GARE À L’ENFUMAGE !
Vente
Face à la pression des usagers, des cheminots et de nombreux élus dans les régions, la Direction SNCF multiplie les effets de manche et les opérations d’enfumage !
Sous couvert de modernité et dans un objectif économique, la Direction SNCF n’a eu de cesse de supprimer les guichets et les boutiques.
Cette stratégie a conduit à détruire les emplois à la vente, tout en dégradant les conditions de vie et de travail des cheminots.
Quant aux usagers, ils subissent la déshumanisation des gares et l’allongement des files d’attente aux guichets comme dans les centres d’appels de lignes directes.
Malgré tout, la Direction SNCF ne change pas de trajectoire.
Elle tente, seulement, de davantage dissimuler ses intentions derrière un plan de communication qui s’articule autour de faux-semblants pour les usagers.
« NUIT GRAVEMENT AU SERVICE PUBLIC »
La Direction SNCF a passé une convention avec les buralistes afin de mettre à disposition dans les bureaux de tabac, un nouvel outil de vente de billets TER et TGV.
Dès juillet 2019, une première phase sera lancée dans cinq régions test (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Normandie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur) pour à court terme un déploiement plus large.
Ainsi, la Direction prétend multiplier les points de vente alors que, par ailleurs, elle les supprime massivement dans les gares et les boutiques.
En réalité, il s’agit de donner le change aux usagers pour poursuivre une politique de renoncement de la vente physique et de suppressions d’emplois.
D’ailleurs, les buralistes n’effectueront pas d’opérations d’après-vente, d’échanges ou de remboursements et ne seront pas en capacité de conseiller les usagers.
La vente de billets de trains nécessite l’expertise des cheminots.
Il est évident que les buralistes n’auront ni l’expérience ni la formation nécessaires pour répondre au dédale tarifaire et aux particularités des trajets.
In fine, les files d’attente aux guichets vont encore s’allonger notamment pour le service après-vente exacerbant d’autant la colère des usagers.
Avec plus de 900 emplois supprimés dans la filière commerciale sédentaire en moins de 7 mois, ce genre d’annonce résonne comme une nouvelle provocation pour les usagers et les cheminots.
Ensemble, refusons cette trajectoire !