LE 18 OCTOBRE 2022 : LA COLÈRE DEVRA SE FAIRE ENTENDRE À L’ÉQUIPEMENT !
Rassemblement Équipement
Effectifs insuffisants, conditions de travail dégradées, rémunération indécente sont les maux que vivent les cheminots de l’Équipement.
Pour la CGT, le temps de l’action est venu.
La dégradation de l’état du réseau est amplement documentée par l’audit de l’école polytechnique de Lausanne en 2005, puis dans de nombreux rapports. Pour autant, les gouvernements successifs, au motif des trajectoires financières, n’ont toujours pas apporté les moyens nécessaires à l’amélioration du Réseau.
DES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES DÉCONNECTÉES DES BESOINS
Pour la Fédération CGT des Cheminots, les logiques d’abaissement des coûts par les suppressions d’emplois, l’abaissement de la qualité des formations et plus globalement la réduction des moyens financiers et matériels, sont à l’origine de la dégradation des conditions de travail des cheminots, de la qualité du service public, et de la dégradation du réseau ferroviaire.
La direction poursuit le recours à une sous-traitance massive pour réaliser la maintenance. Elle multiplie la création de filiales, les restructurations et les suppressions d’emplois, ce qui remet en cause la sécurité des circulations.
En 2021, l’Équipement a connu une nouvelle baisse de ses effectifs avec la suppression de 231 emplois à la voie, 82 au service électrique, 14 au caténaire, 19 conducteurs Équipement, 14 au télécom…
Pourtant, une négociation s’était engagée en mars 2020, laissant penser qu’une amélioration était possible en réorientant certains choix stratégiques de la direction SNCF. La perspective de remettre nos savoir-faire et l’emploi cheminot au coeur du développement du transport ferroviaire en réinternalisant des charges de travail sous-traitées avait été actée.
Aujourd’hui, c’est une politique du risque calculé qui est appliquée, laissant vieillir jusqu’à la rupture le matériel de l’infrastructure. Cette situation est également un aspect insupportable pour les cheminots de l’Équipement, dont le sens des responsabilités en matière de sécurité, l’appétence du travail bien accompli, sont quotidiennement malmenés et fortement infertilisés.
Pour la CGT, les cheminots ont besoin d’avoir les moyens de bien faire leur travail. Or, lorsque la Direction n’est même pas capable de tenir ses propres cadres d’organisation, nous pouvons considérer qu’on en est loin.
Le recours à l’intérim, la dégradation des conditions de travail ou la non-réalisation du travail sont des soupapes inacceptables pour les cheminots.
INVERSER LA TRAJECTOIRE EMPLOI
Une année sans suppression d’emplois serait non seulement un signe positif mais aussi un véritable bouleversement qui montrerait que nos emplois ne sont plus de simples variables d’ajustement budgétaires. Aussi, notre revendication réclamant 4 430 emplois supplémentaires à l’Équipement n’est pas du tout déconnectée de la réalité.
La transposition de l’accord de branche relatif aux classifications et rémunération, la fin du dictionnaire des filières, la remise en cause des parcours pro, les 40 projets du plan de performance « TOUS SNCF Ambition Réseau 2030 », dont « Maintenir demain », font partie de la même démarche stratégique.
Ces éléments ne constituent que l’infime partie visible d’un projet visant l’économie à tout prix et dont la vocation est de réaliser toujours plus de profit sur l’échine des cheminots.
AUGMENTER LES SALAIRES ET LA PRIME DE TRAVAIL
L’action du 6 juillet sur les salaires a permis de donner une photographie très juste pour l’Équipement car l’ensemble des collèges et des métiers étaient représentés. Notre rémunération est en effet largement insuffisante. C’est pour cela que la CGT revendique une augmentation de la prime de travail pour la reconnaissance de la technicité des métiers ainsi qu’une augmentation équivalente sur la rémunération des cheminots contractuels. La pétition nationale signée par plus de 5 000 cheminots sera remise à la direction lors de ce rassemblement.
Forte des actions locales qui se sont tenues et vont se tenir dans les prochains jours sur de très nombreuses régions à l’appel de la seule CGT (Toulouse, Lyon, PRG, Reims, Pays de Loire, Bretagne, Limoges, Montpellier, Normandie, Auvergne, Tours, Bordeaux), la Fédération CGT des cheminots propose de passer à la vitesse supérieure et appelle les cheminots de l’Équipement à se rassembler nombreux LE 18 OCTOBRE 2022 À SAINT-DENIS À 11h00 pour remettre les pétitions et exprimer nos exigences, puis à rejoindre la manifestation nationale des cheminots actifs et retraités organisée par la Fédération CGT À PARTIR DE 12H30 PLACE D’ITALIE. C’est une étape supplémentaire à la satisfaction de notre revendication.
SOYONS NOMBREUX !
ÉLEVONS LE RAPPORT DE FORCE !