Ce 02 octobre, 1 cheminot.e sur 4 a répondu présent à l’appel des 4 organisations syndicales représentatives à la SNCF.
Il faut une élévation significative du rapport de forces pour gagner sur nos revendications professionnelles et interprofessionnelles.
Allons-y !
⇒ L’ÉLÈVE LECORNU PEUT MIEUX FAIRE !
Alors que cette rentrée sociale est placée, depuis le 10 septembre, sous la colère des citoyennes et citoyens de ce pays, nous sommes toujours sans gouvernement depuis 20 jours. Le Premier ministre qui, de son aveu même, est le « plus faible » depuis le début de la mandature, n’avance aucune piste concrète concernant les revendications de l’intersyndicale.
La colère sociale est toujours très élevée. Ce ne sont pas les tripatouillages gouvernementaux qui vont régler la situation.
Cette séquence de mobilisations, par la dynamique qu’elle suscite, est significative des exigences portées par le monde du travail, les privés d’emplois, les retraités et la jeunesse.
La France n’est donc pas en faillite ?
Le gouvernement Bayrou et les précédents ont tenté de nous faire croire que la France était sur la paille et que nous devions alors accepter sans broncher, l’austérité budgétaire.
Un rapport sénatorial est sorti début septembre et a mis en exergue que les grandes entreprises percevaient chaque année 211 Mds d’euros d’aides sans contreparties d’embauches, d’augmentations de salaire…
C’est grâce à notre mobilisation que ces éléments irriguent dorénavant le débat public. Ces ressources importantes peuvent permettre de financer notre protection sociale de santé et de retraite, une augmentation des salaires et des pensions, la création d’emplois.
DE L’ARGENT, IL Y EN A !
⇒ LA DIRECTION SNCF DOIT PASSER À LA CAISSE !
En 2024, les entreprises du CAC 40 ont versé 98,2 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit une hausse de plus de 40 % en trois ans. Dans le même temps, le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs a quant à lui diminué de près de 4 % entre 2021 et 2024.
Le groupe SNCF a, de son côté, réalisé 950 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2025.
Le rapport de force qui s’ancre dans le secteur ferroviaire impose que s’ouvrent des négociations dans les plus brefs délais, au sein du groupe SNCF, et plus largement pour l’ensemble des cheminots de la branche.
Sous l’impulsion de la Fédération CGT des cheminots, les quatre organisations syndicales représentatives ont adressé le 24 septembre dernier, un courrier unitaire au ministre des transports démissionnaire ainsi qu’au président sortant du groupe SNCF, appelant à l’organisation d’une réunion tripartite et l’ouverture de négociations sur les sujets suivants :
- Arrêt du processus de filialisation et maintien de tous les droits et garanties collectives des cheminots ;
- Relance pérenne du fret public, l’exigence d’un repositionnement sur les 23 flux abandonnés, et l’étude des perspectives de développement ;
- Élaboration d’une loi de programmation pluriannuelle des infrastructures ferroviaires qui permette de flécher les investissements, garantir la régénération de l’ensemble du réseau ;
- Révision de la trajectoire de l’emploi, en ré-humanisant les gares et les trains, ré-internalisation des charges de travail ;
- Redistribution plus juste des richesses produites par les cheminotes et les cheminots, par une augmentation des salaires, permettant de reconnaître les qualifications et la technicité de nos métiers ;
- Mesures urgentes pour renforcer la sécurité ferroviaire et des personnels ;
Les recompositions ministérielles ou autres changements de gouvernance des entreprises publiques comme à la SNCF ne peuvent servir de prétexte pour ne pas répondre aux exigences sociales !
La Fédération CGT des cheminots appelle les cheminots à maintenir la pression en continuant de s’inscrire dans les mobilisations.
À l’instar de l’intersyndicale interprofessionnelle qui doit se réunir pour analyser et envisager des suites à cette journée, la Fédération CGT des cheminots convoquera une interfédérale cheminote dans les prochains jours pour réfléchir aux perspectives à mettre en œuvre collectivement.
LA POUSSÉE REVENDICATIVE EST FORTE, TRANSFORMONS L’ESSAI !