EUROSTAR-THALYS-RIELSFERA : POUR L’EUROPE DE LA COOPÉRATION, NON À LA CONCURRENCE !
Comité d'entreprise européen
La CGT, à travers l’action du Comité d’entreprise européen (CEE), alerte depuis des mois sur les choix stratégiques de la SNCF concernant ses filiales Eurostar, Thalys ou encore Rielsfera.
Les expertises diligentées par le CEE sont sans appel et confirment, si l’en était besoin, notre analyse ! Elles mettent en exergue l’impasse d’une gestion purement financière au profit des actionnaires et des hauts dirigeants. Mais comment un groupe comme la SNCF a pu laisser faire ça ?
Certes la crise sanitaire a révélé la fragilité d’un système économique capitaliste et d’une globalisation incontrôlée, mais pas que ! En effet, le système ferroviaire, avec ses divers processus de privatisation et de libéralisation, ne fait malheureusement pas exception et la situation d’Eurostar illustre à elle seule ce paroxysme et la nocivité des fonds de pension !
Sa situation financière de quasi-faillite nécessiterait une recapitalisation d’urgence pour la pérennité de la compagnie et des emplois cheminots, mais les fonds de pension (comme le CDBQ, fond de pension du Québec) ou Hermès ne le voient pas de la même manière.
C’est dans ce cadre, et avec l’outil qu’est le CEE, que la CGT a organisé une réunion le lundi 14 décembre dernier avec l’ensemble des fédérations afin d’analyser la situation économique et la perspective de la fusion des deux compagnies Eurostar et Thalys dans Greenspeed.
La CGT proposera une expression commune des syndicats français (CGT, CFDT, UNSA, SUD, FO), belges (FGTG, CGSP-CSC, Transcom) et britannique (RMT, ASLEF, TSSA) ainsi que des fédérations européennes et internationales (ETF, ITF).
Nous n’acceptons pas cette situation, et nous entendons proposer des solutions pérennes afin de relancer la grande vitesse ferroviaire en Europe, construite sur la coopération, l’aménagement du territoire, où les dessertes des grandes villes et capitales européennes retrouvent tout leur sens.
Les mesures du gouvernement français sur la suppression des liaisons aériennes à moins de 2h30 de train doivent s’appliquer également entre Paris, Bruxelles et Londres afin de relancer les compagnies et permettre à chacun des usagers de ces pays de bénéficier de la grande vitesse ferroviaire à des tarifs accessibles.
Nous interpellerons également rapidement les différents gouvernements, ainsi que l’Union européenne, et les directions des opérateurs historiques pour faire réellement de 2021 l’année du rail comme programmé par la commission.
À l’heure des déclarations de bonnes intentions des institutions sur la nécessité d’un développement durable, la CGT entend faire valoir le rail comme l’une des solutions.
Le système ferroviaire, et avant tout la production de ses cheminots, pour lequel nous réaffirmons que seules des conditions sociales et de travail de haut-niveau permettent d’assurer un haut niveau de sécurité. Alors que le dumping social généralisé du secteur n’a jamais rien apporté, comme le démontre la libéralisation du Fret ferroviaire.
À l’heure où le Gouvernement français et la direction du groupe SNCF (à contre-courant de l’Histoire) poussent les feux de la concurrence, souhaitent imposer le chômage partiel comme perspective, gèlent les salaires, cassent l’outil de production et les emplois… Soyez certains de la détermination sans faille de la CGT à ne rien lâcher !
C’est pourquoi, comme des centaines de cheminots depuis le début de l’année l’ont fait, nous vous invitons à venir renforcer la CGT et contribuer ainsi à faire grandir le rapport de force !
En attendant de vous retrouver dans nos syndicats de site en début d’année, nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année dans ce contexte si particulier.
VIVE LA CGT ET VIVE LES CHEMINOTS !