Fédération CGT des Cheminots


ArchivesMai 2015

Réforme ferroviaire : décryptage du volet social

| La réforme du système ferroviaire

En octobre 2013, le Ministre des Transports soulignait que les difficultés de production et le maintien du statut des cheminots seraient les fondations de son projet. Après les annonces, l’heure est aux déclinaisons pratiques. La non-prise en compte des questions de financement par la loi force à la recherche de toutes les pistes « d’économies » possibles, que M. PEPY a chiffrées à 1,3 Mds d’euro en 5 ans ! Les cheminots du Groupe Public Ferroviaire (GPF) sont donc sommés de payer, au sens strict du terme, une partie de la facture : conditions de travail, contenu des métiers, déroulement de carrière, effectifs… Et les agents d’encadrement seront, de plus, forcés de mettre en œuvre ces déclinaisons sans discuter.

Les futures règles applicables au ferroviaire

Souvent les cheminots ne font pas la différence entre le statut proprement dit (le RH 001) et les conditions de travail (le RH 077, entre autres). L’organisation du temps de travail tient logiquement une place prépondérante dans les pistes de productivité identifiées par la Direction. Les règles futures, applicables au ferroviaire, dans ce domaine sont réparties sur 3 « étages » :

  • Un décret socle du gouvernement, qui fixera les règles de base applicables à tous les salariés du ferroviaire, ceux du GPF et des autres entreprises.
  • Un accord de branche, négocié entre les organisations syndicales et le patronat, représenté par l’UTP (branche ferroviaire du MEDEF), qui fixera les règles supplémentaires applicables aussi à l’ensemble des salariés du ferroviaire.
  • Un accord propre au GPF.

la loi du 4 août 2014 et jusqu’au 1er juillet 2016, les cheminots salariés de l’ex SNCF et de l’ex RFF conservent leur régime de travail.
Pendant cette période, les OS peuvent négocier un accord, sinon c’est encore le gouvernement qui fixera les « règles relatives à la durée de travail » par décret. Selon l’engagement pris par le ministre, ces règles « garantissent un haut niveau de sécurité des circulations et la continuité du service et assurent la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, en tenant compte des spécificités des métiers, notamment en matière de durée du travail et de repos ».

La direction affirme dans sa communication que si les négociations d’un accord n’ont pas abouti à la date butoir « alors ce sera le décret fret qui demeurera pour le transport ferroviaire de marchandises et les dispositions du Code du travail qui s’appliqueraient pour tous les autres salariés du Groupe Public Ferroviaire ». C’est une affirmation sans fondement, qui contredit la loi. Oser affirmer que le Code du travail s’imposerait est un raccourci qui, de plus, buterait sur des problèmes de production : la durée légale du travail est de 35h, comment organiser les 3×8 dans ces conditions, le Code du travail impose une pause de 20 minutes à partir de 6 heures de travail, comment conduire un train dans ces conditions ?

Une négociation est à la fois obligatoire et nécessaire, et nous y tiendrons toute notre place y compris pour les problématiques propres aux salariés Maîtrises et Cadres. Pour la CGT, l’engagement du Ministre ci-dessus, avec le RH 077 constitue notre base de discussion, mais il ne faut pas perdre de vue que les nouvelles entreprises du Fret ne respectent déjà pas le Code du travail, et refusent d’appliquer le décret Fret.

Dans le document complet téléchargeable ci-dessous :

Les objectifs de la direction du GPF // Les propositions de l’UFCM-CGT

 

Dossiers associés

Téléchargements

LE 27 MAI 2015 : LUTTE CONVERGENTE !

CE / CCE

| La réforme du système ferroviaire

Le personnel CE/CCE en grève, la fédération CGT des cheminots avec ses élus et mandatés, (+ de 2500 manifestants) ont envahi la place des Etoiles à Saint Denis devant la Direction SNCF.

À l’appui de la signature de la pétition (13000), la prise de parole empreinte d’émotion de notre camarade CGT personnel CE, était plus que légitime. Si l’heure est grave, la détermination des personnels CE/CCE (+ de 500 à Paris) et des militants de la Fédération CGT des cheminots ont déjà fait reculer les prétentions de la Direction et des OS qui se prêtent au jeu des chèques en tout genre, liquidations d’activités, du patrimoine social et des IRP.

Les inepties d’une réforme du ferroviaire qui ne devait rien changer, au final, bouscule et met en péril l’avenir de nombre de salariés. La production ferroviaire sur les sites, les activités de loisirs sont également au bout du fusil !

Les personnels CE/CCE sont venus dire qu’ils ne grossiront pas les rangs de Pôle Emploi et que leur avenir valait bien plus qu’un chèque !

Les cheminots et leurs élus étaient rassemblés pour des IRP de proximité.

La Direction SNCF, bien aidée il faut le dire, veut passer en force une réforme qui se délite au fil des jours. Tout doit y passer : métiers de cheminots, emploi, statut, salaires, conditions de travail, accès aux loisirs….

ON NE LÂCHERA RIEN !

Tout comme nos CER avec leurs antennes, c’est bien sur les sites, au plus près des chantiers que les cheminots peuvent organiser une production et profiter d’activités sociales et culturelles de qualité.

Nous réfutons la pensée unique qui voudrait qu’il n’y ait pas d’autre alternative ; au contraire, de l’argent il y en a pour que le personnel CE/CCE et les cheminots voient leur emploi consolidé, leur salaire augmenté et que se développent le service public ferroviaire et l’offre de l’accès aux loisirs.

Les activités sociales sont plébiscitées et nous nous devons encore de les améliorer, de les élargir au plus grand nombre et de simplifier un peu plus leur accès.

Avec le personnel CE/CCE, les élus CGT se sont lancé ce défi, il est donc hors de question d’accepter le diktat de la Direction SNCF.

Cette journée du 27 mai 2015 marque la mise en route d’une mobilisation qui va aller crescendo, nous n’avalerons pas une couleuvre de la taille de cette réforme, nous avons des propositions viables, sérieuses et accessibles.

La Direction SNCF doit nous entendre, dans le cas contraire nous organiserons le rapport de forces et pour nous le combat commence tout juste et nous avons de la ressource : le personnel CE/CCE et les cheminots !

Le 25 juin 2015, nous serons de nouveau tous dans l’action !

 

Dossiers associés

Téléchargements

On a tous besoin d’argent !

et si on discutait salaire ?

| Les conditions sociales

Le SMIC* a été mis en place en 1970, dans la foulée des actions de grève de mai 68. Il a été instauré pour que les salariés à faibles revenus puissent améliorer leurs conditions de vie en fonction de l’évolution des prix mais également en rapport au mouvement général de l’économie.

Pour rappel, le SMIC est un salaire minimum qui doit être suffisant pour vivre dignement. Le patronat, s’appuyant sur un chômage de masse et l’austérité au niveau européen, remet en cause cette conquête sociale en limitant la revalorisation du SMIC donc des salaires. Il obtient aussi des gouvernements successifs des exonérations de cotisations.
 
10 % c’est ce que revendique la CGT pour l’augmentation du SMIC.
 
A la SNCF, avec notre salaire (sans les EVS** ou autres primes aléatoires…), pouvons-nous assurer nos dépenses contraintes (loyer, eau, énergie, transport, santé, alimentation, éducation des enfants …) et profiter du fruit de notre travail pour des loisirs légitimes (vacances, culture, sports …) ?

La grille salariale à la SNCF doit être la juste rémunération qui tient compte des qualifications, de l’expérience acquise, des savoirs et savoir-faire et des diplômes obtenus.
 
Dans les médias, au sein des entreprises, ils nous affirment qu’il n’y a pas d’argent, et pourtant…
 
En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient en moyenne 10 jours de travail par an et par salarié ; en 2012, ils en représentent 45 !
 
En 2014, les entreprises du CAC 40 ont cumulé 56 milliardsd’euros de bénéfices. L’argent existe, fruit de notre travail quotidien. A la SNCF aussi, il y a de l’argent, il faut exiger une augmentation des salaires.
 

*SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance
** EVS : Elément Variable de Solde

Quelques chiffres* :

  • 150 millions de dividendes versés à l’Etat (1 Milliard
    200 millions euros versés depuis 2009),
  • 300 millions pour transformer Thalys en EF**,
  • 150 millions gaspillés dans la co-entreprise avec IBM,
  • 6 millions d’euros/an en loyer du nouveau siège à Saint
    Denis. A savoir que la SNCF est toujours locataire de l’ancien
    siège national à Montparnasse,
  • 200 millions de Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE)
    perçus par la SNCF,
  • Enveloppe de 100 millions pour le versement de primes
    individuelles et aléatoires à certains cheminots.

 
L’addition de ces sommes représente plus de 900 millions, soit bien plus de
10% de la masse salariale ! De l’argent, il y en a !!!
 
La CGT exige donc l’ouverture de négociations pour une
augmentation générale des salaires immédiate et la prise en
compte des besoins des cheminotes et des cheminots.

 
ENSEMBLE, IMPOSONS D’AUTRES CHOIX !!!

*source : bilan social 2014 de la SNCF et du CCE
** : EF : Entreprise Ferroviaire

Dossiers associés

Téléchargements

La commission Duron coupe les TET

Communiqué de presse

| Espace presse

Le rapport de la commission parlementaire « TET d’avenir », présidée par Mr Philippe Duron, vient d’être rendu public. Cette commission était chargée de remettre au gouvernement des propositions d’évolution de l’offre des Trains d’Equilibre du Territoire (TET), plus connus sous leur appellation commerciale de trains Intercités.

La Fédération CGT des cheminots a pu prendre connaissance de ce document et ne peut que constater le parti pris ultra libéral qui vise la poursuite de la casse du service public SNCF.

Ainsi, le diagnostic établi par la commission fait état de causes réelles des difficultés de cette offre ferroviaire: offre délaissée depuis des décennies, matériel ancien, manque d’investissement, mauvais état du réseau ferré. La CGT partage d’autant ce constat qu’elle n’a cessé de revendiquer des moyens pour développer et moderniser cette offre alors que la politique du tout TGV dominait.

Depuis plusieurs années, la CGT et ses syndicats locaux sont à l’initiative de mobilisations conjointes avec les usagers et les élus pour développer et moderniser l’offre des trains Intercités. Pour la CGT, ces trains sont d’intérêt national pour l’aménagement du territoire.

Mais plutôt que de proposer une ambition nouvelle pour le service public, la commission Duron propose des coupes claires dans l’offre TET en supprimant de nombreuses lignes ou tronçons de ligne et dessertes. Des transferts massifs du train vers la route sont envisagés, profitant très opportunément des dispositions de la loi Macron visant la libéralisation des autocars. Ainsi, il est proposé d’abandonner les lignes TET suivantes :

Caen-Le Mans-Tours (Transfert TER) ; Clermont Ferrand-Béziers (autocar entre Neussargues et Millau), Hirson-Metz (suppression), Toulouse-Hendaye (sur route), Paris-Cosne-Nevers ; Clermont Ferrand-Nîmes (regroupement avec l’offre TER), Reims-Dijon (suppression). Paris-Troyes-Belfort (réduction de l’offre), Bordeaux-Lyon (transfert sur route).

Même sur les lignes réputées à « fort potentiel » des tronçons entiers seraient retranchés de l’offre TET ou verraient leurs fréquences réduites: Rouen-Le Havre, Amiens-Boulogne, Saint Quentin-Cambrai, Saint Quentin-Maubeuge, Bourges-Montluçon, Limoges-Brive-Toulouse, Paris-Granville, Toulouse-Cerbère, Quimper-Nantes et Bordeaux-Toulouse sur la ligne Quimper-Toulouse, Marseille-Nice sur la ligne Bordeaux-Nice.

Concernant les trains de nuit, la commission propose le seul maintien (1 desserte quotidienne y compris en pointe saisonnière): Paris-Briançon ; Paris-Rodez/Toulouse-Latour de Carol (à partir de 2017, la ligne sera fermée de nuit pour travaux !). Les liaisons Paris-Hendaye ; Nord-Est-Méditerranée ; Paris-Côte vermeille et Paris-Savoie seraient supprimées.

Le rapport de la commission s’appuie sur le déficit de l’offre TET (environ 330 M€) pour justifier cette casse. Mais à aucun moment, elle ne soulève le manque de financement du système ferroviaire et le poids de la dette qu’il supporte (44 Milliards d’€) à la place l’Etat.

Alors que le financement du transport par les administrations publiques est de 49 Milliards €/an, principalement en faveur de la route, personne ne pose la question du déficit du mode routier ! Rappelons que lorsque l’on intègre tous les coûts (accidents, pollution, congestion du réseau…) le train est, de loin, le mode de transport le plus rentable.

La commission évoque les nécessaires investissements sur le réseau ou encore le matériel roulant, mais sans dire comment tout cela doit être financé et par qui. Sur ce point des financements, elle en reste aux errements actuels qui ne donnent aucunement satisfaction et ne permettent pas la nécessaire modernisation de cette offre ferroviaire. La commission enjoint par contre la SNCF à réaliser des gains de productivité sur le dos des cheminots, de leurs emplois, de leurs conditions de travail et de leurs rémunérations, même si cela joue à la marge.

Finalement, la vraie justification de ce rapport semble moins résider dans son objet officiel que dans sa dernière partie : précipiter l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires de voyageurs.

Ainsi, la commission souhaite ne pas attendre l’entrée en vigueur du 4ème paquet ferroviaire européen, qui porte une ouverture éventuelle à la concurrence à l’horizon 2019 ou 2022, mais qui est toujours âprement discuté et loin d’être adopté. Le rapport préconise ni plus ni moins qu’une ouverture dès que possible aux opérateurs privés sans attendre cette adoption.

Cette vision dogmatique ultra libérale devrait pourtant se heurter à la réalité de ce que la concurrence appliquée aux chemins de fer produit. L’exemple du Fret ferroviaire est là pour nous le rappeler. En tout état de cause, la concurrence n’apporte pas de réponses aux causes des difficultés de l’offre TET telles qu’identifiées par la commission elle-même.

Mais non contente d’ouvrir l’exploitation des lignes à la concurrence, la commission propose aussi de confier la maintenance du matériel roulant aux constructeurs, menaçant ainsi des milliers d’emplois de la fonction Matériel à la SNCF. Là aussi, les arguments employés relatifs aux évolutions technologiques et à la disponibilité du matériel sont infondés et même insultants vis-à-vis de cheminots qui ont su démontrer leur savoir et leur savoir-faire depuis toujours.

À quelques mois de la tenue de la COP 21 à Paris, ce rapport est aussi un mauvais signal envoyé concernant les enjeux du développement durable. Le gouvernement, commanditaire de ce rapport, ne doit pas mettre en oeuvre ces préconisations mortifères pour le service public et l’entreprise publique déjà affaiblie par la réforme votée l’an dernier.

La Fédération CGT des Cheminots est disponible à tout moment pour débattre, à l’appui de ses propositions, de l’avenir des TET. La Fédération CGT des cheminots entend alerter les cheminots, les usagers et les citoyens sur ce qui se joue. Elle continuera de les mobiliser largement et les appeler à se faire entendre. Dans cet esprit, elle sera naturellement présente le samedi 13 juin prochain à Guéret (Creuse) pour une grande manifestation de toutes celles et ceux qui ont le service public au cœur.

CONTACTER LE SERVICE PRESSE

Dossiers associés

Téléchargements

Lettre ouverte à Mr Castay

Inspecteur Général Sécurité

| Espace presse

M. l’Inspecteur général de la sécurité à la SNCF,

Votre courriel adressé à l’ensemble des cheminots de la SNCF, daté du 28 avril 2015, a retenu toute l’attention de notre fédération.

Comme vous le savez, pour la CGT, la sécurité du personnel et la sécurité ferroviaire constituent des valeurs fondamentales des métiers cheminots. Aussi, nous vous invitons, dans un premier temps, à prendre connaissance du travail de la CGT dans ce domaine et de nos alarmes récurrentes.

Vous affichez votre volonté de « favoriser l’identification des signaux précurseurs ». La CGT vous demande d’ores et déjà votre avis sur la dégradation alarmante du niveau de sécurité. A ce jour, les seules réactions de premiers dirigeants ont été de lancer des grandes campagnes de communication pour calmer l’opinion publique et rassurer les dirigeants politiques. Nous vous invitons également à la lecture des rapports de l’Audit de Sécurité National Opérationnel (ASNO) qui soulignent, déjà, de manière irréfutable de nombreuses situations « éloignées de l’objectif ».

Vous soulignez qu’ « une culture de sécurité trop cloisonnée, (…) n’est pas satisfaisante. ». La CGT partage cette analyse. Sachez que la fédération CGT des cheminots a fait des propositions, avant la réforme, puis dans le cadre de sa mise en oeuvre. A ce titre, la constitution d’un échelon local avec un réel pouvoir de prescription sur tous les acteurs nous semble toujours indispensable.

Vous ajoutez qu’ « une application des procédures sans compréhension de leur finalité, donc des risques encourus, est insuffisante ». Cette remarque est juste. Cependant, la réalité quotidienne des cheminots, acteurs de la sécurité, est qu’ils subissent des formations a minima. L’encadrement de proximité est également soumis à des contraintes de sous dimensionnement, de formation et de mise en responsabilité trop rapides. Le sous-effectif désorganise aussi le travail et le drame de Brétigny-sur-Orge concentrait cette situation.

La CGT attend vos propositions concrètes dans ce domaine, surtout face aux annonces insistantes d’une « simplification », qui nous inquiète. Nous notons avec satisfaction votre volonté d’« … évoluer d’une sécurité réactive à une sécurité préventive … ». Nous vous demandons une analyse concrète au vu de la situation d’urgence dans laquelle se débat l’encadrement de proximité avec l’ensemble des cheminots afin notamment d’appliquer la règlementation.

Monsieur l’Inspecteur Général, nous nous refusons à croire que votre proposition de prendre personnellement connaissance de chaque alerte sécurité ne serait pas encore une fois qu’un coup de communication.

Nous prenons nous aussi l’engagement de vous informer de situations pour lesquelles nous considèrerons que les Directions, quel que soit leur niveau, ne réagissent pas à la hauteur des enjeux tant pour la sécurité de l’exploitation ferroviaire que pour la sécurité du personnel.

Sachez que les élus et mandatés de la CGT font ce travail depuis très longtemps, cependant la très grande majorité de nos alertes/propositions sont ignorées car la logique financière est prépondérante même sur des questions de sécurité.

Monsieur l’Inspecteur, veuillez recevoir l’assurance de notre considération distinguée.

Gilbert GARREL,
Secrétaire Général.

Dossiers associés

Téléchargements

Grève et rassemblement pour le maintien de nos emplois !

Personnels CE/CCE

| La réforme du système ferroviaire

La loi du 4 août 2014 portant réforme du ferroviaire ne devait rien changer. Au-delà de porter de graves préjudices au Service Public SNCF, elle risque, en plus, d’entrainer la dislocation de nos CER et fait peser de graves dangers sur les Activités Sociales et Culturelles des CE et du CCE et sur le devenir des emplois du personnel.
Le 27 mai 2015, la Direction SNCF entend réunir une Table Ronde conclusive sur la base d’un texte qui est encore très éloigné des aspirations du personnel CE/CCE et des cheminots !

Dans le cadre de ces négociations à hauts risques, la CGT a déjà fait bouger des lignes non-négligeables. Seul le rapport de force convergeant des personnels concernés et des cheminots attachés à leurs acquis sociaux permettra de gagner cette bataille importante.

Le projet initial préparait une véritable saignée pour nos CER. La CGT, par ses propositions, a fait évoluer le texte initial, mais le dernier projet est encore bien loin de nos revendications.

La CGT exige des Activités Sociales et Culturelles de proximité pour rester au plus près des sites ferroviaires permettant le maintien des emplois des personnels CE/CCE.

Vos CE se développent, innovent, proposent des activités adaptées, des Week-Ends à thème, des arbres de Noël, des médiathèques à des tarifs permettant un accès à tous les cheminots, actifs et retraités, et à leur famille, avec du personnel compétent et engagé dans cette action. C’est tout cet édifice qui est menacé.

Nous savons que certains acteurs sociaux prônent les chèques en tout genre : vacances, livres, etc., autant d’offres commerciales qui paraissent alléchantes, alors qu’elles ne servent qu’à accentuer les inégalités sociales et à alimenter la sphère marchande.

Il en va de même pour la restauration. Nos Restaurants d’Entreprise, les conventions passées, ne tiendraient pas longtemps si la Direction s’engageait dans la voie des chèques restaurants. Cela condamnerait à terme cette prestation et impacterait près de 50 % des emplois dans nos CER. Cela remettrait en cause la politique d’entreprise concernant les Eléments Variables de Solde sur les déplacements. A qui profiterait ce crime !?

Dans un pays où le chômage de masse ne laisse personne insensible et à l’abri, où la Direction supprime 5 cheminots par jour depuis 2007 avec les conséquences que nous connaissons, pouvons-nous regarder, sans réaction, se mettre en place un plan social dans nos CE et au CCE ?

Quelle organisation syndicale digne de ce nom peut se rallier à cette casse sociale ?
Qui va oser nous regarder dans les yeux si ce sacrifice humain et familial s’engage ?

La Direction doit revoir sa copie en prenant en compte les propositions des personnels CE/CCE et des cheminots portées par la Fédération CGT.

Il est hors de question de faire grossir encore les rangs de Pôle Emploi !

Nous sommes des professionnels formés pour satisfaire les besoins des cheminots et de leur famille.
Le 27 mai 2015, en nous engageant dans l’action de grève, en réalisant une journée morte dans les structures CE/CCE, tous à Paris, affirmons haut et fort notre attachement à nos emplois et aux Activités Sociales et Culturelles développées dans les CE et par le CCE SNCF.

Tous ensemble, personnels CE/CCE et cheminots, envahissons la place des Etoiles à Saint-Denis, mercredi 27 mai 2015 à partir de 10h00 !

Dossiers associés

Téléchargements

LE 27 MAI 2015, RASSEMBLEMENT

IRP et activités culturelles et sociales

| La réforme du système ferroviaire

La loi du 4 août 2014 portant réforme du ferroviaire ne devait rien changer ! Au-delà de porter de graves préjudices à la qualité et à la sécurité du Service Public SNCF et à nos métiers, d’éclater les cheminots dans 3 entreprises distinctes, elle risque, en plus, de les priver d’une grande partie de leurs élus et mandatés, mais également de leurs acquis en matière d’Activités Sociales et Culturelles.
Le 27 mai prochain, la Direction SNCF entend, dans un rythme accéléré, réunir une Table Ronde, qu’elle souhaite conclusive, avec un projet d’accord qui est encore bien loin des revendications des cheminots !
Nous sommes bien loin des grands discours rassurants sur le Groupe Public indissociable et solidaire.

Dans le cadre de ces négociations à hauts risques, la CGT a déjà fait bouger des lignes non-négligeables. Seul le rapport de force convergeant des personnels des CE et du CCE avec les cheminots attachés à leurs acquis sociaux permettra de gagner cette bataille importante.

Le projet initial de la Direction préparait une véritable saignée pour nos CER, des IRP vidées de leur substance et éloignées des cheminots. Le texte a évolué, mais c’est un syndicalisme institutionnel et délégataire éloigné des cheminots que certains appellent de leurs voeux, que la Direction SNCF
entend promouvoir.

La CGT exige des IRP et des Activités Sociales et Culturelles de proximité pour rester au plus près des sites ferroviaires et ancrées dans les territoires. Nous le devons aux cheminots et aux personnels CE/CCE.

La conception des IRP pour nos élus et mandatés est de défendre au quotidien leurs collègues pour la satisfaction des revendications, au plus près des lieux de travail.

Notre approche des Activités Sociales et Culturelles se calque sur cette volonté de proximité. Nous développons nos centres de vacances enfancejeunesse (tous les enfants et adolescents qui s’inscrivent ont une place).
Les tarifs pratiqués (81 € pour 10 jours pour la tranche 1) sont incomparables avec toute autre institution. Il en va de même pour les centres « vacances familles » qui sont accessibles à tous, y compris aux retraités.

Les jeunes cheminots se voient dotés d’une bourse annuelle de 200 € jusqu’à 30 ans pour leur séjour vacances. Les nouveaux embauchés peuvent partir en séjour découverte pour 90 € (même tarif pour le conjoint) !

Les enfants de cheminots sont prioritaires pour travailler et encadrer les centres de loisirs, les colonies et les centres « vacances famille »…. Leur formation est prise en charge.

On est là bien loin du chèque vacances de quelques dizaines d’euros prôné par d’autres, contre une épargne mensuelle qui accentue les inégalités sociales. De plus, au regard du mécanisme de financement, seuls 10% des cheminots y ont accès. Si tous le réclamaient, ils le toucheraient tous les 10 ans ! Mais dans les faits, ce serait toujours les mêmes, ceux qui peuvent abonder !

Vos CE se développent, innovent, proposent des activités adaptées, des Week-Ends à thème, des arbres de Noël, des médiathèques pour tous les cheminots, actifs, retraités et leur famille, avec du personnel compétent et engagé dans cette action. C’est tout cet édifice qui est menacé.

Il en va de même pour la restauration. Nos Restaurants d’Entreprise, les conventions passées, ne tiendraient pas longtemps si la Direction s’engageait dans la voie des chèques restaurants. Cela condamnerait à terme cette prestation et impacterait près de 50 % des emplois dans nos CER. Cela remettrait en cause la politique d’entreprise concernant les Eléments Variables de Solde sur les déplacements. A qui profiterait ce crime !?

Dans un pays où le gouvernement installe un chômage de masse qui ne laisse personne insensible et à l’abri, dans une France où de plus en plus de salariés n’ont pas accès à de vraies vacances et à de nombreux loisirs, et les cheminots ne sont pas en dehors de ce contexte, dans une entreprise où la Direction supprime 5 cheminots par jour depuis 2007 avec les conséquences que nous connaissons, pouvons-nous regarder, sans réaction, se mettre en place un plan social dans nos CE et au CCE et casser cette conception solidaire des A.S.C ?

Quelle organisation syndicale digne de ce nom peut se rallier à cette casse sociale ? Qui va oser regarder dans les yeux les personnels des CE et du CCE en accompagnant ce sacrifice humain et familial ?

La Direction doit revoir sa copie en prenant en compte les propositions des personnels CE/CCE et des cheminots portées par la Fédération CGT.

La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots et les personnels des CE et du CCE à faire converger nos forces pour peser sur les négociations en cours concernant l’avenir de nos IRP et de nos Activités Sociales et Culturelles de proximité.

Tous ensemble, cheminots et personnels CE/CCE, envahissons la place des Etoiles à Saint-Denis, mercredi 27 mai 2015 à partir de 10h00 !

Dossiers associés

Téléchargements

Lexique

Contact

J'adhère

Bandeaux publicitaires

  • Les pétitions, ça ce signe ici.