernant :
- Le financement de l’infrastructure, plus largement du système ferroviaire, qui repose de manière injuste sur le travail des cheminots et la hausse des tarifs pour l’usager (fonds de concours).
- Le coût exorbitant que génère l’ouverture à la concurrence par la fin de la mutualisation des moyens humains, matériels et financiers du fait de la segmentation par produit, ligne, société distincte.
- La casse sociale qu’exacerbe la concurrence, usant du dumping social comme carburant (baisse des droits).
- Le scandale du plan de discontinuité au Fret face aux enjeux environnementaux et de réindustrialisation.
- L’aménagement du territoire et la préservation tant des lignes de dessertes fines du territoire, des gares fret et voyageurs, des guichets et des triages.
- L’emploi cheminot en volume et en qualité (formation dispensée…).
- Les conditions de travail et la sécurité ferroviaire.
Les différentes questions, interpellations des parlementaires sont, pour certaines, convergentes avec les analyses de la CGT.
Pour rappel, La CGT conteste l’efficacité de la concurrence, qui ne vise qu’exclusivement à abaisser les coûts (sociaux, de production…) pour gagner en rentabilité financière. Cette logique est en totale contradiction avec les enjeux de service public et de réponse aux besoins des populations, que ce soit en matière de transport de marchandises comme de voyageurs.
La Fédération CGT des cheminots a bien entendu les réponses du candidat CASTEX devenu président.
Elle appelle les cheminots à relever la tête et à se tenir prêts à agir sur :
- Le blocage et l’abrogation de la réforme des retraites.
- La remise en cause immédiate du fonds de concours et l’abandon de l’austérité salariale.
- L’arrêt définitif du processus de filialisation et de balkanisation de l’entreprise en filiales Fret et Voyageurs.
- Le repositionnement d’Hexafret sur les flux abandonnés, et l’exigence de réelles garanties de développement pour le fret public SNCF.
- L’exigence d’une loi de programmation pluriannuelle des investissements pour garantir le maintien et le développement de l’ensemble du réseau, au-delà du seul réseau structurant.
- L’adoption immédiate de mesures significatives pour améliorer la sécurité ferroviaire et celle des personnels.
- L’augmentation de la dotation aux activités sociales et culturelles pour la porter à 3 % de la masse salariale des actifs et à 1 % pour les retraités, y compris pour les filiales Fret et Voyageurs.
Le nouveau président doit, sans délai, répondre aux exigences portées par la CGT.
La direction doit également apporter des réponses concrètes à la plateforme unitaire construite par l’ensemble des fédérations syndicales représentatives nationalement et déposée le 24 septembre dernier afin de :
- Stopper les processus de mise en concurrence, de dumping social et de filialisation ;
- Garantir l’avenir et le développement du fret public ;
- Voter une loi pluriannuelle de financement du système ferroviaire ;
- Réviser la trajectoire Emploi pour réhumaniser les gares et les trains, améliorer la production et les conditions de vie et de travail des cheminots ;
- Exiger des augmentations salariales.
À l’appui des nombreuses luttes locales sur la production, menées au quotidien sur les conditions de travail, l’emploi, les salaires, le maintien de lignes, de gares, de guichets, de triages fret, la CGT réitère son exigence d’ouvrir des négociations sérieuses le plus rapidement possible sur l’ensemble des sujets évoqués.
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