Fédération CGT des Cheminots


ÉQUIPEMENT : PRENONS LA MAIN SUR NOTRE AVENIR !

| Équipement

Dans un contexte de privatisation de la SNCF et de balkanisation du réseau ferré, SNCF Réseau développe une stratégie de compétitivité basée sur la réduction des coûts poussée à l’extrême.
La baisse des effectifs et l’externalisation des charges de travail sont les principaux leviers de cette politique d’entreprise et impactent fortement l’organisation et l’efficacité de la production.
Pour l’avenir du réseau, l’avenir des métiers de l’Équipement et l’efficacité de la production, une seule voie possible :
LA MOBILISATION !

UN ARSENAL JURIDIQUE AU SERVICE DE LA PRIVATISATION DU SERVICE PUBLIC

Le Plan de Performance

La loi de réforme ferroviaire du 04 août 2014, première pierre à l’édifice de déconstruction du service public ferroviaire, assignait à SNCF Réseau des objectifs financiers et de productivité à travers un plan de performance repris au contrat pluriannuel 2017-2026 conclu avec l’État. Il prévoit notamment de :

« garantir un haut niveau de sécurité des personnes et des biens sur le réseau.

améliorer la qualité de service proposée aux opérateurs de transport, notamment de fret. »

Lui était également assigné l’objectif de réduire ses coûts sous dix ans au moyen d’objectifs industriels, d‘innovation et de productivité.

Nouveau Pacte Ferroviaire

Insatisfaits, Gouvernement et direction de l’entreprise corédigent ensuite la loi pour un « Nouveau Pacte Ferroviaire » de 2018 (un nouveau contrat de performance pluriannuel est depuis en cours de négociation) qui consacre l’ouverture à la concurrence du système ferroviaire français. Il conduit à la transformation des trois EPIC SNCF en cinq Sociétés Anonymes (SA) soumises aux règles du « marché » et à l’arrêt des embauches au Statut. Les dirigeants de la SNCF d’alors affirmaient que le Réseau ne serait pas ouvert à la concurrence. Ce sera un mensonge de plus.

Loi d’orientation des mobilités et loi « 4D »

Ils poursuivent avec la loi d’orientation des mobilités (LOM), dont l’article 172 prévoit la possibilité de transférer aux régions 9 000 km de lignes d’intérêt local ou régional à faible trafic (UIC 7 à 9).

Le projet de loi « 4D » (déconcentration, décentralisation, différenciation, décomplexification) et son article 9 approfondissent les modalités du transfert de gestion d’une ligne ferroviaire ou d’une gare d’intérêt local ou régional, à la demande d’une région.

Il ouvre également la possibilité de transposer la pleine propriété de la ligne à la région pendant 15 ans et lui permet d’opérer un transfert de missions de gestion et de destination (exemple : transformation de la ligne en « voie verte »).

Ces lignes dites « de dessertes fines du territoire » sont donc désormais menacées d’un transfert de gestion ou de propriété, voire de fermeture pure et simple !

À travers cet ensemble de lois, l’État accélère le démantèlement du Réseau Ferré National et permet à la direction de supprimer les emplois cheminots au rythme du transfert de la charge de travail vers le privé (ex : BTP) ou des fermetures de lignes. Il marque ainsi son renoncement au Service Public ferroviaire.

QUELLES CONSÉQUENCES POUR LES CHEMINOTS DE L’ÉQUIPEMENT ?

3 888 emplois supprimés en l’espace de 4 ans

En 2020, le repli des effectifs (- 478) est plus important que celui prévu au budget (- 375). Les recrutements sont bien inférieurs au budget, tandis que les départs augmentent.

Ainsi, pour la troisième année consécutive, les économies visées dans le cadre du contrat de performance, qui s’appuient pour partie sur des suppressions de postes, ont été dépassées.

Depuis 2017, la productivité réalisée représente 495 emplois équivalent temps plein (ETP)/an, l’externalisation 477 ETP/an, soit 3 888 emplois en l’espace de 4 ans.

En 2021, pas mieux ! La direction budgète 914 suppressions d’emplois supplémentaires par rapport au budget 2020 !

La stratégie du dumping social :

La direction tente également de gommer les normes et les garanties sociales existantes, pour mettre en place les préconisations du patronat de la branche ferroviaire en matière de classification et de rémunération des métiers afin d’abaisser les conditions sociales :

  • Alors qu’elle a été contrainte par le rapport de force à réinternaliser 500 emplois sur 3 ans, elle tente à travers ce projet de rouvrir en grand les vannes de l’externalisation pour des milliers d’emplois ;
  • Elle a déclaré à de multiples reprises ne pas avoir l’intention de se positionner dans le cadre de la LOM (lignes transférées) autrement qu’à travers des filiales (exemple : Sféris) ;
  • Elle travaille ouvertement à développer la polyvalence et à déqualifier les métiers, en reportant les missions assurées par les DPX vers les agents de la production, ou encore en autorisant la reprise de gardiennage de passage à niveau par les agents SE et caténaires.
LE PROJET « MAINTENIR DEMAIN » N’EST PAS LA SOLUTION !

La direction s’inscrit totalement dans la démarche de morcellement du réseau et de privatisation de l’entreprise engagée par l’État. Très opportuniste, elle annonçait fin 2020 en pleine crise sanitaire un projet d’évolution de l’organisation de la production dénommé « Maintenir Demain », s’appliquant aux 16 000 agents des Infrapôles travaillant en UP Voie et UP SES.

Sous couvert d’améliorer le management de la sécurité, ce projet vise en réalité à accroître la productivité à tous les niveaux :

  • Digitalisation et grands programmes (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur, surveillance et supervision, système informations travaux, etc.)
    La digitalisation est présentée comme la solution à de nombreux problèmes de production.
    Pour la CGT, si le recensement informatique du patrimoine peut aider à améliorer la programmation des interventions de maintenance et travaux, la priorité est le niveau d’emplois pour les réaliser. 50 % des opérations programmées sont actuellement décalées, essentiellement par manque de personnel.
  • Abaissement du centre de gravité (suppression des DPX)
    La direction indique que la productivité se ferait uniquement sur les postes d’organisation (encadrement) à hauteur de 5 %, mais au prix du transfert de leurs responsabilités managériales et juridiques vers les agents à la production. C’est la mise en place des « petits collectifs » déjà connus au Transilien.
  • Simplification des organisations
    Pour les collectifs et les brigades, les fusions vont certes constituer des collectifs de travail plus importants, mais ils vont engendrer aussi un allongement des parcours, d’autant que la direction annonce poursuivre les fermetures de brigades.

Le danger est double :

  • Affaiblissement de notre capacité à absorber la charge de travail croissante tout en favorisant le recours à la sous-traitance et à l’externalisation ;
  • Spécialisation des cheminots à un parcours. Ils ne se verraient formés qu’aux seules particularités de leur périmètre. Quid donc du respect des métiers, des parcours professionnels… ?

Les UP Travaux, Asti, EALE, UP Log ne seraient pas concernés, mais la direction est habituée à séquencer ses dossiers pour mieux diviser les cheminots.

Sur fond de concurrence, de transferts de lignes, d’objectifs de productivité et de suppressions d’emplois, le plan de performance interne intitulé « Tous ambition Réseau 2025 », dont « Maintenir demain » est l’un des pans, n’a pas vocation à améliorer la production, les organisations du travail et encore moins les conditions de vie et de travail des cheminots de l’Équipement.

Il répond à une logique purement financière et est la manifestation d’une idéologie. Pour eux c’est : « Tout, sauf SNCF ! »

Pour la CGT, il est urgent d’augmenter l’emploi pour répondre aux défis de développement, tant voyageur que fret.

Dans le Temps réel n°18 sur les comptes de résultats du GPU pour 2020, la direction admet que malgré la crise sanitaire, « le groupe démontre sa résilience et conserve sa solidité financière ». Avec « une trésorerie préservée à hauteur de 6,3 Milliards d’euros, cela autorise le groupe à se projeter vers l’avenir en s’appuyant sur des capacités de financement intactes ».

Pour la CGT, les activités externalisées peuvent et doivent donc être réintégrées avec le triple objectif de :

  • Mettre fin au surcoût de la sous-traitance ;
  • Améliorer les conditions de travail et le statut social des cheminots ;
  • Regagner la maîtrise complète de la production pour en assurer la qualité et la sécurité sur la totalité du Réseau.

La CGT place l’emploi cheminot et l’organisation du travail au coeur de la production :

  • En redonnant du sens au travail : la sécurité et le respect des règles de travail doivent être au centre de l’organisation ;
  • En mettant fin au cloisonnement par activités ;
  • En réactivant une véritable coopération opérationnelle entre les cheminots et en proximité.
LA CGT REVENDIQUE
  • L’arrêt de la sous-traitance de la maintenance préventive et corrective, des études et des travaux hors régénération et la ré-internalisation de toutes les charges indispensables à la production dans sa globalité ;
  • Une ligne hiérarchique claire aux responsabilités formellement identifiées : compétences, moyens et autorité. Elle doit avoir les moyens d’agir et être sortie de la gestion bureaucratique, contractuelle et juridique de la sous-traitance ;
  • La pérennisation et le développement dans les établissements et UP des savoirs et savoir-faire, par :
    • Des pôles d’appui d’aide à la programmation, à la commande des approvisionnements, à la gestion de la sécurité et de la réglementation et RH, ainsi que l’ensemble des pôles des fonctions transverses ;
    • Des ingénieries en proximité, qui doivent connaître les infrastructures des territoires ;
    • Une formation des agents sur tous les types d’installations de leur métier, organisée à partir des besoins exprimés par les cheminots et de ceux liés aux impératifs de maintien permanent de la sécurité et des connaissances techniques ;
    • Le maintien en l’état des examens EV7 et EV9 et l’amélioration des parcours professionnels pour l’ensemble des métiers de l’équipement ;
  • Une mise en service des nouvelles installations et des essais sous la responsabilité des cheminots de la SNCF ;
  • Un retour à des parcours à taille humaine :
    • Tenant compte de la spécificité des métiers et de la diversité technique du Réseau ;
    • Dotés de collectifs par métiers adaptés à une charge de travail bien définie (exemple : nombre d’installations) et à une parfaite maîtrise technique des installations ;
    • Permettant une intervention rapide en cas d’incidents.
  • Un plan d’urgence de recrutement massif dans tous les métiers, avec l’embauche de 4 430 cheminots dans un premier temps.

Notre avenir nous appartient !

La Fédération CGT appelle les cheminots à se rassembler à Saint-Denis le 22 juin prochain, devant la direction générale du GPU.

La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots de tous les services à se tenir prêts à agir, y compris par la grève !

POUR NOS SALAIRES, L’EMPLOI, NOS MÉTIERS, LE SERVICE PUBLIC SNCF… HAUSSONS LE TON !

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UN DRAME DE TROP !

Accident chantier T13

| Communiqué

Un cheminot d’une entreprise sous-traitante est décédé ce lundi 10 novembre 2025 lors de travaux d’extension du T13 en Île-de-France.
Plus que jamais, la sécurité ne doit pas être une option.

Un nouvel accident mortel est survenu sur le chantier d’extension du T13 en Île-de-France, soit à peine deux semaines après un autre accident impliquant, là encore, un sous-traitant.

La Fédération CGT des cheminots adresse ses sincères condoléances à sa famille, à ses proches ainsi qu’à ses collègues.

Elle exprime toute sa solidarité et demeure à leurs côtés en ces moments douloureux.

Sans anticiper les résultats des enquêtes en cours, il est indispensable que la direction du GPU SNCF prenne enfin en compte les nombreuses alertes lancées par la CGT.

Depuis des mois, la Fédération ne cesse d’alerter sur la réduction des moyens alloués à la sécurité et au bon déroulement des chantiers, ainsi que sur le recours croissant à la sous-traitance qui fragilise les équipes et dilue les responsabilités.

La CGT pointe également le manque de formation et les conséquences directes de la fragmentation de l’entreprise.

Ce contexte complexifie la gestion des chantiers et accroît les risques pour les cheminots.

Face à cette nouvelle tragédie qui vient de frapper la famille cheminote, la CGT exige de revoir la politique de sécurité au sein de la SNCF, de renforcer la formation du personnel et d’engager sans tarder une ré-internalisation des tâches et des chantiers qui garantisse la sécurité.

PERSONNE NE DOIT PERDRE SA VIE EN LA GAGNANT

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QUELQUES CENTIMES POUR DES TONNES DE RESPONSABILITÉS ! Alors

Négociations prime de Traction du 6 novembre 2025

| Traction

Le 6 novembre s’est tenue la troisième réunion de négociations sur la prime de traction. Cette table ronde, au lieu de déboucher sur des réponses concrètes aux revendications unitaires, a été le théâtre de provocations et de mépris.

Alors que les revendications sont claires, partagées et connues de longue date, la Direction s’est contentée, lors de ce groupe de travail, de compter les centimes et de raser gratis. Pour le reste, elle renvoie aux NAO 2026.

AMÉLIORATION DE LA PRIME GARANTIE

Cette revendication vise à ce que la prime ne soit plus lissée sur le mois mais calculée à la journée, l’objectif étant de compenser les aléas de production et les évolutions de l’entreprise (spécifications, inutilisations, SU…) qui impactent directement la rémunération des agents.
Réponse de la Direction : un refus catégorique. Le « taux socle » est présenté comme un totem intouchable.

SÉCURISATION DE LA PRIME TRACTION

La CGT demande une protection réelle du salaire en cas de maladie, avec une application dès le premier jour d’arrêt.
Réponse de la Direction : elle n’envisage qu’une révision du quotient à partir du 12e jour de maladie seulement. Une réponse totalement insuffisante et injuste !

REVALORISATION DE LA PRÉSENCE HORAIRE

La CGT revendique le paiement de la prime de travail dès la première minute de présence, pour une juste reconnaissance du temps de travail réellement effectué.
Réponse de la Direction : reprendre la prime de présence horaire de la 3e à la 5e heure et la diviser par 5, autrement dit verser 44 centimes d’euros dès la première heure. Après la 5e heure, elle propose de réévaluer le taux horaire de 40 %, soit 76 centimes.

Face à ces propositions inacceptables, la CGT reste déterminée et réaffirme haut et fort les revendications des conducteur·trice·s. Dans ce cadre, elle proposera aux autres organisations syndicales de créer les conditions de l’unité et de l’action dans les jours et semaines à venir.

 

LA MOBILISATION RESTE LE SEUL LEVIER POUR OBTENIR DES AVANCÉES CONCRÈTES !

C’EST POURQUOI, LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS
APPELLE TOU·TE·S LES ADC À DÉBATTRE SUR LA NÉCESSITÉ DE CONSTRUIRE UN VÉRITABLE
RAPPORT DE FORCE ET D’AGIR POUR ARRACHER DE RÉELLES AVANCÉES !

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À QUAND DE VÉRITABLES NÉGOCIATIONS ?

GT prime de travail ASCT

| Trains

Un deuxième rendez-vous sur la prime de travail s’est tenu mercredi 5 novembre.
Si rien n’est encore acté, cette rencontre aura permis, sous la pression du préavis CGT spécifique aux ASCT, d’obtenir quelques concessions.
Cependant, la satisfaction des revendications nécessitera d’élever le rapport de force !

Pour faire suite à l’engagement de la DRH de la SA Voyageurs (courrier du 3 avril 2025) confirmé par les écrits du DRH groupe (courrier du 7 mai 2025), la direction a entrepris de réunir les fédérations syndicales dans le cadre de groupes de travail spécifiques afin d’étudier la revalorisation de la prime de travail.

Après une première rencontre le 11 juin 2025, où la CGT avait réitéré ses propositions de refonte et de revalorisation de la prime de travail ASCT, ce second rendez-vous devait permettre d’acter quelques engagements.

Pour le moment, le compte n’y est pas !

UNE PROPOSITION EN TROMPE L’ŒIL

Pour répondre aux besoins de simplifier la lecture et la compréhension du calcul de la prime de travail, la direction a annoncé avoir validé une revendication de la CGT, à savoir la fusion des éléments 3 et 4 dits CR.S1 et CR.S2.
Cependant, celle-ci, cherchant une fois de plus à préserver ses objectifs économiques, s’est permis de modifier notre proposition :

 

Situation actuelle Proposition de la direction Proposition CGT

Déclenchement S1 à partir de 6 h de travail effectif jusqu’à 6 h 30. Montant : 4.52 €

Déclenchement S2 à partir de 6 h 30 et au-delà.
Montant : 6.71 €

S1 à partir de 6 h de travail effectif.
Montant : 6 €

S2 à partir de 7 h de travail effectif.
Montant : 7.50 €

Fusion réelle du S1/S2 à compter de 6h de travail effectif.

Alignement sur le taux le plus élevé : 6.71 €

En séance, la CGT a défendu son mode de calcul qui s’inscrit dans un cadre global de refonte et de revalorisation de la prime de travail et conduit à une rémunération supérieure. Les 3 exemples de calcul repris en séance par la CGT sur la fusion S1/S2 avec alignement du taux le plus élevé amènent à des augmentations mensuelles de 15, 22 et 31 €. Ces arguments auront contraint la direction a annoncé qu’elle revoyait sa copie et convoquerait une troisième réunion qui devrait intervenir fin décembre-début janvier 2026.

CIRCULEZ, IL N’Y A RIEN À VOIR !

Alors que la CGT porte dans son projet la revalorisation de l’élément 1 (EA) avec la mise en place d’une forfaitisation, amenant le niveau de la prime de travail autour de 800 €, dont une base garantie 500 € mensuels quelle que soit l’utilisation (congés, maladie, SU…), celle-ci n’est pour le moment pas prise en compte.

Pour le reste, la direction annonce la mise en place d’un dispositif numérique permettant la distribution par mail des 2P5bis. Si certaines BU TER ont pris de l’avance, TGV/IC va suivre et Transilien n’a pas fait d’annonce sur la temporalité de cette mise en oeuvre.

Pour le moment, l’homogénéité des mises à disposition de ces informations personnelles visant à ce que chaque agent puisse être en capacité de vérifier sa rémunération, n’est pas effective. Aussi, l’intitulé 2P5bis va évoluer vers le RMA (relevé mensuel d’activité).

Le bilan de cette nouvelle étape de discussions n’est clairement pas à la hauteur des enjeux. La Fédération CGT des cheminots appelle les ASCT à débattre avec les militantes et militants de la CGT pour construire, partout, un véritable de force pour faire avancer nos revendications.

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GREAT BRITISH RAILWAY COMING SOON

International

| Communiqué

Mercredi 5 novembre a été une journée historique pour le chemin de fer britannique. En effet, le projet de loi pour la création du Great British Railway (GBR), la nouvelle société publique intégrée, a été déposé au Parlement.
Ce projet va être débattu et comprend « une réforme des tarifs et des billets et un organe de surveillance renforcé pour les passagers afin de créer un chemin de fer meilleur et plus inclusif pour tous ».
À l’heure où les gouvernements Macron réalisent complétement le contraire, les Anglais ont fait leur mea-culpa du libéralisme dans le rail. Le pays qui a créé le chemin de fer avance dans la modernité du XXIe siècle, même si des combats restent à mener pour les syndicats.

Dans son communiqué officiel, le département des transports britannique déclare que le gouvernement fait un grand pas en avant avec le projet de loi visant à mettre en place les Great British Railways, propriété du public, pour le public. GBR mettra les passagers avant les profits avec un organisme de surveillance (Watchdog) renforcé pour les passagers et, en fin de compte, une application de guichet unique pour une billetterie et un service à la clientèle plus simples ; des mesures pour améliorer l’accessibilité ferroviaire, y compris l’élargissement de l’admissibilité aux cartes ferroviaires des personnes handicapées, le déploiement de plus de points d’accueil.

Le projet de loi sur les chemins de fer créera Great British Railways (GBR) – une nouvelle société publique, qui réunira la gestion des services aux passagers et de l’infrastructure ferroviaire.

Le projet de loi sur les chemins de fer s’appuie sur le programme de propriété publique du gouvernement, qui améliore déjà les services. Southeastern et LNER font partie des 5 meilleurs opérateurs à l’échelle nationale pour les taux d’annulation les plus bas. South Western Railway a plus que triplé le nombre de nouveaux trains en service depuis qu’il est entré en propriété publique, offrant des trajets plus confortables et les passagers peuvent désormais utiliser des billets pour les opérateurs publics lors d’annulations – sans frais supplémentaires.

Les principaux changements apportés au projet de loi comprennent :

UN ORGANISME DE SURVEILLANCE PASSAGERS RENFORCÉ qui agira en tant que champion des passagers et créera un meilleur chemin de fer et plus inclusif. Le « chien de garde » aura le pouvoir d’enquêter sur le mauvais service et d’exiger des améliorations, ainsi que de s’assurer que les passagers ont un service clair et accessible pour faire remonter leurs plaintes.

RÉFORME DES TARIFS ET DE LA BILLETTERIE

Le projet de loi sur les chemins de fer permettra à GBR d’apporter les tarifs et les billets au 21e siècle. Les passagers pourront finalement acheter des billets via un nouveau site web et une nouvelle application GBR, remplaçant 14 plateformes de billetterie d’opérateur existantes. Les billets seront disponibles à l’achat aux guichets des gares, via les distributeurs automatiques de billets et à bord des trains, afin de garantir que tous les passagers puissent acheter un billet facilement et voyager en toute confiance. GBR s’appuiera également sur l’expansion des essais réussis de Pay As You Go et de tarifs, rendant les voyages plus flexibles et plus simples.

MEILLEURE PLANIFICATION D’ENTREPRISE

Le projet de loi sur les chemins de fer chargera GBR d’augmenter le fret ferroviaire, ce qui signifie que les opérateurs de fret bénéficieront d’une approche stratégique à long terme de la planification, y compris un nouveau processus d’allocation des capacités et de calendrier. Cette certitude à plus long terme pour les entreprises donnera une stabilité essentielle à la chaîne d’approvisionnement du chemin de fer et augmentera la confiance des investisseurs et soutiendra la croissance du secteur.

PRISE DE DÉCISION LOCALISÉE

Le projet de loi sur les chemins de fer donnera aux gouvernements décentralisés et aux maires d’Angleterre un nouveau rôle, ils auront la parole sur la façon dont le chemin de fer est géré dans leur localité pour améliorer la connectivité locale.

Les engagements de la feuille de route comprennent l’élargissement des critères d’admissibilité pour la carte ferroviaire des personnes handicapées, la planification du déploiement plus large des « points d’accueil » sur l’ensemble du réseau, une formation plus cohérente du personnel et des améliorations de l’installation et de l’entretien des infrastructures clés, comme les ascenseurs et les escaliers mécaniques, afin que les gens puissent voyager en toute confiance.

Le syndicat ferroviaire RMT a salué la législation gouvernementale qui passera par le Parlement demain et qui établira les Great British Railways (GBR).

Le secrétaire général Eddie Dempsey, a déclaré : « Nous nous félicitons de la création de GBR qui créera une nouvelle organisation publique intégrée, unissant les voies et les trains. Cela marque l’aboutissement de plus de 30 ans de campagne contre la privatisation et la fragmentation de nos chemins de fer. »
« GBR pourrait être une opportunité unique en génération des améliorations pour les passagers, les travailleurs, une croissance économique durable et une amélioration de la productivité de notre économie. »

« Nous attendons les détails du projet de loi et nous chercherons des discussions au plus haut niveau du gouvernement pour garantir que les conditions de travail de l’ensemble de la main-d’oeuvre ferroviaire soient protégées et améliorées à la suite du GBR. »

La Fédération CGT réaffirme que le chemin de fer public et intégré est une solution moderne pour le trafic de voyageurs et de marchandises.

Les coûts générés par la libéralisation et la sous-traitance apparaissent au grand jour depuis la mise en concurrence cette année de lignes régionales.

La gestion du Fret ferroviaire est un désastre économique et social depuis sa libéralisation en 2006 et sa privatisation depuis 2025.

Les législations européennes sont destructrices et la Commission ainsi que les parlementaires européens doivent se saisir du modèle britannique du GBR.

La France peut faire marche arrière si elle a la volonté politique, les textes européens n’obligent pas à un tel saccage de la SNCF.

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LE RAIL N’EST PAS UN CHAMP DE BATAILLE !

Santé et conditions de travail

| Non classé

Une formation dite de « déchoquage » intitulée « protocole 6C », d’une violence psychologique extrême, est dispensée à de nombreux cheminots.
La CGT est à nouveau intervenue à tous les niveaux de l’entreprise pour exiger son retrait.

La direction soumet les cheminots à des formations inspirées des méthodes militaires les plus extrêmes, assimilant l’environnement de travail à un champ de bataille psychologique où la souffrance devient la norme et l’humain n’est plus qu’un rouage à broyer.

Ces formations ont pour objectif de pousser les cheminots à reprendre rapidement le travail après des événements traumatisants tels qu’un accident grave impliquant une personne ou des actes de violence.

Elle vise à les transformer en soldats de la « productivité à tout prix ».

Les méthodes « pédagogiques » utilisées ne relèvent pas d’une simple gestion du stress, mais s’inspirent ouvertement des protocoles militaires utilisés notamment par les armées israélienne et américaine, connus pour leur brutalité et leur indifférence face aux traumatismes.

En outre, la directrice de l’institut Protocole 6C pour la France est une personnalité publique qui intervient dans les médias, particulièrement sur la chaîne C-News, et tient des propos insupportables, légitimant les crimes de guerre de l’armée israélienne.

En adaptant la formation à la SNCF, la direction souhaite que les cheminots « encaissent » et poursuivent leur activité, quelles que soient les souffrances endurées.

La formation imposée consiste à amener les cheminots à banaliser la souffrance et à s’habituer à des situations traumatisantes.

Cette logique, empruntée aux pratiques militaires radicales, réduit chaque cheminot à un simple rouage, sans considération pour sa propre santé mentale et sa sécurité.

Le travail de la cellule de soutien psychologique à la SNCF dans l’accompagnement des cheminots se voit remis en question par la suppression des prises en charge.

Nous ne sommes pas des soldats, mais des cheminots assurant le service public ferroviaire. Ce qu’il nous faut, c’est une reconnaissance authentique et des conditions de travail respectueuses – non une discipline importée des champs de bataille.

Dans les régions comme au national et à tous les niveaux de l’entreprise, la CGT a exigé :

  • L’abandon immédiat de la formation « 6C » et de toutes mesures inspirées des pratiques militaires ;
  • Une prise en compte effective de la pénibilité et des risques psycho-sociaux spécifiques à nos métiers ;
  • Des moyens pour améliorer les conditions de travail ;
  • Le respect de chaque cheminot, sans injonction à « tenir » la production envers et contre la fatigue ou le choc.

INFORMEZ-VOUS DANS LES SYNDICATS LOCAUX
ET FAITES COMME DES MILLIERS DE CHEMINOTS, REJOIGNEZ LA CGT.
ENSEMBLE, REFUSONS TOUTE TENTATIVE DE TRANSFORMER NOS MÉTIERS EN CHAMP DE BATAILLE DE LA PRODUCTIVITÉ !

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LES CONDUCTEUR·TRICE·S D’INTERCITÉS NE FONT PAS L’AUMÔNE !

| Traction

Une délégation CGT a été reçue lors d’une seconde bilatérale d’Intercités, le 22 octobre dernier. Une fois encore, et alors que des négociations sont en cours au niveau national, la Direction campe sur ses positions et persiste à vouloir créer une prime « d’activité », en dehors du référentiel TT0009 de la prime traction de la SA Voyageurs.

Rappel : la Direction prépare le démantèlement en règle de la SA Voyageurs, en séparant les SLO (services librement organisés) des services conventionnés. Ce découpage entraîne le détachement d’Intercités (IC) de la direction TGV, une nouvelle étape vers la désintégration du service public ferroviaire et la mise en concurrence accrue des activités voyageurs.

Ce découpage entraîne mécaniquement des baisses de rémunération du fait de la dédicace des ADC à un produit train unique. Au-delà du caractère contre-productif de ces allotissements, la Direction cherche à effacer l’unicité du métier et les mécanismes de rémunération communs.

Pour la CGT, qui porte un projet de refonte en grand de la prime de traction pour justement éviter ce type de déconvenue, les mesures proposées sont inacceptables.

Des rustines destinées à dissimuler les effets néfastes de la réorganisation

La direction Intercités confirme mettre en place, au 1er avril 2026, dans le cadre du rattachement des conducteurs à l’activité, une prime traction supplémentaire pour les trains de voyageurs en matériel du parc ordinaire non réversible à deux taux !

  • Taux 1 : train de jour = 4,00 euros brut.
  • Taux 2 : train de nuit = 8,00 euros brut.

Cette prime supplémentaire aurait vocation à être remplacée progressivement par la prime ST à l’arrivée du matériel Oxygène (équipé du dispositif EAS).
Ce bricolage de la prime de traction a pour unique but de faire passer la pilule de ces nouveaux roulements en compensant à quelques euros près les pertes de rémunération associées.

En désimbriquant les roulements dès le SA26, la Direction crée les conditions de la monotonie des journées de service et de la rigidification de la production. En effet, dans certains territoires, la population cheminote est déjà réduite et la multi-activité est indispensable pour assurer un service public de qualité.

Pire, alors que ces roulements sont mis en place dès le mois de décembre, la Direction n’envisageait mettre en place ce dispositif qu’en avril, certainement pour tester la résilience de son personnel ou celle de ses interlocuteurs…

Pour la CGT, les sujets de rémunération relèvent de la SA Voyageurs, non des activités. C’est à la direction de la Traction de traiter le sujet de façon transverse, sans contourner les référentiels.

Notre projet de prime traction permet une meilleure rémunération du travail des conductrices et conducteurs quels que soient l’entité ou les découpages dogmatiques du patronat à la tête de l’entreprise. Ensemble, exigeons :

  • une simplification et amélioration du système ;
  • une sécurisation de la rémunération ;
  • une augmentation et revalorisation de la prime ;
  • une prise en compte dès la première minute de la présence horaire ;
  • une reconnaissance de la technicité et de la pénibilité.

En ce sens, la CGT appelle l’ensemble des ADC à se mobiliser et à exiger une prime traction CGT !

SEUL LE RAPPORT DE FORCE NOUS FERA GAGNER !

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QUAND LE CAPITAL VEUT EXPLOITER LES SALARIÉ•ES JUSQU’À LA NAUSÉE !

Télétravail

| Maîtrise et cadres UFCM

En mépris total de la dignité humaine, deux députés de droite en mal de reconnaissance ont fait adopter en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 31 octobre dernier, deux amendements dans le cadre du PLFSS pour 2026 afin d’autoriser les médecins à prescrire du télétravail à la place d’un arrêt maladie !

L’arrêt maladie est un droit essentiel conquis par les salarié·e·s. Il a pour objectif de protéger la santé de la travailleuse ou du travailleur durant sa convalescence, tout en garantissant le maintien du salaire pendant cette période. Ces amendements dogmatiques soulèvent plusieurs problématiques : ils traduisent une méfiance à l’égard des salarié·es et une défiance envers la légitimité du corps médical, et constituent une attaque frontale contre notre protection sociale ainsi que le droit du travail !

LE TEMPS DU SOIN N’A PAS À ÊTRE TRANSFORMÉ EN TEMPS DE TRAVAIL !

Sous-entendre qu’un·e salarié·e peut travailler tout en étant malade est injurieux : il remet en cause la probité et l’intégrité des travailleur·euse·s en souffrance et des médecins qui prescrivent les arrêts ! En outre, attaquer les arrêts maladie, c’est attaquer notre salaire socialisé, c’est-à-dire ce que nous finançons collectivement par nos cotisations. La Sécurité sociale, dont nous fêtons cette année les 80 ans, n’est pas une « charge », c’est une richesse ! Ce projet revient à détourner nos droits pour servir les intérêts patronaux, dans une tentative honteuse de monétisation de la souffrance des salarié·es !

LA SANTÉ DES CHEMINOT·ES N’EST PAS À VENDRE !

Les ingénieur·es, cadres, technicien·ne·s et agent·e·s de maîtrise (Ictam) sont particulièrement concernés : explosion du temps de travail, alourdisse-ment de la charge mentale, déséquilibre vie professionnelle-vie personnelle, stress, sursollicitation par l’employeur pendant les repos et les congés… Les cheminot·e·s n’en peuvent plus ! Mais cette situation n’est pas inéluctable : rassemblé·e·s et déterminé·e·s, avec l’UFCM-CGT, reprenons la main pour construire un service public ferroviaire à visage humain !

La CGT et son UFCM revendiquent un nouveau Statut du travail cheminot (NSTC) garantissant la dignité des cheminot·e·s par le biais d’un cadre social, de conditions de travail et de salaires de haut niveau !

LES FEMMES ET LES HOMMES, PAR LEUR FORCE DE TRAVAIL,
CRÉENT LES RICHESSES ! LUTTONS POUR QU’ELLES SERVENT LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE,
LA PROTECTION SOCIALE ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES CHEMINOT·ES
PLUTÔT QUE LES APPÉTITS FINANCIERS DU PATRONAT !

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SEG SOUS TENSION, CONDITIONS SOUS PRESSION !

LE 19 NOVEMBRE, GAGNONS NOS REVENDICATIONS !

| Équipement

Alors que la réunion du 14 octobre dernier, convoquée par la direction RH de SNCF Réseau à la suite des nombreux conflits engagés dans les chantiers SE, n’a pas permis de déboucher sur des engagements de la Direction, celle-ci décide de reconvoquer la CGT le 19 novembre prochain. À cette occasion, la CGT appelle les cheminots des SEG à se mobiliser par la grève !

Depuis le mois de juillet 2025, les cheminots du service électrique sont en conflit pour la reconnaissance de leurs métiers et de leurs conditions de travail en lien avec le manque d’effectif, l’allongement des parcours d’astreinte et leur déroulement de carrière. Aujourd’hui, au regard de la situation à SNCF Réseau, ce conflit tend à s’élargir à plusieurs régions et pourrait se généraliser si des annonces et propositions concrètes ne sont pas faites rapidement.
Dans ce contexte, la CGT joue pleinement son rôle dans le cadre du dialogue social. L’audience déposé en juillet et notre participation à la bilatérale du 14 octobre ont permis de porter les revendications d’une majorité de cheminots tous collèges confondus. Alors qu’une nouvelle rencontre est programmée le 19 novembre, la CGT attend cette fois-ci des réponses concrètes en matière de reconnaissance salariale au regard du niveau important d’exigence et d’expertise de ces métiers. Les problématiques liées aux formations, aux astreintes, aux parcours profession-nels et au manque de moyens matériels doivent également trouver des solutions rapides.
Alors que plusieurs établissements mettent en oeuvre des mesures d’entrave au droit de grève en modifiant les tableaux de service pour tenter d’éteindre la contestation, la CGT appelle les cheminots des SEG à agir collectivement le 19 novembre pour obtenir :

  • une meilleure reconnaissance de la technicité avec la création d’une prime de base garantie pour les statutaires et les contractuels ;
  • un accès à la classe 3 dès la validation des habilitations ;
  • une accélération du passage à la classe 4 en augmentant leur nombre dans les collectifs ;
  • un accès à la PR22 pour chaque agent en fin de carrière, avec son équivalence pour les contractuels ;
  • la requalification des postes de REQ à la classe 5, avec la possibilité d’être nommé sur leur poste ;
  • une politique volontaire en termes d’emploi par :
    • la réalisation de toutes les embauches notifiées en 2025,
    • pour 2026, au minimum 1 embauche pour chaque départ,
    • la recréation des équipes RR là où elles ont disparu, leur renforcement, tout en réinternalisant la charge de travail et réaliser toute la MPC ;
  • une meilleure prise en compte de l’astreinte par :
    • le maintien des périmètres actuels d’astreinte sans les augmenter,
    • la revalorisation des taux A et B et du repos supplémentaire,
    • la revalorisation de la prime de sortie d’astreinte,
    • la reconnaissance de la pénibilité pour tous les agents assurant l’astreinte, y compris pour les dirigeants ; et enfin,
  • le renforcement de la formation par :
    • l’amélioration du cursus de formation initiale,
    • la réinternalisation des formations,
    • la remise en place de stages de perfectionnement en écoles et en établisse-ments, y compris avec des moniteurs sur le terrain,
    • l’abandon des formations en e-learning,
    • la mise en place des techniciens patrimoine au plus proche des agents, soit un technicien minimum par parcours d’astreinte pour assurer un appui technique de qualité.

TOUS EN GRÈVE POUR GAGNER NOS REVENDICATIONS !

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EXPOSITION AU PLOMB, LA DIRECTION COMPLICE PAR NÉGLIGENCE !

Santé et conditions de travail

| Tract

Les directions persistent à minimiser les risques de l’exposition au plomb.

Les conséquences pour la santé des cheminots et leurs familles sont pourtant bien concrètes.

En proximité, dans les chantiers, dans les ateliers, les syndicats CGT exigent des mesures de protection à la hauteur du danger.

Le plomb, largement utilisé par le passé, continue de mettre en péril la santé des cheminots au quotidien.

Sa présence dans nos environnements de travail est une réalité : on le retrouve non seulement dans les ouvrages d’art, mais aussi dans les ateliers, dans les gares et dans de nombreux bâtiments.

L’exposition à ce métal toxique ou à ses multiples déclinaisons (peintures, enduits…) n’est jamais anodine : elle peut provoquer de graves intoxications, des troubles neurologiques, des atteintes irréversibles au système nerveux
et des maladies chroniques.

Le plomb se loge partout : dans la poussière, sur les équipements, dans les voitures, sur nos vêtements de travail, conduisant à des effets dramatiques sur la santé des cheminots mais aussi de leurs familles.

Face à cette situation, la direction SNCF préfère fermer les yeux : pas de transparence sur la présence de plomb, pas d’analyses régulières, pas de matériel de protection adéquat, pas d’arrêt des travaux sur les sites contaminés.

Cette négligence volontaire met en danger la santé des cheminots et celle de leurs familles !

UN SCANDALE SANITAIRE RÉVÉLÉ AU GRAND JOUR

Sur le périmètre de la direction technique de la SA Réseau, après de nombreuses actions menées par la CGT, la SNCF a finalement été obligée de publier un rapport d’évaluation du risque.

Les conclusions sont claires : les cheminots ont pu être exposés à une contamination, et le danger persiste, que ce soit par l’inhalation de poussières ou par le simple contact avec les ouvrages d’art et les mains courantes situés le long de nombreux accès aux voies.

Le rapport souligne également que ces poussières sont particulièrement volatiles, qu’elles se dispersent aisément via les vêtements et se propagent dans les moyens de transport utilisés.

Malgré tout, la direction continue de refuser la mise en place de mesures de protection adaptées pour les cheminots et leurs familles.

Combien d’autres chantiers, gares et ateliers sont concernés ? Combien de cheminots ont été exposés ?

La Fédération CGT des cheminots ne se contente pas de sonner l’alerte. Elle organise les cheminots dans ses syndicats de site pour exiger des directions la mise en place immédiate de mesures de protection.

Nous exigeons :

  •  La suppression de toutes les sources d’exposition au plomb et la décontamination des lieux ou matériaux directement ou indirectement (voitures…) concernés.
  • L’arrêt des travaux sur les sites ou matériaux contaminés.
  • Une cartographie claire des zones à risque.
  • La mise en place de véritables protections : équipements adaptés, analyses médicales régulières, formation des cheminots.
  • Le suivi médical de tous les cheminots qui ont été exposés au risque d’empoisonnement.
  • La création de CPSSCT (Comités de proximité en matière de Santé et conditions de travail) pour veiller à la mise en place de mesures efficaces et adaptées aux chantiers et aux cheminots concernés.

Nous invitons tous les cheminots à s’informer dans les syndicats de site et à rejoindre la CGT, comme l’ont déjà fait des milliers de cheminots.

NE RESTONS PAS SILENCIEUX FACE À LA MISE EN DANGER ORGANISÉE !
ENSEMBLE,
DÉFENDONS NOTRE
DROIT À TRAVAILLER SANS RISQUER NOTRE VIE

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La vraie info - Le JT des cheminots

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29 octobre 2025

La CGT Cheminots de Dordogne réagit à la menace de fermeture de la navette ferroviaire

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