Fédération CGT des Cheminots


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LETTRE OUVERTE

| Maîtrise et cadres UFCM

LETTRE OUVERTE  DES ENCADRANT·E·S SYNDIQUÉ·E·S UFCM-CGT(1)  À LEURS COLLÈGUES DE L’ENCADREMENT

Depuis une décennie, nous vivons un empilement de réformes. C’est comme si la SNCF était devenue le passage obligé où chaque président de la République souhaite laisser son empreinte. Réforme après réforme, réorganisation après réorganisation, tout a bougé, mais rien n’a changé !

Les problèmes s’enracinent et les moyens sont toujours plus comptés. Dans ce contexte, l’édifice managérial est toujours plus malléable pour rendre les encadrants corvéables, à commencer par les premiers dirigeants. La SNCF se transforme, le système ferroviaire se complexifie et l’encadrement est sommé de s’engager dans le déni de ses besoins, de ses repères, de ses valeurs comme souvent de son expertise.

Les encadrants sont donc à l’articulation d’orientations idéologiques et des réalités opérationnelles. Une situation qui les place dans une crispation quasi-permanente pour rendre acceptables et applicables des orientations tellement contradictoires avec le travail réel.

Les politiques à l’emporte-pièce nous obligent à contredire des évidences propres à chaque métier puis, devant les fiascos mesurés, à se dédire devant nos équipes. L’exemple des RET (Responsables Équipe Train) lors de la mise en place de l’accueil-embarquement est édifiant. On leur a demandé de mettre un terme au contrôle à bord, orientant les ASCT vers des logiques de service sans lien avec leur métier et le sens de leur présence dans les trains. Puis, devant le constat de l’explosion de la fraude, l’entreprise demande alors aux RET de se dédire et de rétablir le contrôle à bord.

Il en va de même de la marche forcée vers la sous-traitance ou du démantèlement en règle de la ligne hiérarchique. Chez Réseau, Maintenir Demain alors qu’Aujourd’hui ne tient pas debout !

Autant de stratégies aveugles qui rejettent sur l’encadrement de terrain des responsabilités qui ne sont pas les siennes. Celles de tordre le travail tout en produisant des résultats de plus en plus abstraits pour prolonger cette comédie de la mobilité à la SNCF.

La matrice libéralisation, dérégulation, ouverture à la concurrence conduit à un éclatement du système ferroviaire. Elle vise d’abord à dégager l’État de ses responsabilités sur l’avenir du rail public. Une fois la colonne vertébrale publique retirée, elle jette chaque pan de l’entreprise publique dans les nouvelles prédations (rentabilité, rationalisation, renoncement) du modèle ultra-libéral. À ce jeu, il ne reste qu’à celles et ceux qui sont attachés aux réalités sociales du chemin de fer au quotidien d’agir pour garantir des réponses fiables. L’action de la CGT et d’un grand nombre de cheminots, d’usagers, grâce aux multiples associations de défense du ferroviaire qui se créent, permet de faire bouger quelques lignes et certaines collectivités locales pallient, avec plus ou moins de réussite, les carences de l’État.

L’acharnement à déconstruire le rail public passe par la révision incessante de l’organisation de la production et du travail des cheminots.

REPORTING, COMMENT DÉPOSSÉDER L’ENCADREMENT DE SON RÔLE D’ARBITRAGE

Quand on décrypte ce culte du reporting, on mesure alors comment on s’éloigne toujours plus d’une compréhension et d’une analyse de l’organisation de la production qui partent des besoins et des conditions objectives d’exercice de chaque métier et du fonctionnement des services.

C’est une stratégie d’aveuglement qui se met en place. C’est ce qu’exprime le psychiatre Bernard Granger dans sa récente tribune « Excel m’a tué ». Il explique comment « on nous pousse dans un pilotage de la transformation, là où il faudrait une transformation du pilotage ». Le déni de réalité sur l’organisation se joue dans la politique de reporting et son renouvellement constant qui « assure sa domination non pas en exigeant des données fiables ou contrôlées, mais se satisfait de ce que chaque case soit remplie ».

La posture vise à ce que chaque représentation chiffrée s’auto-justifie. On refuse d’en évaluer les conséquences dans la réalité et donc de reconsidérer un choix, une stratégie inopérante.

À chaque nouveau problème, sa nouvelle architecture de reporting et son lot de réunions chronophages ; des outils de reporting évoluant sous des formes plus ludiques générées par des systèmes numériques de plus en plus autonomes. Cela conduit à produire une représentation chiffrée, normée, mais déconnectée du travail réel. Cette perte de compréhension des pratiques métier et de l’expérience conduit à remettre en cause le jugement professionnel de l’encadrement. Si la parole de l’encadrement était entendue et respectée, nous aurions échappé à nombre de décisions délirantes dans l’entreprise.

QUE FAIRE ALORS ?

Pour la CGT, la responsabilité de l’encadrant prend sa source dans la délégation de pouvoir qu’il reçoit de l‘employeur. Souvent choisi pour son expérience et son parcours professionnel, le personnel d’encadrement doit, pour bien remplir son rôle, définir le sens de sa tâche dans l’organisation et la place de son service et de ses équipes dans le système. Il doit donc connaître la finalité et l’ambition qu’on lui confie et construire une stratégie en négociant les moyens pour la mettre en œuvre.

Il y a deux moments particuliers pour cela. Le premier doit être le dialogue qui doit se tenir lors de la signature annuelle des délégations qui nous sont confiées. En retraçant la trajectoire de la feuille de route, on ré-évalue et réactualise avec son dirigeant le contexte et les éléments structurant de la délégation (missions, moyens, compétences, évolutions, innovations, etc.). La délégation de pouvoir est un moment singulier où se joue en direct le rôle contributif de ces personnels avec leur plus haut dirigeant. Cet exercice devrait se faire dans un cadre plus collectif sur l’ensemble d’un établissement ou d’une entité. Pour la CGT, l’encadrant doit pouvoir s’exprimer à tout moment sur les décisions de l’entreprise.

Le deuxième moment pour arbitrer les conditions d’exercice du poste d’encadrant est l’EIA. S’il revêt une dimension plus personnelle, il doit être le moment privilégié pour faire un état des lieux du travail réel. À cette occasion, il est impératif de peser l’adéquation entre les exigences faites à l’encadrant et leurs effets sur ses conditions de vie et de travail.

Quels que soient notre fonction ou notre niveau hiérarchique, nous sommes salariés, et donc soumis au pouvoir d’organisation de l’employeur. La mise en place du forfait jours, l’échec du droit à la déconnexion dans notre entreprise tendent à masquer les effets réels de la charge de travail sur l’encadrement.

LE CADRE SOCIAL DE LA BRANCHE FERROVIAIRE :
BOMBE À RETARDEMENT DU DUMPING SOCIAL

La création de la convention collective nationale (CCN) de la branche ferroviaire touchera tout le monde dans le secteur, les cheminots de la SNCF tout autant. Dans l’encadrement, la fin du recrutement à statut crée un effet d’aubaine pour la SNCF. Après avoir abrogé le RH0254 et bientôt ses annexes, l’entreprise dispose donc d’une population active dans tous les collèges qui se verra appliquer les dispositions de la CCN.

Prenons un exemple simple : lors d’un transfert vers une filiale, un agent relevant de l’accord forfait jours du GPU SNCF à 205 jours/an pourra se voir imposer un forfait jour disposition CCN à 217 jours/an. Qui peut croire que le patronat s’en privera ? À l’heure de la violente cure d’amaigrissement des effectifs de l’encadrement, les fameux frais de structure, quelle garantie que la SNCF ne dénonce pas son propre accord en interne ?

Un autre avenir est possible !

Nous, encadrant·e·s syndiqué·e·s à l’UFCM-CGT, sommes disponibles, avec nos structures syndicales spécifiques, pour gagner ensemble les moyens de reprendre la main sur notre travail et faire entendre l’expertise et la contribution quotidienne qui est la nôtre.

Venez à notre rencontre pour débattre de ces questions essentielles.

AVEC LA CGT, NOUS EXIGEONS DE BIEN VIVRE POUR BIEN TRAVAILLER !

(1) L’UFCM-CGT (Union Fédérale des Maîtrises et Cadres CGT) est une structure spécifique de la Fédération CGT des cheminots. Elle anime et coordonne l’activité des structures locales et territoriales des syndicats et sections UFCM dans lesquels les personnels maîtrises et cadres du ferroviaire se syndiquent, débattent et décident des interventions utiles pour faire entendre leurs revendications.

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LE 26 SEPTEMBRE 2023 LES RAISONS DE LA COLÈRE

Appel à la grève de l'UFCM

| Grève le 26 septembre 2023

La Fédération CGT des Cheminots appelle unitairement (avec les fédérations SUD-Rail – CFDT) l’ensemble des cheminots de la SNCF à agir par la grève le mardi 26 septembre 2023.

Les agents de maîtrise et les cadres sont bien entendu pleinement concernés.

Pourquoi ?

Montrons au Gouvernement, qui dessine la disparition de la SNCF en négligeant le service public, que notre entreprise représente une solution d’avenir. Montrons aussi que les cheminots, quel que soit le grade ou l’entreprise, veulent de la considération et une vie digne.

Après les réformes néfastes de 1997, 2014 et 2018, le démantèlement de la SNCF se poursuit.

LE SABORDAGE DE L’ENTREPRISE HISTORIQUE

La liquidation de Fret SNCF, son remplacement par deux entreprises avec la cession de « marchés » importants à des « concurrents » est une décision par anticipation d’une éventuelle sanction de l’Union Européenne. Cette annonce de quelques « décideurs », alors que rien ne l’oblige, est une mauvaise décision pour la Nation et l’avenir de la planète. Elle soulage les entreprises ferroviaires privées, mais la dérèglementation du transport de marchandises reste une catastrophe pour l’écologie.

La CGT porte un ensemble de propositions immédiates, en conformité avec le droit existant, pour atteindre l’objectif des 25 % de la part modale d’ici 2050 en 3 phases. Elles sont reprises dans le document « Ensemble pour le Fret ».

L’externalisation des services transverses (services médicaux et sociaux, administratifs, paie, facilités de circulation etc.) dans un Groupement d’Intérêt Économique n’a pour unique vocation que de les supprimer à moyen terme et de transformer la SA en une holding à cash. À l’instar de politique d’externalisation à l’Équipement ou au Matériel, ce projet éloigné des valeurs de service public est à combattre puisqu’il nous prive, à terme, de notre maîtrise technique.

Filialisations à outrance… Les technicentres de la SNCF font des appels d’offres au privé pour la maintenance de leur chantier et le pilotage des postes d’aiguillage. La direction a décidé de créer une mini filiale pour chaque lot TER et TET alors qu’elle répond aux appels d’offres sous le sigle SNCF. Elle lance de nouvelles dessertes par une filiale OuiGo Classic. Ainsi, elle cherche à tirer les conditions sociales des cheminots vers le bas. L’expérience du Fret n’a pas servi de leçon, l’abaissement de la masse salariale n’a pas compensé la perte de mutualisation et la multitude de dysfonctionnements. Résultat, c’est moins de ferroviaire.

UN SOUS-EFFECTIF CHRONIQUE

Les réorganisations se multiplient afin de faire entrer une nouvelle structuration inopérante dans des contraintes budgétaires intenables. Il en résulte une dégradation de nos conditions de vie et de travail et une insatisfaction de notre travail. Les démissions se multiplient, le manque de personnel devient ingérable sauf à faire des choix !

La sécurité, la qualité et la disponibilité du service public imposent des moyens, les cheminots exigent de pouvoir bien travailler. Ils doivent être entendus !

La politique commerciale de la direction SNCF, en accord avec le Gouvernement, a pour seul but de faire monter les prix des billets, de salir l’image de la SNCF pour invoquer l’arrivée d’une concurrence. C’est honteux, alors que les besoins existent.

DES DROITS DE MOINS EN MOINS OPPOSABLES

La dérèglementation de nombreux droits (suppression du dictionnaire des filières, processus de déroulement de carrière par détection, suppression de la reconnaissance des diplômes, absence de grille salariale unique pour les contractuels et les statutaires, fiscalisation des facilités de circulation) est organisée aux prétextes d’adaptation à la privatisation. Quelques accords sont venus remplacer de nombreux droits, mais il en résulte un cadre social flou et dégradé.

L’INFLATION RESTE UNE RÉALITÉ

Si le dégel des salaires a été possible l’an dernier, il faut de nouveau une véritable augmentation en pourcentage : seule reconnaissance des qualifications.

RETRAITES : LA BATAILLE CONTINUE

Dans la branche ferroviaire et à la SNCF, nous entrons dans une nouvelle phase avec l’ouverture prochaine de négociations.

L’UFCM CGT appelle les cadres et maîtrises à les mettre sous la pression d’un rapport de forces conséquent, afin de GAGNER DES CPA de plus longue durée POUR TOUS LES CHEMINOTS.

En parallèle, exigeons :

  • Un référendum national sur la réforme des retraites après plus de 6 mois de contestation ;
  • La réouverture du régime spécial et son extension à TOUS les cheminots de la branche avec un retour au départ à 50 et 55 ans ;
  • Des mesures spécifiques de déroulement de carrière et de fin de carrière.

Le 26 septembre 2023, cheminots de tous grades agissons par la grève pour exiger un autre cap, un autre avenir !

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MENSONGE PAR OMISSION : PRÉSERVONS-NOUS !

Tract aux encadrants

| Maîtrise et cadres UFCM

La direction de la SNCF a toujours considéré les encadrants comme ses porte-parole, intégrant dans sa délégation de pouvoir les fiches de postes ou les « attendus » de l’attitude d’un manager, un relais zélé de sa communication, de ses éléments de langage.

Depuis quelques années, la démarche va plus loin, puisqu’il est demandé de convaincre, voire de faire adhérer les équipes non seulement à la stratégie mais aussi à la bonne parole de la Direction.

La période récente a vu fleurir des argumentaires, des « vrai/faux » et autre « kit managers », maquettés de manière à paraître sourcés et relevant de l’analyse contradictoire. On ne demande pas seulement aux encadrants de relayer une information émanant de la Direction mais aussi de s’engager auprès des agents sur la valeur et la véracité des faits énoncés.

FRET SNCF : TOUJOURS LE LABORATOIRE !

Précurseur dans le démantèlement du service public du rail, Fret SNCF est à l’aube d’une thérapie de choc. La Direction en mesure tout le danger et tente de mobiliser l’encadrement pour contenir l’onde de choc d’une transformation aussi radicale que violente.

À grand renfort de communication, elle mobilise ses dirigeants de terrain pour faire avaler la pilule amère. La méthode est décrite dans son « kit managers », largement diffusé à l’encadrement, avec comme finalité de faire accepter les choses et couper court à toute possibilité de penser en dehors de son scénario catastrophe.

On y lit que les encadrants doivent se préserver « de sources plus ou moins bien informées, qui peuvent par conséquent être erronées ». La Direction sous-entend donc qu’il est dangereux de chercher à s’informer en dehors de ce qu’elle produit !

Fin mai, elle demande à tous les encadrants d’assener à leurs équipes que, pour les cheminots concernés, « le contrat de travail actuel serait transféré vers les deux nouvelles sociétés. Le statut comme le régime des retraites seront maintenus. » Moins d’un mois après, lors d’une table ronde, elle concède que NON, les cheminots transférés dans les nouvelles filiales créées par l’entreprise ne conserveront pas les accords d’entreprise sur les conditions de travail, les salaires, la cessation progressive d’activité, le temps partiel, les facilités de circulation, etc.

On apprend aussi que NON, la Commission européenne ne demande pas à l’État et à la SNCF d’engager une discontinuité de l’entreprise Fret SNCF ! De l’aveu même de la Direction, la création d’une filiale de maintenance de fret ferroviaire est une stratégie de l’entreprise dans le cadre d’une productivité accrue, en abaissant les droits et conditions sociales des cheminots.

Contrairement à ce qu’annonce la Direction, liquider Fret SNCF ne mettra pas fin à la procédure lancée par la Commission européenne ; d’ailleurs, celle-ci ne rendra son rapport d’instruction que dans un délai de 18 à 24 mois.

C’EST DONC DE FAÇON DÉLIBÉRÉE QU’ELLE A OMIS CERTAINS ÉLÉMENTS DANS SA COMMUNICATION AUPRÈS DES ENCADRANTS !

Pour la CGT et son UFCM, l’encadrement ne doit pas servir de passe-plat. Bien au contraire, le temps des alternatives n’est pas épuisé.

Différentes démarches sont en cours :

  • une commission d’enquête parlementaire à l’Assemblée nationale, à l’initiative de la gauche progressiste ;
  • l’audition prochaine des élus du CSE Fret par la Commission européenne ;
  • la saisie du Conseil économique et social européen ; et
  • une multitude de démarches syndicales, associatives ou politiques engagées à tous les échelons, locaux, nationaux et européens.

RIEN N’EST DÉFINITIVEMENT ÉCRIT DANS CETTE SOMBRE HISTOIRE.

« MANAGERS », CADRES, DIRIGEANTS : COMMENT RÉAGIR ?

Chacune et chacun doit rester dans son périmètre de responsabilités. Celui-ci est défini par notre contrat de délégation et non par une quelconque philosophie de la loyauté. Nous devons agir depuis notre collectif d’encadrants, ne pas céder à l’isolement.

Prendre la mesure du risque juridique à seulement « faire son job ». Car Brétigny pour nous comme la crise humaine et sociale chez France Télécom/Orange avec sa vague de suicides ont permis de cerner la lecture juridique de la justice en matière de responsabilité des encadrants. Nous ne sommes pas de simples exécutants, nous ne pouvons pas faire qu’obéir.

Aujourd’hui, les outils existent pour remettre les décideurs face à leurs responsabilités. Les syndicats, les IRP (CSE/CSSCT/RPX) et leurs prérogatives en matière économique et sociale, la médecine du travail, le pôle de soutien psychologique et l’action sociale sont aussi là pour les encadrants !

Nous sommes aussi des salariés dépendant de décisions qui ne sont pas les nôtres.

Dans ce kit, la Direction perçoit que les encadrants pourraient avoir besoin de soutien mais cantonne le risque aux salariés subordonnés, en relayant les contacts du pôle de soutien psychologique, du service médical ou de l’assistance sociale.

Mais les équipes pourraient vouloir demander des comptes à ceux qui les auront convaincues que rien n’est grave, que rien ne change, qu’il ne faut pas s’affoler, se renseigner ou se mobiliser.

N’acceptons plus de prendre des risques pour notre légitimité en tant qu’encadrants !

N’acceptons plus de nous mettre en danger face à nos équipes !

Nous disposons d’un droit de réserve face aux orientations de l’entreprise.

AVEC L’UFCM-CGT, FAISONS VALOIR NOTRE DROIT D’OPPOSITION COLLECTIF ET CONSTRUISONS DES SOLUTIONS ALTERNATIVES !

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LA LÉGITIMITÉ EST AUX SALARIÉS !

Réforme des retraites

| Maîtrise et cadres UFCM

L’exécutif est acculé. Il n’arrive pas à convaincre et tente de décrédibiliser la mobilisation par la provocation et la répression. Plus que jamais, à nous de serrer les rangs !

La mobilisation extraordinaire du 28 mars 2023 confirme la démonstration d’une opposition totale à la réforme. Grâce aux grèves engagées depuis deux mois et aux journées de mobilisations interprofessionnelles, qui ont atteint des participations historiques depuis 1945, la « mère des réformes » selon Macron est désormais noyée sous les vagues incessantes et régulières des multiples mobilisations.

ILS NE POURRONT PLUS TENIR LONGTEMPS !

La majorité se fissure et se désolidarise du mépris du président gâté de la République et de sa Première ministre. Par désespoir, elle invite les organisations syndicales sans écarter le sujet de la réforme en cours. Nous ne lâcherons rien !

Dorénavant, les salariés s’organisent pour tenir dans la durée et mettent le cap sur le 6 avril 2023 !

La victoire est possible. Elle doit nous ouvrir les portes pour gagner aussi sur les sujets du travail. Pour la CGT, ce ne sont pas les retraites OU nos conditions de travail. Pour la CGT, ce sont le droit à la retraite en bonne santé ET le droit de bien vivre et de bien travailler !

L’implication dans les mobilisations des maîtrises et cadres est ancrée. Le dialogue installé localement est serein. Le lien régulier entre cheminots de tous collèges permet de dépasser les clichés et les préjugés.

En ne rattrapant pas le travail des jours de grève, nous pesons sur la Direction, qui doit demander au gouvernement d’abandonner un projet inacceptable.

Les salariés unis et déterminés vont gagner !

La mobilisation doit continuer à être massive. L’antagonisme entre le monde porté par le patronat et les aspirations des salariés de tous collèges montre la divergence d’intérêts et sa traduction dans une lutte des classes entre travail et capital.

Cette réforme nous concerne tous : contractuels, statutaires, exécution, agents de maîtrise et cadres, public et privé, nous avons un intérêt commun ! Allons-y ensemble !

Les systèmes de retraite appartiennent aux salariés. Ils sont tous financés par des cotisations versées en échange de la réalisation de leur travail. Ils sont notre dû et une part de notre salaire socialisé.

À NOUS LE DERNIER MOT !

Toujours ensemble et déterminés, la victoire est au bout du chemin !

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LA DÉMOCRATIE, C’EST LA VOIX DU PEUPLE !

| Maîtrise et cadres UFCM

Rien n’est joué ! Grâce à la mobilisation sociale, en 2006, la loi sur le contrat première embauche (CPE) a été retirée, un mois après l’utilisation du 49.3 et 10 jours après sa promulgation. La victoire est à portée de mobilisation !

Grâce aux grèves engagées depuis deux mois et aux journées de mobilisations interprofessionnelles, qui ont atteint des participations historiques depuis 1945, nous avons remporté une première bataille, la semaine dernière.

Après avoir contraint les débats à l’Assemblée nationale et au Sénat, après nous avoir expliqué que seule la démocratie représentative du Parlement était légitime, après avoir refusé de rencontrer les organisations syndicales, après avoir menacé l’Assemblée nationale de dissolution, Emmanuel Macron et le gouvernement Borne ont décidé de passer en force en utilisant l’article 49.3 de la Constitution, arme redoutable d’un pouvoir minoritaire, malgré les tentatives « d’achat » des voix des députés de droite, bras d’honneur fait au mouvement social et aux salariés, qui rejettent toujours massivement cette réforme.

Après deux mois de contestation, les deux tiers de la population sont toujours opposés à cette réforme, dont 90 % des premiers concernés : les salariés. Deux français sur trois soutiennent le mouvement de grève reconductible. Alors enfonçons le clou !

Depuis le 7 mars, les cheminots ont engagé une grève reconductible qui a pesé. Nous ne sommes pas seuls. D’autres secteurs comme l’énergie, les déchets, l’industrie du verre, les raffineries, les ports… se mobilisent aussi fortement.

L’UFCM-CGT appelle l’ensemble des maîtrises et cadres à maintenir la grève et à agir massivement le 23 mars prochain, date arrêtée par l’intersyndicale, et à prendre part aux manifestations, aux AG et à toute autre initiative locale d’ici là.

Lorsque nous sommes en grève et visibles, cela a un effet d’entraînement vis-à-vis des autres cheminots.

L’utilisation du 49.3 fait monter la colère dans le pays. Celle-ci doit s’exprimer par la grève, seul moyen de pression face au gouvernement et au patronat, qui sont sourds à la démocratie.

UNIS ET DÉTERMINÉS POUR GAGNER !

LA MAJORITÉ POPULAIRE AURA LE DERNIER MOT !

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NOS RETRAITES NOUS APPARTIENNENT !

| Maîtrise et cadres UFCM

Les cheminots ne peuvent plus croire l’information biaisée véhiculée par la direction de la SNCF. Tous les cheminots seront pénalisés par la réforme des retraites portée par le Gouvernement.

Nous ne pouvons pas laisser faire ! Nous ne pouvons plus être attentistes !

Seul le renforcement de la grève par l’ensemble du salariat, quel que soit son collège, permettra de nous faire entendre et de gagner !

Maîtrises et cadres, poursuivons et renforçons notre engagement !

Puisque seul le rapport de force permet au monde du travail de se faire entendre, puisque seule la grève atteint la production et les profits. Elle oblige le patronat, les directions d’entreprises et le Gouvernement à nous entendre. Nous, maîtrises et cadres, devons participer pleinement à la mobilisation.

Par la grève, la présence et prise de parole en Assemblée Générale et en manifestation, montrons que nous aussi sommes cheminots. Nous sommes aussi le monde du travail. Notre travail est utile et crée de la valeur. Nous aussi, nous avons un impact sur l’économie par notre absence de travail.

Nous aussi, nous voulons vivre dignement de notre travail ! Nous aussi, nous voulons les moyens pour le réaliser correctement, sans management et objectif coercitifs, sans faire retomber sur les autres le poids de nos pressions contradictoires ! Nous aussi, nous voulons profiter d’une retraite paisible, en bonne santé !

La motivation des droits spécifiques liés aux contraintes d’exercice des métiers et à la sécurité ferroviaire plaide en faveur de l’extension de notre régime à l’ensemble de la branche.

Revendiquons la réouverture de notre régime spécial pour l’ensemble des cheminots de la SNCF, mais également son extension à l’ensemble des entreprises de la branche ferroviaire.

Nous voulons un départ à 55 et 50 ans pour tous les cheminots et la réouverture du régime spécial.

Nous voulons un départ anticipé d’un maximum de cinq ans pour tous les métiers à contraintes permanentes.

Nous voulons une amélioration immédiate des salaires et pensions.

Nous voulons l’arrêt du « Plan Borne-Farandou », qui démembre le service public ferroviaire.

Nous voulons la reconnaissance des diplômes à l’embauche et dans la carrière, la prise en compte des années d’études dans le temps de carrière, car c’est bien grâce à ce temps et ces formations que nous réalisons un travail technique, précis qui permet à nos employeurs d’organiser une production de qualité avec un savoir-faire.

Le Gouvernement tourne le dos au débat et n’a plus aucun argument. Il accélère le calendrier parlementaire et bafoue la démocratie.

Notre détermination reste inchangée. Nous pouvons gagner !

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LES MANIFESTATIONS !

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EN GRÈVE UTILE ET VISIBLE !

Retraite

| Maîtrise et cadres UFCM

Les Fédérations nationales CGT des Ports et Docks, des Cheminots, des Industries Chimiques, du Verre et Céramique et des Mines-Énergie en sont convaincues : gagner face au patronat et au gouvernement passera par l’organisation de grèves reconductibles dans les entreprises.

À la SNCF, l’ensemble des Organisations Syndicales représentatives appelle aussi à la grève reconductible. Tous les salariés du ferroviaire doivent agir.

Nous devons changer de ton et, au-delà du rythme parlementaire, imposer l’agenda social.

TOUS ENSEMBLE, PAR LA GRÈVE RECONDUCTIBLE, STOPPONS LA RÉFORME MACRON/BORNE !

Les maîtrises et cadres sont des salariés comme les autres, quels que soient leur statut ou fonction, ils seront impactés par ce projet néfaste de réforme des retraites.

Comme les autres, nous sommes appelés à cesser le travail dès le 6 mars au soir. Comme les autres, nous participerons à la réussite d’un mouvement d’ampleur qui, en arrêtant la production, pèsera sur l’économie. Ensemble, notre mouvement obligera le gouvernement et nos dirigeants à prendre en compte non seulement le rejet de cette réforme, mais aussi les revendications pour un système de retraite plus juste, pour une vraie politique d’égalité et de mixité, pour des revalorisations salariales, pour des emplois.

L’ACTION DE GRÈVE DOIT ÊTRE VISIBLE ET EFFICACE !

C’est le cas quand on s’affiche dans les manifestations et les assemblés générales, mais c’est plus efficace si le travail non-réalisé pendant le temps de la grève n’est pas rattrapé de manière dissimulée.

Même au forfait-jours, (le travail) les objectifs doivent être reportés et la charge annuelle allégée.

Nous avons trop pris l’habitude de réaliser la charge de travail qui nous est imposée sans se poser la question du temps qu’on y passe, sans la mettre en opposition aux moyens alloués, qu’ils soient humains, matériel ou de temps.

POUR ETRE EFFICACES, LES MAÎTRISES ET CADRES DOIVENT TOUTES ET TOUS ÊTRE DANS L’ACTION DÈS LE DÉBUT DU MOUVEMENT !

On ne prend pas un train en marche, personne ne doit rester sur le quai et on ne rattrape pas non plus le travail non-effectué pendant la grève.

L’objectif n’est pas de perdre du salaire au motif que ceux qui sont moins rémunérés vont en perdre, l’objectif est de bloquer, de peser, à court et moyen termes, de façon à faire pression pour le retrait de cette réforme et la construction d’un modèle social plus juste et équitable.

Notre travail est indispensable à la production. En grève, nous en faisons prendre conscience à nos dirigeants.

Il nous faut sortir de la culpabilisation sur la non-réalisation d’une charge de travail. Quand on fait grève, il faut que ça se voit et que ça se ressente !

LE 7 MARS, PROVOQUONS L’ARRÊT D’URGENCE !

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GAGNONS DE BONNES RETRAITES POUR TOUS LES CHEMINOTS !

| Maîtrise et cadres UFCM

Contractuels ou statutaires, quelles que soient nos entreprises, nous salariés du ferroviaire, nous exerçons la même profession. Notre revendication est commune : l’extension du régime spécial à toute la branche. C’est une réponse juste, ambitieuse et réaliste face au projet de réforme du gouvernement.

EXIGEONS UN RÉGIME SPÉCIAL ADAPTÉ À LA RÉALITÉ DU TRAVAIL FERROVIAIRE !

Le régime spécial des cheminots a été instauré au temps des compagnies pour « fidéliser » une main d’oeuvre qualifiée. Il répond avant tout à une revendication des cheminots. Le régime spécial devient un conquis central du lien des cheminots avec leur entreprise. Il est une composante du prix du travail des cheminots.

Les métiers des cheminots sont souvent pénibles et exigeants pour la sécurité. Les savoirs et les qualifications spécifiques s’acquièrent au fil des carrières. Le régime devient le ciment de la profession au bénéfice d’une production de qualité.

C’est pourquoi la CGT revendique la réouverture du régime spécial pour les cheminots de la branche ferroviaire, quelle que soit l’entreprise, et une CPA pour tous !

LA SOCIALISATION, UN CHOIX REVENDIQUÉ DANS L’INTÉRÊT DES CHEMINOTS

Basé sur la solidarité entre travailleurs, le régime spécial des cheminots est précurseur de l’unification des chemins de fer qui deviendront le service public d’une SNCF au service de la nation.

Son contenu progressiste reste un enjeu revendicatif. Les cheminots, avec la CGT, ont fait le choix de socialiser une part importante de leur salaire.

Les importantes cotisations du régime spécial, qu’elles soient dites patronales ou ouvrières, sont le fruit du rapport des forces. Si les baisser est un dogme patronal, les augmenter fait partie de nos revendications.

SIMPLE COMME UN RÉGIME SPÉCIAL

La pension atteint 75 % du dernier salaire pour une carrière complète. Le régime des salariés de droit privé est lui composé de plusieurs pensions : le régime de base et des régimes complémentaires obligatoires.

En 1947, dans une France en reconstruction, le régime général se limite à 50 % d’une rémunération de référence. Les régimes spéciaux sont maintenus jusqu’à l’alignement par le haut.

Cette même année, de nombreux cadres du privé étaient opposés au régime par répartition et revendiquaient un modèle par capitalisation. Ambroise Croizat et la CGT ont réussi à trouver un compromis en les maintenant dans le régime général contre un plafonnement de leur cotisation. L’Agirc est alors créée.

En 1961, des améliorations ont été arrachées par la création d’un régime complémentaire à points (Arrco), et non par l’amélioration du régime général. Le patronat cherche à s’éloigner d’une convergence.

Le régime spécial des cheminots couvre à égalité l’ensemble des collèges sans plafond car ils sont tous indispensables à la production ferroviaire.

La fin du recrutement au statut depuis 2020 et le refus d’étendre le régime à toute la branche relèvent bien de la stratégie patronale, dirigeants SNCF en tête.

Contrairement à ce que le gouvernement et le patronat affirment, il est complètement injuste que les cadres travaillent jusqu’à 65 ans pour financer des mesures de pénibilité et des carrières longues.

La pénibilité ne peut pas être basée uniquement sur des critères physiques, justifiant ainsi d’en écarter l’encadrement, qui aurait des conditions de travail « plus douces ». Qu’en est-il de la charge mentale de l’encadrement ?

Le vice caché qui repousse le départ à 65 ans minimum pour les cadres en CDI
La pension versée par le régime complémentaire Agirc-Arrco représente 50 % de la retraite des cadres et assimilés.
Or l’Agirc-Arrco, pour un départ avant 67 ans, exige qu’ils travaillent une année de plus au-delà de l’âge auquel ils ont obtenu le taux plein dans leur régime de base, sous peine de subir un abattement de 10 % sur leur pension complémentaire pendant 3 ans. Donc :
– taux plein à 64 ans = retraite sans abattement à 65 ans ;
– taux plein à 65 ans = retraite sans abattement à 66 ans ;
– taux plein à 66 ans = retraite sans abattement à 67 ans.
La solution est l’extension du régime spécial !

LE PROGRÈS NE VAUT QUE S’IL EST PARTAGÉ PAR TOUS !

Parce que nous voulons vivre et profiter des bonds technologiques, qui nous permettent de produire plus et mieux, l’âge de départ à la retraite doit être de 55 ans.

Parce que les études contribuent à la qualité du travail, elles doivent aussi compter pour la retraite.

Nous revendiquons également le départ anticipé à 50 ans pour tous les métiers pénibles.

À nous, cheminotes et cheminots, grâce à l’élévation du rapport de force, de débloquer la situation !

À PARTIR DU 7 MARS, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE POUR GAGNER !

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AMPLIFIONS LE RAPPORT DE FORCES PAR LA GRÈVE !

Réforme des retraites

| Maîtrise et cadres UFCM

Les nouveaux temps forts démontrent une mobilisation bien ancrée contre l’injustice sociale. 

Malgré l’omerta imposée par le président du GPU, un cadre sur trois était en grève le 31 janvier selon nos sources. 

Si le gouvernement perd la bataille de l’opinion, il ne lâche pas sa réforme pour autant. Il faut donc le contraindre à nous entendre ! 

 POUR ETRE UTILES À L’ENTREPRISE, RESTONS LIBRES DE NOS OPINIONS ! 

Les taux historiques de grévistes au sein de l’encadrement en attestent, le fait d’être agent de maîtrise ou cadre n’empêche pas de s’opposer à la politique mise en oeuvre par la haute direction ou le gouvernement. 

Maîtrises et cadres, nous sommes des salariés comme les autres, avec un contrat de travail, avec des droits garantis, même si certains ont un rôle particulier : celui de relayer les orientations de l’employeur. 

Nous sommes concernés par la réforme des retraites, au même titre que l’ensemble des salariés, que nous ayons poursuivi des études longues ou construit notre déroulement de carrière. 

L’engagement dans la grève des encadrants, des agents opérationnels et fonctions supports dans un établissement ou dans un siège, est un levier pour être entendus. 

LA MANIFESTATION EST UN DES MOYENS D’EXPRESSION DÉMOCRATIQUE, LE DROIT DE GRÈVE EST UN OUTIL DE PRESSION ! 

Quels que soient nos métiers et nos qualifications, nos employeurs ne nous donnent rien. Ils achètent notre force de travail pour en dégager un profit. 

Lorsque nous sommes en grève, c’est-à-dire non-payés, le patronat décrit une perte de ressources financières qui met à mal l’équilibre économique de notre entreprise ! 

Stopper le travail est un véritable levier de pression économique, quelle que soit sa fonction ! 

De plus, l’engagement des maîtrises et cadres dans le mouvement par la grève est un signe fort, qui pèse de façon considérable dans le rapport de forces. 

RENFORÇONS L’UNITÉ DES SALARIÉS DE TOUS LES COLLÈGES ! 

Les premiers dirigeants des entreprises ferroviaires demandent aux encadrants de porter le projet de réforme des retraites pour économiser sur nos salaires. Ils leur demandent d’assumer, là où le gouvernement échoue : convaincre que cette réforme régressive est juste. 

L’encadrement refuse de porter des mensonges et des contre-vérités. Il n’est pas militant des orientations du gouvernement ou du patronat. 

L’ENCADREMENT AUSSI SAIT ET PEUT DIRE NON ! 

Il est primordial que ceux qui travaillent et qui sont salariés, mais qui ont des responsabilités différentes, s’unissent. Ensemble, nous devons empêcher les tentatives du gouvernement de dissoudre nos forces. 

CHEMINOTS DE TOUS STATUTS,
DE TOUTES ENTREPRISES,
DE TOUS COLLÈGES,

ENCORE PLUS NOMBREUX,
POUR NOS RETRAITES, UNE SEULE SOLUTION :
L’ACTION ! 

Après une participation massive aux manifestations du samedi 11 février, agissons par la grève et la manifestation le jeudi 16 février 2023. 

ENSEMBLE, NOTRE VOIX EST PLUS FORTE ! 

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RENFORÇONS LA MOBILISATION POUR RENFORCER NOS DROITS !

Réforme des retraites

| Maîtrise et cadres UFCM

Le 31 janvier fut une deuxième journée forte de mobilisation, avec 2,5 millions de manifestants et un cheminot sur deux en grève. La direction du GPU, dans un souci constant d’intoxication, refuse de communiquer les chiffres.

La bataille des idées fait prendre conscience aux salariés de tous collèges que cette réforme est une injustice. En effet, elle instaure une diminution des droits des salariés pour garantir plus de profits au patronat.

L’enjeu de la mobilisation n’est pas de perdre des journées de travail, mais de ne pas perdre sa vie au travail.

Si l’espérance de vie a augmenté, c’est en grande partie parce que l’on a plus de chance de vieillir en bonne santé quand on part à la retraite plus tôt.

Le gouvernement ment quand il présente son projet de réforme sous l’angle de la justice, de l’équilibre et du progrès !

S’attaquer aux régimes spéciaux qui prennent en compte nos métiers et nos choix de solidarité est une injustice sociale. Il s’agit d’un non-sens financier car les prestations sont financées par des cotisations spécifiques. À ce titre, la CGT demande l’ouverture du régime spécial à tous les cheminots, dont les contractuels de la SNCF et des entreprises ferroviaires privées et aux futurs embauchés !

Le niveau global de cotisations retraites est de 47 % au régime spécial alors qu’il est de 18 % pour le régime général.

En 2021 et 2022, les caisses de retraite étaient excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’euros.

Selon le COR, il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Les dépenses seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9% du PIB), puis augmenteraient jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032.

Sur le long terme (d’ici 2070), la part des dépenses de retraites dans le PIB serait comprise entre 14,7% et 12,1%.

Ensemble, cheminots de tous les collèges et de tous statuts exigeons la réouverture et le renforcement du régime spécial, quelle que soit l’entreprise pour l’ensemble de la branche ferroviaire !

Une réforme à combattre qui tourne le dos au progrès social !

Nous sommes face à un choix de société, la bataille engagée par la CGT, et particulièrement par la fédération des cheminots sur le projet des retraites, a un double objectif :

Exiger le retrait du projet dogmatique gouvernemental ;

Financer de bonnes retraites par répartition à 55 ans (50 ans pour les métiers pénibles) grâce à un régime spécial renforcé.

Cela n’est pas une utopie, les moyens de financements existent bel et bien. Il est bon de rappeler que la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de 8,7 points depuis 1982, ce qui représente 112 milliards d’euros !

Notre retraite se doit d’être le fruit de notre vie au travail

Pour nous, Maîtrises et Cadres, le fait que, de plus en plus, nos employeurs refusent de reconnaître nos qualifications en nous cantonnant dans le piège des compétences, vise à diminuer nos salaires liquidables, et donc nos cotisations sociales.

En exigeant une véritable reconnaissance de nos qualifications, c’est-à-dire l’ensemble de nos savoirs et savoir-faire acquis par la formation, le niveau d’étude et l’expérience, par le salaire grâce à un positionnement dans une grille hiérarchique, nous contribuerons de façon concrète au renforcement du système par répartition.

L’engagement dans le travail des Maîtrises et Cadres en fait des salariés avec des contraintes certes peut être moins physiques, mais la charge mentale doit aussi être prise en compte en ce qui concerne la pénibilité. Les Maîtrises et Cadres ont aussi le droit d’accéder à la retraite en pleine santé.

La charge de travail des encadrants est de plus en plus difficilement mesurable, étant donné le refus du décompte horaire en tentant d’imposer le forfait-jours.

Un véritable décompte horaire permettrait aussi de faire valoir des droits opposables en matière de salaire, et donc de les augmenter.

Ne nous faisons pas piéger par les contrevérités assénées par l’exécutif gouvernemental et relayées par la direction du GPU !

Le système de retraites n’est pas en danger, cette réforme ne vise pas à le pérenniser, et encore moins à l’améliorer. Elle vise au contraire à le mettre à mal pour financer encore plus de « cadeaux » au patronat, et donc à ouvrir la voie à un système par capitalisation. Les leviers de financements équitables sont nombreux, crédibles et finançables.

Le gouvernement se dit inflexible malgré le nombre de manifestants. À nous d’amplifier le rapport de force pour d’autre choix de société en agissant par la grève. Le gouvernement n’est-il pas le porte-serviette du patronat ?

La Fédération CGT des cheminots et son UFCM appellent les cheminots de tous collèges, toutes fonctions, tous statuts, à poursuivre la mobilisation, par la grève, les 7 et 8 février 2023 !

ENSEMBLE, NOTRE VOIX EST PLUS FORTE !

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