POLYVALENCE ET SOUS RÉMUNÉRATION À LA MANŒUVRE
Classification et rémunération
Dans le cadre des discussions sur le volet « classification des métiers et rémunération » de la CCN, l’UTP (Union des Transports Publics), le patronat de la branche ferroviaire a dévoilé son projet.
Le document remis par l’UTP démontre son intention d’accentuer la polyvalence, tout en tirant la rémunération vers le bas.
Tous les cheminots de la branche ferroviaire, contractuels et statutaires, sont concernés.
Depuis 2018, les dispositions statutaires liées à la rémunération et à la progression professionnelle peuvent être modifiées unilatéralement par la Direction SNCF.
L’ULTRA POLYVALENCE ET LA SOUS RÉMUNÉRATION :
L’UTP souhaite une explosion des tâches dans le seul objectif de réaliser des gains de productivité quelles qu’en soient les conséquences sur les conditions de travail des cheminots.
Ainsi, pour l’UTP, les agents de manoeuvre devront réaliser la maintenance légère sur les wagons et répondre aux besoins de service et de sécurité des voyageurs.
Quant à la rémunération et au déroulement de carrière repris dans le projet de l’UTP, ils relèvent d’une provocation ou d’un profond mépris.
Le patronat refuse de reconnaître les diplômes obtenus par les salariés lors de leur embauche ou en cours de carrière s’ils ne sont pas immédiatement utilisables.
Pour la CGT, tous les diplômes doivent être reconnus et les salariés positionnés ou repositionnés dans la grille de rémunération en adéquation avec le niveau du diplôme.
La CGT revendique une méthode de classification avec une description fine et exhaustive des emplois.
Elle permet les parcours professionnels, interdit une polyvalence accrue et garantit une équité entre les différents emplois.
Pour interdire toutes formes de dumping social dans la branche ferroviaire, cette classification est fortement normative et ne permet aucune interprétation.
En matière de rémunération, la Fédération CGT des Cheminots revendique :
- Une nouvelle grille de rémunération pour l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire, avec 9 classes (3 Exécution, 2 Maîtrises, 2 Cadres, 2 Cadres Supérieurs) ;
- Un déroulement de carrière automatique sur les positions de rémunération de la grille avec un délai maximum de 4 ans sur la même position ;
- La reconnaissance de la technicité des cheminots de la manoeuvre ;
- La mise en place d’un treizième mois de branche ;
- Une majoration par ancienneté atteignant 32,9% pour 37 années de carrière.
La CGT revendique que la réussite à la formation AMVM soit qualifiante.
Seule la mobilisation massive des cheminots pourra tordre la trajectoire que veut imposer le patronat de la branche ferroviaire.
LE 05 DÉCEMBRE 2019
ENSEMBLE, GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS