DES MÉTIERS QU’IL FAUT RENFORCER !
Informatique télécom
Commune à tous les métiers de l’Equipement, la vision de l’entreprise n’épargne pas le quotidien des cheminots des télécoms et de l’informatique. La sous-traitance organisée par un sous-dimensionnement des effectifs, avance avec une évolution des technologies qui, pour la direction, semble être incompatible avec le statut des cheminots.
Tant chez les télécoms que chez les informaticiens, l’accès à la formation n’est pas conforme à la capacité, la compétence et la connaissance des installations et des systèmes démontrés au quotidien. Les difficultés sont récurrentes pour organiser la maintenance et assurer l’astreinte. A cela s’ajoutant des disparités dans la rénovation des installations.
POUR LES SECTEURS INFORMATIQUES :
Certaines entités choisissent des prestations externes, jugeant nos interventions trop coûteuses. Les domaines d’intervention sont considérables et complexes par manque d’outillages ou un outillage inadapté, peu performant et très fragile. Les cheminots manquent de perspectives sur le long terme dans ces métiers et le travail est fortement dévalué. Les alternants ne sont pas formés et ils n’ont que très peu de perspectives professionnelles.
L’étendue des territoires pose souvent problème. Les agents ont le sentiment de n’être qu’une « vitrine », mise en avant par l’entreprise, mais sans moyen derrière. Les cheminots ressentent un manque d’équité au regard des différentes primes et des nombreuses disparités salariales.
POUR LES SECTEURS TELECOMS, ET LT :
Les manques de moyens impactent le bon entretien des installations. La charge de travail croît sans que pour autant, le personnel soit en adéquation. La pénurie de moyens humains est évidente et omniprésente dans l’esprit des équipes subissant au quotidien cette organisation mortifère, en laissant planer un réel doute quant à l’aspect pérenne de nos métiers.
La formation, dans ces perspectives, reflète un savoir-faire en baisse. Un réel fossé se creuse entre ce qui est dispensé aujourd’hui aux stagiaires et ce qui se pratiquait par le passé. La non reconnaissance de nos métiers, liée aux facteurs de la pénibilité, pose de réelles difficultés dans les équipes. Les missions d’ASP sont pour nous une aberration, aussi bien de par l’étendue de nos territoires, que sur l’aspect du manque de pratique.
L’externalisation de cette partie importante de la sécurité, n’est pas pour nous rassurer, tant les incidents sont légion. Les modifications d’organisation sont permanentes et détériorent la capacité des équipes à maintenir dans l’entreprise la sécurisation de notre système public ferroviaire.
Des CRIR1 ont disparu pour cause de GSMR2 et d’autres sont menacés d’obsolescence malgré l’importance du réseau sol/train. Les matériels ont atteint une limite d’âge dangereuse et la vétusté des réseaux entraine des incidents quotidiens. Le matériel de régénération est de piètre qualité en comparaison des installations. La maîtrise des systèmes informatiques disparaît au gré des mises en place de logiciels gérés à distance par des entreprises privées.
Des installations sont à bout de souffle de par leur vétusté, le niveau d’embauche ne permet pas le renouvellement de la connaissance. L’emploi de prestataires va bon train, au détriment d’embauches au statut. D’ici peu, les effectifs ne permettront plus le maintien des installations dans de bonnes conditions pour de nombreuses régions. Le manque d’anticipation dans la gestion prévisionnelle de l’emploi, posera de réelles difficultés.
Pour la CGT, il y a urgence à faire évoluer l’emploi sur ces métiers. Le mal être au travail ne peut devenir le quotidien de nombre de cheminots. Ce sont les politiques successives de casse de l’outil qui mènent à ces souffrances inacceptables.
La CGT revendique :
- Des effectifs supplémentaires notamment pour faire respecter des cycles d’astreinte garantissant les temps de repos ;
- Des formations continues de haut niveau adaptées aux nouvelles technologies ;
- Une véritable reconnaissance des métiers et des déroulements de carrière satisfaisants ;
- La maîtrise de tous les systèmes informatiques par des cheminots à statut.
VOTER CGT, C’EST MAINTENIR ET DÉVELOPPER LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE !